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Le Porc

Dernière mise à jour : 14 mars



Étymologie :


  • COCHON, ONNE, subst. et adj.

Étymol. et Hist. A. Subst. [1091 n. propre (Cart. de Redon, 276 d'apr. Delboulle ds Quem.)] ; 1. 1268-71 « jeune porc » (E. Boileau, Métiers, éd. de Lespinasse et Bonnardot, LXIX, VIII, p. 146) ; 2. 1611 « porc adulte » (Cotgr.) ; 3. fin xviie s. « personnage grossier (physiquement ou moralement) » (Mme de Sévigné ds Lar. 19e). B. Adj. xviie s. au propre une truye cochonne (Gaultier Garguille, Œuvres, éd. Fournier, 82 ds IGLF), attest. isolée ; 1850 « indécent, osé » ici dans un emploi subst. qui suppose un usage habituel de l'adj. Orig. obsc.; peut-être issu, avec suff. -on1*, de l'onomatopée koš-koš exprimant le grognement du porc, d'où le cri d'appel de cet animal (Stangier, Die Bezeichnung des Schweines im Galloromanischen, Bonn, 1929 ; FEW t. 2, p. 1254 sqq .; G. Rohlfs ds Mélanges Wartburg, Tübingen, 1968, t. 2, pp. 205-206 ; cf. goret de formation analogue). L'étymon b. lat. cutio « cloporte » (Mén. 1694 ; EWFS2) fait difficulté des points de vue phonét. et sém., la dénomination du cloporte étant plus aisément issue de celle du porc (cf. cochon de St Antoine) que l'inverse. V. aussi coche « truie ».


  • PORC, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1. 1100 « mammifère domestique » (Roland, éd. J. Bédier, 2591) ; 2. 1155 «viande de cet animal» char de por (Wace, Brut, 11482 ds T.-L.) ; p. ell. porc (Palsgr., p. 256) ; 1538 porc salé (Est.) ; 1688 porc frais (Rich. t. 2) ; 3. 1170 « sanglier » (Wace, Rou, 3e part., 10532, éd. A. J. Holden) ; 4. 1209 fig. et par injure « homme sale » (Reclus de Molliens, Miserere, CLVII, 11, éd. A. G. Van Hamel). Empr. au lat. porcus « porc, cochon, pourceau ». À l'origine porcus désignait le porc domestique tandis que sus était le terme générique désignant le porc sauvage et domestique « sanglier, laie » et « porc, truie » (a donné le fr. dial. du Bourbonnais suie « truie », FEW t. 12, p. 466b) ; porcus étant un mot plein et de déclinaison régulière a éliminé sus (Ern.-Meillet, s.v. sus).


Lire aussi les définitions de cochon et de porc pour amorcer la réflexion symbolique.

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Zoologie :


Dans Les Langages secrets de la nature (Éditions Fayard, 1996), Jean-Marie Pelt s'intéresse à la communication chez les animaux et chez les plantes :


Chez le porc, c'est le mâle qui produit, par des glandes submaxillaires, des substances odorantes agissant sur la femelle en état d'œstrus. Les truies restent alors immobiles et ne réagissent pas à une pression ou à un choc sur leur arrière-train. Ce comportement des femelles semble avoir été connu depuis fort longtemps par les éleveurs qui notaient qu'une truie non réceptive s'enfuyait lorsqu'on lui appuyait avec vigueur sur l'arrière-train, alors qu'elle restait immobile si elle se trouvait en état d'œstrus. L'odeur en question, bien perçue par l'homme, est la fameuse « odeur de porc » qui condamne les voisins d'une porcherie industrielle à des « embaumements » permanents et particulièrement tenaces.

Le porc représente aussi la particularité de détecter les truffes dans lesquelles on a pu mettre en évidence une substance à laquelle ils sont très sensibles (l'androsténol). Michel Barbier rapporte à ce sujet une curieuse anecdote : les épouses des chercheurs Claus et Hoppen sensibilisées par les odeurs que portaient sur eux leurs maris lorsqu'en laboratoire ils avaient travaillé sur un dérivé voisin de ce corps (l'androsténone), remarquèrent qu'une odeur semblable se dégageait au moment de la cuisson de panais et de céleris, ce qui conduisit à la découverte fortuite de la même substance chez ces végétaux. Elle dégage une très forte odeur d'urine, alors que l'alcool correspondant exhale une senteur musquée. Les deux substances sont présentes chez le porc mâle., mais la première paraît seule active. Fabriquées dans les testicules, puis véhiculées dans les glandes submaxillaures du mâle, ces substances s'accumulent également dans les graisses de l'animal, d'om son odeur spécifique.

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Croyances populaires :


Selon Jacques Albin Simon Collin de Plancy, auteur du Dictionnaire infernal, ou bibliothèque universelle, sur les êtres, les personnages, les livres, les faits et les choses: qui tiennent aux apparitions, à la magie, au commerce de l'enfer, aux divinations, aux sciences secrètes, aux grimoires, aux prodiges, aux erreurs et aux préjugés, aux traditions et aux contes populaires, aux superstitions diverses, et généralement à toutes les croyants merveilleuses, surprenantes, mystérieuses et surnaturelles. (Tome troisième. La librairie universelle de P. Mongie aîné, 1826) :


FIENTES. [...] Fiente de porc. Cette fiente guérit les crachements de sang. On la fricassera avec autant de crachats de sang du malade, y ajoutant du beurre frais, et on la lui donne à avaler.

 

Paul Sébillot, auteur de Additions aux Coutumes, Traditions et superstitions de la Haute-Bretagne (Éditeur Lafolye, janv. 1892) relève des croyances liées aux cycles de la vie et de la nature :


A Aucaleuc, le cochon d'un curé s'étant sauvé à l'heure des vêpres, la bonne courut après sans pouvoir le rattraper. Lorsqu'elle arriva à l'église, le curé se mit à chanter :


L'as-tu, l'as-tu,

La petite bête au museau pointu

Et la bonne :

Nennin, nennin, Je n'lai point, car il a dit : coin, coin.

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Symbolisme :

Dans le Dictionnaire des symboles (1969 ; édition revue et corrigée Robert Laffont, 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, on peut lire que :


"Presque universellement, le porc symbolise la goinfrerie, la voracité : il dévore et engouffre tout ce qui se présente. Dans beaucoup de mythes, c'est ce rôle de gouffre qui lui est attribué.

Le porc est très généralement le symbole des tendances obscures, sous toutes leurs formes de l'ignorance, de la gourmandise, de la luxure et de l'égoïsme. Car, écrit saint Clément d'Alexandrie citant Héraclite : le porc prend son plaisir dans la fange et le fumier. (Stromate, 2). C'est la raison d'ordre spirituel de l'interdiction de la viande de porc, notamment dans l'Islam. L'usage de telles viandes, note encore saint Clément, est réservé à ceux qui vivent sensuellement (ibid.). Le porc figuré au centre de la Roue de l'Existence tibétaine a la même signification ; il évoque plus particulièrement l'ignorance. On ne saurait oublier, à ce sujet, la parabole évangélique des perles jetées aux pourceaux, images des vérités spirituelles inconsidérément révélées à ceux qui ne sont ni dignes de les recevoir, ni capables de les saisir.

Dans les légendes grecques, Circé la magicienne avait coutume de métamorphoser en porc les hommes qui l'importunaient de leur amour. D'autres fois, elle touchait ses invités d'une baguette magique et les transformait en vils animaux, porcs, chiens, etc. chacun conformément aux tendances profondes de son caractère et de sa nature.

Le porc est l'animal-ancêtre, fondateur d'une des quatre classes de la société mélanésienne.

Pour les Khirgiz, il est un symbole, non seulement de perversité et de saleté, mais aussi de méchanceté.

Il existe pourtant une exception notable : en raison de son apparence prospère qu'ils apprécient fort, les Sino-Vietnamiens font du porc un symbole de l'abondance ; la truie accompagnée de ses petits ajoute à la même idée celle de postérité nombreuse. Chez les Égyptiens également, malgré les interdits qui pesaient sur les porcs et les porchers, Nout, déesse du ciel et mère éternelle des astres, figurait sur des amulettes sous les traits d'une truie allaitant sa portée."

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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :


Qualifié d'impur par la plupart des religions monothéistes, le porc connut son heure de gloire dans le monde gréco-latin qui en faisait un animal sacré : les Anciens

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D'après Madonna Gauding, auteure de Animaux de pouvoir, Guides, protecteurs et guérisseurs (2006, traduction française Éditions Véga, 2006) :


"Guide d'interprétation

En tant que symbole onirique : Abondance - Prospérité - Générosité - Fertilité - Intelligence - Affection.


En tant que gardien ou protecteur : Protège la richesse - Garde contre l'avarice.


En tant que guérisseur : Détruit l'infection - Guérit grâce à la relation avec la terre.


En tant qu'oracle ou augure : Préparez-vous à une manne financière - Évitez l'indulgence excessive.


Mythes et contes

La déesse grecque Déméter portait sous le bras un cochonnet. La déesse bouddhique tantrique Marici, la Truie de diamant, est assise sur une fleur de lotus soutenue par neuf cochons.


Si le cochon est votre animal de pouvoir

Vous êtes très intelligent, affectueux et indépendant. Vous aimez les enfants et les grandes familles. En tant que parent, vous donnez énormément. Beaucoup vous trouvent gentil, naïf et bon, mais vous pouvez devenir féroce si le besoin se fait sentir. Votre odorat est très fin et vous appréciez les gourmandises de la vie : truffes, chocolat et champagne sont à votre goût. Vous êtes plus riche que la moyenne. En négatif, vous êtes avare et exigez plus que votre part. Pour vous, la terre garde la sagesse la plus profonde. On sait que vous pouvez prédire l'avenir.


Demandez au cochon de vous aider

  • à intégrer votre grande intelligence, sensualité, vie familiale et carrière ;

  • à ne plus vous inquiéter de l'argent et à croire que vous aurez toujours assez ;

  • à approcher la vie avec aisance.

Accéder au pouvoir du cochon en

  • honorant votre intelligence émotionnelle et cérébrale.

Lyall Watson, naturaliste et auteur du livre The Whole Hog, affirme que les cochons sont plus intelligents qu'on le croit. De même, nous minimisons souvent notre intelligence. Énumérez dix aspects de votre intelligence dans votre journal.

Élément Terre."

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Pour Jacques Voisenet, auteur de "L’animal et la pensée médicale dans les textes du Haut Moyen Age." paru dans la revue Rursus. Poiétique, réception et réécriture des textes antiques, 2006, n°1 :


D’autres animaux (porc, bouc, âne…), que Pline évoquait aussi comme des remèdes aux morsures de serpents, n’ont pas eu le même traitement ni la même postérité [que le cerf]. Ainsi, il recommandait l’utilisation du foie ou de la cervelle de verrat macérée dans du vin ou du poumon d’âne en fumigation. Mais ces bêtes n’ont pas bonne presse chez les clercs et leur connotation négative à cause de leur saleté ou de leur lubricité ne pouvait les intégrer à la cohorte des animaux prophylactiques.

[...]

La viande de porc doit être aussi évitée car « le porc est chaud, il a une nature ardente ; (…) il est glouton, toujours avide de manger, au point de ne pas faire attention à ce qu’il mange, si bien qu’il mange parfois des aliments immondes. (…) C’est un animal impur, sa chair n’est pas pure, mais de valeur douteuse ; elle n’est bonne à manger ni pour les bienportants ni pour les malades, car elle ne diminue en l’homme ni le flegme ni les autres maladies, mais les augmente plutôt : en effet, sa chaleur s’ajoute à celle de l’homme et soulève dans son comportement et ses actions des tempêtes qui sont des malheurs pour l’homme ». Consommée avec modération ou appliquée en onguent, la viande de porc (parfois sa peau) peut quand même guérir de la lèpre suivant le principe de soigner le mal (une maladie particulièrement impure) par le mal (une viande impure). Les viandes du porc « excitent facilement chez les hommes le goût du plaisir ». On les recommande malgré tout pour lutter contre la stérilité : « L’homme dont la semence est de nature trop fluide, si bien qu’elle n’est pas fertile, prendra des chatons de noisetier, un tiers de joubarbe, puis du liseron et un peu de poivre commun : il fera cuire cela avec le foie d’un jeune bouc déjà apte à la reproduction, en y ajoutant un peu de chair de porc, crue et grasse ». Les animaux fortement sexués (le bouc et le porc) ne sont plus réquisitionnés dans une démarche qui valorise le plaisir (la composition d’aphrodisiaques) mais dans le traitement de la stérilité qui est un obstacle à la recommandation divine : « Croissez et multipliez ». Malgré le maintien de ces animaux dans une perspective médicale, on mesure ici la réorientation de la pratique sexuelle qui n’est plus placée sous le signe du plaisir mais de la procréation. Cette élite intellectuelle, composée essentiellement de clercs (abbesse comme Hildegarde, moine, prêtre, évêque…), puise largement dans l’arsenal médical antique mais en lui donnant un éclairage nouveau, en fonction de ses préoccupations (chasteté, lutte contre le péché) et de ses phobies (la sexualité). Puisque la viande c’est de la chair, et la chair le plaisir, il faut pour les clercs adopter un régime végétarien, et pour les laïcs modérer et surveiller leur consommation de viande. Le remède contre la luxure est de supprimer les viandes qui échauffent et de prendre une potion végétale. « Pour que l’homme éteigne en lui le goût du plaisir et l’amour de la chair, il lui faut recueillir en été de l’aneth, deux fois autant de la menthe d’eau, de la pulmonaire, (…) de la racine d’iris d’Illyrie, (…) de l’ail d’Ascalon (…) ; qu’il mette le tout dans du vinaigre et qu’il en fasse un condiment. (…) Le sec et le froid de l’aneth éteignent la chaleur du plaisir, le suc froid de la menthe d’eau résiste à son suc dépravé, le suc froid et peu agréable de la pulmonaire enlève le charme de la dépravation, le froid vertueux de l’iris d’Illyrie domine le goût du plaisir et le froid vénéneux de l’ail fait diminuer le poison pervers du plaisir ». La théorie physique des quatre éléments, fondée sur les qualités opposées du chaud et du froid, de l’humide et du sec, est ainsi mise au service d’une morale sexuelle rigoureuse.

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Diana Cooper, auteure du Guide des archanges dans le monde animal (édition originale 2007, traduction française, Éditions Contre-dires, 2018) nous délivre un :

Message des porcs :


Rien n'est plus important que l'amour. Quand

votre cœur est pur, vous répandez automatiquement la vérité et

la guérison, car elles vont de pair avec l'amour. C'est le cadeau

que nous offrons et nous vous demandons d'y accorder de

l'importance. Vous pourrez alors reconnaître notre valeur.


Les porcs sont arrivés sur cette planète au début de l'âge d'or de l'Atlantide avec la mission de servir l'humanité. Ils se sont incarnés en venant des Pléiades, l'amas d'étoiles de la guérison. Les porcs portent une rose bleue dans leur aura et, à la naissance, cette rose bleue est minuscule sur leur cœur. A mesure qu'ils se développent, la rose bleue, symbolise énergétique de l'amour et de la guérison, s'étend autour de leur aura et propage la guérison du cœur partout où ils vont. Ils aident à garder la terre pure et claire. Les gens ont tendance à considérer l'âge d'or de l'Atlantide comme une période extraordinaire de technologie, de grandes inventions et de fantastiques dons et talents psychiques, et c'est vrai. Cependant, tout cela a pu être développé uniquement parce que les cœurs des habitants étaient ouverts et à la cinquième dimension, et que l'on pouvait compter sur eux pour utiliser ces grandes capacités pour le plus grand bien de tous.

Lorsque les porcs sont arrivés sur Terre, durant cette ère de la cinquième dimension, ils étaient des animaux domestiques. Ils ont offert l'amour et la guérison pour garder la fréquence de l'énergie du coeur du foyer aussi élevée qu'elle pouvait l'être. Ils apportent également leur contribution au mouvement écologique en mangeant les restes.

Après leur mort, les gens se servaient de leur peau pour faire des chaussures et d'autres articles utiles. Avant de leur prendre leur peau, ils demandaient la permission à l'esprit du cochon. Ils ne prenaient jamais quelque chose sans avoir eu l'autorisation au préalable.

En échange de leurs services, les porcs se vouaient offrir un abri et ils étaient respectés, honorés, et on prenait soin d'eux. Les gens reconnaissaient qu'avoir un magnifique animal tellement évolué dans la famille était un privilège.

Les porcs se sont incarnés à l'origine pour offrir leur coeur, et il est intéressant de constater que maintenant, alors que la fréquence recommence à s'élever, les gens recommencent à choisir des porcs comme animaux domestiques.

Les porcs sont naturellement des animaux propres et délicats. Les laisser se coucher dans la boue et, pire encore, leur donner la réputation d'être des créatures sales alors que c'est faux constitue une insulte faite à leur âme. Grâce à eux, l'amour de la rose bleue s'enfonce profondément dans la Terre ainsi que dans les lignes ley pour leur envoyer l'énergie de guérison. Dans d'autres parties du monde, des expériences différentes se sont déroulées. Les cochons et les sangliers sauvages présents sur d'autres continents viennent aussi des Pléiades, mais la rose bleue contenue dans leur aura a une fréquence beaucoup plus faible. Néanmoins, ils apportent encore la guérison et contribuent à maintenir l'énergie du cœur, mais pas au même degré que les cochons domestiques qui se sont incarnés en Atlantide.

Même si l'énergie a énormément régressé, partout dans le monde, les porcs essayent vaillamment de remplir leur mission d'amour. Cependant, ils n'ont jamais envisagé que leur chair serait utilisée pour nourrir les humains et ils ne toléreront pas cette situation beaucoup plus longtemps.

Comme tous les animaux venant des Pléiades, les porcs sont reliés aux anges de la guérison des Pléiades ainsi qu'à la Vierge Marie. Ils sont également lié à l'archange Gabriel, qui leur apporte la clarté et la joie.

L'humanité a tellement abusé de ces magnifiques créatures que l'archange Fhelyai, l'ange des animaux, et l'archange Uriel travaillent étroitement avec eux pour rétablir leur confiance. Cela ne s'applique pas uniquement aux porcs. Si un humain devait subir le même traitement que nos réservons aux porcs, sa confiance serait anéantie. De nombreux animaux sont traités de la même manière, et l'archange Uriel essaie d'en toucher le plus grand nombre possible afin de les aider à retrouver leur dignité. Si vous pouviez faire une prière à l'archange Uriel pour développer l'estime de soi, la dignité et l'amour-propre de animaux, ce serait une contribution très utile.


PRIÈRE A L'ARCHANGE URIEL

Bien-aimé archange Uriel, Je vous demande du plus profond de mon cœur de vous pencher sur tous les animaux du monde, en particulier les porcs, et de les envelopper de votre lumière dorée. Aidez-les à retrouver leur confiance, leur respect, leur amour-propre et leur estime de soi, afin qu'ils puissent accomplir leurs missions avec dignité. Je vous demande cela au nom de l'amour et de la paix sur Terre, Ainsi soit-il.

VISUALISATION POUR SE CONNECTER AUX PORCS

  1. Trouvez un endroit où vous pourrez vous détendre sans être dérangé.

  2. Fermez les yeux et respirez confortablement jusqu'à ce que vous vous sentiez vraiment détendu.

  3. Imaginez que vous êtes chez vous. Regardez autour de vous et sentez l'énergie.

  4. Quelqu'un frappe à la porte, et en l'ouvrant, vous trouvez votre ange gardien qui vous attend.

  5. Il tient un adorable petit porcelet rose dans ses bras.

  6. Très doucement et avec amour, votre ange gardien entre et dépose le porcelet au milieu de votre salon.

  7. Vous remarquez que son aura est bleu clair et qu'une splendide rose bleue avec 33 pétales ouverts flotte au-dessus.

  8. Un rayon de lumière curative bleue se déverse à travers la rose ouverte dans le porcelet et s'étend jusqu'à ce qu'il remplisse la pièce.

  9. Vous remarquez que tous les êtres présents dans la salle sont illuminés par la lumière curative bleue.

  10. La lumière bleue vous enveloppe doucement et, par votre respiration, vous faites pénétrer la guérison dans vos cellules.

  11. La lumière bleue s'enfonce profondément dans le sol sous sous votre maison et guérit la terre sur laquelle vous vivez.

  12. Si vous le souhaitez, caressez ou cajolez le porcelet. Vous recevrez peut-être un message de sa part.

  13. Quand il est temps pour lui de partir, remerciez-le d'être venu jusqu'à vous.

  14. Remerciez-le royaume des porcs dans son ensemble.

  15. Ouvrez les yeux et voyez les porcs sous un aspect très différent. *

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Karsten Massei nous explique dans son essai intitulé Les Offrandes des Abeilles (Édition originale, 2015 ; traduction française : Éditions de l’Émeraude, 2017) que les animaux et les hommes sont unis par des liens spirituels étroits :

Les cochons sont des animaux profondément liés aux processus de métamorphose. Par leur présence, leur mode de vie, ils révèlent entièrement le principe de transformation. C’est leur regard qui nous permet de comprendre cette faculté. Car il insiste sur le fondement de la vie, surtout quand elle est ligotée, captive, figée, égarée. Le regard des cochons exprime un courage qui ne les laisse jamais passer du côté de l’obscurité, du non délivré. La perception suprasensible montre comment, d’une façon tout à fait étonnante et de par leur nature même, ils transforment l’obscurité qu’émet l’être humain. Ils la prennent en eux, s’en libèrent eux-mêmes mais la transforment surtout pour l’environnement dans lequel ils vivent. Cette métamorphose signifie qu’ils délivrent le coin de terre qu’ils habitent et fouillent avec leur groin. Ils le délivrent grâce à une substance spirituelle qui se forme au moment de la métamorphose dont ils sont les vecteurs. Un flux de cette substance coule très concrètement des cochons à la terre. Ceci s’opère pendant qu’ils fouillent la terre. Ils fouissent et la terre se transforme. Disons qu’ils déposent au sol une sorte de remède qui nourrit et guérit le carré de terre sur lequel ils vivent. Cet événement a lieu au niveau du monde élémentaire. Là où séjournent des cochons, la terre comporte toujours un grand nombre d’êtres élémentaires qui s’abreuvent au flux sacré dont ces cochons nourrissent la terre. Mais ces derniers ne réalisent un tel travail de métamorphose qu’à condition d’être bien traités et bien soignés par l’homme, de jouir des conditions de vie qui leur conviennent ; sinon, ils sont contraints d’utiliser leur énergie pour eux-mêmes. L’homme doit donc les dispenser de se consacrer à leur propre entretien. Ils peuvent alors accomplir leur mission en toute quiétude.

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Pour Melissa Alvarez, auteure de A la Rencontre de votre Animal énergétique (LLewellyn Publications, 2017 ; traduction française Éditions Véga, 2017), le Cochon est défini par les caractéristiques suivantes :


Traits : Le Cochon symbolise la sociabilité, la propreté et le bonheur. Le cochon vous invite à être plus sociable. Il apprécie le contact physique, en particulier de s'allonger contre ses congénères. Les cochons créent entre eux des liens étroits. Le cochon est paisible et adore se rouler dans la terre. Les gens croient que le cochon est sale parce qu'il aime se rouler dans l'eau ou la boue (il préfère l'eau à la boue), mais, en fait, c'est un animal propre, qui garde son endroit de baignade éloigné de là où il vit et mange. Le cochon est un animal heureux et affectueux qui, s'il a un nom, va venir en courant vers vous quand vous l'appelez. Le cochon signifie qu'il est bon de vous faire des amis, d'apprécier la vie, et, si vous êtes désordonné ou malpropre, de nettoyer là où vous vivez ou de vous nettoyer vous-même.

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Talents : Sympathie ; Détermination ; Fertilité ; Finances ; Fortune ; Générosité ; Chance ; Bon cœur ; Bonheur ; Honnête ; Intuition ; Loi d'attraction ; Démonstratif ; Argent ; Paisible ; Prospérité ; Changements d'orientation rapides ; Action rapide.


Défis : Complaisance ; Saleté ; Avidité ; Paresse ; Luxure ; Indulgence excessive.


Élément : Terre ; Eau.


Couleurs primaires : Noir ; Rouge ; Blanc.


Apparitions : Lorsque le cochon apparaît, cela veut dire que des changements financiers vont se produire bientôt. Le cochon est associé à l'argent, à la chance et à l'amélioration des finances. Il vous indique qu'il vous faut prendre conscience que votre situation financière personnelle est sur le point de changer et veiller à ce qu'elle change en mieux. Le cochon est également associé à la loi d'attraction, c'est-à-dire la manifestation de vos désirs par l'intuition, la visualisation créatrice et la pensée positive. Ainsi, lorsque vous envisagez de faire un investissement mais que vous n'êtes pas sûr que e soit bien, votre doute vient en fait de votre intuition, qui vous dit d'attendre. Les changements que le cochon vous apporte peuvent être positifs ou négatifs, mais, lorsque vous en prenez conscience, vous pouvez éviter la plupart du temps le négatif. Cela veut dire aussi que si vous pensez à ce que vous voulez d'une mauvaise façon, vous pouvez sans le vouloir amener de la négativité en vous. Donc, veillez à ce que l'expression de vos désirs soit toujours positive et précise. Le cochon signifie la concentration, la détermination et le changement. Lorsque le cochon est concentré sur quelque chose, il est totalement concentré, et vous aurez le plus grand mal à le détourner de ce qui captive son attention (la nourriture, par exemple). Avec sa nature déterminée, le cochon vous garantit la réussite.


Aide : Vous avez besoin de trouver l'équilibre et de prendre les choses avec modération. Le cochon est associé aux comportements égoïstes et hyper indulgents. Si vous mangez trop ou ne partagez pas avec les autres quand vous le devriez, alors le cochon peut vous aider à prendre conscience de ces comportements et vous permettre d'agir de façon différente pour vous ramener à l'équilibre. Il peut vous aider à devenir plus généreux de votre temps et de vos ressources, si vous êtes du genre à économiser pour les mauvais jours ou à accumuler les provisions. La faculté qu'a le cochon de déterrer les choses peut vous aider à découvrir des vérités et à mette au jour des informations dont vous avez besoin. Si vous avez été facilement distrait ces temps derniers, le cochon peut vous aider à regagner de la concentration et à être organisé pour qu'il vous soit plus facile de rester sur la bonne voie.


Fréquence : L'énergie du cochon est une sensation chaude et glissante. Elle bouge lentement, dans un mouvement qui frappe en haut et en bas par petites secousses. Cela donne l'impression d'être en train de plonger dans une baignoire remplie de boue qui vous régénère. Sa sonorité ressemble à son grognement, avec un battement régulier.


Imaginez...

Alors que vous terminez votre journée de travail à la ferme, vous entendez un couinement sonore, et, en vous retournant, vous voyez un bébé cochon qui court droit sur vous. Sans réfléchir, vous vous penchez et l'attrapez au passage alors qu'il passe à votre portée. Un petit chien tourne au coin du bâtiment en aboyant comme s'il était hors de lui. Vous tenez fermement le petit cochon haletant, en le nichant contre votre cou et lui répétant de se calmer, jusqu'à ce qu'il cesse de couiner. Le petit cochon continue sa course en se dirigeant vers la maison, il a oublié le petit cochon. Vous le reposez dans son enclos et vous regagnez la maison.

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Symbolisme celte :

Selon Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, dans Les Fêtes celtiques, (Nouvelle édition revue et corrigée, Yoran, 2015 (première édition 1995),


La fête de Samain "est bien la caisc na ngenti, la "pâque des païens" dont parlent les ordalies christianisées avec, pour agneau pascal, l'animal de science et de guerre, symbole sacerdotal, qu'est le porc (ou le sanglier), dévolu au Dagda ou à Lug. L'appellation chrétienne est bien entendu une transposition tardive et la date de cette "pâque" insolite ne correspond pas à celle de la fête chrétienne. Mais, on devait s'y attendre, ce n'est pas la date qui entraîne la correspondance et la comparaison, c'est le sacrifice de l'animal sacré, preuve à la fois indirecte et formelle que la cérémonie religieuse l'emportait en importance sur toutes les autres dans la célébration de la fête de Samain" (p. 68).

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Pour Sabine Heinz, auteure de Les Symboles des Celtes, (édition originale 1997, traduction française Guy Trédaniel Éditeur, 1998),


"Le verrat, comme le cerf, doit essentiellement son renom à la forêt mystérieuse dont il est originaire. On le représente - souvent la soie hérissée - sur des broches ou des pièces de monnaie ; on le prend comme modèle pour les statures et pour décorer le haut des casques. Son agressivité naturelle fait de lui un symbole de la guerre ; sa rage est destructrice (voir plus loin Twrch). Au combat, il était l'emblème qui précédait les troupes gauloises ; il est donc possible qu'il sait symbolisé la dignité royale / le statut de chef ou bien la souveraineté d'une tribu, et bien sûr aussi la richesse.

Le verrat est mis en rapport avec le dieu Esus, le dieu de la forêt et son géniteur, par la suite patron des bûcherons. Il symbolise une forme plus poussée de la fécondité, qui se caractérise par un plus grand courage des guerriers ainsi que par l'exploitation de la forêt et de nouvelles possibilités, pour les chefs de tribu, de justifier la mort : tout comme un nouvel arbre pousse à la place d'un arbre abattu, le guerrier tombé sur le champ de bataille renaîtra. Le lien avec la forêt est particulièrement prononcé, car les porcs se nourrissent surtout des fruits d'un arbre que l'on vénère, le chêne. Sur les pièces de monnaie les verrats qui montent des chevaux personnifient les efforts entrepris pour accéder à la puissance (royale), tout comme les vols de porcs ou les chasses aux verrats rapportés dans la littérature celtique. Les verrats qui tuent des serpents font peut-être allusion à des cultes concurrents.

Le verrat est souvent représenté aux côtés d'un cerf. tous deux symbolisent la métamorphose et le passage d'un corps à l'autre. Ils étaient les animaux que l'on chassait le plus. Le porc, symbole d'hospitalité et de débauche, ou plat de festin, est typique pour l'ici-bas et l'au-delà celtiques. on le mange pour qu'il renaisse et soit à nouveau mangé. Il sert de nourriture pour les morts ou introduit dans l'Autre Monde. Le porc garantit une vie où la jeunesse, la santé et l'insouciance sont toujours présentes. Les porcs immortels peuvent porter chacune ou malheur. Les maîtres de l'Autre Monde sont souvent accompagnés par des verrats. On sacrifiait aussi fréquemment des porcs que l'on mettait dans les tombes (ou à côté).

Le vaste symbolisme de cet animal se reflète surtout dans les légendes irlandaises et galloises, et ce de manières très diverses. Cependant, dans la tradition des Celtes insulaires, les porcs sont essentiellement des animaux de l'Autre Monde ; même en tant qu'animaux domestiques, ils en sont originaires. Souvent, ils sont liés au chiffre sept. Voici deux histoires qui en témoignent :


Mac Dathô, roi de Leinster, avait, pour protéger son pays, un chien célèbre nommé Albe. Il habitait dans l'un des six bruidhne (situé dans l'au-delà, dans l'Autre Monde) à sept portes, auxquels menaient sept chemins, dans lesquels habitaient sept troupeaux et sur lesquels étaient placés sept chaudrons, remplis de viande de bœuf et de porc, dont chaque passant n'avait le droit de manger qu'une seule fois.

Un jour, Conchobar, seigneur d'Ulster, tout comme Ailill et Medb, ceux du Connaught, voulurent posséder ce chien. La femme de MacDathô conseilla à ce dernier d'organiser un concours pour déterminer qui sera le nouveau maître du chien. MacDathô tua un énorme porc qui pendant sept ans avait bu le lait de soixante vaches et mangé la viande de quarante bœufs, et convia au festin. La coutume exigeait que e plus courageux des guerriers découpe le porc ; les guerriers d'Ulster et de Connaught vantèrent alors leurs exploits, citant aussi bien les animaux tués que le nombre de têtes coupées et d'autres parties du corps blessées. Conall Cernach, qui avait justement sur lui la tête d'un rival, découpa le porc, avala la poitrine de porc grasse, que neuf homes avaient du mal à porter et attribua aux guerriers du Connaught les pattes avant du porc. On se mit à s'entretuer, de sorte que le sang passa sous les sept portes de la demeure de MacDathô. MacDathô finit par laisser son chien décider lui-même. Albe se prononça en faveur des habitants d'Ulster et poursuivit ceux du Connaught ; il fut tué par les conducteurs de char d'Ailill et de Mebd.


Kulhwh, premier neveu d'Artus, fut mis au monde par sa mère dans une étable pleine de porcs. Sept ans après sa mort, son père prit une nouvelle femme. Cette dernière décida que Kulhwch ne pourrait épouser que la vierge Olwen, la fille d'Ysabaddaden, le chef des géants Kulhwch tomba immédiatement amoureux de la fille du géant et partit demander l'aide d'Artus. Il enfourcha son noble et rapide cheval somptueusement harnaché, qui était âgé de quatre ans et soulevait quatre mottes de terre à caque coup de sabot. Après avoir rassemblé une troupe, on se mit en route. Olwydd, le "déchiffreur de traces", en faisait partie ; sept ans avant sa naissance, on avait volé les porcs de son père et voilà que maintenant, il retrouva leur trace et les ramena chez lui en sept troupeaux.


Devant la maison du géant, Kulhwch rencontra Olwen et écouta ses conseils. Le géant lui imposa quarante tâches. Outre des bœufs, une harpe, les oiseaux de Rhiannon, des chevaux, un cheval, des gens en armure accompagnés de leur famille et l'assassinat du verrat Ysgithyrwyn (défense blanche), il demanda à Kulhwch d'aller chercher le peigne, le couteau à raser et les ciseaux qui se trouvaient entre les oreilles du verrat Twrch Trwyth. Un cerf, une chouette, un aigle et un saumon furent parmi ceux qui l'aidèrent à chasser Twrch, un roi ensorcelé. twrch était déjà en Irlande dont il avait dévasté un tiers. Pendant toute une journée, les Irlandais et la suite d'Artus se battirent sans succès avec Twrch. Au bout de trois jours, Artus combattit le verrat neuf jours et neuf mois, mais il ne put tuer qu'un porcelet, Gwrhyr, qui connaissait toutes les langues, se transforma en oiseau et alla dans le cap de Twrch avec ses sept porcelets (également transformés en oiseaux) pour négocier au nom d'Artus. Twrch et sa suite, fâchés de cette métamorphose, refusèrent tout pourparler et partirent au Pays de Galles, le pays d'Artus. Artus et ses compagnons les suivirent. Twrch se hâta de continuer son chemin et tua hommes et bêtes à Milford Haven. Ensuite, il tua quatre guerriers et huit des fils d'Artus. Ce n'est qu'au bord du fleuve Hafren, en anglais Severn, que Twrch fut capturé. Il réussit cependant à se libérer et courut se réfugier en Cornouailles. Dans le combat cruel qu'on lui livra, on lui déroba le peigne et Twrch lui-même fut chassé en mer au large de la Cornouailles. Personne ne sait ce qu'il est devenu. Et Kulhwch finit par épouser Olwen.

Geoffroy de Monmouth parle dans la Prophétie de Merlin du verrat de Cornouailles. Brigid, la sainte irlandaise, possédait, dit-on, elle ausi, un verrat venu de l'Autre Monde, Torc triath, et dans le Gododdin des Aneirin (VIe siècle) on utilise un Torch trychdrwyt, comme métaphore élogieuse pour désigner un prince.

Une partie de ces symboles se retrouve dans Astérix et Obélix d'Uderzo / Goscinny en la personne d'Obélix, le glouton (verrat), porteur de menhirs. Pour les communes celtiques qui existent aujourd'hui encore, le porc a moins d'importance. Les grandes forêts ont depuis longtemps disparu des paysages celtiques ; par manque de fourrage naturel, les porcs ne jouent plus qu'un rôle accessoire.

Twrch Trwyth fêta sa résurrection en 1995, à l'occasion de la fête des bardes d'Eisteddfod, où il apparut comme un personnage tout à fait contraire, fort apprécié des enfants.

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Selon Divi Kervella dans Emblèmes et symboles des Bretons et des Celtes (2001),


"Ce terme, ou cette caricature, pris dans un sens injurieux sert encore de nos jours dans certains milieux politiques et intellectuels parisiens (et récemment encore dans la bouche de ministres ou dans certains journaux satiriques) à désigner la Bretagne et les Bretons, comme autrefois on usait - beaucoup plus élégamment convenons-en - du terme hermine. Nombre de Bretons non instruits ont d'ailleurs longtemps cru que le dessin de l'hermine animale, leur emblème donc, représentait un cochon ! Comment en a-t-on pu en arriver à ce stade d'auto-dévalorisation ?

Les milieux de la noblesse et de la haute bourgeoisie françaises, puis de l’intelligentsia, se sont considérés pendant très longtemps comme l'archétype de la civilisation et, en comparaison, montraient la Bretagne comme le symbole même de l'anti-civilisation, ses habitants étaient, à leur avis, les plus arriérés de l'Europe : "La plupart sont encore plus grossiers que les peuplades que nous avons voulu policer dans le Nouveau-Monde, [...] il est inconcevable, il est honteux que la France ait encore des sauvages" (E. Corbière, 1818), d'ailleurs "la Basse-Bretagne devrait être soumise à une sorte de régime colonial" (A. Romieu, sous-préfet de Quimperlé, 1831).

Les cochons sont omnivores, c'est bien connu. Les Bretons sont comme eux, ils mangent de tout et de n'importe quoi, et même du poisson corrompu (Cambry, fin XVIIIè) ; ils mangeraient en compagnie des porcins dans l'auge ainsi que le montrent des caricatures comme le Journal illustré en 1896. On allait même plus loin, "les pommes de terre pour les cochons, les épluchures pour les Bretons" !

Leur langue n'est qu'un grognement : "Il y a cinq ou six cents bonnets bleus en basse Bretagne qui auraient bon besoin d'être pendus pour leur apprendre à parler" (Mme de Sévigné). Pis, ils n'entendent pas le français : "Les paysans parlent le bas-breton, sans comprendre un mot de français. C'est triste à dire et encore pus triste à imprimer" (Guide touristique Conty, 1888). Ces damnés de la terre n'auront même pas l'heur de plaire à Karl Marx : "L'existence de tels peuples comme les Gaëls en Écosse, les Bretons en France, les Basques en Espagne et les Slaves en Autriche sont un défi à la Révolution. [...] De tels peuples devront disparaître de la surface de la terre lors de la prochaine guerre mondiale. Ce sera un progrès." (1849). Il est vrai que les porcs sont faits pour être saignés, ce qui ne tarda pas à être réalisé pendant la guerre de 1914-1918 pour les Bretons, à Gernika en 1937 pour les Basques... Les hommes chair à canon, les femmes chair à plaisir, à Paris ou ailleurs ; elles devaient être faites pour cela, ne dit-on pas que les truies sont lubriques ?

Les campagnes vidées par les guerres et l'émigration, les Bretons purent enfin être remplacés par des... cochons. De nos jours l’agriculture productiviste et hyper-intensive fait qu'il y a deux porcs par tête d'habitants en Bretagne entraînant une pollution non maîtrisée de l'eau, de l'air et de la terre (un seule cochon consomme et pollue autant que cinq personnes). Et d'aucuns ont pu avancer que la devise de la Bretagne, "plutôt la mort que la souillure", ne pourrait bientôt plus s'appliquer puisqu'on aurait les deux en même temps. On en reviendrait donc à l'épisode de saint Patrick débarquant en Bretagne de retour d'Irlande et ne découvrant que des cochons et des abeilles.

Les pires concentrations firent surnommer les Côtes-du-Nord les Côtes de Porc et la baie de Saint-Brieuc la baie des Cochons. Le département préféra devenir les Côtes-d'Armor en 1990, nom beaucoup plus touristique bien que tautologique (armor veut dire "littoral") et très inexact géographiquement parlant. Cela n'évacue pas le problème : Armor est bien proche du breton ar moc'h (les porcs).

N'empêche, est-il bien avisé de traiter une population de cochons quand on a soi-même comme emblème le coq, cet oiseau de basse-cour sot, vaniteux, macho, batailleur et fanfaron qui chante perché sur son tas de fumier ?

[Nous laissons l'entière responsabilité de cette tonalité polémique quelquefois de mauvaise foi, comme dans sa chute, à son auteur.]

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Dans Animaux totems celtes, Un voyage chamanique à la rencontre de votre animal allié (2001 ; traduction française Éditions Véga, 2015) de John Matthews nous raconte qu'un


"ancien texte irlandais appelé Le Livre Jaune de Lecan, décrit comment des animaux apportaient leur soutien à des hommes, sur un mode relationnel assez proche de celui qui nous lie à nos animaux de compagnie aujourd'hui. Dans ce qui suit, il est question d'un cochon blanc appartenant à Marvan, l'éponyme, qui selon son maître était "un gardien de troupeau, un médecin, un messager et un musicien". Lorsqu'on lui demandait comment cela était possible, Marvan répondait :


Lorsqu'à la nuit tombante, j'ai fini de m'occuper des porcs, que la peau de mes pieds tombe en lambeaux pour avoir été agressée par les ronces, il s'approche et me soigne en passant sa langue sur mes pieds, après quoi il va garder les porcs... Il est [aussi] un musicien pour moi, car lorsque je suis trop agité pour m'endormir, je le caresse de mon pied et il s'allonge sur le dos et bourdonne une chanson ; sa musique m'est plus chère, que le son d'une harpe entre les mains d'un ménestrel accompli.


Il y a quelque chose de merveilleusement humain à cette histoire, et bien que le maître du cochon soit un gardien de troupeau et non un chaman, sa communion avec cet animal étonnant est comparable à celle du chaman avec ses animaux alliés ; le cochon est à la fois le domestique et l'ami de Marvan. Dans un autre texte, un ancien poème s'intitulant Hoianau ("Salutations"), le grand devin Merlin se confie à un pourceau, s'adressant à lui dans la forêt alors qu'il se trouve être ravagé par la colère et la désolation.


Écoute, petit pourceau !

Ô pourceau béni !

Si tu avais vu

Tout ce que j'ai vu

Tu ne dormirais pas


Ni ne fouillerais la colline.

Écoute, petit pourceau !

La montagne n'est-elle pas verte ?

Dans mon habit peu épais,

Je reste sans repos.


Là encore, l'animal est à la fois ami et confident, sans quoi cette interpellation n'aurait pas eu lieu.


[...] Le cochon : irlandais muc ; gallois mochyn ; gaéllique uircean ; breton oircein ; Cornouailles : hogh.


Les cochons sont souvent considérés comme magiques et oraculaires, avec en particulier la capacité de prédire le futur. Une tradition importante dépeint un cochon impérissable, qui bien que tué et mangé, revient à la vie le jour suivant.

La truie était étroitement associée à la déesse Ceridwen, initiatrice des poètes et des prophètes. La plus célèbre était Hen Wen (Blanche l'Ancienne), dont la grande connaissance lui viendrait de sa consommation des faines tombées de l'arbre de sagesse. Lorsqu'elle fut chassée à son tour, on dit que son ventre aurait lâché entre autres choses du maïs, des abeilles, et même le chat géant Cath Paluc. Dans la tradition irlandaise, King mac Da Tho possédait un cochon gigantesque, qui pouvait nourri cent guerriers. Dans cette histoire, les héros finissent par s'en disputer le meilleur rôti - un thème abordé dans plusieurs autres récits, où la portion du héros revient au plus valeureux guerrier. Le prophète Merlin s'entretenait avec un jeune cochon, lorsqu'il était inspiré.


Le sanglier est l'un des totem les plus importants pour les Celtes, certaines tribus s'identifiant en tant que peuple sanglier (Orci). La tradition celte mentionne plusieurs Dieux-sanglier : chez les Gaulois, Moccus partageait certains attributs du sanglier, et Vitiris, le dieu soldat de la Bretagne du Nord était représenté avec un sanglier à ses côtés. Compte-tenu de sa nature féroce, le sanglier était associé à la guerre et à la destruction. Sur le chaudron de Gundestrup, un sanglier est aux côtés de Cernunnos, et un guerrier porte un casque couronné d'un sanglier. En Écosse, les guerriers portaient parfois la peau d'un sanglier. L'histoire la plus célèbre illustrant le pouvoir destructeur du sanglier se trouve dans le conte irlandais de Culhwch et Olwen, où il y a une longue description d'une grande chasse du sanglier Twrch Trwyth à travers la campagne galloise ; cette dernière resta marquée par la destruction, là où était passée cette chasse. Dans la tradition irlandaise, Torc Triath était le roi des sangliers, et Torc Forbartach tua le héros Diarmit O'Duibne. Dans la légende galloise, le héros Pryderi est conduit par un sanglier de l'Autre-Monde jusqu'à un enclos d'où il ne peut s'échapper.

Pour les voyages nécessitant force intérieure, rapidité et détermination, le cochon est un compagnon remarquable. Le cochon sait également mettre le doigt sur des problèmes plus profonds que ceux abordés et suggérer des solutions.


Préceptes du totem :

Éclaireur : Ne t'écarte pas de ton chemin.

Protecteur : Garde la tête baissée.

Challenger : Pourquoi souhaites-tu faire cela ?

Aide : Fouille profondément dans ta vie.

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Symbolisme alimentaire :

Pour Christiane Beerlandt, auteure de La Symbolique des aliments, la corne d'abondance (Éditions Beerlandt Publications, 2005, 2014), nos choix alimentaires reflètent notre état psychique :


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Contes et légendes :

Le célèbre conte des Trois petits cochons qui a bercé notre enfance.


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Littérature :


Dans ses Histoires naturelles (1874), Jules Renard brosse des portraits étonnants des animaux que nous connaissons bien :


Le cochon

Grognon, mais familier comme si nous t’avions gardé ensemble, tu fourres le nez partout et tu marches autant avec lui qu’avec les pattes.

Tu caches sous des oreilles en feuilles de betterave tes petits yeux cassis.

Tu es ventru comme une groseille à maquereau.

Tu as de longs poils comme elle, comme elle la peau claire et une courte queue bouclée.

Et les méchants t’appellent : « Sale cochon ! »

Ils disent que, si rien ne te dégoûte, tu dégoûtes tout le monde et que tu n’aimes que l’eau de vaisselle grasse.

Mais ils te calomnient.

Qu’ils te débarbouillent et tu auras bonne mine.

Tu te négliges par leur faute.

Comme on fait ton lit, tu te couches, et la malpropreté n’est que ta seconde nature.


Le cochon et les perles

Dés qu’on le lâche au pré, le cochon se met à manger et son groin ne quitte plus la terre.

Il ne choisit pas l’herbe fine. Il attaque la première venue et pousse au hasard, devant lui, comme un soc ou comme une taupe aveugle, son nez infatigable.

Il ne s’occupe que d’arrondir un ventre qui prend déjà la forme du saloir, et jamais il n’a souci du temps qu’il fait.

Qu’importe que ses soies aient failli s’allumer tout à l’heure au soleil de midi, et qu’importe maintenant que ce nuage lourd, gonflé de grêle, s’étale et crève sur le pré.

La pie, il est vrai, d’un vol automatique se sauve ; les dindes se cachent dans la haie, et le poulain puéril s’abrite sous un chêne.

Mais le cochon reste où il mange.

Il ne perd pas une bouchée.

Il ne remue pas, avec moins d’aise, la queue.

Tout criblé de grêlons, c’est à peine s’il grogne :

« Encore leurs sales perles ! »

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Le Porc


Je peindrai ici l’image du Porc. C’est une bête solide et tout d’une pièce ; sans jointure et sans cou, ça fonce en avant comme un soc. Cahotant sur ses quatre jambons trapus, c’est une trompe en marche qui quête, et toute odeur qu’il sent, y appliquant son corps de pompe, il l’ingurgite. Que s’il a trouvé le trou qu’il faut, il s’y vautre avec énormité. Ce n’est point le frétillement du canard qui entre à l’eau, ce n’est point l’allégresse sociable du chien ; c’est une jouissance profonde, solitaire, consciente, intégrale. Il renifle, il sirote, il déguste, et l’on ne sait s’il boit ou s’il mange ; tout rond, avec un petit tressaillement, il s’avance et s’enfonce au gras sein de la boue fraîche ; il grogne, il jouit jusque dans le recès de sa triperie, il cligne de l’œil. Amateur profond, bien que l’appareil toujours en action de son odorat ne laisse rien perdre, ses goûts ne vont point aux parfums passagers des fleurs ou de fruits frivoles ; en tout il cherche la nourriture : il l’aime riche, puissante, mûrie, et son instinct l’attache à ces deux choses,fondamental : la terre, l’ordure. Gourmand, paillard ! si je vous présente ce modèle, avouez-le : quelque chose manque à votre satisfaction. Ni le corps ne se suffit à lui-même, ni la doctrine qu’il nous enseigne n’est vaine. « N’applique point à la vérité l’œil seul, mais tout cela sans réserve qui est toi-même. » Le bonheur est notre devoir et notre patrimoine. Une certaine possession, parfaite est donnée. — Mais telle que celle qui fournit à Énée des présages, la rencontre d’une truie me paraît toujours augurale, un emblème politique. Son flanc est plus obscur que les collines qu’on voit au travers de la pluie, et quand elle se couche, donnant à boire au bataillon de marcassins qui lui marche entre les jambes, elle me paraît l’image même de ces monts que traient les grappes de villages attachés à leurs torrents, non moins massive et non moins difforme. Je n’omets pas que le sang de cochon sert à fixer l’or.


Paul Claudel, "Le Porc", Connaissance de l'Est, Gallimard, 1900.

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CE QUE DIT LE COCHON


Pour parler, dit le cochon,

ce que j ‘aime c‘est les mots

porqs : glaviot grumeau gueule grommelle chafouin pacha épluchure

mâchon moche miches chameau

empoté chouxgras polisson.

J ‘aime les mots gras et porcins :

jujube pechblende pépère

compost lardon chouraver

bouillaque tambouille couenne

navet vase chose choucroute.

Je n‘aime pas trop potiron

et pas du tout arc-en-ciel.

Ces bons mots je me les fourre sous le groin

et ça fait un poëme de porq.


Jacques ROUBAUD, "Ce que dit le cochon" in Les Animaux de tout le monde, Ramsay, Paris, 1983.

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Dans le roman policier Le Parme convient à Laviolette (Éditions Denoël, 2000) de Pierre Magnan, on découvre un véritable plaidoyer en faveur du porc :


"Le cochon est l'animal le plus proche de l'homme. Il le nourrit mais il lui en laisse tout le remords. On peut avoir la conscience tranquille après avoir occis un agneau ou un veau mais jamais un cochon. Chaque soir, quand apparaît sur la soupe épaisse la couenne du lard, c'est comme si le cochon de l'année venait vous parler de sa gentillesse. Et il y a plus de soixante cochons trépassés dans la vue de chaque paysan bas-alpin, qui viennent vous parler de leur amitié aujourd'hui et à l'heure de votre mort. Amen !

- Amen ! se dit l'homme entre ses dents.

[...]

Elle gardait le sèche-mains qu'elle avait saisi dans l'angoisse. Car ce n'est rien que de rencontrer chaque matin, au chant martial des coqs qui saluent le nouveau jour, un cochon pour qui l'on est le dieu qui donne à manger, qui vous entend venir depuis la porte de la cuisine chargée du seau de pommes de terre enrobées dans la repasse et qui vous accueille l’œil de côté, l'air malin avec des grognements d'amitié.

Alors, quand l'homme vient vous dire : "Je crois que ce serait le moment...", on a beau se gourmander, se persuader que ce n'est pas raisonnable, le cœur ne suit pas, on met sa main sur celle de l'homme et on dit :

- Mon Dieu ! Surtout qu'il ne voie pas arriver le Darius !

Car c'était ça la malédiction du tueur de cochons : il faut le cacher à l'animal comme le prêtre armé de son crucifix dérobe la vue de l'échafaud au condamné.

Des tueurs farauds avaient cru pouvoir commodément arriver en voiture mais dès le claquement de la portière le porc se mettait à crier et il fallait supporter de l'entendre de plus en plus faiblement, jusqu'à ce que la dernière goutte de son sang se soit répandue dans la bassine. C'était éprouvant pour les nerfs et la sensibilité. Aussi quand les fermiers venaient prévenir Darius que la bête demandait à être saignée, ils ajoutaient tout de suite :

- Et la Mélie te fait dire que, tant que faire se peut, tu tâches moyen d'arriver à pied, parce que tu comprends, les femmes...

Oui oui, il comprenait Darius. Et si possible contre le vent encore que malheureusement, le vent, il tournait parfois. Et alors c'était la catastrophe. Le cochon se mettait à hurler et bien que son cri fût uniforme. Il contenait toutes les imprécations de l'esclave contre la traîtrise du maître, sa mauvaise foi, son hypocrisie ; l'incompréhension de l'innocent bien au chaud dans la sollicitude de l'homme et qui soudain se réveille ayant compris la terrible mécanique qui dirige les agissement s erratiques du maître et criant après le destin et criant après la nature et criant après Dieu.

Et il faut alors prendre tout ça en pleine figure, se voir renvoyer tout ça qui était précisément ce qu'on ne voulait pas connaître de soi, et encore après avoir si mal dormi depuis hier au soir qu'on était allé quérir Darius le tueur : "Et commande-lui bien d'arriver à pied que Dieu garde il le sente pas venir !". Car on croyait pouvoir faire son coup en douce, avec juste la petite douleur de la fin quand le tueur tourne le couteau dans l'orifice de l'artère pour bien l'échancrer et que la bête perd son sang en abondance, avec seulement quelques cris douillets affaiblis par la saignée profonde, et qu'on peut s'imaginer qu'au moins il n'a pas souffert.

Voici à quoi pensait ce Darius courbé en deux sous la nuit profonde par tant et tant de cris de porcs égorgés qui le poursuivaient comme la malédiction de Caïn, comme le gémissement de la douce Iphigénie sacrifiée aux doigts de rose de l'aurore pour que soufflent soudain les vents étésiens dans les voiles molles de la flotte grecque."

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Dans le roman policier de Fred Vargas intitulé Dans les Bois éternels (Éditions Viviane Hamy, 2006), le commissaire Adamsberg découvre des mœurs plutôt étonnantes dans les campagnes de Normandie :


"- Vous vous intéressez donc aux reliques.

- J'ai de l'indulgence pour elles. Calvin traitait les marchands de reliques de "porteurs de rogatons" et je ne lui donne pas tort. Mais ces rogatons donnent du piquant à un lieu saint, ils aident les gens à se concentrer. C'est difficile de se concentrer dans le vide. C'est pourquoi cela ne me gêne pas que le reliquaire de saint Jérôme ait surtout contenu des os de mouton, et même un un os de groin de porc. Le père Raymond 'en amusait, il ne livrait ce secret, avec son clin d’œil bien à lui, qu'à certains aspects forts capables d'endurer cette révélation prosaïque.

- Comment ? dit Adamsberg. Il y a un os, dans le groin du porc ?

- Oui, dit le curé toujours souriant. C'est un petit os élégant, régulier, un peu comme un double cœur. Peu de gens le connaissent, ce qui explique qu'on en retrouve un dans les reliques du Mesnil. On le considérait comme un os mystérieux, auquel on attribuait beaucoup de valeur. De même que la dent du narval nous a donné la licorne. L'univers fabuleux sert à entreposer ce quel les hommes ignorent."

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