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Le Souci

Dernière mise à jour : 18 oct.



Étymologie :


  • SOUCI, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1. Mil. xiiie s. sussie fém. (Gl. Glasgow, 157b ds T.-L. : hoc solsequium, sussie) ; 2. 1538 soulci masc. (Est., s.v. sol, solis [herba]). Le type soussie, fém. est empr. au b. lat. solsequia « tournesol, chicorée sauvage » (vie-viie s., Isidore d'apr. André Bot.) avec adapt. de la finale d'apr. le suff. -ie*, fréq. dans la terminol. bot. (cf. a. fr. celidonie déb. xive s., FEW t. 2, p. 634a, celidoine* ; agrimonie, ibid. t. 24, p. 270a, aigremoine* ; centorie, ibid., t. 2, p. 583a, centorée*), la forme pop. devant être *souciece. Le type masc. soussi est empr. au masc. solsequium (xiiie s., Gl. Glasgow, loc. cit. ; id. [ms. de Bruges] Dict. de Jean de Garlande, éd. A. Scheler, § 75 ds Jahrbuch rom. engl. Lit. t. 6 1865, p. 160 ; v. aussi FEW t. 12, p. 75a, note 27). Cf. d'autres formations sav., dont le genre est difficile à préciser : a. fr. soucicle (1334 Normandie ds Gdf.) ; agn. solsecle (xiii e, Recettes méd. en vers, éd. P. Meyer ds Romania t. 32 1903, p. 83 ; mil. xiiie s., Gl., Brit. Mus. Harley 2742, 140b ds T.-L. ; d'où l'ags. solicle ca 1290, Gautier de Bibbesworth, Traité, éd. A. Owen, 641 ; 1310 solsecle, NED).


Lire également la définition du nom "souci" pour amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Calendula officinalis - Épouse-soleil - Faux safran - Flamine - Flan-minette - Fleur de tous les jours - Fleur de tous les mois - Fleur glôde - Goudier - Horloge des villageois - Mirliton - Or des jardins - Petit Valet - Rossécu - Sans Souci - Souci des jardins - Souci d'or - Souci officinal - Tourne-midi - Tourne-soleil -

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Botanique :


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Vertus médicinales :


Henri Ferdinand Van Heurck et Victor Guibert, auteurs d'une Flore médicale belge. (Fonteyn, 1864) nous apprennent les propriétés thérapeutiques du Souci officinale :


Propriétés Physiques et Chimiques. Le souci des champs est souvent confondu pour les usages médicaux avec le souci des jardins, souci officinal (Calendula officinalis, L. ) ; sa tige est moins élevée, ses fleurs sont moins grandes, moins nombreuses et d'un jaune moins foncé (Cazin). Ces fleurs ont une odeur particulière, plutôt désagréable, qui se perd par la dessication, et une saveur amère, âpre, saline. Geiger en a retiré un principe particulier (Calenduline) qu'il croit être le principe actif de la plante. Les feuilles sont insipides.

Les fleurs du souci officinal contiennent indépendamment d'une huile essentielle stimulante un principe amer névrosthénique (Vanden Corput) ; c'est à l'association de ces deux principes que cette plante doit sans doute ses propriétés céphaliques. On mélange quelquefois ses fleurs frauduleusement avec celles d'arnica.


Usages médicaux. Le souci des champs a été employé aux mêmes usages que le souci officinal. Les feuilles et les fleurs ont été prescrites, celles-ci de préférence, en infusion théiforme. On les dit antispasmodiques, sternutatoires, emménagogues, sudorifiques et désobstruantes. On les a recommandées dans la fièvre maligne, les scrofules, la jaunisse, l'aménorrhée, l'atonie de l'estomac. Les feuilles que l'on dit résolutives et détersives ont été employées en extrait ou en pulpe sur les tumeurs scrofuleuses ulcérées et sur les ulcères sordides et calleux. Confites dans le vinaigre elles servent quelquefois d'assaisonnement aux sauces et à la salade ; les fleurs ont été employées pour falsifier le safran. L'infusion des fleurs se donne à la dose de 8 à 16 grammes.

 

A. B., auteur discret de Les Vertus des plantes - 918 espèces (Tours, 1906) recense les propriétés thérapeutiques d'un grand nombre de plantes :


Souci officinal. Caltha vulgaris flore citrino.

Souci des vignes. Caltha aruence.


VERTUS : Les fleurs sont très céphaliques, antispasmodiques, antihystériques, sudorifiques, alexitères, diurétiques et emménagogue, on se sert beaucoup de l'eau distillée de la conserve, du vinaigre pour se préserver du mauvais air, l'infusion passe pour bon résolutif des écrouelles pourvu qu'on en fasse un long usage, les feuilles entrent dans le diabotanum qui est un émollient résolutif, qui convient très bien dans cette maladie, appliquées sur les tumeurs.

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Symbolisme :


Louise Cortambert et Louis-Aimé. Martin, auteurs de Le langage des fleurs. (Société belge de librairie, 1842) nous livrent leur vision de cette petite fleur :


Été - Août.

SOUCI DES JARDINS - PEINE - CHAGRIN.

J'ai vu, dans une riche collection, un joli petit tableau de madame Lebrun. Cette aimable artiste avait représenté le chagrin sous la forme d'un jeune homme pâle, languissant, dont la tête penchée semblait accablée sous le poids d'une guirlande de soucis. Tout le monde connait cette fleur dorée, qui est l'emblème des peines de l'âme : elle offre à l'observateur plusieurs singularités remarquables : on la voit fleurir toute l'année : c'est pourquoi les Romains l'appelaient fleur des calendes, c'est-à-dire, de tous les mois. Ses fleurs ne sont ouvertes que depuis neuf heures du matin jusqu'à trois heures de l'après-midi ; cependant, elles se tournent toujours vers le soleil, et suivent son cours d'orient en occident. Pendant les mois de juillet et d'août, ces fleurs laissent échapper, durant la nuit, de petites étincelles lumineuses : elles ont cela de commun avec la fleur de la capucine, et plusieurs autres de la même couleur.

On peut modifier de cent façons la triste signification du souci. Uni aux roses, il est le symbole des douces peines de l'amour ; seul, il exprime l'ennui ; tressé avec diverses fleurs, il représente la chaîne inconstante de la vie, toujours mêlée de biens et de maux ; en Orient, un bouquet de soucis et de pavots exprime cette pensée : « Je calmerai vos peines. » C'est surtout par des modifications semblables que le langage des fleurs devient l'interprète de tous nos sentiments. Marguerite d'Orléans aïeule maternelle de Henri IV, avait pour devise un souci tournant son calice vers le soleil, et pour âme : Je ne veux suivre que lui seul.


Cette vertueuse princesse entendait, par cette devise, que toutes ses pensées, toutes ses affections, se tournaient vers le ciel, comme la fleur du souci vers le soleil.


SOUCI ET CYPRES - DÉSESPOIR.

Le Cyprès est l'emblème de la mort ; le Souci est l'emblème du chagrin. La réunion de ces deux plantes exprime le Désespoir.

 

Dans Les Fleurs naturelles : traité sur l'art de composer les couronnes, les parures, les bouquets, etc., de tous genres pour bals et soirées suivi du langage des fleurs (Auto-édition, Paris, 1847) Jules Lachaume établit les correspondances entre les fleurs et les sentiments humains :


Souci - Peine et Chagrin.

On représente le Chagrin sous la figure d’un jeune homme tenant dans sa main une couronne de soucis. En Orient, le souci mêlé au pavot blanc signifie : je calmerai vos peines.

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Dans son Traité du langage symbolique, emblématique et religieux des Fleurs (Paris, 1855), l'abbé Casimir Magnat propose une version catholique des équivalences symboliques :


Souvent il arrive qu'une fleur peut signifier différentes choses selon les circonstances . Ainsi si l'on envoie un souci à une personne, il signifie peine , chagrin ; réuni à d'autres fleurs il représente la chaine de la vie, mêlée de biens et de maux ; avec une rose, il n'indique seulement qu'un chagrin du cœur ; uni à une marguerite, il veut dire : Je songerai à vos peines. [...]

Il est un certain nombre de fleurs qui ouvrent leur corolle à une heure déterminée et qui la referment à une autre heure déterminée. Le savant Linné, frappé de cette singularité, en a dressé un tableau auquel il a donné le nom d'Horloge De Flore, et c'est de ce tableau que nous allons extraire le nôtre.


NEUF HEURES -LE SOUCI DES CHAMPS : il s'ouvre à neuf heures du matin et se ferme entre midi et trois heures du soir. [...]

Les anciens n'ayant aucun moyen naturel de désigner les heures de la journée, avaient imaginé une horloge que nous mentionnons ici :

La onzième, un bouquet de soucis.

[...]

SOUCI - CHAGRIN.

C'est le Seigneur qui a dit : « Venez à moi , vous qui souffrez et qui êtes accablés sous le poids du malheur ; venez, et je vous soulagerai. » Math . XI, 28.

Tout le monde connaît cette plante dont la fleur dorée est l'emblème des peines de l'âme . Dédaignée dans nos jardins , elle est abondamment parsemée sur la surface du globe et offre à l'observateur plusieurs singularités remarquables . Comme elle fleurit pendant presque toute l'année et que ses fleurs se succèdent tous les mois, on lui a donné le nom de plante des calendes du mot calendæ, premier jour du mois chez les Romains. Son nom français souci, autrefois solsi, vient dit-on du latin solsequium qui suit le soleil. Ses fleurs ne sont ouvertes que depuis neuf heures du matin jusqu'à trois heures de l'après-midi ; elles se tournent toujours vers le soleil et laissent échapper dans l'obscurité des étincelles phosphoriques comme la capucine. On lui trouve encore une autre vertu hygrométrique , celle d'annoncer les orages, aussi les paysans disent-ils d'elle qu'elle aime la pluie (1).

Marguerite d'Orléans, aïeule de Henri IV avait pour devise, un souci se tournant vers le soleil, et pour âme : Je ne veux suivre que lui seul. Cette vertueuse princesse entendait par cette devise , que toutes ses pensées et toutes ses affections se tournaient vers le ciel comme la fleur du souci vers l'astre du jour.


DES CHAGRINS.

Celui dont l'âme est attristée par les revers éprouve des chagrins ; or ceux-ci sont nombreux et fréquents car ils viennent du mécontentement et des tracasseries de la vie et nous savons tous que le cours de notre existence en est semé.

Un des plus grands chagrins que nous éprouvons en ce monde, c'est après la perte de la réputation, celle des biens. Il est en effet bien peu de personnes qui sachent recevoir des coups de cette nature sans murmurer contre la Providence, sans se livrer au chagrin et quelquefois même au désespoir. Ceux à qui ce malheur arrive sont inconsolables ; leur perte est sans cesse devant leurs yeux sans con sidérer que des biens si fragiles ne devraient pas leur être si chers, ni les attacher si fort. Sannasar, excellent poète latin eut cette faiblesse : Le comte de Nassau, général des troupes de l'empereur en Italie, ayant pillé sa maison de campagne, il en eut un tel chagrin, qu'il contracta une maladie dont il mourut. C'est assurément une grande folie de se laisser mourir pour des biens mille fois moins pré cieux que la vie ; mais la plupart des hommes y sont si attachés qu'il n'y a qu'un grand fonds de raison ou de religion qui puisse en faire supporter la perte avec fermeté.

Monsieur de Valincourt, ayant perdu sa bibliothèque dans l'incendie qui consuma sa belle maison (de Saint- Cloud, répondit à ceux qui cherchaient à le consoler de ce malheur : « J'aurais bien mal profité de mes livres, si je n'avais pas appris à savoir m'en passer. » On sait avec quels sentiments de résignation la plus soumise le saint homme Job apprit la perte de tous ses biens. Tandis que le bras de Dieu s'appesantissait sur lui, il bénissait le bras qui le frappait. Plein de reconnaissance pour les biens qu'il avait reçus, il les rendit sans murmure au maître souverain qui les lui redemandait. On put lui enlever ses trésors, mais il en était un plus cher que tous les autres qu'on ne lui enleva point, le respect et la soumission qu'il devait à son Dieu.

Ne croyez pas être souverainement malheureux lorsque vous éprouverez comme lui plusieurs revers. Combien dans le monde de millions d'homme cent fois plus malheureux et plus à plaindre que vous ! Mais tout ce qui nous regarde, nous le grossissons toujours. Il nous semble que personne n'éprouvera jamais une disgrâce telle que la nôtre. Cette idée même de singularité dans nos malheurs nous plaît, parce qu'elle autorise nos murmures. Nous voudrions que tous les hommes ne pensassent qu'à nos peines comme si nous étions les seuls malheureux sur la terre . Nous ne voulons rien souffrir ; mais le bonheur parfait est-il donc destiné à des êtres imparfaits ? Darius, roi de Perse, ayant perdu la plus chérie de ses femmes en était inconsolable. Démocrite lui promit de la ressusciter s'il pouvait trouver dans ses états trois personnes qui n'eussent jamais eu aucun sujet d'affliction. Après une recherche exacte, on reconnut qu'il était impossible de trouver ces trois hommes heureux, et cette réflexion consola le monarque.

Nous ne devons pas nous attendre en cette vie à une félicité durable et complète. Ce monde n'est le paradis terrestre que pour un petit nombre de personnes, qui paieront peut-être bien cher un jour les délices d'un bonheur dont ils ont si peu de temps à jouir. C'est un grand malheur de n'être jamais malheureux, car une prospérité constante corrompt, amollit et remplit d'orgueil. On dit que Philippe, roi de Macédoine ayant reçu trois bonnes nouvelles dans un jour, s'écria : « O fortune, envoie-moi quelque petit malheur pour interrompre un bonheur si continu ! » Si la perte qui fait le sujet de votre chagrin vient de quelque accident que votre prudence n'a pu ni prévenir ni parer, supportez-la avec résignation. Un homme, ayant perdu la vue par un accident, n'en parut pas plus triste ; il disait au contraire plaisamment pour se consoler : « Auparavant j'allais seul, et maintenant j'irai toujours en compagnie. » Si l'accident peut se réparer et qu'il reste encore quelque place à l'espérance, fortifiez-la par la pensée d'un avenir plus heureux. Souvent les affaires qui paraissent prendre un tour peu favorable, avec le temps deviennent avantageuses.

Nous ne devons jamais perdre de vue que les chagrins sont tout à fait inhérents à notre nature et inséparables de notre condition . En quelque état de bonheur et de prospérité où nous puissions être nous devons toujours nous attendre à ce qu'ils viennent nous sur prendre avec la cause qui les produit. Par là, si nous ne parvenons pas à les éviter, il nous deviendront très probablement moins sensibles, surtout si nous avons soin de rapporter à Dieu nos malheurs et de les accueillir avec la résignation d'un chrétien.

Préparez-vous donc, vous dirons nous avec bonheur, à essuyer les revers de la fortune et à souffrir divers accident fâcheux, malgré toute la probité qui pourra se trouver en vous. Le désordre apparent fait partie de l'ordre exact par lequel ce monde est gouverné. Et com ment serait-il sans cela, le sage prélude d'un séjour à venir et le noviciat d'une vie infiniment meilleure que celle-ci ? Dans toutes vos adversités, armez-vous de la réflexion et de la patience. Ne vous plaignez jamais avec bassesse, mais regardez toujours à la Providence et que votre soumission et votre résignation vous mettent au-dessus de votre infortune.


RÉFLEXION.

Un seul acte de résignation à la volonté de Dieu , en tout ce qu'elle ordonne de contraire à nos désirs, vaut mieux que cent mille succès conformes à notre volonté et nos goûts.

(SAINT VINCENT DE PAUL, Maximes et conseils.)


Note : 1) La fleur du souci est d'un beau jaune doré , mais l'odeur qu'elle exhale est loin de correspondre à cette belle couleur. La fable nous en donne la raison, elle dit que Proserpine, lorsqu'elle fut enlevée par Pluton, cueillait des soucis au pied du mont Etna et qu'elle en emporta quelques-uns en enfer. C'est depuis ce temps là que le souci exhale l'odeur désagréable dont il fut imprégné dans le noir séjour..

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Selon Pierre Zaccone, auteur de Nouveau langage des fleurs avec la nomenclature des sentiments dont chaque fleur est le symbole et leur emploi pour l'expression des pensées (Éditeur L. Hachette, 1856) :


SOUCI — INQUIÉTUDE.

Fleur jaune, radiée, qui a une odeur fort , et qui vient en automne.


Veuve de son amant, quand jadis Cythérée

Mêla ses pleurs au sang de son cher Adonis,

Du sang naquit, dit-on, l'anémone pourprée ;

Des pleurs naquirent les soucis.


Tu vois l'ami de Flore, errant dans un parterre,

Toujours auprès de toi passer avec dédain,


Et la beauté jamais de ta fleur solitaire N'a paré sa tête ou son sein.


Semblable au pur métal que sa couleur rappelle,

Sa fleur n'a comme lui qu'un éclat imposteur,

Elle infecte la main qui veut s'emparer d'elle, Ainsi que l'or corrompt le cœur. C. DUBOS.

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Emma Faucon, autrice d'un ouvrage intitulé Le Langage des fleurs. (Théodore Lefèvre Éditeur, 1860) rapporte les équivalences de l'Horloge de Flore :


Il est des fleurs qui s'ouvrent invariablement à la même heure ; les horticulteurs profitent de cette horloge naturelle pour régler leur temps, et les amoureux emploient ce moyen pour indiquer le moment où ils passeront sous les fenêtres de celle à qui ils offrent leurs vœux.


Neuf heures du matin = Le souci des champs.


L'autrice s'intéresse également aux caractéristiques des plantes qui permettent de définir un baromètre botanique :


Souci d'Afrique. — Quand le souci d'Afrique n'épanouit point sa corolle, on peut attendre la pluie.

Souci pluvial. — Lorsque cette fleur replie ses pé tales, c'est un signe certain qu'il doit pleuvoir.


Et enfin à la symbolique du souci dans le langage des fleurs traditionnel :


Souci - Chagrin - Peine.

Les anciens représentaient le chagrin sous les trails d'un jeune homme tenant dans sa main une couronne de soucis. La douleur de Vénus donna, dit-on, naissance à cette fleur.


Veuve de son amant, quand jadis Cythérée

Mêla ses pleurs au sang de son cher Adonis

Du sang naquit , dit-on, l'anémone pourprée ;

Des pleurs naquirent les soucis.

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Pour Scott Cunningham, auteur de L'Encyclopédie des herbes magiques (1ère édition, 1985 ; adaptation de l'américain par Michel Echelberger, Éditions Sand, 1987), le Souci (Calendula officinalis) a les caractéristiques suivantes :


Genre : Masculin

Planète : Soleil

Élément : Feu

Pouvoirs : Protection ; Rêves prophétiques ; Affaires juridiques ; Pouvoirs psychiques.


Utilisation magique : Cueilli à midi, quand le soleil est le plus haut et le plus chaud, le Souci fortifiera et soulagera le cœur.

Attachées au chambranle de la porte, des guirlandes de Soucis empêcheront le mal d'entrer dans la maison ; ces mêmes fleurs répandues sous le lit vous protégeront pendant votre sommeil et feront de vos rêves une réalité. Elles se révéleront particulièrement efficaces quand il s'agira de découvrir un voleur qui vous a dévalisé.

Additionnées à l'eau de votre bain, des tiges en fleurs de Souci vous permettront d'imposer respect et admiration à tous ceux que vous rencontrerez.

Le simple fait de regarder cette fleur lumineuse fortifie votre vue. Si vous en portez une dans votre poche quand vous vous rendez au tribunal pour une affaire pénale, la justice considérera votre cas plus favorablement.

Si une fille vierge foule nu-pieds, un soir d'été où la lune se voit distinctement en plein jour, un parterre d'« or des jardins », elle comprendra pour quelques heures le langage des oiseaux, jusqu'à ce que ceux-ci se couchent.

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Sheila Pickles écrit un ouvrage intitulé Le Langage des fleurs du temps jadis (Édition originale, 1990 ; (Éditions Solar, 1992 pour la traduction française) dans lequel elle présente ainsi le Souci :

Mot clef : Chagrin

Je veux chanter, Cher ouvrier, le Souci,

Qui te plaît tant et qui me plaît aussi ;

Non les soucis dont Amour me fait guerre,

Mais les soucis étoiles de la terre :

Ainsi les Soleils des jardins, tant ils sont


Jaunes, luisants et dorés sur le front. [...]

Soit que ma Dame autrefois m'ait donné

Ta couleur jaune, ou que l'âme inclinée

A voir, sentir et contempler ta fleur,

Sur tous parfums estime ton odeur,

Jamais repas ne me fut agréable,

Si ton bouton n'enfleurit une table,

Salade, pain et toute la maison

Aux plus beaux mois de la prime saison.


Pierre de Ronsard (1524-1585), "Le Souci".


Le nom de la plante vient du latin solsequia, « qui suit le soleil ». En effet, la fleur suit le parcours de l'astre dans le ciel, de 9 heures jusqu'à 15 heures, et l'on dit dans les campagnes qu'il suffit d'observer l'ouverture des pétales pour connaître l'heure. Le nom botanique, Calendula, fait allusion au fait que la plante fleurit presque toute l'année, et on l'appelle parfois, en français. Fleur de tous les jours. Sa couleur jaune orangé lui a en outre valu le nom de Faux Safran.

Le Souci symbolise le chagrin, peut-être parce que les fleurs pleurent quotidiennement le départ du soleil en refermant leurs pétales sur leur cœur.

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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont S.A.S., 1995, 2019) proposé par Éloïse Mozzani, on apprend que :


Pour vivre en paix avec tout le monde et être à l'abri des contrariétés et des médisances, Jean d'Aragon conseillait de porter - comme il le faisait lui-même - un talisman composé d'une fleur de souci, cueillie en septembre lorsque le soleil entrait dans le signe de la Vierge, et enveloppée dans du laurier avec une dent-de-loup. Aujourd'hui, on dit encore que mettre des soucis dans son bain a pour effet de susciter respect et admiration chez toute personne rencontrée. En porter un dans sa poche avant d'affronter les juges d'un tribunal attire la clémence de ces derniers : ce talisman n'agit que pour les affaires pénales.

Dans les Balkans, on croit s'assurer des sentiments de son bien-aimé en prenant de la terre qu'il a piétiné et en la mettant dans un pot où sera cultivé un souci, qui la particularité de se faner lentement.

Regarder un souci fortifie la vue ; celui qui a été récolté à midi a des effets très positifs sur le cœur. Sachez aussi qu' « attachées au chambranle de la porte, des guirlandes de soucis empêcheront le mal d'entrer dans la maison » et que répandues sous le lit, « elles vous protégeront pendant votre sommeil et feront de vos rêves une réalité. Elles se révéleront particulièrement efficaces quand il s'agira de découvrir un voleur qui vous a dévalisé ».

Une jeune fille vierge qui, un soir d'été où la lune est visible avant le coucher du soleil, marche nu-pieds sur des soucis comprendra le langage des oiseaux.

Si sa fleur fut appelée par les Anciens « épouse du soleil » car elle s'ouvre et se ferme en fonction de la course de l'astre, le souci symbolise en réalité le chagrin et le cocuage (à cause probablement de sa couleur). Dans la Vienne on dit que « celui qui aime ou manie le souci sera cocu ». Une femme qui, ayant dans les mains une fleur de souci, en laisse tomber un pétale, prouve qu'elle « a attrapé une maladie honteuse avec un autre homme que son mari » (Maine-et-Loire).

Si les soucis ne fleurissent pas dans un jardin, cela signifie que quelqu'un de la maison va mourir.

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Roger Tanguy-Derrien, auteur de Rudolph Steiner et Edward Bach sur les traces du savoir druidique... (L'Alpha L'Oméga Éditions, 1998) s'inspire du savoir ancestral pour "récapituler de la manière la plus musclée les informations sur les élixirs" :


Cet élixir s'adresse spécialement pur ceux qui écoutent superficiellement. Pour ceux qui sont souvent blessants dans leurs paroles ; qui se laissent facilement gagner par les injures ; qui argumentent en dépassant la mesure. A limage de la fleur qui est un micro-soleil égaré dans la nature, cet élixir éteint toute inflammation manifestée verbalement et apporte douceur, générosité, chaleur, convivialité, cordialité, sérénité. Et surtout réceptivité, sensibilité dans toute communication.. Le thérapeute qui l'utilise comprend au-delà des mots, le sens réel du message des autres et peut ainsi apporter plus de conscience à son pouvoir de guérison.

La fleur par elle-même étonne dans sa transition rapide des forces gonflantes de l'eau avec celles de lumière et de chaleur. Calendula est une déformation du latin solsequia qui signifie : qui suit le soleil. Si les fleurs ne se sont pas ouvertes à sept heures du matin, c'est l'indication que le soleil ne paraîtra pas dans la journée et que le temps se met à la pluie. C'est une des preuves qui justifient la soumission de cette plante au génie solaire. Chez l'homme ce génie se substitue au Moi par principe. La prise de cet élixir remet aussitôt de l'ordre dans la hiérarchie des trois corps principaux de l'homme et le Moi retrouve sa place de leader.

Dans la fleur de Calendula, nous trouvons des amers, du carotène, de la saponine, de la phytostérine, des traces d'acide salicylique, des mucilages. L'association carotène-acide salicylique fait de cette plante l'un des plus puissants anti-inflammatoires du monde végétal. Le docteur Bohn en fait même selon Maria Treben l'un des meilleurs anti-cancers. Tous les constituants cités plus haut, réparent activement tout dommage cellulaire, et principalement les cicatrices visibles et invisibles. Grâce aux alchimistes, on sait qu'une blessure tend à devenir un corps étranger tant quelle ne reçoit pas les directives du Moi. Une cicatrice tend donc à dégénérer tant que le Moi n'a pas retrouvé son crédit indispensable auprès de la Psyché et de l'Homme Energie. L'élixir de Calendula est équipé pour remettre chaque chose à sa place dans le corps humain.

Donc l'élixir de Calendula efface les formes gonflantes, réduit les phlébites, les congestions veineuses, les gonflements inflammatoires des glandes et ganglions, l'obésité, les bosses sur la peau, les verrues, les suppurations malignes, les escarres, les affections mycodermiques, les fistules, les tâches pigmentaires, la jaunisse, les angiomes, les varices, les champignons, les engelures, les furoncles, les brûlures, l'impétigo, les règles douloureuses, la conjonctivite et toutes les affections qui finissent par -ite (signifie état inflammatoire aigu).

Voilà les indications de ce qui est visible. Citons maintenant les indications pour ce qui est invisible : ulcère ou abcès gastrique, les troubles du foie, de la vésicule biliaire (bien souvent on a tendance à confondre les deux), l'hystérie, les manifestations de la ménopause, le paratyphus, la nécrose.

Mots-clés : cette plante s'appelle aussi le Souci. Donc selon le roi Jean d'Aragon le souci (fleur) enlèverait les soucis de quelque ordre que ce soit. Pour cela, il suffit de porter le talisman constitué de fleurs de Souci (cueillies quand le soleil traverse le signe de la Vierge) et de feuilles de Laurier. Ainsi on peut affirmer : le Souci épargne des soucis.

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Selon Des Mots et des fleurs, Secrets du langage des fleurs de Zeineb Bauer (Éditions Flammarion, 2000) :


"Mot-clef : Le Chagrin ; Le Doute.


Savez-vous ? : Le souci, comme le tournesol, s'ouvre au lever du soleil et se ferme à son coucher. C'est notamment du souci que l'on extrait la teinture de couleur orange et jaune vif. Au Moyen Âge, on mangeait les pétales du souci en salade. Le souci est la fleur la plus consommée par les ruminants à cause sans doute de ses vertus bénéfiques sur les sécrétions biliaires.


Usages : Le suc de la tige de la fleur de souci est connu depuis toujours comme étant efficace contre les verrues.


Légende : Chez les Grecs anciens, la douleur et le chagrin étaient symbolisés par des couronnes de soucis après que la déesse Aphrodite eut versé des flots de larmes à la mort du bel Adonis. Tous les rois de la dynastie des Aragon, raconte la légende, portaient sur eux des fleurs de soucis séchées pour se protéger contre le Mal.


Message : Je suis triste loin de vous."

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D'après Nicole Parrot auteure du livre Le Langage des fleurs (Éditions Flammarion, 2000) :


"J'ai de la peine, je suis triste loin de vous. Mais vous, pourquoi êtes-vous triste aussi ?" ; "mon amour devrait vous réjouir. Ne partez pas". Malgré son nom fâcheux, n'hésitez pas à offrir des soucis. Non, non, avec lui vous n'apportez pas des tracas. Désignant la belle fleur orange, "souci" vient du latin solsequia et signifie "qui suit le soleil". En effet, il s'ouvre à l'aurore et se referme au crépuscule? Donc, pas de quoi se faire du souci.

Autant qu'une autre, cette fleur qui marque l'écoulement du temps de sa petite tête orange parle d'amour. Elle avoue qu'elle soupire et ne craint pas de se montrer dans toute sa faiblesse.

De plus, elle porte bonheur. Aux siècles passés, les prévenus qui se présentaient au tribunal en glissaient un dans leur poche. Ils espéraient ainsi bénéficier d'une clémence particulière. Qui sait si la recette n'est pas encore valable aujourd'hui. Détail surprenant, cette fleur très ancienne a longtemps été considérée comme traitement bénéfique à la sécrétion biliaire. Plus surprenant, la science actuelle a confirmé cette hypothèse et continue de l'utiliser. Pourtant, elle n'a pas que des amis. Il est même des poètes qi semblent lui en vouloir, comme celui que cite Le véritable langage des fleurs de 1867 :

"Semblable au vil métal

que sa couleur rappelle

Sa fleur n'a comme lui

qu'un éclat imposteur

Elle infecte la main

qui veut s'emparer d'elle Ainsi que l'on corrompt le cœur."


En revanche, Virgile, en son temps, l'a chantée. Ceci console de cela.


Mot-clef : "Loin de vous, je suis triste."

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Doreen Virtue et Robert Reeves proposent dans leur ouvrage intitulé Thérapie par les fleurs (Hay / House / Inc., 2013 ; Éditions Exergue, 2014) une approche résolument spirituelle du Souci :


Nom botanique : Souci officinalis.


Propriétés énergétiques : Guérison, réparation et renforcement de l'aura ; amélioration des émotions et augmentation du sentiment de joie.


Archange correspondant : Raphaël.


Chakras correspondants : chakra du plexus solaire - chakra du cœur.


Propriétés curatives : Le souci est avant tout une fleur qui soigne sur les plans physique, mental et énergétique. Elle est la source d'une guérison efficace, dans la douceur et la sécurité, notamment en vous aidant à trouver le meilleur professionnel de santé pour vous ou la thérapie qui vous convient. Le souci répare votre aura, transmet de la force à votre bouclier aurique et fait des merveilles sur votre état mental et émotionnel.


Message du Souci : « Je suis un guérisseur. Je dirige toutes les énergies positives vers vous. Je vous guiderai vers la méthode parfaite pour régler votre problème de santé. J'ai un don particulier pour soigner les auras, et je peux réparer et renforcer la vôtre. Je peux transformer votre champ énergétique en une barrière solide qui vous protège pour que seules les énergies bienveillantes puissent la franchir et que les vibrations négatives soient tenues à distance.

J'élève votre état émotionnel et soigne le mental à l'esprit. Profitez de la légèreté et de la joie que je vous apporte. Vous remarquerez que votre estime de soi votre confiance en vous et votre énergie seront meilleures. Sentez votre vitalité augmenter grâce à moi. »

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Selon Claire Tiberghien, auteure de Équilibre et méditation par les plantes, 30 plantes à découvrir (Éditions Jouvence, 2016), le Souci présente les caractéristiques suivantes :

Élément : Terre.


De son nom latin Calendula officinalis, le Souci fait partie de la famille des Astéracées. Il symbolise la guérison. En usage externe, ses propriétés anti-inflammatoires, antiseptiques, anti-bactériennes et antivirales lui confèrent une grande efficacité dans la cicatrisation des blessures et des coupures. Elles agissent également contre les brûlures et les varices. En usage interne, le souci apaise les crampes d'estomac et les inflammations du système digestif. il draine le foie et la vésicule biliaire. Il calme les règles douloureuses et régularise le cycle féminin.


Sur le plan psychique : Comme un soleil petit mais puissant, le Souci réjouit l'âme et l'humeur. Son rayonnement procure la paix. Il renforce la certitude et l'assurance, ouvrant à une nouvelle compréhension de soi. Il transforme la lumière du soleil en sourire, comme par enchantement. Le Souci console. Il nous libère de nos tracas, renforce notre cœur et notre âme. Il nous apprend à écouter attentivement, profondément, notre voix intérieure. Le Souci améliore notre capacité de communiquer avec amour. Cette communication découle de l'équilibre entre la partie féminine et la partie masculine de l'être, entre les deux hémisphères du cerveau.


Grâce au Souci, je peux affirmer :

  • Je suis un être complet et entier.

  • Le pouvoir de ma propre lumière guérit mes blessures.

  • J'écoute ma voix intérieure.

  • Je sais m'envelopper d'une chaleur agréable.

  • Je ressens la chaleur des rayons du soleil dans mon cœur.

  • Je suis conscient de moi-même et je m'exprime.


La méditation du Souci : Lorsqu'au cours d'une promenade, vous découvrez le Souci, sa magnifique fleur vous ravit et vous attire. Prenez le temps de la respirer, de l'admirer. Une odeur un peu étrange, comme une odeur de l'ombre dans cette plante solaire, pas vraiment agréable, mais qui, soudain, vous relie à vous-même. Prenez conscience de vos blessures, de celles qui ne guérissent pas, qui vous font encore et encore souffrir.

Observez le Souci. Sa fleur suit le soleil tout au long de la journée, tout au long de l'été et même tard dans l'automne. La force du Souci réside dans sa confiance en l'éternel retour du soleil. Pensez à votre vie. Rien n'est immuable, tout se transforme et se renouvelle. Imaginez le soleil déverser sa chaude lumière sur vos souffrances. Pensez à ce que vous aimez, même de toutes petites choses. Laissez-les exister, grandir. Laissez votre vie renaître chaque jour.

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Dans L'Oracle des Simples, savoir ancestral des Sorcières de campagne (Éditions Arcana Sacra, 2019), Siolo Thompson présente ainsi le Souci :


Mot-clef : Illuminer.


Le calendula, aussi appelé souci, est un genre de plantes herbacées annuelles et vivaces qui sont largement cultivées et qu'on peut faire pousser facilement. Diverses espèces de calendula sont utilisées traditionnellement à la fois en cuisine et comme plante médicinale. S'il est apparenté de très près au souci, le calendula est comestible, beaucoup de variétés de souci ne le sont pas. Pour distinguer le souci officinal (Calendula officinalis) du souci ordinaire, examinez les graines d'une fleur morte. Celles du souci sont de petits bâtonnets droits avec une extrémité blanche, tandis que celles du calendula sont incurvées, avec un bord extérieur dentelé.

Cette plante merveilleuse est parfois appelée « fleur de tous les jours », parce qu'avec un peu de soleil, elle peut fleurir presque chaque jour de l'année. Ces belles fleurs d'or s'ouvrent à la lumière du matin et se referment quand le Soleil se couche. Les pétales sont comestibles, vous pouvez donc vous en servir dans des salades et des desserts, ou séchés pour ajouter de la couleur à des fromages et des sauces. On peut extraire des fleurs un colorant jaune qui ajoute une vive teinte safran au tissu ou au papier. Ajoutez des pétales de calendula à des yaourts, des fromages frais ou une salade de fruits, pour leur donne un petit goût délicieux et un bel éclat de couleur.

Originaire du sud de l'Europe, Calendula officinalis est aussi largement cultivée et naturalisée dans toute l'Amérique du Nord, l'Europe et l'Afrique du Nord. Les usages médicinaux du calendula sont documentés depuis des siècles. Les préparations comprennent des pommades et des compresses pour le traitement externe des blessures, des brûlures et des irritations cutanée, ainsi que des toniques et des infusions pour consommation interne et pour le traitement des troubles gastro-intestinaux provoquant des lésions comme les ulcères.

On utilise aussi traditionnellement les fleurs pour soutenir les système immunitaire et pour remonter le moral. L'huile et les toniques de calendula peuvent servir à traiter les crampes abdominales et la constipation. Le calendula peut aussi être appliqué sur des blessures comme anti-hémorragique et antiseptique.

Cette fleur orange ou jaune vif est surtout connue pour faire des infusion, ou une huile infuse, pour les blessures et les traumatismes de la peau, mais elle peut être prise en interne pour divers problèmes de santé. Un moyen très facile de se servir de cette plante merveilleuse, c'est de déshydrater les fleurs complètement (elles vont moisir s'il reste une trace d'humidité) dans un déshydrateur ou un four à très basse température. Quand les fleurs sont parfaitement sèches, remplissez-en la moitié d'un bocal et ajoutez-y une huile d'amande douce de grande qualité. Laissez ce mélange au soleil pendant 10 à 14 jours, ou jusqu'à ce que l'huile soit de couleur orange vif. Filtrez le mélange dans une étamine pour retirer les fleurs et utilisez l'huile pour hydrater la peau, ou combinez-la avec de la cire d'abeille pour en faire un baume.


Propriétés oraculaires : Le calendula est associé à l'indication oraculaire Illuminer. C'est une plante qui parle des bons moments de l'été, de lumière solaire et des bonnes choses de la vie. Voir cette carte, c'est comme un petit morceau de soleil qui tombe sur votre journée, votre projet ou votre relation. Prenez-la au mot, et profitez de la vie tout simplement. Tout comme le Soleil dans le tarot, cette plante n'a pas beaucoup de profondeur : s'il est très facile de la faire pousser, elle ne supporte pas le froid, la chaleur excessive ou des conditions difficiles. Si cette carte apparaît dans un tirage pour l'amour ou l'amitié, elle peut indiquer le bonheur et des moments agréables, mais ils sont temporaires et peut-être un peu superficiels. L'expression « ami des beaux jours » la décrit très bien quand elle apparaît dans un contexte relationnel. Si elle peut comporter un certain degré d'avertissement, en général, cette carte est heureuse. Le calendula est une plante ensoleillée qui éclaire, apaise et guérit, et il est normal de simplement l'accepter comme l'une des bénédictions de la nature. Chaque phase du voyage de notre vie exige de la grâce : la grâce de persévérer face à l'adversité, mais aussi (et peut-être surtout) la grâce d'accueillir des moments de facilité et d'abondance.

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Littérature :


Le Souci


Et pour qui sont ces six soucis ?

Ces six soucis sont pour mémoire.

Ne froncez donc pas les sourcils,

Ne faites donc pas une histoire,

Mais souriez, car vous aussi,

Vous aussi, aurez des soucis.


Robert Desnos, « Le Souci » in Chantefables et Chantefleurs, 1952.

 

Yves Paccalet, dans son magnifique "Journal de nature" intitulé L'Odeur du soleil dans l'herbe (Éditions Robert Laffont S. A., 1992) évoque brièvement le Souci :

11 novembre

(Beaulieu-sur-Mer)


[...] Sur le tas d'ordures, un souci jaune-orange a poussé - simulacre de soleil à vingt rayons-ligules.

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