Étymologie :
ZÉDOAIRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. Ca 1256 ecidoiare (Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p. 107, 24 [var. du xiiie s. sydoare, zidoare]) ; xve s. zedoar (Grant herbier, éd. G. Camus, n°504) ; 1561 zedoaire (Du Pinet, trad. Commentaires de M. P. A. Matthioli sur Dioscoride, p. 206). Du lat. médiév. cidoar (xe s. ds CGL t. 3, 589, 27), cydoar (xie s., ibid., 610, 39), zeduar (xe-xie s., ibid., 630, 57) ; zeduarium (xiie s., Gloss. de Tours, éd. L. Delisle, p. 330 ds Foerster-Koschwitz, col. 211), zedoaria (1re moit. xiiie s. ds Pellegr. Arab., p. 119) ; empr. à l'ar. zadwār, ǧadwār, et celui-ci au persan žadwār (cf. Devic, Lok., n°2215, FEW t. 19, p. 201, Klein Etymol.). De l'ar. a prob. été empr. directement l'a. fr. cito(u)al (cf. T.-L., s.v. citoval).
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Botanique :
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Bienfaits thérapeutiques :
Selon Hildegarde de Bingen, auteure de Physica, Le livre des subtilités des créatures divines, les plantes, les éléments, les pierres, les métaux, les arbres, les poissons, les animaux et les oiseaux (édition originale 1151-1158 ; Édition Jérôme Millon, Grenoble, 2011),
"La zédoaire est modérément chaude et et a de grandes propriétés. Car celui qui a des tremblements dans les membres et qui perd ses forces n' qu'à mettre de la zédoaire dans du vin et ajouter du galanga en quantité un peu moindre ; qu'il fasse cuire dans du vin avec un peu de miel et boive chaud : les tremblements disparaîtront et il retrouvera sa force. Si on a beaucoup de salive et d'écume à la bouche, réduire de la zédoaire en poudre, faire un nouet avec cette poudre, la mettra ainsi dans un récipient avec de l'eau bouillie, pour que l'eau se charge de sa saveur ; laisser ainsi dans l'eau une nuit ; boire à jeun, le matin, souvent : salive et écume disparaîtront. Si on a un violent mal de tête, adoucir le front et les tempes à l'aide de cette poudre mise dans un linge trempé dans l'eau chaude : on procurera ainsi une amélioration. Si on a l'estomac rempli de mauvaises nourritures et bien alourdi, réduire en poudre de la zédoaire : avec cette poudre, un peu de fleur de farine et de l'eau, faire une petite galette, la faire cuire au soleil ou dans un four à peine tiède ; réduire alors cette galette en poudre ; prendre souvent de cette poudre dans la main, et la lécher à jeun, ainsi qu'au coucher. Elle enlève la lourdeur de l'estomac."
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