Étymologie :
SANGLIER, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1140 sengler (Pélerinage Charlemagne, éd. G. Favati, 834) ; ca 1140 senglier (Geoffroi Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 198) ; ca 1300 un porc sanglier (Dit de G. d'Angleterre, éd. F. Michel, 207) ; b) 1606 sanglière « la laie » (Nicot, Thresor, 370a ds Quem. DDL t. 21) ; c) 1870-71 sanglier d'Amérique « pécari » (Littré) ; 2. 1555 « poisson » (P. Belon, Nature et diversité des poissons, p. 310-312 : sanglier de rivière) ; 3. 1828-29 « prêtre » (Vidocq, Mém., t. 1, p. 384) ; 4. 1862 adj. une barbe sanglière (Hugo, loc. cit.). Du lat. pop. singularis (porcus) littéral. « porc solitaire » qui a d'abord désigné « le mâle qui vit seul », on trouve d'abord la forme sengler (supra 1 a), puis sanglier par substitution de suffixe.
Lire la définition du nom pour commencer à réfléchir au symbolisme de cet animal.
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Symbolisme :
Selon le Dictionnaire des symboles (1ère édition, 1969 ; édition revue et corrigée 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant,
"Le symbolisme du sanglier, d'origine extrêmement ancienne, couvre la plus grande partie du monde indo-européen, et le déborde même sous certains aspects. Le mythe est issu de la tradition hyperboréeenne. Le sanglier y figure l'autorité spirituelle. Ce qui peut être en rapport avec la retraite solitaire en forêt du druide ou du brahmane, ou avec la propriété du sanglier de déterrer la truffe, mystérieux produit de la foudre, selon d'anciennes légendes, et de se nourrir des fruits du chêne, arbre sacré. A lui s'oppose l'ours, emblème du pouvoir temporel. En Gaule aussi bien qu'en Grèce, on chasse le sanglier, et même on le met à mort. C'est l'image du spirituel traqué par le temporel.
En Chine même le sanglier est l'emblème des Miao ; l'ours celui des Hia. Les Miao sont les représentants d'une forme ancienne de la tradition chinoise ; le sanglier est capturé, ou expulsé, par Yi-l'Archer, qui est un guerrier. Hercule capture le sanglier d'Erymanthe ; Hedeager, aidé de Thésée et d'Atalante, donne la chasse à celui de Calydon. Il y a là, de toute évidence, un symbolisme d'ordre cyclique, par substitution d'un règne à un autre, d'un kalpa à un autre. Notre cycle est désigné, en monde hindou, comme étant celui du sanglier blanc.
Le sanglier possède un caractère hyperboréen, donc primordial. Il est l'avatâra sous lequel Vishnu ramena la terre à la surface des eaux et l’organisa. Le sanglier (varâha), c'est encore Vishnu s'enfonçant dans la terre pour atteindre le pied de la colonne de feu, qui n'est autre que le linga de Shiva, tandis que le hamsa-Brahma en recherche le sommet dans le ciel. La Terre apparaît ainsi très généralement comme l'attribut de Varâha (Vishnu), sous la défense ou sur les bras duquel elle apparaît bien comme la terre sainte primitive.
Aspect différent, le sanglier est au Japon un animal zodiacal, associé au courage, voire à la témérité. Il sert de monture au kami de la guerre. Inoshishi (porc sauvage-sanglier) est le dernier des douze animaux du Zodiaque. Au Japon, il est donc symbole de courage et de témérité. Devant les sanctuaires shintoïstes consacrés à Wake-nokiyomaro se trouvent des statuettes de sangliers. Le dieu de la guerre lui-même Usa-Hachiman est parfois représenté sur un sanglier.
Si le sanglier apparaît au centre de la Roue de l'Existence bouddhique, c'est sous la forme d'un animal noir, symbole de l'ignorance et des passions. On le désigne parfois comme un porc et c'est bien sous cet aspect qu'il faut voir les significations obscures de l'animal : autant est noble le symbolisme du sanglier, autant est vil celui du porc. Le porc sauvage est le symbole de la débauche effrénée et de la brutalité.
La laie adamantine joue un rôle important dans le Vajrayana. Elle est l'attribut de cette Vajra varahi (Dordje Phagmo), qui manifeste un aspect féminin de l'Eveil. Le plus souvent, elle est de couleur écarlate, et la petite tête de laie apparaît comme une excroissance au-dessus de son oreille droite. Cette déité, rattachée au cycle de Hevajra dont elle peut être la parèdre, ainsi que de Samvara,, doit être assimilée à la réalisation de la Vacuité, et du canal subtil central (suahumma) dans lequel les souffles sont recueillis pour que la Félicité soit libérée.
Le sanglier figure très fréquemment sur des enseignes militaires gauloises, en particulier sur celles de l'Arc de Triomphe d'Orange, et sur des monnaies de l'indépendance. On possède un assez grand nombre de sangliers votifs en bronze et de nombreuses représentations sur des reliefs de pierre. L'animal n'a cependant rien à voir avec la classe guerrière, si ce n'est pour s'opposer à elle en tant que symbole de la classe sacerdotale. Le sanglier est, comme le druide, en rapport étroit avec la forêt : il se nourrit du gland du chêne et la laie, symboliquement entourée de ses neuf marcassins, fouit la terre au pied du pommier, arbre d'immortalité. Confondu avec le porc, dont il se distingue du reste très mal (les Celtes avaient des troupeaux de porcs vivant pratiquement à l'état sauvage), les sanglier constitue la nourriture sacrificielle de la fête de Samain et c'est l'animal consacré à Lug. Dans plusieurs récits mythiques, il est question du porc magique qui, dans les festins de l'Autre Monde est toujours cuit à point et ne diminue jamais. Au grand festin de la fête de Samain, le premier novembre, la nourriture principale consiste en viande de porc. Moccus porc est un surnom de Mercure dans une inscription gallo-romaine de Langres. Le twrch trwyth (irl. triath roi), qui s'oppose à Arthur, représente le Sacerdoce en lutte contre la royauté à une époque de décadence spirituelle. Le père de Lug, Cian, se transforme en porc druidique pour échapper à ses poursuivants. il meurt toutefois sous forme humaine.
En aucun cas, et pas même dans des textes irlandais d'inspiration chrétienne, le symbolisme du sanglier n'est pris en mauvaise part. Il y a là une contradiction entre les monde celtique et les tendances générales du christianisme. On pense par association d'idées à Dürer, remplaçant, près de la crèche de Noël, le bœuf et l'âne par le sanglier et le lion.
Dans la tradition chrétienne, le sanglier symbolise le démon, soit qu'on le rapproche du cochon, goinfre et lubrique ; soit que l'on considère son impétuosité, qui rappelle la fougue des passion ; soit encore que l'on évoque son passage dévastateur dans les champs, les vergers et les vignobles."
[On notera que la qualité d'animal démoniaque ou diabolique pour l'Eglise chrétienne est un indice assez sûr de la sacralité du dit animal pour les Païens. De plus, il est intéressant de noter que Saint-Antoine a pour animal symbolique le porc, qui signe peut-être la filiation druidique dans laquelle se situe l'ermite. Note personnelle.]
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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :
Anciennement consacré à Mars, dieu romain de la Guerre (mais aussi du Printemps et de la Jeunesse), le sanglier, surnommé d'ailleurs « chien du diable », est généralement considéré comme un animal démoniaque [1] « soit qu'on le rapproche du cochon, goinfre et lubrique ; soit que l'on considère son impétuosité, qui rappelle la fougue des passions ; soit encore que l'on évoque son passage dévastateur dans les champs, les vergers et les vignobles. » N'est-ce pas le feu de l'enfer qu'évoque la chaleur qui se dégage de ses poils ? Xénophon, en son temps, avait noté cette particularité dans son traité De la chasse : « Quand il meurt, du poil approché de ses défenses se crispe tant elles sont brûlantes ! Lorsqu'il est vivant et qu'on l'irrite, elles sont de feu, témoin les poils des chiens dont il consume les extrémités quand il manque son coup. »
C'est encore le feu, si l'on en croit une légende du Finistère, qui serait à l'origine de la couleur de son pelage : Dieu et saint Pierre avaient confié un jour une truie pleine à une femme, lui promettant la moitié de la portée. Lorsque l'animal mit bas huit petits, la femme en cacha quatre dans le four mais Dieu découvrit l'imposture et fit ouvrir la « cachette » d'où s'enfuirent les porcelets : « comme ils s'étaient roulés dans la cendre chaude, leur soie était toute roussie, et c'est depuis ce temps que les sangliers ont le poil brun ».
on ne s'étonnera pas qu'un animal affligé d'une si mauvaise réputation porte malheur; Ce qui n'empêchait pas les paysans des Ardennes de voir dans certains os de sa tête la forme d'une croix. Est-ce un de ceux-ci qui passe dans le Limbourg pour préserver des maux de dents ? Ce qui n'excluait pas on plus le recours au XVe siècle à la graisse de sanglier, qui, mêlée avec de l'eau de rose, rendait indolore les pustules, et à son cerveau qui, mélangé à du miel, soignait le charbon.
Dans les pays qui ne sont pas de tradition chrétienne, le sanglier a une image différente. Il est, au Japon, un symbole de courage et de témérité. En Algérie, les défenses de sanglier, accrochées sur le poitrail d'un cheval, le rendent vigoureux et courageux, ces défenses constituent également un talisman puissant pour les maisons et leurs habitants. Chez les bouddhistes, il « est l'avatâra sous lequel Vishnou ramena la terre à la surface des eaux et l'organisa. Le sanglier, c'est encore Vishnu s'enfonçant dans la terre pour atteindre le pied de la colonne de feu [...] ».
Enfin, on le révérait dans l'Europe préchrétienne. Chez les gaulois, le sanglier, familier de la forêt comme le druide, trouvait les truffes et mangeait les glands du chêne, arbre sacré, et était représenté sur des enseignes militaires, par exemple celle de l'Arc de triomphe d'Orange, et sur des pièces de monnaie. En bretagne, la laie allaitant ses marcassins était assimilée à la déesse de la Terre, Koridgwen ; le sanglier était en outre consacré à Lug, dieu celte du Feu et de la Lumière qui donna son nom à la ville de Lugdunum (Lyon). Dans la tradition scandinave, le sanglier Goullinbousti conduit le char de Frey, dieu des Richesses.
Note personnelle : 1] Plus j'en apprends sur le symbolisme et plus je remarque à quel point il y a une corrélation forte entre la négativité d'un symbole chez les Chrétiens et la sacralité de ce même symbole chez les Celtes, ce qui démontre à quel point la tentative d'éradiquer le paganisme autochtone fut violente puisqu'elle perdure encore aujourd'hui.
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Dans Les Cartes médecine, découvrir son animal-totem (traduction française 2010) de Jamie Sams et David Carson, on peut lire que :
"Même si le guerrier connaissait bien la chaleur accablante de son bayou natal, il tremblait tout de même comme s’il avait attrapé un coup de froid. Le Conseil des Aînés l’avait surpris en train de mentir. La punition pour cette offense était le bannissement de la tribu. Pour rétablir son honneur face au Peuple, il devait affronter le Sanglier armé seulement d’un couteau. S’il ratait son coup, il mourrait déchiré par les défenses acérées du féroce animal. Cette perspective le remplissait de terreur.
Puis, l’esprit du Sanglier vint à lui dans un rêve ; il était furieux que le jeune homme ait rompu ses vœux de guerrier en mentant au Peuple. Le Sanglier lui dit qu’il devait affronter premièrement la bête suffisante et menteuse à l’intérieur de lui-même avant d’espérer survivre à la confrontation. Le jeune guerrier jura sur son honneur de dire toute la vérité à partir de ce moment-là. Il affronta le Sanglier le jour même et le tua. Le guerrier garda les défenses du Sanglier pour lui rappeler qu’il devait toujours confronter ses faiblesses intérieures.
Il existe plusieurs types de Sangliers, et cette puissante médecine qui relève du clan des guerriers s’applique à chacun d’eux. Les Mayas appellent le Sanglier, Javelina et les Choctaws, Pécari. La médecine du Sanglier nous enseigne à confronter les faiblesses humaines et à les transformer en forces. La volonté du Sanglier encourage l’esprit humain à confronter ses peurs, à relever les défis et à faire face aux circonstances désagréables. Pouvoir se tenir courageusement debout, sans se disculper devant les situations que la vie apporte, voilà une médecine puissante.
Si le Sanglier s’est présenté dans vos cartes aujourd’hui, vous êtes invité à confronter ce que vous évitez depuis quelque temps. Que ce soit une personne ou une chose. Soyez attentif ! Revendiquez votre nature de guerrier et trouvez le courage de faire face à vos peurs. Ou peut-être devrez-vous affronter un défi de carrière ou une faiblesse personnelle. Il est temps de terminer ce projet que vous avez abandonné parce qu’il semblait trop difficile. Confrontez vos sentiments à l’égard de cette situation qui vous met mal à l’aise et vous rend nerveux et offrez-vous la paix que procure la réalisation de vos objectifs.
Si vous avez tendance à tout remettre au lendemain, le Sanglier vous rappelle de cesser d’éviter l’inévitable. Dans chaque cas, il insiste pour que vous soyez présent et attentif à tout ce qui arrive et pourquoi. Si vous avez choisi cette carte, vous avez déjà le courage nécessaire pour affronter tout ce que la vie vous réserve ; rappelez-vous seulement où vous avez dissimulé ce courage. Les défis ne vont pas simplement disparaître sous vos yeux. A moins de confronter directement vos problèmes, vous ne pouvez revendiquer votre énergie spirituelle. La moitié de la bataille est remportée grâce à la volonté du guerrier de reconnaître et d’accepter toute la vérité à tous moments.
A l’envers : Si le Sanglier apparaît en sens contraire cela pourrait être un avertissement : puisque vous refusez de confronter une situation, un défi ou un sentiment, celui-ci est sur le point de vous sauter au visage. Il serait temps d’évaluer vos manœuvres d’évitement. Le déni peut s’évanouir si vous confrontez vos problèmes en toute honnêteté. Si le mensonge est toujours présent, voici l’occasion de vous racheter. Avez-vous rompu la confiance qui vous honorait ? Soyez courageux et faites amende honorable. Si vous vous croyez incapable de confronter vos erreurs et vos dénis, cessez de vous mentir et reconnaissez le pouvoir réel de votre dignité personnelle.
Rappelez-vous, vous pouvez invoquer le pouvoir du Sanglier afin de surmonter ces sentiments de faiblesse et d’incompétence. Ces défenses acérées peuvent venir à bout des difficultés et vous révéler le guerrier intérieur que vous avez peut-être abandonné sans le vouloir.
Mot-clef : confrontation."
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D'après Didier Colin, auteur du Dictionnaire des symboles, des mythes et des légendes (Larousse Livre, 2000) :
"C'est un porc sauvage et singulier, c'est-à-dire solitaire. En effet, en latin, on le nommait porcus singularis, ce dernier mot signifiant "isolé" ou "solitaire". Les Celtes, dont nos ancêtres directs les Gaulois sont une branche, chassaient le sanglier. Ils en appréciaient la chair, mais ils en avaient fait aussi une nourriture céleste, divine et sacrée. Ainsi, dans la nuit de Samain, qui était en quelque sorte leur fête du nouvel an - et qui est à l'origine de l'actuelle et fameuse fête anglo-saxonne d'Halloween -, les Celtes sacrifiaient un sanglier à leur dieu Lug, le maître des arts du guerrier, du champion, du poète, du sorcier, du médecin, du forgeron et du charpentier, auquel un temple avait été érigé ans une ville que les Romains baptisèrent Lugdunum, dont le nom, avec le temps, devint tout simplement Lyon.
Symbole des instincts primordiaux débridés, le sanglier fut aussi identifié au dieu hindouiste Vishnu, dont il était l'un des attributs ou l'une des représentations. Comme on le sait peut-être, cet animal est réputé pour les dégâts qu'il occasionne, mais aussi pour son flair remarquable, qui lui permet notamment de trouver les truffes enfouies dans le sol. De nombreuses légendes mythiques, de par le monde, mettent en scène un sanglier.
Dans un rêve, l'irruption d'un sanglier laisse souvent présager une pulsion irrépressible dont le rêveur risque d'être victime, un mouvement de violence, un acte instinctif et irréfléchi qu'il est sur le point de commettre, mais il peut aussi souligner la nécessité, toujours pour le rêveur bien sûr, de faire appel à ses instincts pour trouver ce qu'il cherche, surtout dans une période de doutes, d'inquiétudes ou d'interrogations le concernant."
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Dans son jeu de carte L'Oracle du peuple animal (Guy Trédaniel Éditeur, 2016), Arnaud Riou regroupe les animaux par famille. Le sanglier appartient selon lui à la famille de la posture avec la tortue, le taureau, le cerf, l'araignée, l'aigle, la baleine, le lion, le cygne et le gecko.
"La posture. Les animaux en lien avec la famille de la posture vous invitent avant tout à vous aligner à vos valeurs. Lorsque nous ne sommes pas alignés, nos actions sont impulsives, réactives et émergent de la partie la plus superficielle de notre ego. Il est nécessaire alors de nous centrer, de nous relier à notre colonne vertébrale, à nos valeurs, à la profondeur de notre être. Les animaux de cette famille nous aident à mieux nous aligner pour nous retrouver.
[...] Nous cherchons tous à trouver notre place sur la Terre, à donner du sens à notre existence, à être utiles, à trouver notre voie. Nous avons besoin de vivre une vie pleine de réalisations matérielles et spirituelles, nous avons besoin d'entretenir des relations sereines et constructives. Nous avons besoin de voyager, de nous développer, d'évoluer. Pour suivre notre route, nous sommes amenés à choisir, à nous engager, à décider. Parfois, nous manquons de critères pour faire les bons choix.
Les animaux ne se projettent pas comme les humains en permanence. Ils n'ont pas un tempérament à calculer, à imaginer ce que la vie leur réserve. Les animaux s'occupent avant tout de leur posture. Ils n'anticipent pas plusieurs jours à l'avance les rencontres qu'ils aimeraient faire, la forme qu'ils aimeraient donner à leur prochain nid ou la personnalité de leurs prochains enfants. Ils ne se demandent pas pendant des heures la façon dont ils aimeraient aborder tel partenaire. Ils se contentent d'aligner leur posture à leur véritable nature et d'agir naturellement.
Aligner sa posture, c'est habiter son corps, respirer profondément. C'est être présent à son cœur, le laisser résonner sans effort, être ouvert, c'est ouvrir son esprit à l'inconnu. C'est s'aligner sur ses valeurs. Ecouter la façon dont notre corps réagit à tout nouveau choix, nouvelle direction, nouvel engagement. Lorsque nous sommes alignés dans une posture juste, nous n'hésitons plu au moment de choisir : les bonnes directions nous apparaissent spontanément et sans effort. Nous rencontrons facilement les bonnes personnes avec qui nous allons réaliser des projets fructueux. C'est à cet alignement que les animaux de la posture vont nous accompagner.
[...]
Peu importent tes valeurs, tes rêves et ce qui te tient le plus à cœur,
Ils ne te porteront qu'en passant à l'action.
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La carte représente un sous-bois de forêt en automne. Couleurs rouille, orangées et dorées sur les arbres et la terre. Le ciel est nuageux. C'est la fin de l'après-midi. une famille de sangliers occupe la place. Une laie est au premier plan. Elle semble la plus âgée. Deux autres sont derrière. deux marcassins jouent. Une laie retourne la terre de son groin.
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Le Sanglier est avant tout relié à la terre. C'est un animal solide, stable. Très puissant. Il se nourrit directement des fruits de la Terre mère, la pachamama. Les glands, les châtaignes, mais aussi les vers qu'il consomme en quantité en retournant la tourbe. Il se nourrit de petits mammifères, les taupes qu'il déloge, les poissons morts qu'il trouve le long des ruisseaux. Son alimentation est omnivore et opportuniste. Il cherche sa nourriture généralement à la nuit tombée. La journée, il se repose dans sa bauge. Les Sangliers vivent en famille, habituellement trois ou quatre laies accompagnées de leur portée qui suivent le clan pendant deux ans, l'âge de leur maturité. Les mâles fréquentent la harde au moment de la saillie, puis quittent le clan pour vivre en solitaire. C'est alors la plus âgée, considérée comme la plus sage, qui dirige la harde. Elle sait se repérer, trouver de l'eau, de la nourriture et éviter les pièges. C'est pourquoi lorsque celle-ci est tuée, cela déstabilise la harde qui doit recomposer sa structure. Les relations du Sanglier et de l'homme sont toujours complexes. On reproche à l'animal de causer des dégâts au niveau de la terre. C'est pourquoi l'homme le chasse. Pourtant, dans son milieu naturel, le Sanglier ne fait pas de dégâts. Il retourne la terre en forêt, ce qui est excellent, car cela contribue à son aération, à son drainage, à la repique des végétaux. Les dégâts sont causés essentiellement sur les pelouses des propriétés, quand il ose s'y aventure et dans les champs de maïs dont il raffole. Chez les Celtes, le Sanglier est un totem de référence. Il représente le courage, la puissance en action. Il est symbole d'autorité. Lorsque fonce la harde, il est prudent de se retirer. Les plus gros ont généralement en fin de file, ils assurent les arrières. Cependant, les Sangliers ne sont pas agressifs. Ils sont dans le mouvement, ils foncent. Ils sont associés à la rapidité d'action, à la détermination. Ils ne se posent pas de questions et vont au plus rapide. Le Sanglier servait de monture à Kali, le dieu de la guerre. Ainsi chevauché, l'animal portait le dieu dans ses exploits. C'est aussi sous les traits du Sanglier que Seth aurait tué Osiris. Du reste, dans différentes traditions, les dieux sont apparus sous les traits d'un Sanglier pour assumer une vengeance. Car le Sanglier est lié à la justice, la réparation. Les rois suédois portaient souvent des figures de Sanglier sur leur casque. Proche de la terre, puissant, droit et direct, le Sanglier est un hôte incontournable dans l'équilibre de la forêt.
Lorsque le Sanglier vous apparaît dans le tirage, c'est toujours une invitation à vous relier à la terre. La terre est l'élément de l'enracinement, de la stabilité, de l'incarnation. Une visite du Sanglier est toujours une occasion d'affirmer sa posture avant un passage à l'action. Il vous permet, lorsqu'un projet a du mal à se concrétiser, de tirer d'abord et viser ensuite en vous appuyant sur vos erreurs pour vous réajuster. Le Sanglier est symbole de fertilité. Les portées de la laie sont fréquentes et régulières. Les familles de Sanglier sont nombreuses dans la forêt. Lorsqu'il vous apparaît, c'est pour vous encourager dans la réussite de vos projets.
Mots-clés : L'ancrage - L'enracinement - La puissance - La réussite - Le succès - Le passage à l'acte - La rapidité - La détermination - L'abondance.
Signification renversée : Lorsque le Sanglier apparaît dans sa posture renversée, ça peut être pour vous signaler un manque de délicatesse, une façon trop bourrue d'aborder les relations. Le Sanglier renversé vous invite à plus de finesse et de discernement dans votre analyse. Il vous invite à recevoir les informations du ciel, à être à l'écoute des messages subliminaux, subtils et éthérés, à écouter vos rêves et votre intuition.
Le message du Sanglier : Je suis le Sanglier. J'habite la forêt depuis la nuit des temps. J'en connais toutes ses ressources. Je sais toujours trouver ma nourriture et accompagner ma famille. Je sais équilibrer le repos et le passage à l'acte. Je te choisis, car je viens t'inviter à sortir tes projets de terre, à les faire aboutir. Avec moi, tes plus belles idées vont passer de concept à réalisation. Je déterre les idéaux pour leur donner vie. Tu n'es pas sur la Terre pour élaborer des concepts. Les dieux se rient de tes théories. Tu es sur la Terre pour affirmer ta lumière et pour l'incarner dans ton libre arbitre à travers tes actes. A partir de ce que tu choisis. Je t'accompagnerai. Je te porterai. J'ai porté déjà sur mon dos plusieurs dieux pour des missions tellement puissantes. Je porterai tes projets les plus fous. Je suis venu te chercher. Les hommes utilisent mes poils pour fabriquer leur pinceau. C'est avec mes soies qu'ils peignent l'œuvre de leur vie. Il est temps que nous passions à l'acte pour peindre la tienne !
Le rituel du Sanglier : Je rends hommage au Sanglier. Je me reconnais comme un enfant de la Terre. Je porte en moi l'idéal, l'harmonie, l'équilibre. Je les porte en mon for intérieur. Il est temps, aujourd'hui, de transmettre au monde ma beauté. J'en appelle au Sanglier, libre de toute image, libre de tout concept, qui porte en lui la puissance de l'action. Je vais m'allonger en forêt, dans un parc, dans un jardin. Face contre terre. Dans un premier temps, je reste deux ou trois minutes à humer la terre simplement. Je reconnais son odeur. Je laisse l'odeur de la terre envahir mes narines, ma gorge, mes poumons et toutes les cellules de mon corps. Je visualise que sur l'inspiration, j'accueille des milliers de petits Sangliers qui pénètrent dans mes cellules. Je me sens puissant, incarné, plein d'énergie de lumière. Puis, je me retourne sur le dos. Je me concentre sur mon expiration. A chaque expiration, je visualise des milliers de petits Sangliers qui partent dans toutes les directions que j'ai choisies pour porter mon projet."
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Pour Melissa Alvarez, auteure de A la Rencontre de votre Animal énergétique (LLewellyn Publications, 2017 ; traduction française Éditions Véga, 2017), le Sanglier est défini par les caractéristiques suivantes :
Traits : Le Sanglier symbolise de vivre sans peur. A partir du moment où vous pouvez triompher de vos peurs, la vie s'écoule pour vous à un rythme bien plus facile et positif. Le sanglier poursuit ce qu'il veut avec une férocité agressive, en particulier lorsqu'il se sent en danger. Les défenses du sanglier grandissent tout au long de sa vie et il est continuellement en train de déraciner et de fourrager, ce qui indique que vous continuerez à grandir en cherchant et apprenant des choses nouvelles tout au long de votre vie. Vous ne cessera de développer votre connaissance, votre spiritualité et d'autres domaines qui vous intéressent. Le sanglier a conscience en permanence de son environnement, même lorsqu'il n'en a pas l'air. il réagit à la vitesse de la lumière.
Talents : Agressif - Affirmation de soi - Communique - Courageux - Se consacre à la découverte de soi - Affronte directement les défis - N'a pas peur - Féroce - Combatif - Initie des transformations - Tire le meilleur des situations difficiles - Protecteur - Force de caractère - Se sert de tous ses sens - Utilise la voix.
Défis : Pugnace - Dans la confrontation - Position antagoniste - Se crée des ennemis - Destructeur - Colère excessive - Impatient - Peu attentif - Remet à plus tard - S'emporte facilement - Trop agressif.
Élément : Terre.
Couleurs primaires : Noir - Brun.
Apparitions : Lorsque le Sanglier apparaît, cela veut dire que vous êtes sur le chemin de votre croissance personnelle. Il détient les mystères du monde de la nature, la force spirituelle et la connaissance, et il apporte des solutions rapides. L'apparition du sanglier signifie que vous n'avez pas peur de défendre vos droits, les autres, ou ce en quoi vous croyez. Agir autrement irait à l'encontre de votre croissance personnelle. Le sanglier va vous aider à prendre position et à développer en vous la connaissance. Il vous encourage à ne pas hésiter ni mettre en doute vos propres règles, pensez différemment, et ne laissez personne vous dire que ce n'est pas possible. Le sanglier fait ressortir votre côté compétitif, et vous n'avez pas peur de prendre le risque de gagner. Si vous vous sentez déprimé, le sanglier peut stimuler l'estime de vous-même et la confiance en vous.
Aide : Le Sanglier peut vous aider lorsque vous avez besoin de vous calmer ou de mettre votre colère sous contrôle. Vous pouvez très facilement être emporté par vos actions ou vos paroles lorsque la colère vous envahit. Même si le sanglier est largement aussi agressif, il sait aussi quand il faut s'arrêter et il peut vous aider dans ce genre de situation. Si vous êtes confronté à une situation où vous devez dépasser votre peur, vous sortir de problèmes ou affronter quelqu'un que vous avez évité, le sanglier peut vous aider à gérer cela facilement. Si vous vous sentez désorganisé et pas dans votre assiette, il peut contribuer à vous ramener sur votre chemin. Il peut vous aider à mettre fin aux choses.
Fréquence : La fréquence du sanglier a une odeur semblable à celle de la forêt après la pluie d'été. C'est humide de la senteur des feuilles, de la terre et de la pluie. C'est un parfum de moisissure pourtant fraîche et propre. Sa sonorité ressemble à un bruissement dans les fourrés, d'une intensité tranquillement électrique.
Imaginez...
Vous sentez le bout pointu d'une défense de sanglier contre votre bras. Il veut que vous le suiviez. Vous cheminez le long d'une crique, sur de gros rochers plats. Le vent souffle sur votre visage, en donnant la sensation qu'un orage se prépare. Le sanglier se dirige vers la forêt. Vous le suivez et arrivez dans une clairière. Il y a là plusieurs sangliers. Celui avec qui vous êtes venu vous quitte pour aller rejoindre les autres. Ils se saluent en poussant des grognements et des cris de joie. Alentour, vous voyez de la mousse et des buissons qui brodent la clairière. Les arbres sont hauts et pendent doucement sous le vent. Un sentiment de paix vous emplit. Vous êtes content, calme, et vous comprenez soudain que vous avez été trop agressif récemment dans vos réactions envers les gens. Vous renoncez à ce sentiment et respirez l'air tiède, laissant toute négativité vous quitter sur votre expiration. Vous dites "Merci" au sanglier, mais, lorsque vous regardez dans la clairière, elle est vide.
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Dans l'édition revue et augmentée de Les Animaux totems dans la tradition amérindienne (Éditions Le Dauphin blanc, 2019) Aigle bleu nous transmet la médecine du Sanglier :
Les mots clés de la médecine du sanglier sont vainqueur de soi. Le sanglier porte la médecine du guerrier. Il est très fort, rapide, et il possède de puissantes défenses acérées. Il ne craint personne, ni homme ni bête. En général, s'il est en colère, il inspire la peur chez tous ceux qui doivent l'affronter.
En temps normal, il se tient tranquille dans les fourrés les plus denses pendant le jour et adore, la nuit, aller sur les sentiers plus fréquentés et les lieux dégagés pour déterrer les racines pleines de sève et de vitalité.
La symbolique du guerrier est très importante au sein de la culture amérindienne, et elle est très différente de la symbolique du soldat propre au monde occidental. En effet, le soldat reçoit des ordres pour vaincre des ennemis extérieurs. Le guerrier, quant à lui, doit se vaincre lui-même. La maîtrise de leurs propres faiblesses intérieures est le propre des plus grands guerriers.
Les attributs du guerrier sont donc l'honneur, le courage, la vérité, la capacité à se tenir droit, et la fidélité à lui-même et à la mère patrie (Autrefois, cela correspondait au pays. Malheureusement, aujourd'hui, les gouvernements qui dirigent le peuple ne sont que des pantins entre les mains des banquiers et des grandes multinationales. Ainsi, les mots mère patrie évoquent plutôt, ici, les terres de nos ancêtres. Elle fait pousser les fruits et les légumes qui font vivre la famille et la communauté.) Le guerrier a toujours la langue droite te la tête haute.
Le sanglier nous enseigne à ne jamais avoir peur d'affronter tant nos faiblesses que ceux qui voudraient attenter à notre honneur et à notre sens de la vérité.
La prédilection du sanglier pour les racines comestibles nous enseigne que les plus grandes forces viennent toujours de l'intérieur ; que les énergies les plus puissantes, nous les trouverons en nous.
Le sanglier nous enseigne à ne jamais laisser nos faiblesses s'exprimer sans les affronter, les travailler, les mettre en pièce et les remplacer par notre fierté, notre courage et notre grandeur. Il nous enseigne à toujours viser l'idéal et à entretenir les plus hautes pensées. Le guerrier se doit de toujours exprimer la vérité et de montrer l'exemple, peu importe les circonstances. Le sanglier mâle vit seul, hormis pendant les premières années de sa vie. C'est souvent le lot de ceux qui vivent sans compromis vis-à-vis de la vérité en ces temps où les masses sont programmées et conditionnées par les illusions de la civilisation technocratique qui érige le mensonge, la désinformation et les demi-vérités en maîtres. Les médias, les tendances sociales et les systèmes d'éducation détournent les masses de la vérité et de l'idéal de vie pour favoriser la facilité et l'indulgence dans les plaisirs qui diminuent la santé et l'intégrité des perceptions.
Il n'y a pas de clan du sanglier dans les Premières Nations étant donné que cette espèce n'est pas native d'ici, mais bien d'Eurasie. Ayant été introduit et ensuite apprécié pour ses qualités de guerrier, il a par la suite été retrouvé comme totem dans certaines communautés métisses. Sa médecine est importante aujourd'hui. Faites appel à la médecine du sanglier pour déterrer les racines de vos faiblesses et en nourrir votre volonté d'être tout ce que vous pouvez rêver d'être !
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Symbolisme astrologique :
Gabriel, le créateur du Site Zooastro.com propose de trouver son animal astral en fonction de la position du Soleil et de la Lune dans notre thème :
Le Sanglier ou le Plaisir partout : L’Herbivore s’exprime dans des actions fusionnelles, englobantes, et fugitives, qui le rendent indifférent à toute forme de différenciation, d’opposition ou de conflit individuel. Il tend vers une réceptivité perpétuelle et infinie, dans une volonté de communion avec l’univers. Il vit sous le règne absolu du sentiment et des émotions, éclipsant l’intellect et la raison séparative. Très demandeur de quitter ses repères et de dépasser ses frontières, l’Herbivore recherche une forme de marginalité pour mieux imaginer un monde nouveau, un ailleurs magnifique dont personne ne sait, de son vivant, s’il s’agit d’une intuition ou d’une illusion
Mais le Sanglier a des préoccupations simples et concrètes : la paix, la joie, la douceur de vivre. Il ne regarde pas plus loin que ses appétits personnels et semble très discret tant qu’ils sont satisfaits. Il a horreur du changement. Sa nature concentrée et tenace ne prête aucune attention à l’agitation extérieure. Très demandeur d’un contact direct avec la terre, ou avec des matières concrètes et consommables, rien ni personne ne peut le déloger de l’espace de consommation personnelle qu’il s’est trouvé. Son entêtement matérialiste est certainement le point sensible de sa personnalité.
Les particularités du Sanglier : Le Sanglier s’affirme par un rapport marginal, étranger vis à vis des autres membres du groupe en s’appuyant sur une soif de profiter sereinement d’une propriété ou d’une consommation personnelle. C’est donc un bon vivant dionysiaque qui voit loin. Il a besoin avant tout de concret, de choses tangibles, de biens consommables. Une fois installé dans l’abondance, il peut opérer cette fusion non violente avec le monde, cette communion avec l’univers, et cet étalement de l’action qu’il cherche à expérimenter. Bienveillant avec l’étranger et avec l’étrange, le Sanglier est un touche à tout en perpétuel mouvement, qui se plait à vivre un vagabondage affectif et gustatif permanent. Il s’abandonne à ses sentiments et à ses émotions et cherche à s’affranchir de toute limite dans la jouissance.
Les questions de nourriture, de profit et d’argent sont les motivations puissantes qui poussent cette personnalité à quitter son groupe d’origine. Idéaliste et pragmatique à la fois, il a à cœur le confort de tout le monde sans perdre de vue ses intérêts personnels, et sait tirer parti de tout ce qui est différent de sa culture d’origine. D’une manière assez mercantile, il cherche à exporter ses valeurs hédonistes, sensuelles et matérialistes. Il ne voyage pas le ventre vide, et ses escapades sont autant l’occasion de découvrir de nouvelles saveurs, des cuisines exotiques, et toute sorte de plaisirs inconnus, que de proposer à l’étranger ses propres produits, ses surplus de production et ses consommations personnelles.
Les pouvoirs du Sanglier : Le Sanglier est doué pour abattre les restrictions au profit, et faire entrer le monde entier dans un cercle de consommation, où chacun peut profiter des bienfaits de la nature. Il a un don manifeste pour faire surgir la prospérité et le plaisir, car pour lui tout est bon !
Le natif du Sanglier aura tout intérêt à choisir une activité qui lui permette une certaine évasion tout en assouvissant son besoin de profiter de bonheurs simples et naturels. Il pourra ainsi se consacrer à des voyages gastronomiques, à l’import-export, ou à des anticipations sur les questions financières ou diététiques. Quel que soit le domaine qu’il choisira, il cherchera à répandre le bien.
Ex : Edgar Cayce, Pasolini, Bernard Arnault. [Soleil Poissons / Lune Taureau]
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Symbolisme celte :
Dans L'Oracle des Druides, Comment utiliser les animaux sacrés de la tradition druidique (1994, traduction française : Guy Trédaniel Éditeur 2006) de Philip et Stephanie Carr-Gomm, le sanglier (Torc) est associé aux trois mots clefs suivants :
Esprit guerrier ; Commandement ; Idée directrice
"La carte représente un sanglier dans la forêt. Nous apercevons, au premier plan, abandonnés sur le talus, un carnyx en bronze - corne de guerre à embouchure en forme de tête de sanglier comme celle de Grampian en Écosse - et un casque de bronze surmonté d'un cimier en forme de sanglier, identique à celui de Powys au Pays-de-Galles. Au bord du chemin s'élève la pierre à sanglier devant laquelle les rois pictes prêtaient serment. Au premier plan, poussent l'armoise, le pissenlit et l'asperge sauvage.
Le sanglier nous aide à acquérir l'esprit guerrier et à trouver notre but dans la vie. Ce puissant animal sauvage nous appelle dans la forêt pour nous révéler un secret sur nous-mêmes et le monde. Les sentiers du sanglier que l'on trouve encore au Pays-de-Galles, en Cornouailles, en Écosse et en Irlande, existent également dans le monde intérieur. En les empruntant, vous vous retrouverez face à un animal symbolisant la vie sauvage et la force indomptable présente en chacun de nous. Observez-le de plus près, et vous découvrirez qu'il représente aussi la Déesse. Il peut vous inspirer des chants ou des poèmes, sa peau vous apporte la guérison, et sa force primitive vous rend apte au commandement. Cette carte vous invite à exploiter votre énergie et votre instinct sauvage au service d'actes héroïques, dans ce monde qui a tant besoin d'être éclairé et apaisé.
Renversée, cette carte peut signifier que vous avez perdu votre sens de l'orientation. La notion de folie est traditionnellement liées aux porcs et aux sangliers. Dans un contexte ludique les danseurs maoris s'en amusent, frappant leur audience avec une vessie de porc, qui sert aussi parfois de ballon de football. Le comportement des fous était autrefois associé de façon plus sérieuse à celui des troupeaux de porcs. Dans ses moments de folie, Merlin parlait aux porcs, signe que démence et intuition sont intimement liées et que nous devons parfois traverser des périodes de "dépression" permettant à notre vie de retrouver une signification plus profonde. La Mère Terrible, dont le sanglier est l'émissaire, est aussi notre initiatrice et les périodes de création et de renaissance sont quelquefois précédées d'une phase de destruction.
Le Sanglier dans la Tradition
Il me faut la défense du Grand Sanglier Ysgithyrwyn
pour m'en faire un rasoir
Extrait du Conte de Cuhlwch et Olwen
Dans la tradition celtique, le sanglier symbolise la force brute, souvent destructrice mais que le héros combattant peut canaliser et utiliser. On retrouve de nombreux sangliers terrifiants et enchanteurs dans les contes anciens : Orc, immense animal destructeur, dans le livre irlandais des invasions, Formael dans les contes du cycle de Fionn, créature massive et perverse qui tue en un seul jour cinquante soldats et autant de chiens courants ; Ysgithyrwyn et Twrch Trwyth qui jouent un très grand rôle dans le poème gallois de Cuhlwch et Olwen. Cuhlwch doit vaincre le Grand Sanglier et son compagnon. La défense d'Ysgithyrwyn, le peigne et les ciseaux que Twrch Trwyth porte entre les oreilles, serviront à raser et à coiffer le géant Yspadadden. On associe le symbole du peigne au sanglier depuis des milliers d'années. On trouve en Écosse d'antiques pierres gravées sur lesquelles sont représentés côte à côte des peignes, des miroirs et des sangliers, montrant que cet animal, qui symbolisait l'agressivité et la sexualité masculines, était aussi consacré à la Déesse. Le psychologue jungien Erich Neumann suggère que "la mère des origines est la truie qui met bas et le sanglier qui tue". Le terrifiant sanglier destructeur Formael, sans oreilles ni testicules, confirme l'association de cet animal avec la féminité. Dans la tradition irlandaise, le Blanc-Porc de Marvan servait de muse à son maître, lui inspirant poésie et musique, autre preuve de féminité cachée de cet animal.
Les Celtes mettaient à profit la sauvagerie et la force destructive du sanglier pour stimuler leur ardeur et terrifier leurs ennemis. L'animal leur servait d'emblème sur leurs casques et d'embouchures pour leurs trompes de guerre. Celle qui orne l'instrument retrouvé à Grampian est formée de la hure hargneuse et béante d'un sanglier et d'une langue de bois articulée qui devait en vibrant produire des sons horribles et terrifiants. Un sanglier était aussi gravé sur les épées et les boucliers de bronze pour que l'animal invoqué protège le combattant en lui insufflant sa puissance et sa bravoure surnaturelles.
Les jours de grandes fêtes, on attribuait "la part du héros", constituée des meilleurs morceaux du sanglier, au plus vaillant des guerriers. Le sanglier n'était cependant que rarement consommé.
La Chasse Divine
Arrian, un écrivain classique, raconte que les Celtes invoquaient toujours la bénédiction des dieux avant de partir à la chasse et faisaient des sacrifices en échange et en remerciement. De plus, on offrait à la déesse de la chasse, lors de son anniversaire, les premiers animaux capturés.
La chasse, lien unique et sacré entre le chasseur et sa proie, était le symbole du voyage de l'esprit. La vie et la mort y jouaient toutes deux un rôle et conduisaient à l'apaisement. Guérison et chasse, bien que ne semblant pas liées l'une à l'autre, étaient associées chez les Celtes. Deux sanctuaires consacrés aux cérémonies de guérison en témoignent : l'un découvert à Lydney dans le Gloucestershire et l'autre à Nettelton Shrub dans le Weltshire. L'idée que la mort d'un animal entraînait la naissance d'un autre conduisait les Celtes à associer la chasse avec les notions de renaissance, de guérison et de renouveau.
Quand nous partons à la chasse au sanglier après avoir invoqué la bénédiction des dieux et de la déesse, nous sommes invités à nous renouveler. Si nous osons suivre ce chemin obscur, cette piste rituelle du sanglier au cœur de la forêt, nous nous retrouvons d'abord devant le terrifiant sanglier sauvage qui dans la réalité a deux défenses, mais ici n'en a qu'une, à l'image de celle du Grand Sanglier qui vit dans l'Autre Monde, ou bien encore trois, comme les taureaux de l'au-delà. Faisons lui face avec courage, et nous absorberons une partie de sa puissance. C'est alors que les portes de l'Autre Monde s'ouvriront devant nous et que sortiront de la caverne de Cruachan les innombrables pourceaux de la mort que l'on ne peut ni compter ni détruire. Faisons preuve de fermeté et ils disparaîtront. nous verrons alors que face à nous le sanglier a changé de nature. Il ne sera plus menaçant, mais il dira comme Taliesin : "Je suis un sanglier sauvage" et comme Amergin : "Je suis brave", puis comme le druide de la déesse Ceridwen : "Je suis Gwydd Hwch, sanglier des arbres".
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Selon Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, dans Les Fêtes celtiques, (Nouvelle édition revue et corrigée, Yoran, 2015 (première édition 1995)),
La fête de Samain "est bien la caisc na ngenti, la "pâque des païens" dont parlent les ordalies christianisées avec, pour agneau pascal, l'animal de science et de guerre, symbole sacerdotal, qu'est le porc (ou le sanglier), dévolu au Dagda ou à Lug. L'appellation chrétienne est bien entendu une transposition tardive et la date de cette "pâque" insolite ne correspond pas à celle de la fête chrétienne. Mais, on devait s'y attendre, ce n'est pas la date qui entraîne la correspondance et la comparaison, c'est le sacrifice de l'animal sacré, preuve à la fois indirecte et formelle que la cérémonie religieuse l'emportait en importance sur toutes les autres dans la célébration de la fête de Samain" (p. 68).
Selon Thierry Jolif, auteur de B. A.-BA Mythologie celtique (Éditions Pardès, 2000),
"Le sanglier est un symbole sacerdotal par excellence. L'irlandais triath signifie "sanglier" mais aussi "souverain" et "vague". Tout cela se rapporte parfaitement au symbolisme sacerdotal du druide qui est le détenteur réel de la Souveraineté. Quant à la vague, souvenons-nous que tout ce qui est lié à la mer, à l'océan, et ce qui provient d'au-delà, appartient au monde de la sagesse, à l'Autre Monde. Nous rappellerons, par ailleurs, juste pour mémoire, à titre de comparaison, le rôle attribué au sanglier dans la Taittirîya Samhitâ. Dans ce récit, le sanglier soulève la Terre au-dessus des eaux primordiales (VII, 1, 5, 1), mais il est aussi dit plus haut (VI, 2, 4, 2-3) qu'il garde le Trésor des titans au-delà des sept montagnes. il est comparé a sacrifice ainsi qu'à la Mort."
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Dans Emblèmes et symboles des Bretons et des Celtes (2001) de Divi Kervella, nous confirme que
"Dans l'ancienne civilisation celtique c'est l'animal emblématique de la classe sacerdotale. C'est un animal consacré à Lugh, le dieu suprême du panthéon celte. Il est l'image du savoir car il se nourrit du gland, fruit du chêne, arbre sacré des druides. La laie entourée de neuf marcassins est le symbole du druide enseignant les novices. Dans le Liber Landavensis, un écrit datant du Moyen Âge, concernant la conversion des Bretons, on peut lire : "Un ange apparut en songe à l'apôtre et lui dit : "Partout où tu trouveras une laie couchée avec ses petits, tu bâtiras une église en l'honneur de la Sainte trinité", et dans un autre livre on peut lire qu'une église "fut bâtie à un endroit qui s'appelait l'antique sanctuaire du pommier. Au milieu s'élevait un de ces arbres, et au-dessous une laie allaitait ses petits." Quand saint Pol Aurélien, évangélisant le Léon, arriva dans les ruines de ce qui allait devenir Kastell-Paol (Saint-Pol-de-Léon en français), il n'y trouva qu'une vieille laie. Il décida d'y faire installer le siège de son évêché. depuis la laie est l'emblème de cette ville et figure sur ses armoiries.
Le sanglier a été plus largement adopté comme emblème tant par le peuple que par les guerriers ; outre son symbolisme sacré protecteur, il a ceci de particulier qu'il est un des rares animaux à ne pas fuir quand on l'attaque. Il évoque ainsi le courage et la ténacité. dans ce cas il est représenté avec la crinière hérissée, en posture d'attaque donc.
Konan - nom prototypique du guerrier de Bretagne continentale - est comparé à un sanglier dans les textes médiévaux : "De Konan sortira le sanglier belliqueux, qui se fera les dents sur les forêts de Gaule" peut-on lire dans l'Histoire des rois de Bretagne rédigée par Geoffroy de Monmouth vers le début du IIème siècle.
Le duc de Bretagne Arthur III le Justicier (mort en 1458) avait le sanglier comme emblème personnel. C'était un militaire de très grande valeur. Du fait de sa couleur noire il peut aussi être un animal symbolique breton, les maisons ducales ayant toujours choisi des animaux blanc et noir comme emblème. Mais cela peut également faire allusion à son nom : un des épisodes de la légende du roi Arthur le voit poursuivre un sanglier fantastique, le Tourc'h Troued.
"Sanglier" était d'ailleurs l’appellation des ducs de Bretagne durant les combats et les tournois."
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Selon John Matthews, auteur de L'Oracle celtique, exploration des mondes intérieurs (Ixos Press, 2005 ; Guy Trédaniel Éditeur, 2006),
Le Sanglier fait partie des Animaux totems.
Description : un sanglier d'un noir luisant rôde dans la forêt. Le long de son échine sont amassées des étoiles.
Clé : Pouvoir
Nom : Tor
Le porc en général et le sanglier en particulier sont toujours des adversaires puissants et redoutables. Ils sont généralement des êtres magiques, doués de pouvoirs oraculaires, possédant la capacité de prédire l'avenir. Il y a une forte tradition sur le porc infatigable, qui est tué et mangé mais qui revient à la vie le lendemain. Le thème sous-jacent est ainsi un don sans fin.
Arrière-plan : Le Sanglier est fréquemment chassé par des héros comme Arthur et Cullwch qui le cherchent, parce qu'il a des talismans d'une grande force. Dans l'histoire la plus connue du genre, "La Chasse de Twrch Trwyth", Arthur et ses héros poursuivent l'énorme créature sur la moitié de la Grande-Bretagne en quête du peigne et des ciseaux magiques qu'il porte dans sa lourde crinière. Dans un autre récit, du cycle irlandais de Fionn, le héros Diarmaid est tué par son demi-frère qui prend la forme d'un grand sanglier.
Le Sanglier est en général associé avec la guerre, comme sa nature sauvage et agressive le suggère. Aussi, parmi les armes découvertes dans les tertres funéraires du monde celtique tout entier, il y a beaucoup de trompettes à tête de sanglier et de casque à crête de sanglier.
La laie était étonnamment associée avec la déesse Ceridwen, l'initiatrice des poètes et des voyants. la laie la plus célèbre était Hen Wen (Vieille Blanche), qui, était-il dit, avait acquis une grande connaissance en mangeant les faines du hêtre qui tombent de l'Arbre de Sagesse. Quand elle fut à son tour chassée, sortit, dit-on, de sa matrice des aliments de base comme du blé et du miel, ainsi que que le chaton qui devint le chat géant Paluc.
Dans la tradition irlandaise, le roi Mac Da Tho, possédait un gros porc qui pouvait nourrir des centaines de guerriers. Dans l'histoire d'où cet épisode est tiré, le héros finit par se disputer les articulations les plus succulentes - un thème que l'on retrouve dans plusieurs autres récits, où la "portion du héros" était un morceau réservé au plus grand des guerriers présents.
Voyage : Allez au cœur de la grande forêt et découvrez l'un des grands porcs d'Annwn, grattant pour chercher des glands au pied d'un grand arbre. Sur son commandement, prenez la forme d'un Sanglier et courez ensemble dans les bois, sentant tout le temps les parfums terrestres et ressentant la force sans bornes couler dans vos veines.
Il se peut que votre compagnon sanglier porte un objet dans sa crinière - si c'est le cas il peut vous être destiné, et vous devrez l'accepter s'il vous est offert, peut-être à la fin de votre course énergétisante.
Dans Animaux totems celtes, Un voyage chamanique à la rencontre de votre animal allié (Sadd Éditions, 2015 ; traduction française Éditions Véga, 2015), John Matthews précise que :
"Le sanglier est l'un des totems les plus importants pour les Celtes, certaines tribus s'identifiant en tant que peuple sanglier (Orci). La tradition celte mentionne plusieurs Dieux-sanglier : chez les Gaulois, Moccus partageait certains attributs du sanglier, et Vitiris, le dieu soldat de la Bretagne du Nord était représenté avec un sanglier à ses côtés. Compte-tenu de sa nature féroce, le sanglier était associé à la guerre et à la destruction. Sur le chaudron de Gundestrup, un sanglier est aux côtés de Cernunnos, et un guerrier porte un casque couronné d'un sanglier. En Écosse, les guerriers portaient parfois la peau d'un sanglier. L'histoire la plus célèbre illustrant le pouvoir destructeur du sanglier se trouve dans le conte irlandais de Cuhlwch et Olwen, où il y a une longue description d'une grande chasse du sanglier Twrch Trwyth à travers la campagne galloise ; cette dernière resta marquée par la destruction, là où était passée cette chasse. Dans la tradition irlandaise, Torc Triath était le roi des sangliers, et Torc Forbartach tua le héros Diamit O'Duibne. Dans la légende galloise, le héros Pryderi est conduit par un sanglier de l'Autre-monde jusqu'à un enclos d'où il ne peut s'échapper."
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Selon Gilles Wurtz, auteur de Chamanisme celtique, Animaux de pouvoir sauvages et mythiques de nos terres (Éditions Véga, 2014),
"Le sanglier est très intelligent. La cellule de base, qu'on appelle aussi "compagnie", est constituée de plusieurs laies. Fait plutôt rare dans le règne animal : la structure sociale du sanglier est matriarcale, ce sont les femelles qui dirigent. La "meneuse " est la plus âgée et la pus expérimentée. A partir de 4 à 5 ans, les mâles quittent les groupes pour devenir solitaires. La compagnie se déplace toujours en file indienne, la laie dominante ouvre la voie et dirige, les mâles ferment généralement la marche. Si la vue du sanglier n'est pas exceptionnelle, elle est compensée par une ouïe très fine et un odorat particulièrement développé. Le sanglier est un excellent nageur. Il passe beaucoup de temps à se souiller dans la boue puis à se frotter au tronc des arbres pour se débarrasser des parasites. L'activité du sanglier est surtout nocturne. sa puissance lui permet de courir de 55 à 70 kilomètres. Et il a pour caractéristiques bien à lui, quand il s'enfuit ou quand il charge, d'aller droit au but.
Applications chamaniques celtiques de jadis : Les Celtes le considéraient comme un animal sacré. La symbolique celtique du sanglier était très riche et les mythes le concernant nombreux. Il incarnait la force, le courage et la détermination, d'aller droit au but mais aussi la connaissance. Il avait également un lien avec l'au-delà. Des têtes de sanglier ornaient les armes des guerriers et sa chair était offerte comme mets ultime aux défunts dans leur dernier voyage, pour aller droit au but : à la Source. L'animal était considéré comme courageux et fort, luttant jusqu'au bout, des vertus très appréciées et honorées par les Celtes. Le chasser et le vaincre constituaient un exploit. La chasse au sanglier était un rituel initiatique auquel se pliait le jeune guerrier pour devenir lire et adulte.
C'est cette détermination, pleine de force te de courage, grâce à laquelle il va droit au but, que les Celtes ont principalement observée chez le sanglier et qu'ils ont appris à intégrer en allant à la rencontre de son esprit.
Cette qualité de fuir ou de charger d'une manière très efficace dans un sens ou dans l'autre était un comportement très respecté de nos ancêtres.
Une harde de sangliers en fuite est comme un train à grande vitesse qui file tout droit sans se laisser arrêter par les obstacles parfois dangereux vers lesquels les pousse leur élan : toutes, clôtures de champs ou de prés, rivières, fossés, zones habitées, etc. C'est un spectacle très impressionnant.
Le sanglier était, entre autres, un exemple sur le champ de bataille, de par son comportement.
De ce fait, son symbole était très présent dans le domaine guerrier. Nombre de boucliers, pommeaux d'épée, etc. arboraient son effigie. Sa tête formait très fréquemment le pavillon des carnyx, ces trompes de guerre destinées à impressionner l'ennemi et à insuffler du courage aux combattants par leur sonorité caractéristiques et effroyable. L'emploi du carnyx à tête de sanglier ou d'autres animaux était un véritable rituel de guerre sur le champ de bataille.
Il aidait à galvaniser les guerriers et à leur transmettre le courage et la détermination au combat, tout en semant la terreur dans les rangs ennemis. La charge qui suivait était alors d'une incroyable et puissante efficacité.
Mais les Celtes avaient également largement recours à cette faculté d'aller droit au but et d'être efficaces dans bien d'autres domaines ; lorsqu'ils devaient se déplacer et se mobiliser rapidement pour rallier d'autres troupes et monter une armée en quelques jours, ou lors de travaux physiques très éprouvants comme défricher la forêt pour en faire des champs. Et bien sûr, chacun pouvait l'utiliser pour ses propres déplacements.
Applications chamaniques celtiques de nos jours : De nos jours, le praticien chamanique qui ressent le besoin d'être efficace, plus déterminé, peut utiliser cette faculté.
Elle est donc tout indiquée quand nous avons tendance à être découragés, quand la patience vient à nous manquer, quand nous avons perdu de vue l'aboutissement d'un projet.
Nous pouvons nus en servir pour retrouver de la force en nous, du courage, de la détermination pour finir mais aussi pour commencer quelque chose. elle est aussi parfaite pour nous aider à développer notre volonté, à la renforcer et à mieux la cibler. Pour les sportifs initiés au chamanisme celtique, elle peut s'avérer une réelle ressource pour améliorer leurs performances. Ainsi que pour chacun d'entre nous, lorsque nous hésitons quant aux conséquences d'un choix que nous savons pourtant être le plus judicieux. Retourner à la rencontre de l'esprit du sanglier nous aidera à trancher, à franchir le cap juste et nécessaire.
Mot-clef : La détermination pour aller droit au but."
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Dans L'Oracle de la sagesse gauloise (Éditions Le Courrier du Livre, 2021) Caroline Duban et Lawrence Rasson propose une carte spécialement dédiée au Sanglier :
Eburos
« Le Sanglier »
Il est l'un des animaux les plus représentés dans l'art gaulois. Il est présent aussi bien sur des pièces militaires (comme des cimiers de casques ou des boucliers) que dans des tombes. On a retrouvé des dépôts d'offrandes sous forme de défenses à proximité des défunts, ou de fibules à son effigie arborées sur les vêtements.
L'interprétation donnée à cet animal dans la culture gauloise est encore floue. Cependant, l'historien grec Polybe parle des enseignes militaires que les Gaulois sortaient en temps de guerre, tandis que d'autres, en or, appelées les « Immobiles », étaient préservées dans les temples et rassemblées uniquement dans les cas de force majeure. Ces enseignes auraient été perçues comme des éléments à la fois protecteurs et invocateurs de la divinité à laquelle elles éraient rattachées (une forme d'avatar, comme Lug qui compte le sanglier parmi ses attributs). C'était aussi un repère visuel sur le champ de bataille, haranguant les guerriers au combat. Symbole de force et de courage, le sanglier était aussi l'emblème utilisé sur la trompette de guerre, le carnyx. Le pavillon de celui-ci avait, la plupart du temps, la forme d'un sanglier sauvage, les oreilles dressées, et la gueule grande ouverte. La puissance du sanglier n'est pas seulement connue des territoires gaulois. Elle a voyagé au sein de tous les clans des îles Britanniques jusque dans les Carpates.
Interprétation : Le sanglier sort dans votre tirage pour vous aider à rassembler votre courage. Il se prépare une bataille, peut-être intérieure, si vous vous êtes lancé un défi ou qu'un nouveau challenge s'est ouvert à vous ; peut-être vous engagez-vous dans un nouveau poste, face à des responsabilités personnelles ou professionnelles auxquelles vous ne pourrez vous dérober. Plutôt que de fuir, le sanglier vous motive et vous exhorte à faire front. Cela ne veut pas dire que vous ne ressentez pas l'angoisse ou la peur qu'implique ce changement, mais apprendre à vous dépasser et concourir dans cette lutte vous fera découvrir des qualités jusque-là insoupçonnées de votre personnalité. Cet animal vous pousse hors de vos limites et n'hésite pas à foncer si cela est nécessaire.
Il fait tout pour protéger sa harde et son espace de vie. Il vous assure la victoire sur ce projet, ce changement ou ce challenge, quelle que soit la forme que ceux-ci peuvent prendre, qu'il s'agisse d'un dépassement de soi personnel ou professionnel. Ces événements arrivent maintenant parce qu'ils font partie de ce que vous avez appelé ou mis en place. Ils sont une réponse à vos attentes, mais vous devrez pour cela faire vos preuves.... et vous y arriverez car il incarne l'invincibilité !
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Symbolisme onirique :
Selon Georges Romey, auteur du Dictionnaire de la Symbolique, le vocabulaire fondamental des rêves, Tome 1 : couleurs, minéraux, métaux, végétaux, animaux (Albin Michel, 1995),
La présence du sanglier dans le rêve n'a pas le caractère massif de l'animal ! Le symbole apparaît dans un peu plus d'une séance sur cent, encore faut-il tenir compte du fait que, parfois, il est seulement évoqué, dans une phrase, parmi d'autres animaux de la forêt. 50% des corrélations sont réparties entre deux familles de symboles : les animaux et les éléments. En tête des premiers figure, très détaché, le cerf. Il y aura lieu de revenir sur cette constatation. Presque tous les animaux qu'il est habituel de retenir comme représentant l'image négative de la mère sont associés au sanglier : le vautour, l'araignée, le corbeau, la chauve-souris, le loup... tout un peuple symbolique qui n'irradie ni la lumière de l'espoir, ni la chaleur de l'amour. Le sanglier imaginaire ressemble au moins sur un point à son modèle vivant : ce qu'il exprime est dissimulé au profond de l'inconscient, comme la bête se protège au cœur des halliers.
Les anti-corrélations, nombreuses, concernent des symboles exprimant la dynamique évolutive, la chaleur des sentiments acceptés, la vie libérée. Ceci donne au sanglier, par opposition, ne connotation d'ancrage, d'enfermement, de défaut de lucidité. La relative pauvreté des matériaux dont nous disposons rejoint la grande sobriété des études auxquelles il est possible de se référer. Cependant, l'ensemble des indices recueillis nous autorisent à risquer deux affirmations : la première concerne la résonance sexuelle du symbole. La seconde sa probable association avec l'image de la mère. La réunion de ces deux propositions conduit naturellement à soupçonner la propriété du sanglier à symboliser une forme particulière du lien œdipien à la mère, ceci concernant autant les femmes que les hommes, avec les différences habituelles de positionnement.
Le sanglier tire son nom du latin singularis porcus, c'est-à-dire porc solitaire. Le porc d'élevage doit réellement sommeiller très profondément dans les replis de l'inconscient, car il ne sort jamais dans le rêve éveillé. Les chasseurs de sangliers désignent, on le sait, leur gibier par le terme cochon. Le sanglier, le cochon sauvage, exprime une forme très lourde, très instinctive, très rudimentaire de la libido. Il y a certainement là l'explication de la très forte corrélation que l'on observe entre le sanglier et le cheval blanc, le cheval ailé, le cheval à crinière d'or, etc. Le cheval exprimant, selon Paul Diel, l'impétuosité des désirs sexuels, le cheval blanc indique une intention de sublimation, un élan pour alléger ce qui est lourd, anoblir ce qui est ressenti comme vil, purifier ce qui est impur. Ces remarques se relient à un rêve de Georges dans lequel la figure à la fois grotesque et pathétique d'un sanglier pourvu des ailes d'un ange tente de se maintenir à une certaine altitude contre la pesanteur qui l'accable et le ramène implacablement au sol. Il serait difficile de trouver une illustration plus réaliste de la pensée de Pascal suivant laquelle « qui veut faite l'ange fait la bête ! » Le rêve de Georges eut lieu alors que cet home entre deux âges, marié, était déchiré entre une irrépressible attraction amoureuse extraconjugale et les sentiments coupables que celle-là engendrait. Autour du sanglier imaginaire, on observe ainsi de nombreuses images qui expriment une certaine désorientation entre les aspirations au ciel et l'ancrage à la terre, celui-là l'emportant franchement.
La mythologie hindoue, aux ramifications si complexes, présente une déesse mère à tête de sanglier. Dans le rêve éveillé, plusieurs des séances les plus significatives dans lesquelles se rencontre le symbole mettent en scène une laie, généralement accompagnée de ses marcassins. Cela encourage à regarder le sanglier comme une possible représentation maternelle. C'est peut-être le premier rêve de la cure de Marie-Pierre qui exprime de la façon la plus subtile les contenus majeurs de l'inconscient collectif se rapportant au sanglier, en les adaptant aux besoins de sa problématique. Le sanglier est, dit-on, un symbole hyperboréen, c'est-à-dire que sa nature le rattache à l'extrême-nord. Le nord étant l'origine primordiale, l'archétype de repère, cela correspond bien à la connotation de fixité du symbole. On se souviendra, en lisant le rêve de Marie-Pierre, que, pour capturer vivant le sanglier d’Érymanthe, Hercule le contrant à s'enfuir dan la neige avant de le forcer dans une gorge. Pour Paul Diel, le quatrième des douze travaux d'Hercule représente la domination sur les aspirations à la « débauche effrénée » représentée par le sanglier « pour sauvage ». Le premier rêve de Marie-pierre comporte une longue séquence emplie d'allusions au symbolisme profond de l'animal : « … Je préfère le Nord... les pays du Nord, comme la Norvège par exemple... le soleil n'y brûle pas... le blanc de la neige et le bleu du ciel... je sais toujours me prémunir contre le froid et je ne sais pas me défendre contre le chaud... je supporte mal l'été. Je vois des étendues de neige et de forêts... des montagnes bien rondes... je marche... c'est rond, doux, calme... il n'y a personne... si... un promeneur solitaire avec des raquettes, qui s'enfonce sous les arbres... très grand silence... je ne rencontre personne... je traverse une forêt... je suis des traces... c'est le seul moyen pour ne pas se perdre... des traces dans la neige... maintenant, ce ne sont plus des traces de skis ou de raquettes.. mais celles d'un animal... d'un sanglier qui a traversé la forêt, poursuive par des chasseurs sans doute... ces traces, c'est compliqué, car il passe par des endroits où je n'aurais pas envie dépasser... Maintenant, les traces sont contrariées par celles de chiens.. car il y a une chasse à courre... avec un sanglier ! Ça c'est étonnant !... Je ne veux plus suivre l'animal... ne pas vouloir le suivre, c'est ne pas vouloir assister à l'hallali... j'assiste à un spectacle, mais je n'y participe pas !... Tout à coup, je songe à la « mort du loup »... pourquoi ?... »
Nous avons développé dans Le Test de l'Arche de Noé l'étroite identification qui unissait Alfred de Vigny à sa mère et rappelé que le poète écrivit "La Mort du Loup" juste après la disparition de cette dernière. Marie-Pierre place d'emblée le sanglier dans l'univers hyperboréen auquel il appartient. L'ensemble de la séance comporte plusieurs commentaires explicites sur la crainte de la lumière du jour, de la peur du soleil qui hantent Marie-Pierre. Le jeune femme redoute la brûlure du soleil et remplace le cerf de la chasse à courre par un sanglier. Elle exprime, par là, des réactions œdipiennes très inconscientes sans soupçonner, au niveau de ce premier rêve, le sens des symboles qu'elle utilise.
Il est à noter que le groupe cerf, sanglier, lapin, très fréquent dans les rêves, évoque dans bien des cas la structure triangulaire familiale : père, mère, enfant.
Un autre indice important rejoint ceux qui habilitent le cochon sauvage dans le rôle de représentation de l'image maternelle. Il s'agit des traces de pas que Marie-Pierre suit dans la neige. Les empreintes de pas marquent le chemin parcouru. Elles sont presque toujours en rapport avec une intention de retour à la source, c'est-à-dire la mère. La fonction active des traces de pas, des chemins de galets, est surtout de permettre de revenir à l'origine, le plus souvent pour rétablir une relation positive à l'image maternelle. Ces marques sur la route ont toujours une parenté avec les cailloux blancs semés par l'astucieux Petit Poucet le long du parcours que le père inflige à ses enfants pour les perdre dans la forêt. Ce sont eux qui leur permettent de retourner près de leur mère restée dans la chaumière. Dans son rêve, Marie-Pierre se donne à voir le meurtre œdipien de la mère auquel elle assiste en spectatrice en refusant sa participation. C'est cette vision qui provoque le souvenir inspiré de « La Mort du Loup ». Francis a été élevé dans une famille d'accueil depuis la séparation de ses parents, lorsqu'il avait sept ans. La perception qu'il a gardée de sa mère naturelle, qu'il voit très peu, est celle d'une femme agressive vis-à-vis de lui, entièrement investie dans ses activités professionnelles. Francis, dans son septième rêve, est d'abord assailli par une énorme araignée, qui perd ses proportions anormales et qu'il écrase, enfin, « avec un grand soulagement ». Apparaît alors un sanglier qui fonce dans la direction de Francis : « … Mais son but est derrière moi !... Je m'écarte pour l'éviter... au passage je l'interpelle... visiblement ça le dérange... je lui demande où il va : « Je vais devant moi », « Mais si tu ne sais pas où tu vas, tu n'es pas arrivé ! » Il répond que, de toute façon, ce sera comme ça toute sa vie. Je lui dis que c'est ridicule parce qu'il ne prend pas le temps de discerner le détail des choses. Il l'admet et... il cueille une fleur sur le chemin... alors une biche sort de la forêt... dans une clairière. Il voit la biche... il part avec elle. Ils marchent tranquillement en discutant... le sanglier fait de grands gestes pour expliquer les choses... la biche le regarde, attendrie... ils disparaissent tous les deux... »
Cette étrange séquence n'a pas d'autre sens que la transformation en trois étapes de la vision que Francis a de sa mère. L'araignée exprimait l'aspect redoutable, dangereux, de l'image maternelle, le sanglier son exclusive préoccupation matérielle, la biche enfin la féminité, la douceur, la tendresse dont Francis s'est senti frustré.
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Le sanglier de Francis a dirigé sur le symbole un dernier éclairage : celui qui révèle l'emportement borné, l'obstination aveugle, le manque de discernement. Des auteurs qui insistent sur cette facette de l'interprétation à ceux qui voient dans l'animal des fourrés la représentation de valeurs spirituelles... on retrouve l'inconfortable discordance contenue dans la vision de Georges d'un sanglier aux ailes d'ange ! Le rêve de Francis n'est pas le seul dans lequel le sanglier apparaît comme le partenaire de la biche. Faudrait-il dans cette situation, le considérer comme une possible figuration de l'animus ? Ou faut-il alors soupçonner une dominante animus dans la psychologie de la mère du rêveur ou de la rêveuse ? Indice de pesanteurs libidinales ? Image d'un comportement « fonceur » peu enclin aux délicatesses ? Représentation de la mère ? Symbole d'un animus étrangement grossier ? Autant d'interrogations que proposera au praticien lancé sur ses traces, l'énigmatique cochon sauvage dissimulé dans les taillis du rêve.
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Mythologie :
D'après Jean Markale, auteur du Nouveau Dictionnaire de Mythologie celtique (Éditions Pygmalion - Gérard Watelet, 1999),
Le sanglier de Ben Bulben est un "sanglier magique et monstrueux qui errait sur les hauteurs de Ben Bulden, au-dessus de Sligo, en Irlande. A la suite d'un sortilège, le sort du héros Diarmaid O'Duibhné était lié à celui du sanglier de Ben Bulden. Par conséquent, Diarmaid était sous le coup d'un interdit majeur : ne pas tuer ce sanglier. Or, pour se venger de Diarmaid qui s'est enfui avec sa femme Grainné, Finn mac Cumail, le roi des Fiana, oblige, sous peine de transgression d'autres interdits, le héros à chasser le sanglier de Ben Bulden. Diarmaid tue le sanglier mais, blessé par les soies de l'animal, il meurt empoisonné.
[...]
Blanc Porc : dans le "lai" de Gingamor, datant de la fin du XIIe siècle, et construit sur des thèmes mythologiques celtiques, c'est le sanglier fantastique que poursuit le héros et qui entraîne celui-ci dans l'Autre Monde. On s'aperçoit alors que le Blanc Porc était un des aspects de la Fée de l'Autre Monde, autrement dit d'une antique divinité féminine qui tombe amoureuse d'un mortel.
[...]
Twrch Trwyth : sanglier dévastateur et infernal de la tradition galloise. Il est traqué par Arthur et ses guerriers au cours d'une chasse hallucinante."
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Pour Melissa Alvarez, auteure de A la Rencontre de votre Animal énergétique (LLewellyn Publications, 2017 ; traduction française Éditions Véga, 2017), le Sanglier d’Érymanthe est défini par les caractéristiques suivantes :
Traits : Le Sanglier d'Érymanthe, dans la mythologie grecque, était un sanglier géant avec des dents très pointues, qui vivait sur le mont Érymanthe. C'était un animal très dangereux dont on avait peur parce qu'il pouvait facilement détruire les récoltes. Il fut aussi le quatrième des douze travaux d'Hercule. Hercule a conduit le sanglier dans la neige, l'a attaché et ramené à Eurysthée, qui fut terrifié par l'animal. Il dit à Hercule de s'en débarrasser, aussi Hercule l'a-t-il jeté dans la mer. Le sanglier a nagé jusqu'en Italie. Pour finir, ses défenses ont été préservées dans le temple d'Apollon à Cumes.
Talents : Aborde les conflits bille en tête ; Sait mettre fin aux choses ; Sait s'échapper ; Trouve ce qui est caché ; Nouveaux commencements ; Persévérance ; Développement personnel et spirituel ; Prospérité ; Enracinement.
Défis : Agressivité ; Confrontations ; Procrastination ; Entêté.
Élément : Terre.
Couleurs primaires : Brun.
Apparitions : Lorsque le Sanglier d’Érymanthe apparaît, vous êtes sur le point d'échapper à quelque chose qui vous a retenu et empêché d'avancer, et vous allez démarrer quelque chose d'autre, en créant par vous-même un nouveau commencement. Lorsque Hercule a jeté le sanglier d’Érymanthe à la mer, il s'attendait à ce qu'il se noie. Mais le sanglier, dans sa force de survie, a traversé la mer à la nage jusqu'en Italie. Cela signifie que, quelle que soit la situation dans laquelle vous vous trouvez projeté, vous allez trouver une façon de transformer le négatif en positif et de repartir. Le Sanglier d'Érymanthe vient vous dire qu'il est bon de chercher à voir ce qui est caché. Cela s'applique tout autant à votre vie personnelle qu'à votre spiritualité afin de pouvoir expérimenter votre développement dans ces deux domaines. Y a-t-il une information nouvelle qui viendrait changer votre point de vue ? Vous aurez à creuser pour la découvrir, en lisant, recherchant, investiguant, mais c'est à présent le moment parfait pour voir ce qu'il en est. Avec les nouveau commencements arrivent souvent énormément de croissance ainsi que des changements de perspective : ce à quoi vous n'avez pas cru jusque-là, vous pouvez à présent en saisir toute la vérité. Ce qui vous était inconnu auparavant vous est à présent connu. Le sanglier d’Érymanthe vous met en garde contre votre tendance à la procrastination : travaillez sans attendre pour récolter les récompenses de votre travail.
Aide : Vous avez besoin de mettre fin à des problèmes ou à des sources de conflit dans votre existence. Si vous avez le sentiment d'avoir été jugé à tort, ou d'être considéré comme coupable au regard des autres alors qu'ils ne connaissent pas toute l'histoire, le temps est venu d'aborder la situation avec les autres personnes concernées. Trouvez une solution et laissez l'histoire dans le passé. Tant que la question n'est pas directement abordée, il sera difficile pour vous d'y mettre fin. Le sanglier d’Érymanthe signifie que vous pouvez tirer le meilleur de chacune des occasions qui se présentent à vous. Faites ce que les gens ne s'attendent pas que vous fassiez ! Laissez-les tous chercher à deviner ce que vous allez faire ensuite. Soyez la surprise que l'on attend. cela vous permet de vivre une vie pleine et joyeuse, toute d'émerveillement et d'inattendu.
Fréquence : L'énergie du sanglier d’Érymanthe a une sonorité semblable à un rugissement qui roule doucement et se transforme peu à peu en un grand cri aigu. Elle donne la sensation d'un souffle chaud sur votre visage. Elle bouge sur le rythme moyen d'un "clump-clumpity-clump-clump".
Imaginez...
Vous êtes en train de pêcher dans la mer sur un petit bateau, lorsque vous voyez un énorme sanglier nager pas loin de vous, à une petite distance de là. Vous connaissez cet animal. Vous ne voulez pas qu'il vous voie, aussi vous ramenez votre ligne et vous attendez. Même à cette distance, vous pouvez voir ses dents pointues et vous ressentez son pouvoir et sa force. Il vous fait trembler de peur, mais vous vous sentez aussi très excité de l'avoir vu d'aussi près. Vous ne savez pas pourquoi le sanglier est dans la mer au lieu d'être sur le mont Érymanthe, mais son pur pouvoir est quelque chose que vous n'oublierez jamais. Dès que le sanglier est hors de vue, vous vous mettez à ramer pour retourner sur la rive.
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Contes et légendes :
Charles Thuriet, auteur de Traditions populaires du Doubs (Librairie historique des Provinces, Emile Lechevalier, 1891) rapporte la légende locale suivante :
ORIGINE MERVEILLEUSE DES PORCELETS (Canton de Besançon)
La maison des Porcelets fut très puissante dans l'ancien royaume de Bourgogne. Son illustration répandit tant d'éclat, que les sultans, en traitant avec les chrétiens, exigèrent des otages, ou la parole d'un Porcelet ; et le seul chevalier qui fut épargné dans le massacre des Vêpres siciliennes fut un membre de cette famille, dont l'origine est racontée d'une façon tout à fait merveilleuse.
Une pauvre femme couverte de haillons se présenta, il y a bien des siècles, avec deux enfants jumeaux à la porte d'une riche châtelaine pour implorer sa pitié. La dame la repousse avec horreur, en disant : « Il est impossible qu'une femme ait à la fois deux enfants d'un même homme. » La femme voyant près de là une truie qui allaitait ses quatre marcassins, souhaita que la châtelaine accouchât au bout de neuf mois d'autant de fils que cette laie avait de nourrissons, afin qu'elle pût savoir par elle-même que des couches plantureuses n'étaient pas une preuve d'infidélité. Les neuf mois étant échus, la chatelaine mit au monde quatre garçons qu'on appela les Porcelets . Mais comme ils étaient innocents de la faute de leur mère, les Porcelets grandirent en vertu, courage et beauté. Voilà quelle fut l'origine de cette illustre famille, qui s'est répandue dans plusieurs provinces de l'ancien royaume de Bourgogne et particulièrement à Besançon, où elle s'est éteinte dans celle de la Tour-Saint-Quentin.
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Selon Paul Sébillot, auteur de Le Folklore de la France (tome troisième, La faune et la flore, E. Guilmoto Editeur, 1906) :
Voici, d'après un récit du Finistère, pourquoi la couleur du sanglier diffère de celle du cochon. Au temps où le bon Dieu et saint Pierre voyageaient sur terre, ils arrivèrent un soir chez une bonne femme, et lui confièrent une truie prête à mettre bas, en stipulant que la moitié de sa portée leur serait réservée. Le lendemain de leur départ la truie eut huit petits, et la vieille se dit qu'il lui serait facile de faire accroire aux voyageurs qu'elle en avait eu quatre seulement elle cacha les autres dans un four, et quand les sainte revinrent, elle leur montra quatre petits mais le bon Dieu ayant dit à saint Pierre d'ouvrir le four, il en sortit quatre porcelets qui prirent le trot dans la direction du bois voisin comme ils s'étaient roulés dans la cendre chaude, leur soie était toute roussie, et c'est depuis ce temps que les sangliers ont le poil brun.
[...]
Ces animaux de bon augure sont tous de gros mammifères, alors que les autres sont en général de petite taille, et que leur timidité est proverbiale cependant autrefois la vue d'un cerf, d'un chevreuil ou d'un sanglier présageait un malheur.
[...]
Les gens de Plédeliac, voisins de la forêt de la Hunaudaye (Côtes-du-Nord) où les sangliers étaient nombreux, pour les empêcher de venir manger les pommes de terre, plantaient une gaule avec un Saint-Esprit suspendu en haut ; jamais les sangliers n'entraient dans le champ ainsi protégé.
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Littérature :
Le Sanglier
C’était auprès d’un lac sinistre, à l’eau dormante, Enfermé dans un pli du grand mont Érymanthe, Et l’antre paraissait gémir, et, tout béant, S’ouvrait, comme une gueule affreuse du néant. Des vapeurs en sortaient, ainsi que d’un Averne. Immobile, et penché pour voir dans la caverne, Hercule regarda le sanglier hideux. Les loups fuyaient de peur quand il s’approchait d’eux, Tant le monstre effaré, s’il grognait dans sa joie, Semblait effrayant, même à des bêtes de proie. Il vivait là, pensif. Lorsque venait la nuit, Terrible, emplissant l’air d’épouvante et de bruit Et cassant les lauriers au pied des monts sublimes, Il allait dans le bois déchirer ses victimes ; Puis il rentrait dans l’antre, auprès des flots dormants. Couché sur la chair morte et sur les ossements, Il mangeait, la narine ouverte et dilatée, Et s’étendait parmi la boue ensanglantée. Noir, sa tanière au front obscur lui ressemblait. Les ténèbres et lui se parlaient. Il semblait, Enfoui dans l’horreur de cette prison sombre, Qu’il mangeait de la nuit et qu’il mâchait de l’ombre. Hercule, que sa vue importune lassait, Se dit : Je vais serrer son cou dans un lacet ; Ma main étouffera ses grognements obscènes, Et je l’amènerai tout vivant dans Mycènes. Et le héros disait aussi : Qui sait pourtant, S’il voyait dans les cieux le soleil éclatant, Ce que redeviendrait cet animal farouche ? Peut-être que les dents cruelles de sa bouche Baiseraient l’herbe verte et frémiraient d’amour, S’il regardait l’azur éblouissant du jour ! Alors, entrant ses doigts d’acier parmi les soies Du sanglier courbé sur des restes de proies, Il le traîna tout près du lac dormant. En vain, Blessé par le soleil qui dorait le ravin, Le monstre déchirait le roc de ses défenses. Il fuyait. Souriant de ces faibles offenses, Hercule, soulevant ses flancs hideux et lourds, Le ramenait au jour lumineux. Mais toujours, Attiré dans sa nuit par un amour étrange, Le sanglier têtu retournait vers la fange, Et toujours, l’effrayant d’un sourire vermeil, Le héros le traînait de force au grand soleil.
Décembre 1862.
Théodore de Banville, "Le Sanglier" in Les Exilés, 1867.
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Jean Giono, dans le premier volet de La Trilogie de Pan : Colline (1930) évoque l'aspect sauvage de la vie à travers le sanglier et sa femelle :
La laie gronde sous les genévriers ; les sangliots, la bouche pleine de lait, pointent l’oreille vers les grands arbres qui gesticulent.
Puis, le vent dépasse les arbres, le silence apaise les feuillages, du museau grognon ils cherchent les tétines.
La sauvagine et les gens des Bastides se rencontrent sur la source, cette eau qui coule du rocher, si douce aux langues et aux poils.
Dès la nuit, c’est dans la lande, la reptation, pattes velues, vers la chanteuse et la fraîche.
Et de jour aussi, quand la soif est trop dure.
Le sanglier solitaire hume vers les fermes.
Il connaît l’heure de la sieste ;
Il trotte un grand détour sous les frondaisons, puis de la corne la plus rapprochée, il s’élance.
Le voilà. Il se vautre sur l’eau. La boue est contre son ventre.
La fraîcheur le traverse d’outre en outre, de son ventre à son échine.
Il mord la source.
Contre sa peau ballotte la douce fraîcheur de l’eau.
Mais d’un coup, il s’arrache aux délices et galope vers le bois.
Il a entendu grincer le volet de la ferme.
Il sait que le volet grince quand on l’ouvre avec précaution.
Jaume tire au jugé son coup de chevrotines.
Une feuille de tilleul tombe.
- Sur quoi tu as tiré ?
- Sur le sanglier. Vois-le, là-bas, l’enfant de pute.
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Martin Cruz Smith, auteur de Chiens et Loups (Titanic productions, 2004 ; Éditions Robert Laffont, 2006 pour la traduction française) :
Entre deux bouchées, Vanko lui expliqua que les bons braconniers étaient des gens du coin : ils devaient connaître la région pour ne pas tomber sur les zones très radioactives. Ils ajoutaient un peu de viande à leur régime ou permettaient à un chef d’afficher du gibier au menu de son restaurant.
- Un restaurant de Kiev ?
- Ou de Moscou. Le marcassin y est très apprécié. Le problème, c’est que ces animaux adorent déterrer les gros champignons radioactifs. Tenez-vous en à la soupe des cochons et vous n’aurez pas de problème.
- J’y veillerai. Vous étudiez les marcassins ?
- Les sangliers, les élans, les souris, les faucons, les poissons-chats et les coquillages, les tomates et le blé, entre autres.
[…]
L’odeur de terreau des champignons s’ajoutait aux relents douceâtres des pommes pourrissantes. Arkady sentit le dosimètre réagir soudain au fond de sa poche – il passait à l’endroit où le sanglier avait fouillé la terre pour trouver des champignons – et regretta de ne pas être armé d’un couteau de chasse comme le capitaine Marchenko ou, mieux encore, d’un canon comme Yakov.
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Dans L'Armée furieuse (Éditions Viviane Hamy, 2011) de Fred Vargas, le commissaire Adamsberg délocalise son enquête en Normandie où il se rend avec Danglard :
"- C'est l'heure, dit-il.
- Du Sanglier bleu, dit Adamsberg en levant la tête.
- Il n'est pas bleu. Ça s'appelle le Sanglier courant.
- Ça court, un sanglier ? demanda Adamsberg en tendant sa main vers le commandant pour se relever.
- Jusqu'à trente-cinq kilomètres à l'heure, je crois. Je ne connais pas grand-chose aux sangliers. sauf qu'ils ne transpirent pas.
- Comment font-ils ? demanda Adamsberg en frottant son pantalon, sans s'intéresser à la réponse.
- Ils se souillent dans l'eau boueuse pour se rafraîchir.
- C'est comme ça qu'on peut voir l'assassin. Une bête souillée de quelque deux cents kilos, et qui ne transpire pas. Il va abattre son travail sans remuer un cil.
[...] - Je ne connais pas le Sanglier bleu, disait Lina.
- C'est en face du marché aux fleurs, à deux pas d'ici. Ce n'est pas très cher et c'est délicieux.
- En face du marché, c'est le Sanglier courant.
- C'est cela, courant.
- Mais pas bleu.
- Non, pas bleu."
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Dans le roman policier intitulé Temps glaciaires (Éditions Flammarion, 2015) de Fred Vargas, un sanglier prénommé Marc est le protecteur de la vieille Céleste au cœur de la forêt :
- Après quelle bête court-il ? haleta Danglard en se rapprochant d'Adamsberg.
- Ce n'est pas une bête, c'est un mec.
- Un mec comme ça, j'appelle ça une bête.
Adamsberg remonta aux côtés de Victor et l'attrapa par sa nuque en sueur.
- Merde ! lui cria Victor. C'est Céleste ! Marc est venu me chercher !
- Qui est Marc ?
- Mais son sanglier, bon sang !
Adamsberg se tourna vers Danglard, qui avait déjà pris dix mètres de retard.
- Vous aviez raison, commandant. C'est une bête. Qui nous mène tout droit vers Céleste, ne me demandez ni pourquoi ni comment.
Au lieu d'emprunter l'allée de la maison, Victor s'engagea dans les bois de l'ouest, connaissant son sentier sur le bout des doigts. Adamsberg le talonnait, Danglard s'essoufflait à l'arrière avec sa lampe-torche, tenace, protégeant ses chaussures. Un bon kilomètre de forêt, estima Adamsberg en s'arrêtant derrière Victor devant une vieille cabane en vois, où un très puissant sanglier, en effet, soufflait face à la porte.
- Attention, prévint Victor. Marc n'aime pas les étrangers, et particulièrement quand on s'approche de la demeure de Céleste. Prenez ma main, je vous guide, il faut mélanger nos odeurs. Caressez sa tête. Vous verrez, son museau est soyeux comme ce lui d'un caneton. C'est sa particularité : son groin est resté enfant.
Victor posa la main du commissaire sur la gueule soi-disant juvénile de l'impressionnante bête noire aux poils drus, de quelque un mètre soixante de long, estima Adamsberg, et dont la tête massive dépassait largement sa ceinture.
- Là, Marc, ce sont des amis, dit Victor en frottant l'animal sur le cou, tout en frappant à une lourde porte de rondins de bois. Céleste ! Ouvre-moi !
- C'est pas fermé, dit une voix fluette et contrariée.
Victor poussa la porte et se plia en deux pour entrer dans l'étroite et misérable cabane. Le sanglier se précipita vers Céleste, puis se retourna aussitôt et fit barrage de son corps et de ses défenses blanches. Aussi grandes et blanches que les dents de Victor.
- Ce n'est rien, dit aussitôt Céleste en secouant les mains.
- Marc est venu me chercher à l'auberge. Dis-moi.
- Il a eu peur.
- Il est le plus fort de la harde. Marc n'a peur que si tu as peur.
- Il peut avoir des soucis, non ? Que peux-tu savoir des soucis d'un sanglier ?
[...]
- La porte a fait du bruit et Marc s'est énervé, dit Céleste avec une mauvaise grimace, impatiente. C'est qu'une bête après tout.
- Non, affirma Victor. Marc est fin comme une mouche. Il est venu parce que tu étais en danger.
[...]
- Il est arrivé quand, ici ?
- Il y a neuf ans. Il a perdu ses parents tout petit, abattus comme des moins que rien, et ses frères et sœurs ont crevé dans la bauge.
- On peut comprendre que cela ait influé sur son caractère, dit Danglard, qu'on avait oublié, et qui se tenait dehors, presque droit, appuyé contre le chambranle de la porte cassée.
- Je parlais de Pelletier, pas de Marc, dit Adamsberg. Il est arrivé quand ?
- Oh lui ? Un peu après moi. En quoi ça regarde ?
- Tout regarde, quand il y a eu un mort, dit Danglard.
- Parce que vous vous figurez qu'il aura tué M. Henri ? Qu'était son bienfaiteur ? Tout cela parce que Marc a perdu la tête ? Il est encore en rut, si vous voulez savoir. Sa portée, elle a pas bien donné. Il est en retard, il faut qu'il refasse la chose. Et ça l'énerve, faut comprendre.
[...]
Une fausse cabane dans sa caboche bien sûr, elle dit, cernée de dangers, le vent, l'orage, les bêtes. Elle l'a refaite mille fois, jamais satisfaite, jamais ne trouvant la sécurité parfaite de la cabane idéale, jusqu'à ce qu'elle découvre cette masure dans les bois. Masfauré a d'abord refusé : trop dangereux. Mais c'est justement ce qui l'avait séduite. Car pas de sensation de sécurité sans impression de danger. Elle ne dort jamais si bien que quand la pluie cingle le toit et qu'un sanglier se frotte aux cloisons de bois.
- Ça a dû changer avec l'arrivée de Marc ?
- Un peu. Il dort dehors et la protège. Elle l'a trouvé orphelin et crevant de faim, couinant devant sa porte.
- Qui est ce couineur ? demanda Lucio.
- Un marcassin, expliqua Adamsberg. D'où son prénom. Marc la défend mieux qu'un régiment de soldats.
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