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Le signe du Sagittaire

Dernière mise à jour : 14 sept.


Étymologie :


  • SAGITTAIRE, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1. 1119 nom d'un signe du zodiaque (Philippe de Thaon, Comput, 1403 ds T.-L.) ; 2. apr. 1461 « archer » ici, au fig. (P. Michault, Le Procès d'honneur féminin, XV, 22, éd. B. Folkart, p. 84 : le divin sagittaire [Dieu]). Empr. au lat. sagittarius, att. aux sens 1 et 2 dès l'époque class., dér. de sagitta « flèche » (sagette*). Cf. a. fr. saietaire « archer » et « centaure » ds T.-L.

Lire également la définition pour amorcer la réflexion symbolique.


Symbolisme :

Dans Le Rythme du Zodiaque (édition originale Astrological Signs - The Pulse of Life, 1943 ; traduction française, Éditions du Rocher, 1981), Dane Rudhyar consacre un chapitre au signe du Sagittaire :

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Voici ce qu'écrit Alice A. Bailey dans Les Travaux d'Hercule (1ère publication dans le Beacon de février 1957 à août 1958 ; Association Lucis Trust, 1990) à propos du neuvième travail d'Hercule dans le Sagittaire :


NEUVIIEME TRAVAIL

 EXTERMINATION DES OISEAUX DE STYMPHALE —

(Sagittaire, 23 novembre– 22 décembre)


Le Mythe : L'Instructeur, qui se tenait au centre du lieu de paix, dit à Hercule : "O fils de Dieu qui es aussi fils de l'homme, le moment est venu de fouler un autre chemin. Tu es devant la neuvième Porte ; franchis-la et trouve le marais de Stymphale où sont les oiseaux qui causent des ravages. Découvre alors le moyen de les chasser de la demeure où ils sont depuis longtemps en sécurité."

L'Instructeur s'arrêta un instant puis ajouta : "La flamme qui luit au-delà du mental révèle la bonne direction. C'est le travail qui t'attend. Tu dois maintenant franchir la neuvième Porte."

Hercule, ce fils d'homme qui était aussi fils de Dieu, se mit en chemin. Il chercha longtemps avant d'arriver à Stymphale. Devant lui s'étendait le marais fétide ; alors qu'il s'en approchait, une multitude d'oiseaux croassèrent, chœur menaçant et discordant.

Avançant encore, il vit les oiseaux. Ils étaient de grandes dimensions, farouches et hideux ; ils avaient un bec affilé comme une épée. Leurs plumes ressemblaient à des tiges d'acier qui, en tombant, pouvaient couper en deux la tête du voyageur fatigué. Leurs serres, comme leurs becs, étaient affilés et forts.

En apercevant Hercule, trois oiseaux fondirent sur lui. Il ne céda pas et para leur attaque ; avec sa lourde massue, il frappa un oiseau fortement sur le dos ; deux plumes tourbillonnèrent et s'enfoncèrent dans le sol mou. Puis les oiseaux se retirèrent.

Hercule se tenait devant le marécage et réfléchissait à la manière d'accomplir la tâche assignée et de débarrasser la région de ces oiseaux de proie. Il chercha une solution de plusieurs façons ; il essaya d'abord de les tuer avec toutes les flèches de son carquois, mais le peu qu'il en détruisait n'était qu'une faible partie de ceux qui restaient. Ils s'élevaient en nuages si épais qu'ils cachaient le soleil. Il pensa poser des pièges dans le marécage. Mais ni bateau ni pied humain n'aurait pu le traverser.

Hercule fit une pause. Il se rappela alors le conseil qui lui avait été donné : "La flamme qui luit au-delà du mental révèle la bonne direction." Il réfléchit longuement et une idée lui vint à l'esprit. Il avait deux grandes cymbales d'airain qui donnaient un son perçant infernal, un son si aigu et si strident qu'il pouvait effrayer les morts. Il les fit résonner ; le son était si intolérable que lui-même se boucha les oreilles.

Au crépuscule, il retourna vers le marais, alors couvert d'innombrables oiseaux. Il fit violemment résonner les cymbales, encore et encore. Le vacarme était assourdissant. Une telle dissonance n'avait encore jamais été entendue à Stymphale.

Ahuris et dérangés par un bruit si énorme, les oiseaux de proie s'envolèrent, battant furieusement de leurs ailes d'airain et poussant des cris d'épouvante. Complètement désorientée, la nuée d'oiseaux s'enfuit, dans une hâte frénétique, pour ne plus jamais revenir. Le silence s'étendit sur le marécage, les horribles oiseaux avaient disparu. La faible lueur du soleil vacillait sur le paysage qui s'obscurcissait.

Quand Hercule revint, l'Instructeur l'accueillit : "Les oiseaux du carnage ont été chassés. Le travail est accompli."

F.M.


Interprétation du travail – (Causerie donnée par A.A.B. en 1937) : Le Sagittaire est, selon moi, des plus intéressants, car il concerne particulièrement tous ceux qui répondent au nom d'aspirant.

Il y a deux mots que je voudrais voir rayés du vocabulaire de l'occultiste : "initié" et "maître". "Initié" est séparateur, il tend à l'admiration. "Maître" a engendré dans la conscience des individus le sentiment qu'il existe des hommes suprahumains qui assument l'attitude de directeurs ou de maîtres de leurs disciples, qui leur disent ce qu'il faut faire et comment le faire. Aucun véritable adepte ne le fait.

J'aime les mots "aspirant" et "disciple". Le terme "aspirant" nous définit à chaque étape de notre développement. "Disciple" est un terme plus technique, car un aspirant, même du degré inférieur, est un disciple. Le Christ lui-même est un disciple. C'est un mot qui supprime les grades, les degrés et les classes ainsi que les différents stades de l'évolution.

Le point où nous nous trouvons sur l'échelle de l'évolution est notre propre affaire. Le monde saura ce que nous sommes quand nous aurons accompli la tâche tracée pour nous dans ce travail dans le Sagittaire. Nous nous sommes déjà occupés du signe extraordinaire du Scorpion, dans lequel Hercule démontra à lui-même qu'il ne pouvait plus être la proie du serpent de l'illusion. Il se libéra de la peur, du mirage et de tout ce qui pouvait le séduire. La vision devint possible.

Puisque le Sagittaire est un signe très important, je désire vous donner un résumé de ce qui s'est passé jusqu'ici, de ce qui est derrière nous. Je suppose que chacun de nous est l'aspirant concentré dans une seule direction, l'archer sur le cheval qui va telle une flèche, droit au but.

Il est intéressant de remarquer que l'étendard des Etats-Unis montre les flèches du Sagittaire dans les serres d'un aigle, car l'Aigle est, astrologiquement, interchangeable avec le Sagittaire et il est le symbole de l'esprit qui se manifeste par l'âme, ce que l'aspirant cherche exclusivement. Il y a, dans l'étendard des Etats-Unis, la prophétie du but de ce peuple quand il sera adulte. C'est de lui qu'émergera le groupe d'aspirants qui s'unissant à un groupe de disciples, démontreront la réalité du monde subjectif. Tel est le destin de ce peuple ; ce sera l'accomplissement de tous les peuples rassemblés au sein des Etats-Unis.

Résumons l'histoire d'Hercule, l'aspirant, et ce qu'il a fait dans chaque signe.

Dans le Bélier, il entreprit, sur le plan mental, de capturer les cavales mangeuses d'hommes ; il échoua parce qu'il les traita du point de vue de la personnalité et non du point de vue de l'âme Dans le Sagittaire, il massacra les oiseaux tueurs d'hommes. Il avait retrouvé le même problème sur le plan mental et là, il démontra une parfaite maîtrise de la première chose que doit faire l'aspirant à l'initiation : maîtriser ses pensées et par conséquent ses paroles ; sinon il ne peut y avoir d'initiation. Dans le Bélier, Hercule commença à maîtriser la pensée.

Dans le Taureau, il descendit sur le plan astral et fut confronté au problème du sexe, démonstration de la grande loi d'attraction de l'univers dans son aspect le plus bas. Il y réussit, maîtrisa le taureau et le conduisit dans la cité des Cyclopes.

Dans les Gémeaux, il prit conscience de sa dualité ; il fut absorbé par le problème de l'âme et du corps et par la manière de les coordonner. C'est pourquoi il y a dans les Gémeaux, dans les premiers stades, de continuelles fluctuations.

Dans le Cancer, Hercule arriva à une certaine mesure de conscience de masse ; il prit forme. C'est le stade de l'incarnation humaine. Beaucoup de personnes ne prennent pas du tout conscience qu'ils sont des êtres humains en relation avec d'autres êtres humains.

Dans le Cancer, Hercule commença à avoir ce point de vue. Quand vous y parvenez, vous capturez la timide biche de l'intuition et vous commencez à devenir intuitifs et non psychiques.

Hercule passa ensuite dans le difficile signe du Lion, où beaucoup de gens se trouvent maintenant et il devint un individu très puissant. Il était persuadé de pouvoir tout faire, il se tenait seul : stade du pouvoir. C'est à ce stade que vous entreprenez de diriger les hommes, et vous commencez par les diriger faussement, car vous vous affirmez avec trop de rigueur et vous vous sentez plus importants que vous ne l'êtes réellement. Vous devez vous libérer du sentiment de "je suis". C'est l'histoire de la vie de l'aspirant. Vous devez arriver à vous identifier tellement à la véritable entité spirituelle qui est derrière toutes les formes que vous ne vous préoccupiez plus de votre propre forme, ni de vos réactions mentales ou émotionnelles, ni de votre propre utilité.

Dans la Vierge, Hercule devint conscient, non de l'âme et du corps juxtaposés, mais du fait qu'à l'intérieur de lui-même était, latent, le Christ infini, que la personnalité, le côté forme, nourrissait quelque chose de merveilleux. Alors ses yeux s'ouvrirent.

Dans la Balance, Hercule traversa un stade difficile d'acquisition et d'équilibre, signe très abstrus en bien des points car l'homme n'est ni âme ni corps. La Balance est, sur le plan physique, la mise en équilibre des paires d'opposés. Hercule les mit tellement en équilibre qu'il ne percevait plus où aller.

Dans le Scorpion, sur le plan astral, il reprit le travail commencé dans le Taureau, le compléta, enleva toute la boue, la grande illusion, et se tint libre, le but clair devant lui.

Les Gémeaux sont l'opposé du Sagittaire ; ils représentent la dualité. Le Sagittaire représente l'unité, la progression focalisée, la personnalité unifiée, consciente de l'âme, déterminée à entrer dans le signe du Capricorne où s'accomplit la grande transition du quatrième au cinquième règne, le règne spirituel.

Le Sagittaire est l'archer sur le cheval blanc, parfois représenté en tant que centaure avec l'arc et les flèches. Dans ces deux formes d'expression – le centaure, mi-homme et mi-animal, l'archer sur le cheval blanc, mi-humain et mi-divin – vous avez toute l'histoire. Le cheval blanc est toujours le symbole de la divinité. Le Christ apparut, monté sur un cheval blanc. Ainsi est représenté le Sagittaire dans l'Apocalypse. C'est un signe double et toutes les fois que vous avez un signe double, vous avez aussi un problème.

Dans le Sagittaire tout comme dans le Scorpion, Hercule reprit et compléta le travail commencé dans le Bélier. Dans le Bélier, il s'était occupé de la pensée à sa source. Dans le Sagittaire, il démontra la parfaite maîtrise de la pensée et de la parole.

Le Sagittaire est parfois appelé le "signe de l'effet du Scorpion". Dès que nous sommes libérés de l'illusion, nous entrons dans le Sagittaire et nous voyons le but. Nous ne l'avons jamais vu auparavant parce que, entre nous et le but, se trouvait toujours le nuage de formes-pensée qui nous empêchait de le voir.

Quand nous parlons d'amour spirituel, de dévotion envers le Christ, envers les frères aînés de l'humanité et envers l'âme et quand nous y pensons, nous construisons un nuage de formes-pensée de nos aspirations qui nous empêche de voir le but. Je ne suis pas en train de vous couper l'herbe sous les pieds, mais cessez de penser à ce qu'il faut faire et apprenez plus simplement à être.

Silence : Le Sagittaire est le signe préparatoire au Capricorne et, dans certains livres anciens, il est appelé "le signe du silence". Dans les anciens mystères, le frère nouvellement admis devait rester assis en silence ; il ne lui était permis ni de marcher ni de parler ; il devait être, travailler et observer, car on ne peut entrer dans le cinquième règne, le règne spirituel, ou gravir la montagne du Capricorne, avant que ne soient obtenues la modération du langage et la maîtrise de la pensée. C'est la leçon du Sagittaire : modérer la parole grâce à la maîtrise de la pensée. Après avoir renoncé aux formes ordinaires de langage, au bavardage inutile, vous devez apprendre à retenir votre langue au sujet des choses d'ordre spirituel, apprendre ce qu'il ne faut pas dire sur la vie de l'âme et ne pas faire de longs discours sur des choses pour lesquelles les gens ne sont peut-être pas encore prêts.

De l'emploi judicieux de la pensée, de la retenue du langage et de l'innocuité qui en découle, vient la libération ; car nous sommes maintenus dans l'unité humaine, nous sommes prisonniers de la planète, non par quelque force extérieure qui nous maintiendrait là, mais par ce que nous avons dit et fait nous-mêmes. Dès que nous n'établissons plus de mauvaises relations avec les autres par les choses que nous disons et que nous ne devrions pas dire, dès que nous cessons de penser, au sujet des autres, des choses que nous ne devrions pas penser, les liens qui nous retiennent à l'existence planétaire sont peu à peu tranchés ; nous sommes alors libérés et nous gravissons la montagne, comme la chèvre dans le Capricorne.

Il a été demandé : "Ne devons-nous jamais engendrer de karma pour nous-mêmes, ni faire quoi que ce soit qui nous lie à un autre être humain, car tant que nous avons ces liens, ne devrons-nous pas continuer à nous réincarner ?" Nous pouvons nous lier à l'humanité par le service, l'amour et la pensée désintéressée, ce qui est beaucoup. Je ne vais pas me lier par la pensée critique, par des pensées d'apitoiement sur moi-même, par des commérages ou par des paroles que je ne devrais pas dire ; je ne vais pas avoir pour motivation ma propre libération.

Un conseil : Ne soyez pas bons, ni inoffensifs, ne servez pas uniquement pour vous libérer de tout, ce que beaucoup de gens font. Demeurez avec l'humanité, comme le Christ le fait ou comme le fait la grande Vie dont il nous est dit qu'Elle restera à sa place désignée jusqu'à ce que le dernier pèlerin ait trouvé le chemin qui conduit à sa demeure.


Deux Portes, trois Constellations : Le Sagittaire est la petite porte vers le Capricorne. Il y a deux portes cosmiques : le Cancer, porte de l'incarnation ; le Capricorne, porte donnant accès au règne spirituel. Précédant le Capricorne, est le Sagittaire, nommé "porte mineure". J'aime à penser qu'il est le petit portail au pied de la colline par lequel nous devons passer avant de gravir la montagne ; franchissant ce portail, nous démontrons notre habileté à utiliser judicieusement les flèches de la pensée, ce qui constitue le grand test.

On peut voir deux oiseaux dans les cieux, près du Sagittaire. L'un est l'Aigle qui vole droit vers le disque du soleil, oiseau hors du temps et de l'espace, symbole de l'immortalité, symbole de cette chose secrète, cachée, qui est derrière l'âme, car il est dit que la matière, ou forme, est le véhicule de manifestation de l'âme et que, sur un tour plus élevé de la spirale, l'âme est le véhicule de manifestation de l'esprit, trinité unifiée par la vie qui les pénètre.

L'autre constellation est le Cygne, symbole de l'âme. Le Sagittaire, l'aspirant, regarde à droite et à gauche. Voyant l'Aigle à droite, il se dit à luimême : "Je suis l'esprit qui vole directement vers ma demeure." Regardant à gauche et voyant le Cygne avec ses quatre étoiles en forme de croix, il se dit : "Je suis l'âme crucifiée dans la matière de laquelle je vais me libérer."

Le jour vient où nous parlerons de l'âme comme nous parlons aujourd'hui de la personnalité, comme de quelque chose dont nous devons finalement nous libérer. Se libérer de l'âme est le problème de l'homme qui arrive à la troisième initiation. Ferez-vous de ces trois constellations, Cygne, Aigle et Sagittaire, votre symbole ? L'Aigle de l'étendard des Etats-Unis, les flèches du Sagittaire ; de partout, vous voyez la croix du Cygne, la Croix rouge. Vous l'avez là dans les cieux.

Le Sagittaire est le neuvième signe ; réfléchissez à cet enchaînement d'idées. Dans la Vierge, sixième signe, nous avons l'indication de la vie. Dans le Sagittaire, neuvième signe, l'achèvement de la période prénatale, avant la naissance du Christ dans le Capricorne en décembre. Il est surprenant de voir comment ces analogies et ces correspondances se déroulent. C'est pourquoi nous devons étudier l'être humain ; par son symbolisme, nous arrivons à la compréhension de la grande Vie qui nous inclut tous en son sein.


Le Symbole de la Chrysalide : Le Sagittaire a été appelé, assez curieusement, le stade de la chrysalide ; l'homme n'est ni une chose ni une autre. Dans la chrysalide, vous trouvez la surprenante triplicité : chenille, chrysalide, papillon. Il est dit que la chenille se réincarne cinq fois ; elle mue cinq fois et cinq est le nombre de l'homme. Puis vient ce curieux événement dans la vie de la chenille où un changement complet se produit et où une chose qui rampe, poussée par le désir, mangeant continuellement, arrive au stade de la chrysalide. Ce qui se passe à ce stade est des plus mystérieux. Il est dit qu'à l'intérieur de l'enveloppe solide de la chrysalide construite par la chenille il n'y a rien d'autre qu'un fluide. Tout s'est fragmenté et dissout et, dans ce fluide, se trouvent trois centres de vie. Par l'interaction de ces trois points focaux d'énergie, un changement, une reconstruction ont lieu jusqu'à ce qu'apparaisse, du silence, un magnifique papillon. Dans certains livres, il est dit que, sur les parois intérieures de la chrysalide, se trouve parfois une esquisse du papillon achevé. C'est presque comme s'il y avait, symbolisés dans la chrysalide, trois aspects de la divinité qui travaillent selon un modèle, le modèle christique.

Voyons ce qu'il se passe dans la vie de l'aspirant dans le Sagittaire. Dans le Scorpion, tout a été complètement détruit, tout a été converti en fluide, car le Scorpion est un signe astral qui a l'eau pour symbole. Je n'ai pas besoin d'expliquer longuement que dans la vie de l'aspirant actuel tout a été aussi complètement détruit. Quelqu'un m'a dit une fois que cela ne vaut pas la peine de vivre, que rien n'a assez d'intérêt pour aider à supporter l'existence. Pourquoi ? Parce que vous êtes un aspirant, un disciple ; c'est la meilleure indication de votre place sur l'échelle de l'évolution. Tout a été détruit, mais les trois aspects de la divinité sont encore là, dans le fluide. Ils agiront selon le modèle préétabli. Le stade de la chrysalide est le Sagittaire. Il est intéressant de suivre le développement de l'idée ou de l'accomplissement, du Scorpion au pouvoir et au succès développés dans le Sagittaire qui est un signe de pouvoir.

Le véritable natif du Sagittaire est un être très puissant. Puissant parce qu'il est le signe du silence, puissant parce qu'il est le signe de la concentration dans une seule direction ayant vu le but clairement pour la première fois, puissant parce qu'il est la période qui précède immédiatement la naissance du Christ.


L'Esprit de Vérité : Il est dit que le Sagittaire est l'esprit de vérité ; il est la somme de toutes les vérités provenant de la révélation individuelle.

La révélation individuelle devient habituellement sectaire, ce qui est l'illustration du mauvais usage du Sagittaire. J'ai eu une révélation, dit un individu. Dieu m'a révélé ceci, cela et autre chose encore. J'impose immédiatement mon interprétation personnelle de la vérité à ceux qui m'entourent. Je ne vois d'autre vérité que la mienne. Je suis un aspirant et tous les aspirants doivent interpréter la vérité comme je la vois, sinon ils ne sont pas des aspirants. Vous devez croire à la réincarnation, car c'est la vérité. Vous devez croire aux Maîtres de Sagesse parce qu'ils existent, etc.

Concentrés dans une seule direction, oui, mais un petit fragment de la vérité. Juste autant de vérité que votre pauvre petit cerveau peut en saisir ; c'est pourtant une telle révélation pour vous, que vous pensez avoir là toute la vérité.

Dans le Sagittaire, premier des grands signes universels, nous voyons la vérité comme un tout lorsque nous utilisons de juste manière les flèches de la pensée. Je dirais que c'est pour moi la façon de formuler la vérité, car cela m'aide à vivre. D'autres groupes emploient une autre terminologie et ce n'est que lorsque je peux saisir le point de vue de mon frère, quant à la vérité, qu'il m'est possible d'avoir la vision.

Toutes les diverses vérités forment une seule Vérité. C'est ce qui se réalise dans le Sagittaire ; vous ne pouvez pas franchir le portail qui se trouve au pied de la montagne tant que vous n'avez pas compris que votre petit fragment de vérité fait partie de la mosaïque de groupe.


L'Esprit de Justice : Le Sagittaire a été appelé le signe de l'esprit de justice, issu des différends des huit signes précédents. Quand je fonctionnerai vraiment dans le Sagittaire, j'aurai appris à discerner entre le juste et le faux. Je saurai ce qui est juste pour moi et j'aurai aussi appris que ce qui est juste pour moi peut être faux pour mon frère et que ce qui est faux pour mon frère peut être juste pour moi. Il m'est impossible de dire ce qui est juste pour vous, car nous avons tous un équipement différent, une hérédité, une tradition et un arrière-plan différents ainsi que des tendances raciales différentes. Nous sommes tous si différents et, en plus, nous venons de rayons différents. Nous avons des rayons de l'âme et des rayons de la personnalité différents et plus nous en avons, moins nous pouvons en parler.

Je m'efforcerai de vivre d'après ce qui est juste pour moi, d'après mon idée de ce qui est juste. Je ne sais pas ce qui est juste pour vous, et je veux croire que vous agissez du mieux que vous pouvez. Si nous pouvions assumer cette attitude les uns envers les autres, l'esprit d'innocuité, de maîtrise de la pensée et de retenue de la parole apparaîtrait dans le monde et nous nous libérerions de nos problèmes mondiaux. Le monde ne pourra jamais se redresser par la lutte, mais seulement par la pensée juste et ce sera un processus de l'âme. Dans le Scorpion, nous avons la conviction du péché ; dans le Sagittaire, nous avons la conviction de ce qui est juste.


Trois Dons : Dans certains livres d'astrologie, il est question, dans le zodiaque, de trois signes bénéfiques. L'un d'eux est le Bélier qui déverse sur nous le don de l'existence. Nous lisons, d'un texte hindou, que nous recevons trois dons par la grâce de Dieu : le don d'être un être humain, celui du désir ardent de libération et celui d'être, dans notre cœur, guidé par un sage parfait.

Dans le Bélier, le don de l'existence et l'étonnement d'être un homme. Si vous pouviez vous imaginer vous-mêmes en tant que minéral, vous en arriveriez, à partir de telles limitations, à vous émerveiller de vous savoir un être humain, parce que cela signifie la liberté par rapport au minéral.

Dans le Lion, le don de l'opportunité de devenir un individu. J'utiliserai la vie pour moi-même si je suis un petit lion ; j'utiliserai l'opportunité d'être un individu pour ouvrir la porte aux autres.

Dans le Sagittaire, le don du pouvoir. Vous sentez-vous capables d'avoir du pouvoir ? L'occultiste est un être humain qui travaille dans le monde des pouvoirs et des forces. Je ne connais personne à qui l'on puisse confier, sans crainte, le pouvoir. Pourquoi ? Parce que le Sagittaire n'a pas fait son travail. La retenue dans la parole n'a pas encore été apprise ; la maîtrise de la pensée n'a pas été acquise et l'âme n'est pas assez puissante. Quand nous aimerons assez, nous aurons le pouvoir. Quand nous aimerons assez et que nous serons inoffensifs, alors les portes du ciel et de l'enfer seront entre nos mains ; pas avant. Commençons à aimer, non pas sentimentalement, mais en nous mettant à comprendre réellement les êtres humains, à nous identifier à eux et à les aimer. Connaissant un être humain avec tous ses défauts, vous pouvez l'aimer, non pas d'un point de vue supérieur, disant : "Le pauvre, un jour il sera où j'en suis", mais disant : "J'ai été exactement comme lui" ou "je suis comme lui".

Le don de l'existence, le don de l'opportunité et le don du pouvoir sont les trois grands dons du zodiaque.


Trois Constellations : Il y a trois constellations rattachées à ce signe et ce sont les trois plus belles. La Lyre ou la harpe. L'aspirant apprend à jouer de la harpe et fait de sa vie une musique.

L'Autel. L'aspirant met tout sur l'autel, non pas dans un esprit de triste renonciation, s'obstinant à être malheureux, mais dans l'esprit qu'il "ne peut pas faire autrement. Je me détache de ces choses afin de pouvoir servir plus parfaitement et plus totalement."

Le Dragon. Nous avons rencontré l'hydre, le serpent dans les Gémeaux ; nous rencontrons maintenant le Dragon, le serpent de la sagesse.

Musique dans une vie harmonieuse, sacrifices dans les réactions et les désirs de la personnalité, et sagesse. Enfin, planant au-dessus d'elles, deux autres constellations : l'Aigle, l'esprit et le Cygne, l'âme.

Comprenez-vous pourquoi je trouve le Sagittaire si passionnant ? Ce signe est si beau et il y a tant à en dire. J'ai laissé beaucoup de choses de côté.


Détails de l'Histoire : Nous lisons que les marais de l'Achaïe étaient couverts d'oiseaux tueurs d'hommes, représentés dans les livres anciens comme des cigognes sauvages, les oiseaux de Stymphale. Il y en avait trois plus grands et beaucoup d'autres plus petits. Ils dévastaient la contrée, mais on ne pouvait pas les voir ; ils étaient cachés dans les buissons et les broussailles et causaient beaucoup de dégâts, sans pouvoir être repérés.

Hercule se précipita – comme de coutume – vers l'Achaïe, décidé à débarrasser la région de ces oiseaux. Sa manière de faire fut très ingénieuse. Il s'était libéré de l'illusion et Athéna lui avait donné des cymbales qu'il entrechoqua si fortement que les oiseaux sortirent des marais et s'enfuirent ; alors il monta sur son cheval ailé et tira ses flèches sur eux. C'est une merveilleuse histoire.

Le marais est le symbole du mental et de l'émotion. Hercule découvre que, bien qu'il soit un aspirant et qu'il ait triomphé dans le Scorpion, il a encore une nature émotionnelle. Il s'aperçoit que les oiseaux de Stymphale, en particulier trois d'entre eux, sont d'une espèce qui se nourrit de chair humaine et qu'il doit faire quelque chose à ce sujet.

Imaginez sa réaction lorsque, conquérant, il découvre qu'il est une force dévastatrice, que, par ses paroles et ses pensées, il fait du mal. Rappelez-vous que plus vous avancez sur le sentier du retour et que plus vous agissez comme une entité spirituelle, plus vous devenez puissants et plus vous pouvez faire de mal. Vous maniez le pouvoir, vous êtes probablement le centre de votre groupe. Si vous êtes un aspirant, si vous êtes un disciple, la pensée et la parole sont vos activités principales. Pesez vos pensées car, derrière elles, il y a une force ; aussi quand vous pensez faux, le mal que vous faites est beaucoup plus grand que le mal fait par un individu moins évolué.

Nous devons dépister les oiseaux du marécage et, dans l'air limpide, les voir et les vaincre. Les oiseaux qui faisaient le plus de mal étaient au nombre de trois. Ils sont parfois nommés : le commérage cruel, l'égoïsme par la parole et le jet des perles aux pourceaux. Qu'est-ce que cela veut dire ?

Il est dit que le commérage est un "meurtre spirituel". Inutile d'en discuter et de dire combien de vies furent ruinées par lui. Il existe une loi inflexible : si vous vous adonnez au commérage, d'autres feront de même en ce qui vous concerne. Nous recevons ce que nous donnons. Si vous rendez service, on vous rendra service ; la gentillesse amène la gentillesse et l'amour amène l'amour. Si les hommes vous maltraitent, cherchez en vous-mêmes et découvrez votre faute. Toute inimitié cesse envers qui est inoffensif. Je sais que, lorsque j'aurai atteint l'innocuité de pensée, de parole et d'action, je n'aurai plus de problèmes. Le fait que nous ayons des problèmes indique que nous ne sommes pas inoffensifs.

Parlant de nous-mêmes, nous sommes toujours préoccupés de nos propres problèmes et de nos propres affaires. Jeter des perles aux pourceaux est parler de difficultés, au point de vue occulte, à ceux qui ne peuvent comprendre. Si vous êtes un disciple, vous saurez à quoi je fais allusion.

Le problème est clair : Je suis un Sagittaire et vous aussi. Nous vivons toujours avec l'emblème du Sagittaire devant nous. Nous essayons de mettre de l'harmonie dans notre vie, de tout mettre "sur l'autel" et nous cherchons à prendre contact avec le serpent de la sagesse. Commençons donc par "la pensée et la parole" aujourd'hui même !

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D'après le Dictionnaire des symboles (1ère édition, 1969 ; édition revue et corrigée Robert Laffont, 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant,


"Sagittaire (22 novembre - 20 décembre). Dans la tradition des Upanishad, le Sagittaire, qui est l'homme tendant à s'identifier à la flèche, se voue à l'exaltation du brahman, dont la connaissance assure la libération du cycle des renaissances. Il est curieux de noter que cette libération du cycle coïncide effectivement avec la fin des moissons et des vendanges, à l'entrée de l'hiver, où toute vie semble s'anéantir. Ce qui est brillant et plus subtil que le subtil, ce sur quoi reposent les mondes et les habitants des mondes : voilà le brahman impérissable. Il est le souffle, il est la parole, l'esprit ; il est le réel l'immortel. Sache, mon cher, que c'est là la cible à atteindre.La syllabe Om est l'(arc, l'atman est la flèche, le brahman est la cible, enseigne-t-on. Il faut l'atteindre sans se laisser distraire. Il faut se laisser semblable à la flèche (Mundaka Upanishad 11, 2, 2-3-4).

La flèche, à laquelle s'assimile le sagittaire, fait la synthèse dynamique de l'homme volant vers sa transformation, par la connaissance, d'être animal en être spiritualisé.

Neuvième signe du Zodiaque : il se situe avant le solstice d'hiver quand, les travaux des champs terminés, les hommes se consacrent davantage à la chasse. Symbole du mouvement, des instincts nomades, de l'indépendance et des réflexes vifs. Cette partie du ciel est placée généralement sous la domination de Jupiter ; nous la placerions plus volontiers sous celle de Pluton.

Nous sommes au terme de la trinité du Feu. Si, au Bélier, la puissance ignée était viscérale et si, au Lion volontaire, elle était consacrée à la magnificence du Moi, ici, cette force devient celle des décantations spirituelles, des illuminations de l'esprit, des montées intérieures, par lesquelles l'instinct et l'ego se dépassent dans une transcendance, vers un surhumain. C'est une figure de sublimation qui représente ce signe : un centaure aux quatre sabots plantés au sol et qui se dresse devant le ciel, un arc bandé en main et orientant sa flèche en direction des étoiles. Tableau d'une créature pleine et qui campe sa vie dans la plus large ouverture à l'univers. On le dit toutefois correspondre au signe Jupiter, principe de cohésion et d'unification, fondant dans l'unité globale d'une large synthèse le terrestre et le céleste, l'humain et le divin, la matière et l'esprit, l'inconscient et le supra-conscient.... La séquence qui est propre au Sagittaire s'apparente donc à une épopée, à une symphonie, à une cathédrale, à l'itinéraire d'un élan panthéiste d'intégration à la vie universelle. Et à la souche du type sagittarien, on discerne un Moi en expansion ou en intensité, qui cherche ses propres limites et aspire à les dépasser, et cela sous la poussée d'une sorte d'instinct, de l'envergure ou de la grandeur. D'où une aspiration à une certaine élévation ou dimension qu'il recherche dans un transport, lequel peut être élan de participation, d'assimilation idéale à la vie collective, ou au contraire révolte stimulante contre une puissance à dominer, sinon simple inflation du moi qui se perd en ivresse de grandeur..."

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Selon Jacques A. BERTRAND auteur de Tristesse de la Balance et autres signes (1983), les caractéristiques (humoristiques) du signe du Sagittaire sont :


"Sagitation du Sagittaire"


"Par Jupiter ! s'écria-t-il. (By Jove ! dans la version originale). C'était un sagittaire.

Le sagittaire fait souvent référence à Jupiter, soit par conviction religieuse, soit par snobisme. Soit par vanité : le sagittaire se croit volontiers sorti de la cuisse de Jupiter. La plus grosse planète du système solaire est sa maîtresse et, dans l'homme zodiacal, le sagittaire figure la cuisse. (Tout se tient).

La cuisse est le point faible du sagittaire. Pour le reste, il a une santé de cheval. D'ailleurs, on le représente avec un buste d'homme sur un corps de cheval. Avec un arc et une flèche. Tous ces attributs lui donnent une espèce d'ampleur dans le mouvement. Le sagittaire prend de la place.

Son assise solide – sur quatre sabots - et sa hauteur de vue lui permettent de tirer ses flèches assez haut et loin (n'importe quel expert en balistique le confirmera). Mais le sagittaire n'a pas forcément l'ambition de viser les étoiles. Il se contente souvent de la chasse, des jeux Olympiques, du commerce en gros, voire de l'arrivée du tiercé à la télévision. Quoi qu'il en soit, il a tout pour réussir, dans la quête spirituelle ou dans la conquête matérielle. Cependant il lui arrive d'échouer dans les deux.

Le sagittaire est souvent sage, mais il éprouve souvent aussi le besoin de s'agiter. Il se met alors à galoper dans tous les sens, à lancer des ruades et à tirer en l'air. Ce sont des défauts de jeunesse qui lui sont d'autant plus facilement pardonnés qu'on s'accorde généralement à lui trouver la figure joviale. (Tout se tient).

On aura reconnu dans ces quelques traits un authentique descendant du centaure. Le centaure remonte à la plus haute antiquité. A l'époque, les dieux faisaient plein d'enfants à des mortelles bien moulées dans des tuniques très simples. Cela donnait parfois des centaures (les dieux savent pourquoi). Saturne, déguisé en étalon, en avait fait un à Philyre, une ravissante océanide. Philtre en fut désespérée. Elle avait tort : le petit centaure Chiron devint un sage. (Pas comme d'autres centaures qui ne pensaient qu'à la bagatelle, qu'à la politique ou qu'à l'arrivée du tiercé à la télévision). Ces épisodes essentiels de l'histoire de France sont scandaleusement passés sou silence dans les manuels récents.

Dans « Fantasia » de Walt Disney, on voit une colonie de centaures évoluer gracieusement dans la nature au son de la « Pastorale » de Ludwig von Beethoven. Vers la fin, un orage éclate et l'on voit Jupiter en personne sortir des nuages pour décocher quelques éclairs. Or, Ludwig von Beethoven et Walt Disney étaient tous les deux sagittaires. (Tout se tient).

Le sagittaire est un signe de feu. C'est le dernier feu de l'automne. Il voit loin. Il joue les guides, les prophètes, les gardiens de phare. Il a l'esprit de synthèse. Il fait un excellent professeur, un remarquable organisateur. Il adore parler et organiser des réunions. Il organise des réunions pour pouvoir parler. Comme il parle longuement, il est réputé de bon jugement. La magistrature lui tend les bras. Il les repousse poliment. Il préfère voyager. L'aventure le tente. Mais en tout bien tout honneur : il sera explorateur plutôt qu'aventurier. L'honorabilité est le dada du sagittaire.

Quand chez lui l'animal l'emporte, sa croupe épanouie lui donne un côté percheron. C'est un sensuel tranquille. Un bon vivant. Il se tape volontiers sur les cuisses. Mais il demeure raisonnable, économe, conformiste. C'est un notable, un habile maquignon qui songe parfois à) la députation. On le désigne facilement comme juré.

Il a ses emportements mais il sait se tenir : il pose sa foudre et rentre tranquillement dîner avec Junon et les enfants.

Quand le haut l'emporte, c'est un cheval de tête. Il est moins en chair. Quelque peu ombrageux. Il court aussi l'aventure mais intérieure. Il est en quête d'une initiation, soucieux de connaissance, de perfection, de sagesse – toutes choses qui rendent l'homme très malheureux mais forcent le respect de ses biographes.

A part ça, le sagittaire peut faire ce qu'il veut. De la musique comme Berlioz, de la poésie comme Éluard, du cinéma comme Fritz Lang, de l'aviation comme Mermoz, de la politique comme Churchill. Ou l'arrivée du tiercé à la télévision comme Zitrone.

C'était la fin de l'automne. By Jove ! s'écria le sagittaire et il décocha sa flèche en direction d'un printemps mythique. Le capricorne qui, au seuil de l'hiver, affichait déjà cet air détaché qui sied si bien à sa physionomie, fit semblant de ne pas s'en apercevoir."

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Peter Damian, dans un ouvrage intitulé Manuel astrologique des Fleurs de Bach (Édition originale, 1986 ; Ulmus Company Ltd., 1996 pour la traduction française) explicite le lien que le Dr Bach a mis en évidence entre les 12 signes du Zodiaque et les 12 Guérisseurs :


Nous aurons un très bon aperçu du type Aigremoine en étudiant ce signe. Symbolisé par le Centaure (moitié supérieure homme, moitié inférieure cheval, le Sagittaire est le neuvième signe du zodiaque parce qu'il est un signe de feu mutable, il associe chez ceux qui sont nés sous son influence les qualités qui font les tempéraments volontaires (mais qui s'adaptent), enthousiastes (mais non maîtrisés). En d'autres termes, aussi facilement qu'elle s'embrase, la flamme de l'inspiration du Centaure peut s'éteindre. L'observateur occasionnel pourrait ne pas le remarquer, car le Sagittaire se cache toujours derrière l'humour et la bravade. Le type Sagittaire a besoin d'être encouragé plus souvent qu'il ne veut bien l'admettre. Le remède floral Aigremoine est de ceux qui donnent du courage de la façon la plus naturelle.

Habituellement, les Sagittaires se montrent amicaux, extravertis et apparemment optimistes quelles que soient les circonstances. Il sont sportifs, somme toute, et très indépendants, agissant davantage sur leur propre instinct que sur les conseils d'autrui. Ayant des vues amitieuses, ils recherchent une grande diversité d'expérience. Ds leur jeunesse, ils sont capables de repousser à beaucoup plus tard les choses à faire. Ils peuvent manquer de tact et se montrer irresponsables mais ne sont pas délibérément méchants. A moins d'envisager le Sagittaire sous es aspects les plus négatifs, nous pouvons prévoir que l'expérience amènera en fin de compte la maturité, et un amour inhérent de la philosophie se manifestera de lui-même. Le Sagittaire évolué manifeste un profond sentiment religieux et souvent s'implique intensément dans les œuvres ecclésiastiques. Soudain, le jeune rebelle grandit pour devenir un pilier e la communauté. C'est ce que décrit l'image dichotomique du Centaure - illustrant le triomphe final des aspirations humaines sur la nature animale. Le Sagittaire est également l'archer et sa flèche, pointant la voie « droite et étroite » pour l'initié qui recherche une conscience supérieure. La Voie de la Flèche est une référence essentiellement kabbalistique et il est significatif que le Sagittaire ne soit que le neuvième signe, et la flèche qu'il pointe doit encore être tirée. Elle reste tournée vers le but, pointant droit au ciel et vers les trois derniers signes, reflets du Triangle Supérieur de l'Arbre de Vie, l'aspect le plus élevé de la conscience divine.

Selon la mythologie, Chiron, le Centaure, était un grand maître. Et le Sagittaire aime prêcher et éduquer, qu'il s'agisse de religion ou de courses de chevaux. Le professeur Henry Higgins du Pygmalion de Shaw, que rendit célèbre la comédie musicale My fair lady, est un personnage fictif typique de ce besoin du Sagittaire de voir respecter par-dessus tout son opinion. On en trouve un également dans A Christmas carol de Dickens, en la personne de « Old Fezziwig », sa générosité, authentique, était sans borne et persista malgré les difficultés économiques.

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Selon Solange de Mailly-Nesle auteure d'un ouvrage intitulé L'Interprétation du thème astral (Éditions Nathan, 1989 sous le titre Le Thème astral ; Éditions du Rocher, 2000) :

Le symbole représente "Une jeune fille stylisée portant dans ses bras une gerbe de blé".

Le Sagittaire c'est le feu apaisé, le feu sous la cendre, la braise rouge qui ne s'éteint pas. C'est l'être qui transforme ses émotions en activité, qui est animé de bienveillance et de valeurs humanitaires.

Comportement : confiant et optimiste.

[...]

Symbolique : automne, mutable, masculin, Feu, Jupiter.

Être de réflexion (automne) qui se veut pondéré et serein, il est animé par une philosophie qui cherche à concilier (mutable) son goût pour l'indépendance et in certain ordre social. Il attire la confiance et la loyauté (Jupiter). Il désire ardemment (Feu) unifier son moi et être maître de lui-même, ce qui peut, malgré lui, le porter à la révolte.

[...]

Qualités octroyées par le Sagittaire aux planètes :

Générosité - Vues larges - Unification - Liberté - Expansion - Dépassement - Conciliation ou rébellion.

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Selon Didier Colin, auteur du Dictionnaire des symboles, des mythes et des légendes (Larousse Livre, 2000) :


Le Sagittaire, dont le nom signifie flèche, est figuré par un centaure, un être mythique et fantastique dans toute sa splendeur. Avec lui, on peut dire : dis-moi où tu veux lancer ta flèche, je te dirai qui tu es. Qu'est-ce qu'un centaure ? Le centaure est comme le dragon, la gorgone, l'hydre à sept ou neuf têtes, la licorne ou l'ange même. Tous sont des animaux fantastiques, directement sortis de l'univers des mythes inventés par les hommes, issus de leur imagination, de leur psyché, on dirait aujourd'hui de leur inconscient. Ils exercent sur nous la même fascination que les dinosaures - ces animaux d'une taille gigantesque venus du fond des âges -, car ils incarnent nos instincts à l'état pur et brut et parce que, d'une certaine manière - puisqu'ils ont peut-être, comme on le suppose, couru à leur propre perte en se montrant trop avides -, inconsciemment toujours, nous nous identifions à eux.


Le cheval, l'homme, l'arc et la flèche. Mais au bout du compte, lorsqu'on observe cet animal fantastique et irréel qui symbolise le neuvième signe due notre Zodiaque, qu'est-ce qu doit retenir notre attention : le cheval, l'homme, l'arc ou la flèche ? Le centaure a le corps entier d'un cheval. Mais en lieu et place de sa tête, se trouve le buste d'un homme, avec sa tête et ses bras, bien sûr. C'est donc un être mi-homme, mi-animal. Toutefois, si c'est la tête qui régit cet être, alors il est clair que l'homme surpasse l'animal. En revanche, si c'est le corps qui exerce sa suprématie, celui du cheval, en dehors de sa tête, étant figuré et présent en son entier, c'est la partie animale de cet être hybride qui s prépondérante. En finalité, ce qui fait la différence, c'est la flèche. Car en fonction de la direction dans laquelle le centaure dirige son arc - droit devant, derrière lui ou vers le ciel -, on comprend quelle partie de son corps il privilégie. De cette créature mythologique qu'est le centaure, chez qui e corps et la tête ont une grande importance, on peut tirer la morale suivante : selon que nous dirigeons et fixons notre esprit o notre attention sur telle ou telle préoccupation, nous l'élevons ou l'avilissons. Quant à sa représentation, il ne faut peut-être pas rechercher son origine plus loin que dans les pictogrammes dont nous savons qu'ils ont précédé l'écriture. Leur principe était fondé sur la figuration picturale de l'animal ou de l'objet que l'on voulait nommer, et de leur énumération s'il y en avait plusieurs, ou s'ils étaient différents. Ainsi, en rassemblant les pictogrammes homme/cheval, on a pu vouloir désigner des cavaliers, mais peut-être aussi des hommes nus chevauchant, qui faisaient corps avec leur monture, à ce point que l'on finit par les confondre, par imaginer qu'ils ne faisaient qu'ne seul et même être fantastique. Mais ce qui nous paraît merveilleux, c'est que de telles images, sorties tout droit de l'imagination des hommes, aient en nous de réelles résonances psychiques et que, ainsi, venues de notre lointain passé, elles suscitent et révèlent des réflexions on ne peut plus actuelles.


Le Sagittaire du 1er décan, du 22 novembre au 1er décembre environ : le premier centaure auquel nous avons affaire a son corps de cheval dirigé vers la gauche, mais le buste de l'homme est tourné en arrière, vers la droite, tenant son arc bandé, avec la flèche dirigée derrière lui, la pointe dans l'axe précis de ses reins et de sa queue en panache. Il est immobile, prêt à décocher sa flèche. Et s'il est vrai que, chez le centaure, le cheval et l'homme font corps, ne formant qu'un seul et même être, en regardant l'image du 1er décan de ce signe, on a beaucoup plus le sentiment que c'est avec son arc, voire avec sa flèche - et sa cible que l'on ne voit pas, mais que lui voit -, qu'il fait corps. Sa cible se trouvant derrière lui, c'est donc vers le passé qu'il se tourne. Mais il s'agit d'un passé ambitieux, si l'on peut dire, qu'il désigne et réactualise, symboliquement toujours, de la pointe de sa flèche. Nous sommes bien là dans l'univers de la Sagesse, dont le 1er décan du signe du Sagittaire, qui a pour maître Mercure, porte le nom. Baignant dans le monde de Jupiter et secondairement de Neptune qui, ensemble, gouvernent ce signe, nous sommes plongés dans un monde de simplicité et d'inspiration, toutes deux inclinant en effet à la sagesse.


Le Sagittaire du 2e décan, du 2 au 11 décembre environ : ici, notre centaure va résolument de l'avant. Il court au grand galop, son arc bandé et tendu devant lui. De ce fait, on imagine que, à moins de faire preuve d'une adresse tut à fait exceptionnelle, il aura du mal à atteindre sa cible. Mais on suppose ici qu'il ne décoche pas qu'une seule flèche, d'autant qu'il porte un carquois dans son dos, tenu par une lanière en cuir qui entoure son torse nu, rempli de pointes effilées et empennées. L'ardeur, la fougue, la puissance se dégagent du mouvement de son corps de cheval, tandis que tous les muscles de son torse sont bandés, eux aussi, comme son arc. Si dans le décan précédent, notre centaure était résolument tourné vers le passé, dans celui-ci, il est fixé dans le présent. Mais il s'agit d'un présent dynamique, en mouvement, en action, pas d'un instant figé ou fixé à tout jamais. Ici, le temps ne s'arrête pas. Il court. Il va de l'avant. C'est le décan, non pas de l'aventure, mais des aventures, symbolisées par les nombreuses flèches que contient le carquois de notre centaure et qu'il lance ici ou là, partout où il passe, élargissant ainsi son champ d'action, au fur et à mesure qu'il avance.


Le Sagittaire du 3e décan, du 12 au 21 décembre environ : à l'instar du centaure figurant le 1er décan de ce signe, celui-ci est immobile. Ses sabots sont solidement plantés dans le sol. Ses jambes fixes, bien droites, ne présentent pas ce critère de fragilité fréquent chez le cheval. Quant au buste de l'homme, il est légèrement penché en arrière, son bras gauche tendu vers le ciel, ses yeux fixés ans l'axe de sa flèche, pointée elle aussi vers le ciel. Si cette dernière symbolise l'esprit les idées, les aspirations, le destin de l'home, alors gageons que l'esprit, les idées, les aspirations et le destin de notre centaure sont ambitieux et élevés. A ce point, même, que l'on dit souvent du natif de ce décan qu'il est enclin à lancer sa flèche plus loin qu'il ne pourra jamais l'atteindre. Ce qui veut dire que, dans le cadre de ce décan, la cible est un idéal. Et en effet, nous sommes plongés dans l'univers des solides convictions, représentation ici par les sabots du corps chevalin de notre centaure qui fait ainsi corps avec la terre, sur lesquelles le natif du signe du Sagittaire peut se reposer, pour approfondir sa connaissance du monde et de la vie et diriger sa flèche vers un but idéaliste ou humanitaire, une cause noble et généreuse, l'un et l'autre poussant naturellement le Sagittaire du 3e décan vers le futur."

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Dans son ouvrage de vulgarisation intitulé Décryptez votre thème astral, Éclairez votre chemin de vie grâce à l'astrologie (Éditions Hachette Livre, 2019), Julie Gorse propose des fiches récapitulatives pour chacun des signes :

Planète maître : Jupiter.

Mots-clef : la confiance - l'aventurier.

C'est le dernier signe de l'automne (mutable), il est double (mi-homme, mi-cheval). Il a déjà un pied en hiver. Il est yang (émissif).

Dernier signe en lien avec l'élément Feu, il ressemble aux bûches rougeoyantes d'un feu de cheminée qui s'éteint doucement. Dans le sol, la nature commence sa germination, elle se repose et amasse de l'énergie.

Archétype contemporain : le professeur d'université, expert en son domaine.

Personnage : Phileas Fogg, le héros du roman de Jules Verne, Le Tour du monde en 80 jours.

Analogie corporelle : les cuisses.

Locutions usuelles : « qui veut voyager loin ménage sa monture » ; « les voyages forment la jeunesse » ; « l'enfer est pavé de bonnes intentions ».


A l'image de son glyphe représentant un centaure qui pointe sa flèche vers le haut, le Sagittaire suit une direction, il a un axe, un objectif très clair, très élevé, un haut idéal. Il rêve d'expansion, d'élévation ; il veut grandir, prendre de l'ampleur.

Il est porteur d'une énergie d'optimisme, de confiance en soi, de foi en l'avenir. Il voit grand.

C'est un aventurier des vastes espaces géographiques ou philosophiques. Il s'intéresse à ce qui lui est étranger, dans une dynamique d'exploration.

Il aime la notion d'élite, ce qui peut lui donner un air condescendant. Il a donc un savoir très pointu et une spiritualité souvent livresque : « il sait ».

Dans son ombre, il peut tomber dans l'excès. Notamment lorsqu'il déclare que sa vérité est l'unique vérité, lorsqu'il juge ceux qui ne pensent pas comme lui. En réceptivité, il sera dans la peur du jugement. On retrouve là le fonctionnement souvent dogmatique des religions. On trouve également l'image du Sagittaire en haut de sa tour d'ivoire, dont cet érudit est invité à descendre pour expérimenter !

En complémentarité, il lui manque la lumière du signe qui lui est opposé : les Gémeaux. S'il intègre la capacité à adapter sa communication pour retransmettre son savoir, il pourra alors devenir un excellent professeur, voire un guide.

Pour se sentir bien, il a besoin d'exploration. sa ressource : les grands voyages initiatiques lointains (réels ou à travers les livres., pratiquer l'équitation naturelle (sans selle et sans bride) ou le tir à l'arc zen.

Là où se trouve le Sagittaire dans votre thème astral, il existe un besoin de vous épanouir et de développer la tolérance.


Anecdote : Reprenons l'exemple de la soirée mondaine à laquelle était invité notre pur Gémeaux qui parlait avec chaque invité... A cette même soirée, le pur Sagittaire n'aura aucune envie de se mélanger à tous les groupes. Il préférera parler, avec sérieux, de son sujet de prédilection. Et il pourra en parler des heures, comme un professeur devant ses élèves, avec un vocabulaire si pointu que la plupart des invités n'arriveront pas à suivre ou finiront par se lasser.

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Symbolisme celte :


Dans Les Druides et l’astrologie Origine et fondements de l’astrologie celto-druidique De la préhistoire au Moyen Âge (Aparis, 2014 ), Michel-Gérald Boutet fait le point sur l'association du loup et du signe du Sagittaire :


Les Scandinaves appellent les étoiles du Sagittaire Fenrir, le Loup. La constellation du Loup (Lupus) se situe sous la Balance à l’ouest du Scorpion et à l’est du Centaure. Pour les Grecs, il s’agissait de l’animal transpercé par la lance du centaure archer. Le Loup marque symboliquement la période du renouveau solaire de l’hiver allant jusqu’au printemps en mars. Chez les Grecs, le mois de Lukios, selon le calendrier, couvrait la période de février en mars ou d’avril en mai. Selon Aristote : « On prétend que les louves mettent toujours bas dans une limite de douze jours déterminés de l’année. On donne la raison de cette singularité sous une forme mythique : quand, dit-on, en ce même nombre de jours on conduisait Lètó du pays de Hyperboréens à Délos, elle revêtit l’apparence d’une louve par crainte d’Hèra. » (Sergent p. 213) À Rome, ces douze jours sont sous l’égide des douze Luperques. Leur création passe pour antérieure à Romulus et ils se recrutent parmi les grandes familles patriciennes des Quinctilli et des Fabii. Tous les ans en février, ils exécutent des rites pour protéger magiquement les bergeries contre les loups. Les lupercales (Lupercalia) étaient des fêtes de la fécondité à la gloire du dieu Lupercus, l’Apollon Lúkeios des Grecs, le loup-cervier appelé aussi Faunus. Faunus sera plus tard assimilé au Pan grec. Du côté celtique, le mois de janvier portait en gaélique le nom de Faoilteach « aux loups » et les lupercales de février le nom d’Imbolc en gaélique. La louve, donc, est synonyme d’augmentation lustrale, de chaleurs. Sur le chaudron de Gundestrup, loups et chiens sont indissociables. Les Celtes n’avaient-ils pas tendance à les confondre ?

Les Romains sacrifiaient des chiens pour Robigus, le dieu de la rouille du blé, lors de la fête des Robigalia en avril à l’apparition de l’étoile Sirius qu’ils appelaient Canicula, « la petite chienne ». Des chiens étaient aussi sacrifiés lors de la canicule de septembre en l’honneur de la fraternité des jeunes. Les Scandinaves associaient aussi les chiens à la chaleur avec ces deux noms pour Sirius : Lokabrenna et Hudastjarna, « l’étoile du chien ».

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Littérature :


Régine Detambel dans Les Écarts majeurs (Éditions Julliard, 1992) propose un chapitre intitulé "Douze signes au déclin" dans lequel un petit texte est consacré au Sagittaire :


Le Sagittaire

Même s'il a la sagette sagittale, même s'il a le sagard en sagum et un sagou dans le sagoutier, le Sagittaire n'est pas un sagouin ou un sagitté de la sagaie mais un sage d'une sagacité de sage-femme. Certes, il s'agacera mais la saga ne s'aggravera pas. Quand il s'agit d'un Sagittaire, la sagesse jamais ne s'agenouille. Elle s'agence et s'agrandit jusqu'à s'aguerrir tout à fait.

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