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Le Soleil

Dernière mise à jour : 17 avr.



Étymologie :


  • SOLEIL, subst. masc.

Étymol. et Hist. I. 1. a) Fin xe s. li soleilz « astre lumineux qui est le centre du système planétaire dont la terre fait partie » (Passion, éd. d'Arco Silvio Avalle, 390) ; en partic. ca 1100 le soleill levant (Roland, éd. J. Bédier, 3098) ; 1155 soleil culchant (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 14189) ; b) 1391 entre deux solaux (Poeces justificatives, n°1465 ds G. Espinas, Vie urbaine de Douai, IV, 656) ; 1660 entre deux soleils (Oudin Esp.-Fr.) ; c) ca 1450-65 soubz le soleil (Charles d'Orléans, Rondeaux, LXXVIII, 11 ds Poés., éd. P. Champion, t. 2, p. 340) ; 2. ca 1150 « lumière, chaleur du soleil » (Le Conte de Floire et Blancheflor, éd. J. L. Leclanche, 2624) ; a) ca 1590 coup de soleil (Montaigne, Essais, I, XXI, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 100) ; b) 1611 biens au soleil (Cotgr.) ; c) av. 1761 ôte-toi de mon soleil (Marquise de Pompadour ds Lar. 19e) ; cf. 1829 (Janin, Âne mort, p. 11) ; d) 1803 [une] place au soleil (Chateaubr., Génie, t. 2, p. 67) ; 3. a) ca 1450-65 fig. symbolise ce qui a un grand éclat, du prestige, etc. (Charles d'Orléans, Ballades, XLV, 6 ds Poés., t. 1, p. 67) ; d'où expr. av. 1765 être ... près du soleil (Caylus, Œuvres badines, X, 15 [Guillaume]) ; b) 1557 « le soleil personnifié ou considéré comme un dieu » du Soleil les chevaux arrestez (O. de Magny, Souspirs, p. 34 ds IGLF Moy. Âge) ; 4. a) 1629 poét. « jour, journée » (Mairet, Solim., I, 1 ds Littré) ; b) 1690 « année » (Fur.) ; 5. 1686 [1687 éd.] « astre considéré comme le centre du système planétaire » (Fontenelle, Entretien sur la pluralité des mondes, Premier soir, p. 13). II. 1. 1460-83 représentation symbolique du soleil escus au soleil « écu d'or frappé sous Louis XI, Charles VIII et François Ieravec un soleil au-dessus de la couronne » (Jean de Roye, Chron. scandaleuse, éd. B. de Mandrot, t. 2, p. 128) ; 2. 1520 « ostensoir » (Les Orfèvres de Troyes du XIIe au XVIIIe s., Guillemin de Chevry [1519-25] ds Nouv. Arch. Art fr., 3e sér., t. 7, 1891, p. 334 : le soleil par où pose la saincte hostie) ; 3. 1530 alchim. soleil sophistique « or » (Contred. de Songe cr., f. 19 ds La Curne) ; 1611 soleil (Cotgr.) ; 4. 1600 bot. herbe au soleil « tournesol » (O. de Serres, Théâtre d'agric., VI, 12 ds Hug., s.v. herbe) ; 1640 soleil « id. » (Oudin Ital.-Fr.) ; 5. 1690 hérald. (Fur.) ; 6. 1694 pyrotechn. soleil de feu (Corneille) ; 1752 id. soleil (Trév.) ; 7. 1844 piquer un soleil, v. piquer étymol. II 2 f ; 8. 1882 « figure exécutée à la barre fixe » (Laisne, Dict. de gymnastique ds Petiot 1982) ; 9. 1933 jeux de cartes (Lar. 20e). Du lat. pop. *soliculus, élargissement du lat. class. sol, solis « soleil, lumière du soleil ; le plein jour d'où la vie publique » et au fig. « un grand homme », cf. aussi l'a. prov. soleilh, solelh, XIIe s. (Bernard de Ventadour, Quan la fuelha ds Rayn.) ; le lat. sol subsiste dans la plupart des lang. rom. : ital. sole, esp., port. sol, cat. sol (FEW t. 12, p. 30a), a. prov. sol déb. xiiie s. (Ponz de Capdueil, Hun ils e fis ds Rayn.) qui survit encore dans l'extrême sud-ouest (FEW, op. cit., p. 23b) ; cf. aussi l'a. fr. sol 1119 (Philippe de Thaon, Comput, 553 ds T.-L. qui cite d'autres ex.) qui est un latinisme ou qui est dû à une infl. prov. (FEW, op. cit., p. 30b, note 1).


Lire également la définition du nom soleil afin d 'amorcer la réflexion symbolique.

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Symbolisme :


Pour Charles E. Vouga qui propose Une Astrologie pour l'ère du Verseau (Éditions du rocher, 1979) :


Le Soleil est l'âme individuelle, c'est l'être dans son éternel devenir. toutes ses énergies particulières, tous ses attributs, toutes ses facultés de développement se trouvent inclus en lui-même.

Comme il est aussi solidaire du devenir d'autres êtres, c'est-à-dire d'autres Soleils, les planètes qui sont placées dans le thème astrologique de naissance représentent les moyens d'un développement simultané de lui-même et des autres Soleils.

Autrement dit, il y a d'une part le Soleil, être individuel, comprenant en lui-même tout le potentiel de son devenir sous la forme des valeurs planétaires qui sont parties intégrantes de lui-même et, d'autre part, il y a la collectivité des êtres à la vie de laquelle le Soleil, être individuel, participe. Les planètes dans le thème sont donc indicatrices de cette participation des êtres aux êtres.

Le Soleil est l'animateur de tout le thème qui a pour raison d'être d'assurer son devenir en même temps que celui de la collectivité à laquelle il appartient.

Nous assistons à un concert d'énergies dont l'une, celle du Soleil, la plus faible au départ, se voit prise dans le réseau de sa collectivité. ce réseau est indiqué par la position respective des planètes dans le thème.

Il importe de constater qu'il existe deux planètes, Mercure et vénus qui sont planètes intérieures puisque placées entre le Soleil et la Terre dans le système solaire vu astronomiquement, et qu'elles font partie de l'extension immédiate du devenir du Soleil. Alors que les planètes dites extérieures, c'est-à-dire celles qui sont au-delà de la Terre, de Mars à Pluton, font partie du collectif exerçant sa puissance sur l'individu, soit sur le Soleil, puis sur Mercure et sur Vénus. L'individu réagit à cet appel et contribue pour sa part au développement de l'ensemble.

Il faut noter que Mercure et Vénus sont toujours à proximité du Soleil, ne formant pas avec lui d'autres aspects que la conjonction. De ce fait, l'âme, son intelligence et son cœur ne sont jamais en conflit.

C'est au moment où le Soleil se mêle à la vie du collectif, avec l'aide de ses deux planètes intérieures, qu'il va connaître les problèmes qui sont la raison d'être du thème.

Je veux revenir maintenant sur cette chose capitale qui vient d'être exprimée, mais qui est tellement importante à comprendre, et tellement grave, c'est ceci :

Mettez-vous devant votre thème astrologique, et constater qu'il y a là un être essentiel, qui est le Soleil. Il est essentiel, lui ne changera jamais de maison à travers la vie, parce qu'il ne bouge pas, et que ce sont toutes les maisons qui tournent autour de lui. C'est la croix qui tourne autour de lui et qui lui offre à tout instant un nouveau champ d'expériences, un nouveau contact avec ce qui n'est pas lui. car, après tout, la présence des signes, des maisons et des planètes indique que votre Soleil n'est pas isolé, qu'il n'est pas seul, mais participant, qu'il est solidaire d'une opération collective. Et cette solidarité est marquée par les maisons et par les planètes, et donc par les signes. Lui, le Soleil n'est pas dans tous les signes à la fois ; on dit qu'il est dans un signe parce qu'au moment d'une naissance, vu de la Terre, il est en train de parcourir un certain secteur du Zodiaque. Qu'il soit dans un signe... c'est vrai, et dans un sens ne l'est pas car il est derrière ce signe. Il est là, il est unique ce Soleil, c'est lui qui anime tout dans votre thème, vos planètes n'ont aucune vie en elles-mêmes. Il se sert des astres, il se glisse dans les astres, il en a la ressource ; il a la capacité de s'étendre, de croître dans les directions que lui donnent ses astres. Il va développer son cœur, son muscle cardiaque à condition d'employer tous ses muscles. Les maisons sont les champs d'exercice et les énergies planétaires sont les muscles eux-mêmes.

Peut-être vous dites-vous (et j'ai raisonné ainsi moi-même à un moment donné) : « J'ai mon Soleil, il est là ; et toutes ces planètes le tirent à hue et à dia, il est pris au milieu de tout ce jeu, comment l'expliquer ? ».

C'est que toutes les planètes sont en lui-même, d'abord. Elles sont en lui parce que le Soleil contient tout en lui-même, c'est l'essence, et les attributs sont dans l'essence évidemment. Il se reconnaîtra tout de suite en Vénus, il se reconnaîtra dans Jupiter, Saturne, Uranus, Pluton, Neptune, c'est fatal, car il les a tous en lui.

Mais alors, s'il les a tous en lui, que font-ils ces astres, répandus dans la roue du thème ? A quoi sert cette projection ?

Elle sert cette chose capitale : c'est que les planètes sont à la fois dans le Soleil, mais indépendantes du Soleil, autonomes de lui en ce sens qu'elles établissent la façon dont ce côté de son essence va jouer avec l'essence d'un autre ; car il est toujours solidaire d'autres Soleils, et la planète que vous voyez dans le thème est le pont entre votre Soleil et un autre Soleil. Si vous n'aviez pas de planètes dans le thème, il n'y aurait pas de ponts entre une $âme et une autre, mais, par le jeu des pointes de maisons, par les ponts et les motrices que sont les astres le courant s'établit et les Soleils communiquent entre eux ainsi.

La présence des planètes dans le thème indique la fonction collective, la participation de votre Soleil à ce jeu, mais selon sa formule propre qui est telle parce qu'il a ce même dispositif au fond de lui-même.

Si l'on ne voit pas que les choses se passent comme cela tout semble si arbitraire et tellement fatal, tandis que vu ainsi on en comprend le pourquoi et elles deviennent vivantes.

Alors vous faites jouer là le principe de la dualité, car le thème est basé sur la dualité, par laquelle seule nous allons trouver l'unité. Il faut la dualité pour arriver à l'unité, parce que l'unité, ici, ne va pas se faire par l’absorption de l'un par l'autre, mais par une synthèse des deux, dans une transcendance aux deux.

Donc, en astrologie, le Soleil est le maître du Lion, cinquième signe du Zodiaque, pied de la croix fixe, et dans le thème astrologique, il est le maître naturel de la cinquième maison, domaine de la créativité et de la vie du cœur, toute personnelle.

Le Soleil, l'âme individuelle, le Lion en astrologie, c'est le petit enfant qui doit grandir. Il va grandir sur lui-même. Il ne va pas changer, ni se déplacer, il restera toujours lui-même. Il est le Soi. mais il est le Soi en train de naître dans un nouveau plan de conscience, dans un nouveau cycle de conscience. La conscience va lui tourner autour, et, par ce fait même, il y a quelque chose en lui qui va monter avec la grandeur de la conscience qui lui est imposée. Et c'est donc l'axe central de lui-même, par rapport au mouvant qui est la Lune.

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Selon Solange de Mailly-Nesle auteure d'un ouvrage intitulé L'Interprétation du thème astral (Éditions Nathan, 1989 sous le titre Le Thème astral ; Éditions du Rocher, 2000) :


Le symbole représente "Un cercle (l'infini se manifestant durant un cycle) centré de façon unique".


Tout comme le Soleil est le centre de notre système (c'était pour les Anciens le centre de lumière qui éclairait la route des planètes) autour duquel tournent les planètes, il symbolise l'idéal que nous portons en nous, le but que nous voulons accomplir tout en cherchant à vivre nos multiples facettes-planètes. Il représentait le dieu Apollon qui se fit l'apôtre du « Connais-toi toi-même ». Il est accroissement de conscience. %ais me Soleil symbolise aussi le centre de l'organisme, c'est-à-dire le coeur principalement. En tant que pôle de lumière, l serait en rapport avec l'œil droit chez l'homme et l'œil gauche chez la femme. Enfin e Soleil dans un thème natal symbolise les obstacles ou les réalisations concrètes (profession) qui nous empêchent ou nous permettent d'accomplir notre idéal (plan circonstanciel). Par analogie, il manifeste le type de relations que nous avons avec la ou les personnes qui influencent, structurent ou représentent notre idéal, principalement le père ou le mari pour une femme.

[...]

Symbole Fonctions psychologiques Modes d'expérience Fonctions biologiques

tendances, aptitudes, circonstances, et physiologiques.

capacités. événements.


Centre, but, Idéal du moi. Relations au Père. Cœur, cerveau.

direction. Fonctions de croissance, de Circonstances qui perm- Colonne vertébrale.

Père idéal, valeur. croyance, de valorisation, -mettent ou non de Œil droit.

Jour, lumière. de représentation. réaliser son idéal.

Accroissement de Tendance à idéaliser, à Engagement, profession,

conscience. spiritualiser. direction dans la vie.

Énergie créative. Pour une femme : relations

au masculin, au mari.

Pour un homme : comporte-

-ment extérieur, mode de

manifestation

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Dans Celui qui marchait avec les esprits, Messages du futur (édition originale 1995, traduction française Robert Laffont, 1997), Hank Wesselman nous raconte des expériences de conscience élargie qui lui ont permis différentes expériences mystiques, comme notamment une rencontre a-temporelle avec un de ses descendants, Naïnoa :


"Dans l'esprit des deux hommes naquit la question de l'humanité et le désir de savoir comment elle avait surgi dans ce grand dessin.

Alors le grillage réapparut, plus vaste, dans l'obscurité, et ses fils de lumière s'étiraient vers l'infini, ponctués de masses lumineuses à chaque intersection. Une sphère d'un rouge incandescent les attira et ils s'en approchèrent en suivant les fils qui la reliaient à l'ensemble. Ils virent la surface nuageuse de leur planète et se demandèrent pourquoi elle paraissait rouge et non bleue. En percevant la vaste conscience formée par les différentes consciences collectives de tout ce qui y vivait, ils comprirent que la planète était la mère et que la vie était apparue dans son sein.

Et le père ?

Leur conscience se déplaça jusqu'à leur Soleil, brillant dans la grande ténèbre de Io, flot de lumière manifestant le flot d'énergie de l'Univers. C'était lui le pourvoyeur de l'énergie vitale, la source du mana, fortement concentré dans toute chose vivante associée à leur monde. C'était leur créateur, dont le pouvoir était transformé en choses vivantes au sein de l'élément nourricier, l'eau. C'était le père céleste, pourvoyeur de force vitale, source de la vie, dans leur secteur de l'Univers.

Le sentiment de l'interrelation de toute chose les envahit. Ils virent leur être comme une combinaison de matière, d'énergie et de conscience liées entre elles par leur aumakua, lui-même faisant partie de l'esprit humain collectif, lequel s'intègre dans la réalité plus vaste de la conscience planétaire.

Et le créateur ? Et cette immense concentration de puissance universelle se consumant dans le grand vide ?

En réponse à cette interrogation, ils sentirent que le Soleil aussi possédait une conscience. Ils comprirent qu'un processus d'évolution des consciences de toutes les formes de vie présentes sur la planète humide était en train de faire naître la conscience des étoiles? L'esprit solaire se formait, grandissait à travers la conscience collective en perpétuelle évolution de tout ce qui existait dans son système. L'inévitable conclusion était donc que les innombrables formes de conscience présentes sur terre étaient et sont la conscience du Soleil.

L'esprit du savant frémit en comprenant cela. Le Soleil était d'une clarté aveuglante, mais l'aube et le crépuscule offraient aux êtres vivants de la planète humide la possibilité de contempler directement leur créateur. Les yeux par lesquels les créatures pouvaient percevoir leur créateur étaient les mêmes yeux par lesquels le créateur percevait ses créatures... C'était grâce à l'évolution de leur esprit conscient que l'être solaire pouvait maintenant se contempler et se connaître lui-même.

"Notre père qui existes dans le monde d'en haut, ton symbole est sacré."

La conscience unie et distincte des deux hommes continuant de se déployer au sein de leur vision isl perçurent le vide piqueté d'étoiles comme un immense collectif d'êtres-créateurs solaires dont l'objectif était d'assurer les fondements de la vie partout dans l'Univers. C'était là le suprême accomplissement de l'Univers - ce flot de pouvoir transformé en esprit. Il en avait toujours été ainsi et il en serait toujours ainsi - partout et à jamais.

L'image changea encore et, dans les ténèbres où s'entrecroisaient des lignes brillantes ponctuées de globes brillants, ils virent la grande matrice au sein de laquelle chaque Univers forme son esprit collectif, composé de tous les esprits de toutes ses étoiles - l'esprit universel en devenir, en évolution, conformément à son dessein original qui est de croître et de se diversifier... [...]


Puis le plan physique de réalité serait transcendé, et l'humanité accomplirait sa dernière transformation pour exister sous la seule forme d'aumakua, pur esprit, microcosme au sein du macrocosme. L'espèce humaine deviendrait alors lumière, rejoindrait le créateur dont elle avait toujours été et serait toujours une partie, le père qui existe dans le ciel, la lumière au bout du tunnel - l'étoile."

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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :


Source de toute vie (de lumière et de chaleur), le soleil, en relation avec les plus grands dieux de tous les panthéons, a longtemps fait l'objet d'un culte, qui s'est notamment exprimé par celui du feu. Au VIIe siècle, saint Eloi s'est élevé contre le culte rendu au soleil (de même d'ailleurs qu'à la lune) : « Que personne, dit-il, n'appelle son maître le Soleil ou la Lune, et ne jure par eux ». La tradition selon laquelle, dans de nombreux cas, il faut respecter le sens des aiguilles d'une montre (y compris quand on fait la cuisine), passe pour une survivance du culte solaire.

Le soleil participe, dit-on, aux fêtes chrétiennes : le jour de Pâques, il fête à sa manière la Résurrection en dansant ; il fait des prodiges à la Trinité. Le samedi, le soleil ; il y a toujours un rayon de soleil car la Vierge en a besoin pour sécher la chemise que Jésus doit mettre le dimanche (Picardie).

Montrer du doigt le soleil porte malheur ; uriner face à lui fait avoir des orgelets ou des calculs rénaux. L'astre ne brille jamais sur les parjures ; seule une vierge peut regarder le soleil en face (Angleterre).

Si le soleil luit dans l'oeil d'une jeune fille ou d'un jeune homme, elle (il) ne se mariera pas dans l'année.

Le folklore a souvent considéré le soleil comme le mari de la lune. Selon une légende belge, quand Dieu fit la lune, il leur dit : « Toi, soleil, tu seras le mari, et toi lune, la femme ; le soleil éclairera le monde le matin et la lune l'après-midi. » Mais la lune ne tarda pas à empiéter sur le domaine réservé au soleil ; il « s'en plaignit au Créateur, qui, pour punir la lune, la condamna à ne briller que la nuit ».

Voir en rêve le soleil se lever est un présage de bonne nouvelle mais, en rêve toujours, « s'il se détache de la voûte du ciel, c'est l'annonce de la mort subite d'un parent ou d'un ami ».

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Jean Markale, dans La Grande Déesse, Mythes et sanctuaires (Albin Michel, 1997), s'insurge contre


"Une incroyable imposture" sous le joug de laquelle "nous vivons, intellectuellement du moins, depuis près de quatre mille ans : celle qui fait du soleil l'image symbolique d'une virilité créatrice et toute-puissante. Or, si l'on examine avec attention les données archéologiques les plus anciennes et qu'on les confronte avec les schémas mythologiques issus d'une mémoire collective qui n'oublie rien, on s'aperçoit que cette imposture est le résultat d'un bouleversement socioculturel, opéré à des dates variables selon les divers espaces géographiques, en fait un renversement de polarité ou l'individu mâle à commencé à dominer la femme et à enfouir l'image de celle-ci au fin fond de son inconscient, avec toute la charge négative que cela pouvait entraîner. En un mot, cette imposture, qui est aussi une authentique escroquerie, n'est qu'une tentative de justification des sociétés patriarcales par l'affirmation gratuite de la supériorité de l'homme sur la femme, postulat indémontrable et qui est contredit aussi bien par les faits archéologiques que par l'analyse des traditions les plus anciennes de l'humanité.

Les exemples sont innombrables. Au Japon, c'est une déesse qui préside à la course du soleil et qui finit par s'identifier à l'astre en vertu d'un processus de concrétisation bien connu. Chez les Scythes, c'est la redoutable Artémis de Tauride qui a tant impressionné les dramaturges grecs, et que l'on retrouve dans la légende des Nartes, si merveilleusement mise en lumière par Georges Dumézil, sous le nom - déjà plus ou moins "diabolique" - de Sathana. Chez les Germano-Scandinaves, c'est la valkyrie Sigrdrifa, autrefois présentée sous la forme d'un cygne et devenue Brynhild endormie dans un château aérien entouré de murailles de flammes. Chez les Celtes, c'est une mystérieuse femme-soleil rayonnante qui se retrouve sous les traits de l'héroïne irlandaise Grainné, dont le nom provient du gaélique grian, "soleil", et qui est le prototype d'Iseut la Blonde. D'ailleurs, n'est-il pas significatif de constater que, dans les langues germaniques et les langues celtiques actuelles, le soleil est toujours du genre féminin tandis que la lune est masculine ? Il est bien dit que Tristan, l'homme-lune, ne peut vivre plus d'un mois sans avoir de contacts physiques avec Iseut, la femme-soleil. On en a déduit que, par son cycle menstruel, la femme était liée aux lunaisons. C'est exact, mais il y a contresens lorsqu'on identifie la femme à la lune. Car le cycle menstruel de la femme n'existe que durant des années où elle est pleinement femme, donc féconde, donc fécondable par l'homme. Où est le lien avec la lune pour la fille impubère ou pour la femme ménopausée ? Tout cela est terriblement réducteur."

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Selon Didier Colin, auteur du Dictionnaire se symboles, des mythes et des légendes (Larousse Livre, 2000) :


Les mythes du Soleil en Mésopotamie. Pour les Mésopotamiens, le Soleil, c'est Shamash en akkadien. Outou en sumérien, le destructeur des ténèbres, qui éclaire et clarifie tout, chassant l'obscurité, régnant aussi bien dans le ciel d'En-haut que dans celui d'En-bas, anéantissant le mal, que tous les hommes doivent adorer, vénérer, acclamer. On assiste alors à une véritable déification du Soleil, mais pas seulement de lui, car Shamash-Outou ne sera jamais un dieu suprême, comme Rê le fut en Égypte. Il n'est pas plus important que Nanna, la Lune, ou Inanna, Vénus, par exemple. C'est l'occasion de souligner que dans l'esprit des astrologues mésopotamiens, dont les premières observations célestes connues de nous datent de la fin du Ve millénaire avant notre ère, les astres qui gouvernaient le zodiaque - qui pour eux étaient au nombre de 7 - n'exerçaient aucune influence sur les hommes. A leurs yeux, les mouvements harmoniques ou disharmoniques célestes constituaient un langage à part entière, que leurs observations astronomiques leur ont permis de décoder. Ce langage était celui des dieux.


Les mythes du Soleil en Égypte. Cette fois, donc, nous avons affaire à un dieu suprême, le dieu des dieux de l’Égypte antique, Rê, le grand dieu d'Héliopolis, que les Grecs eux-mêmes ont baptisé ville du Soleil. Ainsi, Pharaon est-il considéré comme "fils de Rê", à propos duquel de nombreuses légendes égyptiennes content comment leur dieu créateur de tout l'univers parcourt le ciel dans sa barque, et comment le serpent mythique Apopis, guettant la barque de Rê à l'instant où, comme chaque matin, elle sort de l'ombre de l'autre monde, il l'attaque, menaçant de plonger l'univers dans le chaos. Mais chaque fois, avec l'aide de Seth, le fils de Geb (la terre) et de Nout (la voûte céleste), Rê est victorieux d'Apopis. Père de tous les dieux, Rê fut assimilé à d'autres divinités qui ne purent jamais le remplacer. Ainsi d'Amon, qui devint Amon-Rê, le dieu du Nouvel Empire d’Égypte, dont les prêtres et le haut clergé, fixés à Thèbes, furent très puissants jusqu'à la chute de cette grande vile au VIIe siècle avant notre ère, prise et saccagée par les Assyriens. Ainsi de Rê-Horakhty, dieu triomphant, immortel, dont le nom signifie Rê- Horus-de-l'Horizon, une des premières figures du monothéisme, puisque le pharaon Akhenaton (dixième roi de la XVIIIe dynastie égyptienne, 1372-1354 avant notre ère) s'inspira de son nom pour créer le sien. Ainsi de Rê-Atoum, considéré d'abord comme le dieu créateur, puis ensuite sous l'aspect d'un vieillard lumineux, irradiant comme un soleil couchant, et qui fut sans doute vénéré à Thèbes avant Amon, puis Amon-Rê. Ainsi, de Khnoum-Rê, qui fut d'abord considéré comme le ba ou l'âme de Rê, avant d'être identifié à lui, d'être représenté sous l'aspect d'un homme pourvu d'une tête de bélier, dont la fonction de créateur de la vie humaine était de façonner un enfant debout à partir de la glaise, sur son tour de potier. Il y en avait encore beaucoup d'autres, mais nous ne pourrons pas tous les énumérer ici. Toutefois, comme on le voit, le culte du Soleil était partout présent en Égypte antique, sans que, pour autant, on pusse vraiment y reconnaître des caractéristiques symboliques propres au Soleil tel qu'on le définit aujourd'hui dans le zodiaque.


Les mythes du Soleil en Grèce. C'est bien sûr en Grèce que les mythes du Soleil sont les plus représentatifs de l'idée que les astrologues contemporains se font de cet astre. Il faut parler d'Hélio d'abord, qui, selon les Grecs est à la fois un due et un démon. En effet, selon les légendes mythiques qui le concernent, Hélios est un Titan, frère d’Éos ou l'Aurore, qui le précède chaque matin, et de Sélénè ou la Lune, qui le suit chaque soir. Il est un descendant direct d'Ouranos, le Ciel, et de Gaïa, la Terre. En Grèce, Hélios était représenté sous l'aspect d'un jeune homme, dont les cheveux d'or figuraient des rayons solaires sur et autour de sa tête. C'est lui qui, éveillé par le chant du coq, son animal tutélaire, parcourait le ciel sur un char de feu, tiré par 4 chevaux dont les noms évoquaient le feu et la lumière. Hélios avait le pouvoir de tout voir sur la Terre. On le surnommait l’œil du monde. On relève alors qu'Hélios présentait certaines analogies avec Rê, mais il était loin d'être un dieu suprême. Ainsi, il fut rapidement détrôné par Apollon, dont les légendes mythiques ont aussi certains concordances avec les qualités du Soleil telles qu'elles sont définies astrologiquement . Comme on s'en souvient, le Soleil figure la volonté instinctive de l'individu dans un thème natal, mais il indique aussi les qualités de courage, de volonté, de force dominatrice, d'autorité, de bienveillance, de générosité. Il est aussi le maître du cinquième signe du zodiaque : le Lion. Or, selon la mythologie grecque, Apollon est le fils du dieu de l'Olympe, Zeus. Dieu de la musique, ses instruments étaient la flûte et la lyre - dont on lui attribue l'invention ; il en fit don à Hermès qui, en échange, lui donna son troupeau?. Il était aussi un dieu de la divination et ses oracles étant souvent transmis sous formes de vers rimés, il fut aussi dieu de la poésie. Mais ce fut encore un dieu guerrier, capable de tuer à distance à l'aide de son arc et de ses flèches ses plus farouches ennemis. Le laurier était sa plante oraculaire, que la pythie mâchait avant d'entrer en transe et de donner ses oracles. Enfin, de nombreux animaux lui étaient consacrés : le chevreuil et la biche, le loup, le cygne, le milan, le corbeau et le vautour et surtout, bien sûr, le dauphin, dont le nom évoquait le sanctuaire le plus célèbre élevé à la gloire d'Apollon, et qui se trouvait précisément à Delphes. Toutefois, ces légendes et dieux mythiques personnifiant le Soleil ne nous donnent qu'un aperçu des multiples représentations de cet astre dans le passé."

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Fanchon Pradalier-Roy, astrologue et auteure de L'Univers de l'homme (Éditions du Rocher, 2000) explique ainsi le symbole et le principe planétaire du Soleil :


Le point et le cercle : l'être et sa globalité

L'être, l'essence (de esse, être) peuvent se représenter par un point, ou par un cercle. Le point symbolise l'Un, l'unité indivisible, tandis que le cercle évoque une totalité divisible en parties : les degrés d'angle (ou d'arc), eux-mêmes divisibles en minutes, eux-mêmes encore divisibles en secondes, etc.

Traditionnellement l'esprit est représenté par un point ou un cercle. Autrement dit, il exprime à la fois l'idée d'indivision et de totalité réductible néanmoins en parties.

L'individu, en tant qu'unité d'être, conscience individuelle, peut aussi se représenter par un point. Mais il n'est pas statique, dès lors qu'il est dans ce monde, il a un environnement de 360°, que l'on peut nommer trivialement une sphère d'influence. En deux dimensions, il peut être représenté par un cercle, avec son centre et sa circonférence. C'est la symbolique du Soleil en astrologie. Et cela évoque merveilleusement bien l'être humain en tant que centre de conscience, fixe, avec un contexte mouvant tout autour de lui. On peut imaginer que ce centre est celui de plusieurs cercles concentriques de rayons de plus en plus grands, signifiant justement un rayonnement de plus en plus ample de l'individu.

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Dans L'Oracle des Esprits de la Nature (Éditions Exergue, 2015), Loan Miège nous propose une carte intitulée "Enfants du soleil", à laquelle elle fait correspondre le petit texte suivant :


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« Accueille le Soleil en toi, nourris l'étincelle de tes potentiels et devines une étoile ! »

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C'est dans un décor de western, en Espagne, près de Saragosse, que nous partons à la rencontre des enfants du Soleil. Ils vivent à l'intérieur d'une roche friable formant une sorte de colline et donnant un air de canyon à ce paysage désertique. Il fait très chaud, le soleil tape fort, et peu de gens s'aventurent par ici. Chaque année, un événement fait exception : le festival Nowhere, qui rassemble plus d'un millier de personnes venues du monde entier pour vivre, le temps d'une semaine, une expérience communautaire dont les valeurs sont l'expression libre, la créativité et le partage. Entre ce festival et la présence des enfants du Soleil, il semble y avoir un lien, une résonance vibratoire. L'un encourage à développer et à vivre son soleil intérieur alors que l'autre, capte l'énergie du Soleil pour s'en nourrir et la transmettre à la Terre. Le Soleil est le sujet central de cette carte.


A propos du message : Le Soleil apporte la vie sur Terre. Il est essentiel. Sans lui, point de Création. Tout est stérile et inerte. Il ne va de même pour notre soleil intérieur : il active et équilibre nos fonctions vitales, nous nourrit de joie et stimule notre créativité. Les enfants d Soleil nous invitent à connecter le Soleil à notre soleil. Ils nous font prendre conscience de cette Lumière qui brille en nous, de nos potentiels qui demandent à éclore telles des fleurs, et de notre capacité à rayonner autour de nous.


Pratique : Par beau temps, mettons-nous face au Soleil. Choisissons un lieu calme et installons-nous confortablement, debout, assis ou couchés. Fermons les yeux et portons notre attention sur notre respiration. L'air entre et sort doucement et paisiblement. En y regardant de plus près, il apparaît que cet air est chargé de particules de Lumière (prana, chi ou orgone, suivant les traditions). Celles-ci circulent à l'intérieur de notre système respiratoire puis se propagent dans l'ensemble de notre corps. Observons ces mouvements un instant afin de nous familiariser avec eux. Ensuite, prenons la carte. Plaçons-la entre nos mains. Ce contact peut engendrer un changement vibratoire et une expansion de conscience. Continuons, tout va bien. Le Soleil nous semble alors beaucoup plus présent. Il est presque palpable. nous allons maintenant respirer avec lui. A chaque inspiration, nous absorbons son rayonnement et, à l'expiration, nous le diffusons en nous. Sa Lumière nous remplit dans un premier temps, puis nourrit un point à l'intérieur de notre ventre. Ce point se met à grossir et à devenir de plus en plus lumineux. il est à l'image du Soleil dans notre univers intérieur. Autorisons-le à se déployer et à prendre toute sa place. Avec lui peuvent émerger des idées, des envies ou des projets. Il nous connecte à la Création et nous donne l'élan d'oser faire ce qui nous tient à cœur. Gardons précieusement en tête tout ce qui vient. Remercions et mettons-nous à l'œuvre !


Mot-clé : Briller.

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Dans son ouvrage de vulgarisation intitulé Décryptez votre thème astral, Éclairez votre chemin de vie grâce à l'astrologie (Éditions Hachette Livre, 2019), Julie Gorse donne le B.A Ba de chaque planète, et, en ce qui concerne le Soleil, des luminaires :


[Le Soleil] est lié au mythe d'Apollon, le dieu du Soleil (hélios étant l'astre lui-même). Apollon est fils de Zeus et de Léto (déesse de la maternité) comme sa sœur jumelle Artémis, déesse de la Lune. Apollon est la divinité de la lumière, on le dit beau comme le Soleil Ses flèches symbolisent les rayons du Soleil. Zeus l'a chargé d'éclairer le monde. Par la lumière qu'il dispense, Apollon accorde aux devins de prévoir l'avenir. A Delphes, il fonde un sanctuaire où une prêtresse, la Pythie, prédit l'avenir.

Le trajet du Soleil à travers les 12 signes du zodiaque est à la base du mythe des 12 travaux d'hercule. Le parcours du Soleil correspond à celui du développement de la conscience à travers les 12 signes.

Le Soleil est le maître du Lion. Dans le thème, il invite à accepter de révéler notre beauté solaire, à mettre en lumière tout ce qui doit l'être. Il symbolise notre moi, notre individualité et notre identité première. Son interprétation illustre les qualités de volonté, de vitalité, la joie.

Les personnages représentés par le Soleil sont le père l'époux, l'esprit.

L'énergie du Soleil mal orientée pourra donner naissance à l'égocentrisme, l'égoïsme, le narcissisme, la mégalomanie, etc.


En regardant la position du Soleil dans votre thème, posez-vous les questions suivantes : Où est-ce que je me sens le plus en joie ? Comment j'ose être ce que je suis ? Comment j'utilise mon énergie créatrice ?


Mots-clef : L'esprit ; le père ; le mari ; le principe masculin en soi ; l'ego.

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Mythologie :


Le Glossaire théosophique (1ère édition G.R.S. MEAD, Londres, 1892) d'Helena Petrovna Blavatsky propose plusieurs entrées relatives au soleil :


CULTE DU DISQUE. Il était très répandu en Egypte sauf jusqu'en ses dernières époques. Il avait commencé avec Amenophis III, un Dravidien, qui l'avait apporté du Sud de l'Inde et de Ceylan. C'était un culte solaire sous une autre forme, Aten-Nephrou, l'Aten-Râ étant identique à l'Adonaï des Juifs, le "Seigneur du Ciel" ou du Soleil. Le disque ailé était l'emblème de l'âme. Le Soleil était à une époque le symbole de la Divinité universelle brillant sur le monde entier et sur toutes les créatures : les Sabéens regardaient le Soleil comme le Démiurge et une Divinité universelle, comme faisaient les Hindous et comme le font jusqu'à nos jours les Zoroastriens. Le soleil est sans contredit l'unique créateur de la nature physique. En dépit de son christianisme orthodoxe, Lenormant a été obligé de dénoncer la ressemblance entre le culte du disque et le culte juif. "Aten représente l'Adonaï ou Seigneur, le Tammuz assyrien et l'Adonis syrien... (The Great Dionysiak Myth.).


DAYANISI (araméen). Dieu adoré par les Juifs comme par d'autres Sémites, en tant que "Gouverneur des hommes" : Dionysos – le Soleil. De là Jehovah-Nissi, ou Iao-Nisi, identique à Dio-Nysos ou Jupiter de Nyssa. (Voir Isis Dévoilée, IV., 198).


DIONYSOS (gr.). Le Démiurge, qui, semblable à Osiris, fut tué par les Titans et découpé en 14 morceaux. C'était le soleil personnifié, ou, comme le dit l'auteur du Great Dionysiak Myth : – "C'est Phanès, l'esprit de la visibilité matérielle, le Cyclope géant de l'univers, ayant un seul œil solaire brillant, le pouvoir de croissance du monde, le tout-pénétrant animisme des choses, fils de Sémélé...". Dionysos est né à Nysa ou Nissi, nom donné par les Hébreux au Mont Sinaï (Exode XVII. 15), le lieu de naissance d'Osiris, ce qui les identifiait tous deux, mais d'une manière suspecte, à "Jehovah Nissi". (Voir Isis Dévoilée, III., 186/187, IV. 198).


EL-ELION (héb.). Un nom de la Divinité emprunté par les Juifs au phénicien Elon, un des noms du soleil.


FEU VIVANT. C'est une façon de parler pour désigner la divinité, la vie "Une". Terme théurgique utilisé plus tard par les Rose-Croix. Le symbole du feu vivant est le soleil, dont certains rayons développent le feu de la vie dans un corps malade, donnent la connaissance de l'avenir à l'esprit engourdi et stimulent dans l'homme certaine faculté psychique d'ordinaire endormie jusqu'à en faire une fonction active. La signification en est très occulte.


HARMAKIS (gr.). Le Sphinx égyptien, appelé Har-em-chu "Horus (le soleil) à l'horizon", une des formes de Râ, le dieu-soleil : ésotériquement le dieu qui se lève. Une inscription sur une tablette se lit ainsi : – "O Râ Harmakis le béni ! Près de lui tu t'élances rapidement en triomphe. Brille, ô Amon-Râ-Harmakis, auto-généré". Le temple du Sphinx fut découvert par Mariette-Bey, près du Sphinx et proche de la grande Pyramide de Gizeh. Tous les égyptologues sont d'accord pour admettre que le Sphinx et son temple étaient "les plus vieux monuments religieux du monde", tout au moins d'Egypte. "La chambre principale", écrit feu M. Fergusson, "en forme d'une croix, est supportée par des trémeaux, simples prismes en granit d'Assouan, sans base ni chapiteau. Ni sculpture, ni inscription d'aucune sorte ne se trouvent sur les murs de ce temple ; il n'y a aucun ornement, aucun symbole ni aucune image dans le sanctuaire". Cela prouve l'extrême antiquité du Sphinx et de son temple. "Le grand Sphinx barbu des Pyramides de Gizeh est le symbole d'Harmakis, tout comme chaque pharaon d'Egypte qui portait, dans les inscriptions, le nom de "forme vivante du Sphinx Solaire sur la Terre", "écrit Brugsh Bey. Et Renan rappelle qu' "il fut un temps où les Egyptiens étaient dits posséder des temples sans images" (Bonwick). Ce ne sont pas seulement les Egyptiens mais toutes les nations de la terre qui ont débuté avec des temples dépourvus de statues et même de symboles. Ce n'est que lorsque le souvenir des grandes vérités abstraites et de la Sagesse primordiale enseignées à l'humanité par les dynasties des rois divins déclina que les hommes durent recourir aux aide-mémoire et à la symbologie. Dans l'histoire d'Horus, sur certaines tablettes d'Edfou, Rougé a trouvé une inscription montrant que le dieu avait, à un moment donné, assumé "la forme d'un lion à tête d'homme pour prendre le dessus sur son ennemi Typhon. Certainement Horus était adoré sous cette forme à Léontopolis. C'est le véritable Sphinx. Cela explique aussi pourquoi des lions sont parfois trouvés de chaque côté d'Isis... C'était son enfant" (Bonwick). Pourtant l'histoire d'Harmakis, ou Har-em-chu, n'est toujours pas racontée au monde, et il est improbable qu'elle soit divulguée dans la génération actuelle. (Voir "Sphinx").


HARVIRI (égypt.). Horus l'Aîné, l'ancien nom d'un dieu solaire le soleil levant représenté par un dieu reposant sur un lotus épanoui, symbole de l'univers. (Voir "Aroueris").


HORUS (égypt.). Le dernier de la lignée des souverains divins en Egypte, qu'on dit être fils d'Osiris et d'Isis. C'est le grand dieu "aimé du Ciel", le "chéri du Soleil, le rejeton des dieux, le dompteur du monde". A l'époque du solstice d'hiver (notre Noël), son image, sous la forme d'un petit enfant nouveau-né, était sortie du sanctuaire pour l'adoration des foules. Comme c'est le symbole de la voûte céleste, on le dit venu de la Maem Misi, le lieu sacré de naissance (la matrice du Monde), et il est, par conséquent, l' "enfant mystique de l'Arche" ou l'argha, le symbole de la matrice. Cosmiquement c'est le soleil d'hiver. Une tablette le décrit comme la "substance de son père", Osiris, dont il est une incarnation et aussi identique à lui. Horus est une divinité chaste, et "comme Apollon n'avait pas d'amours. Son rôle dans le monde inférieur est associé au jugement. Il présente les âmes à son père, le Juge" (Bonwick). Une hymne ancienne dit de lui, "Par lui le monde est jugé en ce qu'il contient. Le ciel et la terre sont sous sa présence immédiate. Il gouverne tous les êtres humains. Le soleil tourne selon son dessein. Il apporte l'abondance et la dispense à toute la terre. Chacun adore sa beauté. Doux est son amour pour nous".


JUL (scandin.). La roue du soleil d'où vient Yuletide ("période de Noël" en anglais), qui était consacré à Freyer, ou Fro, le dieu-soleil, celui qui porte à maturité champs et fruits, admis plus tard dans le cercle des Ases. Comme dieu de la lumière solaire et des moissons fécondes, il vivait dans la demeure des Elfes de Lumière.


KARAM (sans.). Grande fête en l'honneur de l'Esprit du soleil chez les tribus kolariennes.


KARNEIOS (gr.). "Apollon Karneios", est évidemment un avatâr de l'hindou "Krishna karna". Tous deux étaient des dieux-soleil ; tous deux, "karna" et karneïos, signifient "rayonnant". (Voir la Doctrine Secrète, III., 55, note 2).


LOKA CHAKSHUH (sans.). "Œil du Monde" : titre appliqué au Soleil, Sûryâ.


MARTANDA (sans.). Le nom védique du soleil.


MASBEN (chaldéen). Une expression maçonnique voulant dire "le soleil en putréfaction". Elle possède une relation directe – peut-être oubliée par les Maçons – avec leur "Mot communiqué à voix basse".


MITRA ou Mithra (pers.). Une ancienne divinité iranienne ; un dieu solaire comme cela est mis en évidence par le fait qu'il est à-tête-de-lion. Ce nom existe aussi en Inde et désigne une manifestation du soleil. Le persan Mithra, celui qui fit sortir Ahriman du ciel, est une sorte de Messie dont on attend le retour comme juge des hommes, et il est un dieu porteur-de-péchés qui expie pour les iniquités de l'humanité. Cependant comme tel, il est relié à l'occultisme le plus élevé, dont les principes étaient exposés au cours des Mystères Mithraïques dont ils portaient ainsi le nom.


NYIMA (tibétain). Astrologiquement, le Soleil.


ŒIL D'HORUS. Symbole excessivement sacré de l'Egypte antique. On l'appelait oudjat : l'œil droit représentait le Soleil, le gauche la Lune. Comme le dit Macrobe : "L'Oudjat (ou udjat) n'est-il pas l'emblème du soleil, roi du monde, qui de son trône élevé voit tout l'univers qui se trouve au-dessous de lui ?"


ORMAZD ou Ahura Mazda (zende). Le dieu des Zoroastriens ou des modernes Parsis. Comme il est la Lumière des Lumières, le Soleil lui est attribué comme symbole. Esotériquement, il est la synthèse de ses six Amshaspends ou Elohim, et le Logos créateur. Dans le système exotérique mazdéen, Ahura Mazda est le dieu suprême des âges védiques – Varuna, si nous lisons les Védas littéralement.


PHEBUS-APOLLON (gr.). Apollon considéré comme le Soleil, "la lumière de la vie et du monde".


PROTOGONOS (gr.). Le "premier né" : on l'utilise pour tous les dieux manifestés et pour le soleil dans notre système.


RA (égypt.). L'âme divine universelle sous son aspect manifesté – la lumière qui brûle perpétuellement ; c'est également le Soleil personnifié.


RAVI (sans.). Un nom du Soleil.


SING BONGA. L'esprit du Soleil chez les tribus Kolariennes.


SURYA (sans.). Le Soleil, à qui l'on rend un culte dans les Védas. Le rejeton d'Aditi (l'Espace), la mère des dieux. Le mari de Samjnâ, ou conscience spirituelle. Le grand dieu que Viśvakarman, son beau-père, le créateur des dieux et des hommes, et leur "charpentier", crucifie sur un tour, et retranchant la huitième partie de ses rayons, prive sa tête de sa splendeur, créant autour d'elle une auréole sombre. Mystère pour la dernière initiation, et une représentation allégorique de celle-ci.


VIKARTANA (sans.). Litt., "dépouillé de ses guenilles" : nom du Soleil, et le type du néophyte initié. (Voir La Doctrine Secrète, II, 25, note 1).


VIVASVAT (sans.). Le "Brillant", le Soleil.

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Littérature :


Dans L'Homme aux cercles bleus (Éditions Viviane Hamy, 1996) de Fred Vargas, nous découvrons le commissaire Adamsberg et son adjoint Danglard qui ne cesse de se poser des questions, notamment existentielles :


"Danglard marcha dans son bureau et pensa une fois encore que le soleil, cette foutue étoile, allait exploser dans quatre ou cinq milliards d'années, et il ne comprenait pas pourquoi cette explosion lui foutait toujours tellement le cafard. Il aurait donné sa vie pour que le soleil se tienne tranquille dans cinq milliards d'années."

 


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