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Photo du rédacteurAnne

Le Héron

Dernière mise à jour : 19 mars


Le héron cendré : héros du camouflage ? 31 juillet 2015 : Carcans... Je marche seule sur la plage, les roseaux naissants à ma droite, les pins qui me dominent à gauche... Délicatement déposée sur le sable, une magnifique plume gris cendrée, toute fraîche décollée s'offre à moi. Merci de ce cadeau.


15 avril 2021 : aujourd'hui, lors de notre promenade quotidienne au parc Paul Mistral (Grenoble) - restriction des 10 kms autour du domicile oblige - nous avons pu jouir de la beauté d'un héron cendré venu s'installer en ville ! Seul un corbeau noir l'a houspillé, sûrement inquiet pour son territoire... Merci de ce clin d'œil qui nous fait oublier masques et contraintes de tous ordres.



Étymologie :


  • HÉRON, subst. masc.

Étymol. et Hist. Ca 1150 hairon (Thèbes, éd. L. Constans, 444). De l'a. b. frq. *haigro « héron », cf. l'a. h. all. heigir, m. néerl. heiger « id. ». Hairo est attesté au XIe s. en lat. médiév. (Acta Sanctorum, août, t. 3, p. 619b : hairones), cf. Arch. rom. t. 6, 1922, pp. 305-306.

Pour en savoir davantage, lisez la définition du nom.


Substrat celtique : Jacques Lacroix conclue ainsi son article intitulé "Celtique craro- : quand l'abeille devient héron" paru en 2010 dans La Nouvelle Revue d'Onomastique n°52 :


"Faut-il en définitive traduire craro- par 'abeille' ou 'héron' ? Des indices concordants nous font préférer la seconde solution. Une série de mots celtiques construits sur la même base ancienne renvoient sans conteste au second animal. Le sens de 'héron' appliqué aux composés comportant craro- est plus satisfaisant pour la traduction. La présence de zones humides et d'oiseaux échassiers correspond bien aux lieux de découverte des différents théonymes et toponymes concernés. Enfin, les représentations artistiques (à quoi l'on pourrait ajouter les textes mythologiques) nous montrent que le héron a été très sacralisé par les Celtes, comme tous les oiseaux aquatiques. On pourrait objecter que la langue gauloise semble avoir déjà disposé, pour désigner le 'héron', d'un appellatif *curcio, qu'on trouverait à l'origine de noms de lieux en France. C'est une hypothèse qui a été émise avec vraisemblance par X. DELAMARRE (2003, p. 133). Si les deux appellatifs *craro et *curcio ont bien existé concurremment, ils pourraient cependant s'être faits à partir d'un seul radical à variante apophonique comportant une même base onomatopéique *ker-l*kor-l*kr-(du reste, X. DELAMARRE rapproche de *curcio le gallois crychydd, le vieux-cornique cherhit, le vieux-breton corcid, le breton kerc'heiz, le vieil-irlandais corr (même réf.), tous formés selon J. POKORNY sur cette racine) (IEW, p. 567-570). Il était fréquent dans les langues celtiques anciennes que des noms à formes voisines coexistent. Quand bien même les deux appellations seraient, en définitive, jugées sans rapports, la richesse des différentes espèces d'échassiers (aigrette garzette, grue, héron cendré ou bihoreau...) permettrait d'admettre la pluralité des appellations.

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Symbolisme :


Dans le Dictionnaire des symboles (1969 ; édition revue et corrigée Robert Laffont, 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheebrant, l'entrée "cigogne" est couplée avec celle du héron. On peut lire dans cette notice que :


"Bien que le Lévitique (11, 18-19) la qualifie d'immonde, la cigogne est très généralement un oiseau de bon augure. Elle est un symbole de piété filiale, car on prétend qu'elle nourrit son père vieillissant. On assure, en certaines régions, qu'elle apporte les enfants ; ce qui pourrait n'être pas sans rapport avec ses mœurs d'oiseau migrateur, son retour correspondant au réveil de la nature. Mais, dans la même perspective et pour la même raison, on lui prête le pouvoir, par son seul regard, d'être cause de la conception. On le dit semblablement, en Chine, du héron.

Le héron blanc est l'hiéroglyphe toltèque d'Atzlan, l'Atlantide, l'île primordiale. Le héron, la cigogne, l'ibis sont des oiseaux destructeurs de serpents. Ils sont donc les adversaires du mal, des animaux anti-sataniques, et en conséquence des symboles du Christ. Dans l’Égypte ancienne, l'ibis était un aspect de Thoth, personnification de la Sagesse, et le phénix, symbole du cycle solaire et de la résurrection, pourrait bien avoir été le héron pourpré. L'attitude de ces oiseaux, dressés immobiles et solitaires sur un seul pied, évoque naturellement la contemplation.

En Extrême-Orient, et notamment au Japon, la cigogne se confond aisément avec la grue, et apparaît comme un symbole d'immortalité.

Elle est tout au moins le symbole le plus courant de la longévité. On lui prête le pouvoir d'atteindre un âge fabuleux. Mais alors qu'elle arrive à six cents ans, elle ne mange plus, se contentant pour vivre de boire ; après deux mille ans, elle devient toute noire. Elle est, avec le lièvre et le corbeau, un animal cher aux alchimiste taoïstes.

L'opposition du héron au serpent comme du feu à l'eau se retrouve dans les croyances populaires du Cambodge : le héron amène la sécheresse ; perché sur la maison, il en présage l'incendie."

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Selon Ted Andrews, auteur de Le Langage secret des animaux, Pouvoirs magiques et spirituels des créatures des plus petites aux plus grandes (Édition originale, 1993 ; traduction française, Éditions Dervy, 2017), le Héron a les caractéristiques suivantes :

Points clés : Autodétermination et autonomie agressives.

Cycle de puissance : Printemps.


Il existe de nombreuses variantes de hérons, incluant les butors et les aigrettes. Les cigognes et les grues en devraient pas être confondues avec cette famille (celle des ardéidés). Les hérons font partie d'un groupe d'oiseaux appelés « échassiers » (en anglais, waders). Le héron est un oiseau des marais et des eaux peu profondes. Tous les échassiers ont des caractéristiques physiques semblables : des pattes longues et fines, de longs cous et de longs becs pointus. Ces traits physiques sont importants à comprendre pour ceux qui ont un héron pour totem.

Les pattes ou jambes permettent à l'animal de se déplacer sur la terre. Ce sont des symboles d'équilibre qui témoignent d'une capacité à progresser et à évoluer. Dans le cas du héron, plus ses pattes sont longues, plus les eaux dans lesquelles il se nourrit peuvent être profondes. Et plus la vie peut être explorée en profondeur. Les longues pattes fines du héron indiquent que vous n'avez pas besoin de grands piliers massifs pour vous soutenir et assurer la stabilité, mais que vous devez vous débrouiller sur vous-même. C'est particulièrement vrai et signifiant pour ceux qui ont le grand héron pour totem, car c'est un chasseur solitaire.

Quand il se nourrit, il se tient debout dans l'eau, ce qui traduit une connexion à la terre, tout en induisant l'exploration d'autres dimensions de la planète (en l'occurrence, l'élément aquatique). Il est important pour tous ceux qui ont le héron pour totem qu'ils explorent les différentes activités et dimensions de la vie sur terre. En surface, cela peut ressembler à une forme de « barbotage » ou de tâtonnement, mais ceux qui ont cet oiseau pour totem réussissent très bien dans le rôle du bon vieux « touche-à-tout ».

Cette aptitude leur permet de suivre leur propre voie. La plupart des gens ne seront jamais capables de vivre à la manière des hérons. Son fonctionnement n'est pas structuré, et, en apparence, il ne semble garantir ni stabilité ni sécurité. Mais ce n'est qu'une question de perspective. Il y a bien de la sécurité dans la médecine du héron, car elle donne la capacité à accomplir une grande variété de tâches. SI une voie ou une méthode ne fonctionne pas, une autre le fera. Les hommes « hérons » semblent le savoir de manière inhérente.

Le héron paraît ne pas avoir besoin de beaucoup de monde dans sa vie, ni vouloir être jaloux de son voisin ou rivaliser avec lui, pas plus qu'il ne se montrera traditionnel dans ses choix de vie. Le seul moment où les hérons vivent en colonies est la saison de la reproduction. Ils se distinguent par leur singularité et savent comment capter et profiter de choses et de circonstances dont l'individu moyen ne se soucierait pas.

Le grand héron est considéré comme le roi des marais, même si le hibou des marais a pu être connu pour lui disputer ce statut. Il est le plus grand des hérons et, quand il vole, son cou se replie et se love en S. Cette posture reflète la capacité innée à manœuvrer dans sa vie et à contrôler toutes les circonstances qui se présentent. Pour ceux qui l'ont comme totem, cela veut dire qu'ils vont suivre leurs instincts et faire preuve d'une autodétermination avisée. Vous savez ce qui est le mieux pour vous et c'est dans cette direction que vous allez, au lieu de céder aux pressions des autres.

En vol, le grand héron montre toute sa puissance. Ses pattes et sa tête sont alignées. En chasse, il adopte une allure lente. Et quand il débusque un poisson, il transperce sa proie de son long bec effilé avec une vitesse étonnante. De nouveau, cette vélocité traduit un mouvement agressif vis-à-vis des opportunités qui se présentent.

De son côté, le héron vert a plutôt une couleur bleu ardoise et ses pattes orange sont un trait distinctif. Cette combinaison de couleurs exprime un équilibre inné pour vivre selon son propre style. Il vole silencieusement, et c'est la nuit et au crépuscule qu'on peut le plus souvent le voir. Comme tous les hérons, c'est un oiseau des marais.

Selon les saisons, certaines couleurs de cet oiseau peuvent changer symptomatiquement. L'iris de ses yeux, par exemple, vire du jaunâtre à l'orange vif, comme ses pattes. Méditer sur cette couleur vous livrera beaucoup d'éléments sur le rôle de cet oiseau dans votre vie.

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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :


Le héron, qui s'attaque au serpent, image du mal, symbolise le Christ et - dans l'occultisme ancien - la science divine, en raison de son « bec fin et pénétrant ». Cela n'empêche pas qu'en Europe comme en Afrique il soit devenu un symbole de « l'indiscrétion de celui qui fourre son bec », indiscrétion qui peut être également de la vigilance.

Cet échassier, qui passe en Chine pour concevoir par son seul regard, présage au Cambodge un incendie dans la maison sur laquelle il se pose. En Inde, s'il se juche sur un toit, un des habitants mourra ; son cri passe cependant dans ce pays pour un présage d'argent.

En Europe, les superstitions qui lui sont attachées se réduisent essentiellement à des pronostics météorologiques. Au Moyen Âge, le héron annonçait un froid vif en volant contre le vent de bise, la pluie en se dirigeant contre le vent d'aval et un temps rigoureux en se levant de la pâture et en criant fort. Le présage s'accomplit rapidement si, à son retour, il se pose à proximité de l'endroit d'où il est parti. Dans le cas contraire, le présage météorologique est retardé,. On peut se réjouir du beau temps si le héron s'occupe à attraper des poisons dans les marais mais le mauvais temps et à craindre s'il s'en éloigne avec des cris perçants.

L'hiver approche à grands pas, lorsque le héron reste tristement au bord de l'eau.

Signalons une croyance belge selon laquelle les pêcheurs qui font bouillir leurs filets dans de l'eau contenant des pattes de hérons se garantissent de bonnes prises.

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Selon Jamie Sams et David Carson dans les Cartes médecine, Découvrir son animal totem (édition revue 1999, traduction française 2010) :


"La médecine du Héron est le pouvoir de la connaissance de soi que confère la découverte de ses propres talents et l’affrontement de ses défis. C’est l’habileté d’accepter toutes les pensées et tous les sentiments sans en refouler aucun. Le Héron plane au-dessus de ceux qui ne savent pas qui ils sont et où se trouve leur place en ce monde. En laissant tomber une simple plume bleue sur eux, le Héron leur demande de suivre leur intuition et de se lancer dans l’aventure de la réalisation de soi.


Si le grand Héron bleu a atterri dans vos cartes aujourd’hui, il vous invite à plonger dans l’univers fluide de vos sentiments afin d’en découvrir la vérité. Le Héron vous enseigne à développer vos talents de réflexion personnelle afin que vous puissiez vous connaître de façon intime. Lorsque vous vous regardez à travers la lentille déformante de la suffisance, la perception embrouillée d’une faible estime de soi ou la vision myope de l’apitoiement, vous ne pouvez réaliser votre plein potentiel et apprécier les occasions qui s’offrent à vous.

Le Héron vous demande de vous regarder froidement et de voir ce que vous aimeriez améliorer ou changer. Si vous vous embourbez dans la procédure c’est peut-être que vous êtes trop dur ou trop critique envers vous-même. Choisir de blâmer les autres ou de pointer du doigt les différentes épreuves de la vie plutôt que de revendiquer la responsabilité de vos gestes démontre un manque de courage face à cet ennemi intérieur.

Ceux qui pratiquent la médecine du Héron sont prêts à se regarder en face et à accepter leurs intentions, actions, sentiments, rêves, buts, forces et faiblesses intérieures. En équilibrant ces vérités, la médecine du Héron vous montre comment affronter vos faiblesses et comment continuer à développer ces talents qui vous mèneront vers la force intérieure et la certitude de votre but.

Êtes-vous prêts à plonger dans les profondeurs fluides de vos propres sentiments et à découvrir le rôle de votre essence spirituelle ? Le Héron vous convie à descendre plus profondément, à vous découvrir et à croire en votre voie. Comme le Phénix qui renaît de ses cendres, le Héron émerge des mondes invisibles de l’esprit vers un nouvel équilibre intérieur afin de réaliser son plein potentiel.

La splendeur de l’esprit humain réside dans la joie de la découverte, si vous avez le courage de suivre le grand échassier dans l’aventure. Le Héron vous rappelle que chaque voyageur sur le sentier de la vie est un messager, et que chaque destination est le début d’un nouveau cycle de vie dans la Grande Roue de Médecine.


A l’envers : Surprise ! Si le Héron apparaît en sens contraire, il est peut-être temps de remonter à la surface pour respirer. Trop de réflexion personnelle peut devenir obsessionnel ou induire un morbide sens de l’humour. Si, après l’introspection, vous vous critiquez, attention ! Il est imprudent de noyer le sentiment de joie qui accompagne l’aventure de la découverte de soi. Vous avez peut-être souscrit à l’idée que la perfection est souhaitable. C’est ce que les marchands de rêves voudraient bien vous vendre mais cette attitude laisse très peu de place à l’humain. Désolé, vous apprendrez les plus grandes leçons de vie grâce à vos erreurs. Ne serait-il pas ennuyant si chacun n’était que le clone d’un humain idéal ?

Le Héron en sens contraire vous indique également qu’il est préférable de faire preuve de discernement dans notre désir de changer. Il y a plusieurs niveaux de vérité et il est impossible d’atteindre la plénitude dès le premier plongeon. Vous tombez à plat lorsque vous devenez critique, rigide et unidimensionnel. Si vous plongez profondément dans vos sentiments, vous en ressortirez renouvelé. Mais si vous êtes trop critique et que vous faites la planche à la surface de l’eau, vous ne ferez que vous décourager. Le Héron vous rappelle de plonger profondément mais de ne pas retenir votre souffle dans l’attente de l’illumination totale et instantanée. Si vous ne refaites pas surface pour respirer, les sentiments de l’ensemble de l’humanité et l’infinie profondeur de l’éternité auront tôt fait de vous noyer.

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Selon Didier Colin, auteur du Dictionnaire des symboles, des mythes et des légendes ( (Hachette Livre, 2000) :


"Il existe quatre espèces principales : le héron bihoreau, présent dans le monde entier, le héron crabier, que l'on trouve surtout dans le sud de l'Europe et en Afrique du Nord, le héron cendré, qui vit dans presque toute l'Europe, et le héron pourpré, dont la population couvre le sud-est de l'Europe, mais que l'on voit aussi dans le sud-ouest de la France et au Portugal. Ce sont surtout les hérons cendrés et pourprés que nous connaissons bien. Un peu plus grands qu'une cigogne, ils vivent essentiellement dans les marais et près des étangs. La femelle pond 3 ou 4 œufs chaque année, entre les mois de mars et de mai, mais le mâle contribue à la couvaison durant environ 28 jours. Les hérons trouvent leur nourriture parmi les poissons, les grenouilles, les reptiles, les mollusques et les insectes. Dès les premiers jours du mois d'octobre, ils s'envolent vers l'Afrique, d'où ils ne reviennent qu'au mois de mars suivant.

Une légende de la mythologie grecque se rattache au héron. Il s'agit de la légende de Scylla, fille de Nisos. Par amour pour Minos, le roi de Crète qui convoitait le royaume de Nisos, elle trahit son père. Minos fut donc vainqueur de Nisos et s'empara de sa patrie, grâce à Scylla. Toutefois, il ne tint pas promesse de l'épouser et, horrifié par sa trahison envers son père, il l'enchaîna à la proue de son navire de guerre. Les dieux de l'Olympe ayant pitié d'elle la sauvèrent de la noyade et la transformèrent en héron. Dès lors, elle put s'envoler librement vers le ciel. Depuis, le héron symbolise à la fois la passion aveugle, la trahison et la rédemption. Par ailleurs, en observant cet oiseau fouiller les marais de son long bec pour chercher sa nourriture, nos ancêtres en ont fait le symbole vivant de la curiosité, mais aussi de l'indiscrétion."

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D'après Madonna Gauding, auteure de Animaux de pouvoir, Guides, protecteurs et guérisseurs (Octopus Publishing Group 2006 ; traduction française : Éditions Véga, 2006) :


Guide d'interprétation


En tant que symbole onirique : Équilibre - Grâce - Agilité - Solitude - Intuition - Dignité - Confiance en soi.


En tant que gardien ou protecteur : Protège contre l'insécurité - Met en garde contre l'insécurité.


En tant que guérisseur : Soigne l'équilibre physique - Favorise la tranquillité et la quiétude.


En tant qu'oracle ou augure : Suivez votre propre voie - Occasions professionnelles.


Mythes et contes

En Égypte, le héron était associé au dieu Osiris et identifié à l'oiseau Benou.


Si le héron est votre animal de pouvoir

Les autres vous surprennent seul, immobile, plongé dans vos pensées. Ils admirent votre indépendance et équilibre émotionnel. Quoi qu'il se passe autour de vous - demandes des amis, embouteillages - vous respectez toujours votre rythme personnel. Votre nature émotionnelle est forte. Au travail, vous combinez vos sentiments cachés et votre passion avec votre considérable ambition visant l'atteinte de vos buts. Bien qu'altruiste, vous savez profiter des situations. Solitaire et indépendant, vous appréciez votre propre compagnie. Vous évitez le travail régulier et préférez essayer toutes sortes d'emplois. Vous rayonnez le pouvoir silencieux et la grâce élégante et incarnez l'équilibre émotionnel et physique. Cet équilibre exquis est le cadeau que vous offrez au monde.


Demandez au héron de vous aider

  • à apprendre à vous concentrer et à méditer ;

  • à éliminer tout apitoiement sur vous-même ;

  • à saisir l'occasion qui se présente.

Accéder au pouvoir du héron en

  • pataugeant dans une mare ou un lac peu profond ;

  • faisant quelque chose d'inédit pour vous.

Le héron semble endormi, puis bouge comme l'éclair, attrapant sa proie dans son long bec. Êtes-vous préparé à réagir rapidement lorsqu'une occasion d'affaires apparaît ou un nouvel emploi que vous aimeriez est proposé.


Élément Air."

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Dans l'édition revue et augmentée de Les Animaux totems dans la tradition amérindienne (Éditions Le Dauphin blanc, 2019) Aigle bleu nous transmet la médecine du Héron :


Les mots clés de la médecine du héron sont purification et connaissance de soi. La plupart des oiseaux d'eau sont associés à la purification, car l'eau est l'élément purificateur par excellence.

Le héron, tout particulièrement, du fait de sa grandeur et de sa capacité à rester debout sur une patte des heures durant, évoque la connaissance de soi. Il est comme en méditation et il a souvent le pied dans l'eau. Ainsi participe-t-il de trois éléments en même temps : la terre, l'eau et l'air.

La capacité de nous connaître nous-mêmes provient toujours de ces moments que nous consacrons à nous regarder nous-mêmes et à examiner nos pensées, nos émotions de même que ce qu'elles produisent et provoquent dans notre environnement. Nous négligeons souvent, dans notre compréhension ed la vie, ce principe fondamental : nous créons nous-mêmes notre vie et les événements qui la constituent. Il est bien plus sage de nous donner périodiquement un temps d'immobilité et de réflexion, afin d'examiner et de définir les pensées et les émotions qui s'agitent en nous, que de nous lancer tête baissée dans toutes les circonstances de la vie, laissant celles-ci provoquer les causalités plutôt que de déterminer nous-mêmes la substance, le tissu de notre vie telle que nous voulons la vivre.

Pour se nourrir, le héron avale un poisson directement, tout entier. Son système digestif est très souple. C'est là l'autre capacité provenant de la médecine du héron : ceux qui ont cette médecine savent accepter tout ce qui leur arrive et en tirer des enseignements.

Les personnes possédant la médecine du héron sont très précieuses au sein des organisations parce qu'elles savent réfléchir, planifier et prévoir, ce qui, dans toute organisation, est très important Elles sont très attentives. Rien ne leur échappe.

Ces personnes savent donc travailler en équipe tout en restant elles-mêmes. Elles trouvent facilement de quoi se nourrir et n'ont pas peur de la solitude, même si elles se trouvent bien également au sein d'un groupe.

Les plumes du héron bleu peuvent être utilisées pour les cérémonies de guérison et de purification.

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Voici le message reçu par Caroline Leroux, communicatrice animale :


Le Héron Bleu : Animal Totem 2021

Bonjour amis humains, pour cette année qui s’annonce encore très mouvementée, nous amènerons légèreté, adaptabilité et même, nous vous permettrons de faire quelques envolées mais certes pas avant d’avoir bien entamé le voyage vers la réalisation de votre Soi!

Maître Hippopotame a bien su gérer la dernière année en vous insufflant force et courage afin que vous puissiez vous ancrer, vous intérioriser et faire face à une certaine forme d’adversité. Soit, vous vivrez quelques similarités dans les mois à venir mais nous saurons vous guider, à notre tour, vers une nouvelle expression de votre individualité dans une collectivité qui devra – et est en train de – se renouveler. Dites adieu au passé car ce qui a été nommé normalité, ne sera plus. À travers nos gracieuses énergies, vous serez appelés à développer votre débrouillardise, votre adaptabilité et surtout, surtout, une nouvelle forme de sécurité qui n’est point basée sur la vision erronée d’une sécurité extérieure.

Nous, du Peuple des Hérons Bleus, désirons d’abord et avant tout vous transmettre un grand message d’espoir renouvelée. Après plusieurs années de chaos et de déconstructions nécessaires, l’année linéaire 2021 est le début d’un temps de paix pour l’humanité éprouvée et les effets de ceci vous serez à même d’observer plus précisément dans 4 – 5 ans. Les vents changent, nous pouvons vous l’assurer, et nous aimerions vous enseigner comment vous pouvez en bénéficier dès maintenant, amis humains.

Nos magnifiques plumes, ornées d’un bleu profond aux extrémités, sont souvent utilisées pour purifier, avec raison, mais elles sont aussi un symbole d’intuition. Intégrez la médecine du Héron Bleu, amis humains, et le chemin deviendra clair pour vous, malgré le chaos qui agite votre monde. Votre intuition, fier gouvernail de vie, une foi purifiée de vos pensées intrusives et angoissantes, s’éveillera ou gagnera en puissance. Votre 3e œil, bien ancré dans l’instinct du hara et du chakra racine, s’ouvrira et se déploiera dans votre cœur.

Alors, sur ces sages paroles, si vous êtes prêts, je vous invite à plonger en vous, à plonger dans notre univers que nous désirons fortement partager, dans l’intimité de votre être… Suivez le guide ailé !


1- La sagesse de l’eau, la terre et l’air combinés

Nous, du Peuple des Hérons, sommes parmi les rares animaux de votre planète, à combiner la sagesse de l’air (le mental supérieur), l’eau (le corps émotionnel) et la terre, (le corps physique). Nous sommes à l’aise dans ses trois sphères et nous vous invitons à développer cette habilité en faisant ce choix et en répétant/intégrant cette affirmation :

Mes trois corps s’unissent en UN maintenant, au centre de mon cœur sacré, lieu de ma flamme éternelle.

Il vous est fortement suggéré de répéter cette affirmation 3 fois (ou un multiple de 3), 3 fois par jour jusqu’à ce que vous sentiez que c’est intégré en vous. Lorsque vous faites ceci, assurez-vous de prendre le temps de vous arrêter (élément terre), de respirer profondément (élément air) et surtout, d’en ressentir l’effet en vous (élément eau) !

Maître Hippopotame, qui a été à vos côtés l’an dernier, s’est bien assuré de votre capacité à pacifier le feu déséquilibré en vous et autours de vous. Si vous sentez que cette tâche n’est pas encore terminée, cette affirmation vous y aidera grandement car elle vous ramènera au centre, dans votre cœur sacré, là où le feu de votre flamme éternelle brille et ouvre le chemin de votre véritable intuition.

2- Écouter notre intuition pour mieux s’adapter et ainsi connaître une vraie sécurité.

Nous, du Peuple des Hérons Bleus, savons nous adapter avec fluidité (corps/émotionnel/eau). Cela peut paraître bien banal comme affirmation mais je vous prie d’observer comment il est souvent difficile pour vous, amis humains, de vous adapter aux imprévus et aux multiples changements que la vie semble vous imposer (vous n’êtes point victime mais, de ceci, nous reparlerons bientôt). Remarquez, lorsque les choses ne fonctionnent pas « comme prévu », comment il est facile pour vous de figer, de laisser la colère ou la peur vous envahir, d’un seul battement d’aile… 😊. Pour nous, bien ancrés et gouvernés par notre intuition, il est facile de nous adapter à ce qui se présente. Et cela nous procure un sentiment, toujours renouvelé, de profonde sécurité (corps physique / terre). Nous nous savons bien guidés donc, en sécurité. Et cet état d’être fait en sorte que nous ne craignons ni la vie, ni la mort du corps physique. Pouvez-vous en dire autant ?

L’intuition (corps mental supérieur/air) est une connexion avec votre guide intérieur, votre Soi, celui qui voit, en tout temps et bien au-delà. C’est votre boussole personnelle. La façon de le cultiver est, entre autres, à travers l’affirmation puissante suggérée précédemment :

Mes trois corps s’unissent en UN maintenant, au centre de mon cœur sacré, lieu de ma flamme éternelle.

Avec cette affirmation, permettez-nous de vous suggérer une méditation :

En faisant vos « répétitions », nous vous suggérons de bien visualiser ou d’imaginer votre magnifique cœur sacré au milieu de votre poitrine (vous pouvez y déposer votre main). Dans ce cœur, vous y verrez trois sphères imbriquées, chacune représentant le corps mental, émotionnel et physique. Au milieu des trois sphères imbriquées, vous verrez votre flamme éternelle briller de mille feux…. Remarquez-en la couleur… Respirez doucement dans cet état de grand bien-être, de centration et d’harmonisation. De là, votre intuition est conscientisée. Vous recevrez peut-être rapidement un message ou une inspiration. Vous pourriez aussi poser une question et constater ce que vous recevrez. La réponse peut venir dans votre cœur sacré ou votre 3e œil qui y est lié, et qui est ravivé par la centration sur la flamme éternelle.

Choisir de faire confiance à ce qui se présente, sans juger, est important dans le développement de votre intuition. Plus vous pratiquerez ceci, plus votre intuition deviendra forte et présente. Elle vous amènera un point de vue différent, éclairé, elle vous dira ce qu’il faut faire ou ne pas faire à tout moment et dans les imprévus… Afin que vous retombiez rapidement sur vos pieds, parfaitement capable de vous adapter! Nous, du Peuple des Hérons Bleus, sommes passés maîtres dans l’art de nous adapter et nous avons aucun effort à faire pour y arriver. C’est ainsi pour nous. Et nous aimerions bien que cela devienne facile pour vous !


3- La force de l’immobilité, l’attention et le discernement

Si vous avez déjà eu la chance de nous observer, amis humains, vous avez sûrement constaté que nous sommes pourvus de longues pattes, mieux connus sous le nom d’échassiers. Cette caractéristique nous permet d’atterrir et d’évoluer confortablement sur le sol (symbole de notre capacité à avancer dans le monde de la matière) et elle nous permet de marcher aisément dans les eaux peu profondes des rivières, lacs et marais qui constituent nos habitats de vie préférés. Une fois bien installés dans l’eau, soit pour pêcher, chasser ou nous reposer, nous pouvons rester immobiles pendant un long moment…

L’immobilité, lorsque pratiquée avec honnêteté (c’est-à-dire de plein gré 😊) est une force qui vous mène naturellement à porter attention (présence, pleine conscience) pour mieux exercer votre discernement. Nous sommes ici au cœur de la trinité que nous désirons vous présenter, amis humains. L’immobilité est du monde physique, l’élément terre, l’attention est de l’élément air et le discernement est de l’élément eau, le monde émotionnel. Nous vous encourageons grandement à développer cette pratique dans les mois à venir car elle vous mènera là où nous vivons… Et c’est bien agréable !

Êtres créateurs que vous êtes (et nous reviendrons très bientôt là-dessus), vous avez manifesté un temps d’arrêt obligé partout sur votre planète et nous savons que plusieurs d’entre vous en ont été bien dérangés. Mais, qu’à cela ne tienne, avez-vous un instant contemplé la possibilité que tout ceci puisse être une bonne chose! Respirez et ressentez ceci, profondément, quelques instants…

L’immobilité physique est votre première porte d’entrée vers votre monde intérieur. L’attention vient ensuite la seconder pour que vous puissiez être présent à votre respiration, source de vie, et au mouvement d’énergie dans votre corps. Il vous est demandé d’observer et surtout, de laisser passer (comme des nuages) les pensées de peur, de jugement et de culpabilité qui habitent votre mental et finissent par influencer votre corps physique, lorsqu’elles ne sont pas perçues pour ce qu’elles sont : des illusions. Et ce qui se cache derrière les illusions est tout simplement votre vraie nature, votre essence, votre Soi.

Dans la nature, les hérons utilisent l’immobilité pour mieux chasser/pêcher… Le symbolisme ici, pour vous, est que l’immobilisme, l’attention et le discernement vous conduiront invariablement à mieux vous alimenter et ce, vous l’aurez bien compris, pas seulement au niveau des aliments.

Une fois ce travail d’attention terminé, viendra naturellement le discernement c’est-à-dire la capacité de CHOISIR les pensées, donc les croyances, que vous désirez cultiver, accueillir… Et d’éliminer celles qui ne vous servent plus ! Votre choix deviendra de plus en plus simple car les pensées ne peuvent avoir que deux racines : L’amour ou la peur. Et le discernement, le choix que vous appliquerez sur les pensées cultivées amènera votre corps émotionnel vers la joie, la paix, la gratitude, l’émerveillement, ou bien la peur, la dépression, la frustration et l’anxiété. Loin de nous l’idée de vous effrayer, amis humains, mais pour que le message porté soit bien reçu, il nous est nécessaire d’être bien clair sur les gestes à poser pour que vous puissiez vous replacer autrement et atteindre plus facilement ce que vous êtes réellement.

La réalisation de Soi est un choix conscient, née d’un temps d’arrêt et de déconnection, plus ou moins long, de ce que vous appelez la société et surtout, surtout, de toutes les énergies de peur qui y sont véhiculées. Ce que vous voyez à l’extérieur est une projection, un miroir de dualité et de séparation et cela peut créer beaucoup de peur! Certes, il ne vous est point demandé de ne plus faire d’activités physique, vecteurs de santé, ou de ne point faire ce que votre quotidien, parfois bien compliqué, vous demande. Il vous est simplement demandé de prévoir ces temps d’arrêts, cet immobilisme pour porter attention, être présent et ensuite appliquer votre discernement, choisir entre l’amour ou la peur, au niveau de vos pensées.

Nous, du Peuple des Hérons Bleu, aimerions vous assurez que cette façon de faire ne serait en aucun cas, du temps perdu. Au contraire, c’est une reprise de pouvoir juste, c’est une nouvelle façon pour être en contact avec vos pensées qui, lorsqu’adombrées de peurs et projetées, créent un monde d’une grande dureté. Et lorsque adombrées d’amour, vos pensées vous ramènent à votre essence, votre véritable identité. Voilà la clé de la réalisation de Soi et nous vous l’offrons, maintenant.

Un dernier mot important sur ce passage passionnant. L’an dernier, Maitre Hippopotame vous a parlé de l’importance de prendre soin de vos os, de votre squelette, structure s’il en est, de votre physicalité, porteuse de vos croyances solidifiées. Pour cette année et parce qu’il est question de choix éclairés et de discernement, nous aimerions que vous sachiez que c’est la digestion et plus particulièrement votre estomac, qui seront particulièrement sollicités. Tel que mentionné, comment et de quoi vous vous nourrissez, au sens large, est vraiment un thème à explorer. Si problème de santé il y a pour vous, il faudra y porter attention 😊 bien sûr et entrer en relation avec le dit problème dans l’accueil et la douceur afin que les inspirations de guérison vous soient révélées. Voilà une autre raison de cultiver des moments d’immobilité pour bien écouter.

Pour votre gouverne, la fréquence que nous vous suggérons d’écouter, pour le bien être de votre digestion ET pour nourrir vos cellules, est le 111 Hz.

4- La victimisation se meurt ! Prendre responsabilité pour mieux créer votre vie.

Le jeu de la dualité, né de la certitude d’être séparés de votre source, la danse de l’ombre et la lumière, du bien et du mal, de la victime et du bourreau, tire à sa fin, POUR CEUX/CELLES QUI LE CHOISIRONT. Et ce, sans jugement. Amis humains, les énergies de l’année qui vient vous invitent à voir, en vous, la racine même de la peur, la nourriture de l’égo : La victime. Elle est bien souvent cachée, camouflée et… elle s’organise pour être toujours justifiée ! La victime cache nos zones de culpabilités car ce qui n’est pas vu, ce qui n’est pas porté à la lumière, dans l’accueil, le pardon et l’amour, vous manipule et vous maintient dans un état de faiblesse, d’impuissance et de d’anxiété.

Observez les lieux dans votre psyché, passé ou présent, où vous vous maintenez, vous vous accrochez à votre rôle de victime…. et laissez aller cette vision de vous avec douceur et fermeté, en commençant par accepter, votre PLEINE RESPONSABILITÉ. Cette acceptation vous permettra d’extraire le vrai sens, de retrouver l’inspiration et de sortir du jeu de l’égo. Ne vous faites point d’illusion, votre force réelle réside dans la responsabilité (et non pas dans la CULPABILITÉ, issu d’une croyance de séparation). Qui prend pleine responsabilité reconnaît son pouvoir créateur et peut ainsi diriger son attention vers l’intérieur pour se transformer. Pensez-vous avoir du pouvoir sur les autres, sur l’extérieur ? Illusion. Si vous êtes victimes du monde, c’est que vous n’avez pas encore compris que c’est vous qui le créez à chaque instant, par vos pensées jugées et projetées.

Nous aimerions vous donnez un exemple. Tel que précédemment mentionné, vous avez vécu et vivez, amis humains, un temps d’arrêt, d’isolement, qui vous est apparu comme involontaire et somme toute plutôt dérageant dans le déroulement de vos vies souvent bien programmées. Votre monde a été envahi par un être microscopique appelé virus et, parce qu’il amène avec lui la maladie et la mort, il est bien sûr perçu comme un ennemi.

Nous vous invitons, ici et maintenant, à faire cette intention et à utiliser les questions suivantes pour transformer votre vision et ainsi, transformer votre expérience de vie : J’ai créé ce temps d’arrêt planétaire. J’en suis responsable. Quels en sont les bénéfices et comment puis-je en faire bonne usage ? Qu’est-ce qui se transforme en moi grâce à cet arrêt ?

Et pour les plus braves d'entre vous : Comment est-ce que ce virus me/nous transforme, énergétiquement ?

Nous, du Peuple des Hérons Bleus, pouvons vous dire que notre ciel est plus dégagé, moins pollué et certes plus facile à survoler. Nous pouvons aussi vous dire que l’eau est de meilleure qualité et que même les sols en ont profité pour se purifier. Et en terminant, nous pourrions vous confier que ce virus a un effet bénéfique sur votre conscience et votre champ d’énergie. Il vous permet de faire un pas de géant et de laisser aller la peur, comme principal allier.

À vous de voir ce que vous pourrez trouver en prenant la simple décision d’être responsable et de laisser monter une nouvelle compréhension des choses qui vous serviront. Ce choix, que nous vous invitons à faire, vous permettra de créer votre vie, consciemment. Ce choix de laisser aller la victime, toujours en quête de vengeance ou prisonnière de son sentiment d’impuissance, vous permettra de vous situer au-delà du jeu de la dualité, là où vous pourrez vous situer au centre de votre énergie, au centre de votre pouvoir enfin récupéré… par la puissance de la responsabilité. De retour dans ce centre, ce pouvoir, il vous sera facile de vous nourrir de l’amour qui est votre propre essence et de créer, avec votre imaginaire, une expérience de vie plus harmonieuse, à la fois ancrée et détachée.

Amis humains, le Peuple des Animaux toutes espèces confondues, n’avons pas de croyances comme telles; nous avons des états d’être qui se transforment au gré des moments présents. Nous ne créons pas notre vie et nous ne faisons aucune projection (jugement). Mais, nous du Peuple des Hérons Bleus, sommes des êtres de grande sagesse et il nous en revient de vous dire que nous savons que vous transportez, dans votre façon de penser, une panoplie de croyances plus ou moins conscientes. Il est temps de les examiner et de CHOISIR celles par lesquelles vous désirez vivre. Et les cultiver. Car c’est cela, être créateur de sa vie. C’est à vous de rapatrier votre pouvoir créateur en extirpant de chaque moment, chaque événement, le nectar de la vérité, c’est-à-dire ce qui peut vous servir. Votre énergie, à travers la prise de responsabilité (et la dissolution du jeu de la victime), ne peut que vous servir dans une création de vie beaucoup plus fluide et agréable.


5- Renaître de vos cendres en renonçant à votre désir incessant de changer !

En terminant cette majestueuse envolée, où nous avons partagé nos forces chamaniques pour que vous puissiez les intégrer, nous aimerions attirer votre attention sur une dernière chose. Nous, du Peuple des Hérons Bleus, sommes apparentés à un être mythique (qui a jadis existé) connu sous le nom de Phénix. Et cet être est justement réputé pour renaître de ses cendres !

Voici une proposition qui peut porter à réflexion car renaître de ses cendres implique que vous devez vous consumer, avant de pourvoir vous relever ; cela est juste. Mais permettez-nous de mentionner que ce n’est point le corps physique qui doit ainsi brûler. Lorsque vous pratiquez l’affirmation, la méditation et les différents outils que nous vous avons confié, il y a combustion dans la flamme éternelle. Cette combustion a lieu d’être parce qu’elle est choisie intentionnellement et qu’elle permet, par l’observation et le lâcher prise, la dissolution de la peur qui se cache dans vos pensées. Derrière les multiples formes que prennent l’illusion de la peur, la vérité vous trouverez. Vous n’avez aucune action à poser et rien à faire dans le sens physique du terme. Tout ce qui devra être délaissé, dissout, le sera dans la flamme, l’immobilité, la responsabilisation et le choix, sans cesse renouvelés, afin de n’écouter que la voix de l’amour en vous.

Et tout ceci peut être accompli en utilisant la plus grande force de l’univers de la dualité : Abandonner TOUT DÉSIR DE CHANGER. Dans le désir de changer se cache un jugement subtil mais dévastateur qui vous amène à penser que vous n’êtes pas bien tel que vous êtes, que vous n’êtes pas déjà éveillé, que vous avez encore des choses à faire pour être digne, pour y arriver. Arriver où au juste? Vous êtes déjà toutes choses, baignant dans la lumière et parfaitement éveillé en Soi. Il ne suffit pour vous que de vous réapproprier cette notion que vous n’avez nulle part où aller et rien à faire pour être ce que vous êtes déjà… Et laissez ceci rayonner en vous et par vous, pour toucher et bénir tout ce qui vous entoure. Abandonnez tout désir de changer équivaut à prendre la décision bien sage de ne plus juger. Vous-même ou autrui. Nous vous invitons à faire un jeune de jugement, amis humains, pendant une période de 21 jours. Après vous verrez. Non, ce ne sera pas facile à cause de la façon dont votre cerveau est configuré. Acceptez-vous et acceptez ce qui se présente à vous en toute responsabilité. L’énergie se mettra alors à votre service comme il se doit et vous extirperez le meilleur de tout ce qui semble arriver.

Et c’est ainsi, amis humains, que vous renaîtrez de vos cendres (les cendres de la peur) après avoir pleinement accepté que soit consumé tout ce qui doit l’être. Cette renaissance se fera à votre rythme, déjà déterminé, dans votre propre unicité car chacun d’entre vous, bien qu’uni dans le Grand Tout, a créer, de par sa vie terrestre et sa personnalité, la tapisserie unique de son éveil.

Vous êtes votre propre religion et c’est seulement ainsi que votre unicité doit être comprise et intégrée (et non pas comme une preuve que vous êtes séparés car vous ne l’êtes pas). Nous, du Peuple des Hérons Bleus, sommes des êtres qui célébrons notre individualité, notre unicité, car nous en comprenons le bon usage…

Nous vous laissons ici, en toute humilité, mais sachez que vous pouvez toujours vous joindre à nous, de cœur et de pensés, quand vous souffrez de solitude, que vous êtes envahis par vos pensées ou, simplement, pour vivre votre prochain envolé !

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Symbolisme celte :

Dans La Nouvelle Revue d'Onomastique n°52, parue en 2010, Jacques Lacroix propose un article intitulé "Celtique craro- : quand l'abeille devient héron", dans lequel il précise que :


Aujourd'hui, en France, les zones de marais salants sont assidûment fréquentées par des oiseaux aquatiques, en particulier des hérons et des grues (les marais salants de Batz-sur-Mer et de Guérande regorgent d'aigrettes). A Lattes (Hérault), les prés salés sont le refuge de nombreux oiseaux, dont des hérons garde-bœufs et des hérons cendrés. Les lacs salins naturels du Midi - dont on exploitera les richesses à l'époque gallo-romaine - devaient aussi être jadis le lieu de séjour de multiples échassiers (ils y vivent encore nombreux).

Leur présence a pu être sacralisée : à l'instar d'autres peuples antiques, les Celtes ont lié les oiseaux aux dieux, dont ils étaient censés être les messagers (DU VAL 1976, p. 53-54 ; LACROIX 2007, p. 107-113). Dans de nombreuses traditions, le héron est un oiseau d'eau sacré. Il aura suscité des images de majesté, de vigilance, de maîtrise, d'intelligence supérieures (très sculptural dans son profil, hiératique, doté d'une ouïe et d'une vue très développées, il attend immobile sa proie, aussi longtemps qu'il le faut, campé droit sur ses pattes). Son départ hivernal pour de longues migrations le reliait à l'idée de voyage au loin, de mort et d'au-delà (n'emportait-il pas les âmes des défunts ?) ; mais son retour régulier à chaque printemps l'attachait aussi à l'idée de naissance, de nouvelle existence (la légende germanique des cigognes apportant les nouveau-nés doit appartenir à ce fonds commun de légendes) : il pouvait symboliser le renouveau perpétuel de la vie.

On retrouve l'animal évoqué dans une série de textes mythologiques des anciens pays celtiques (ROSS 1961, p. 422-434) ; mais son image parfois négative a dû subir une dévalorisation chrétienne. Plusieurs représentations d'oiseaux aquatiques figurent sur des équipements militaires gaulois : hérons du bouclier de l'Arc d'Orange (avec le nom Catus gravé), cygne du casque de Tintignac, tête sculptée de déesse avec un casque au cimier en forme de cygne à Kerguilly (Finistère), couvre-joue du casque de Carniole à décor de petites aigrettes, etc. (ESPÉRANDIEU 1907, p. 199 ; ROSS 1961, p. 414-417 ; DUVAL 1976, p. 54 ; MAN1QUET 2009). Protégé par ces oiseaux divins, qui l'emporteraient sûrement vers l'Au-Delà, le guerrier ne pouvait craindre de risquer la mort au combat. [...]

Deux bas-reliefs gallo-romains montrant des échassiers ont aussi été retrouvés à Narbonne, dont la région est parsemée d'étangs salins (ESPÉRANDIEU 1907, n° 569 et 570 ; ROSS 1961, p. 416 et 419 ; DELLONG 2002, p. 263). L'une de ces représentations donne à voir une grue ou un héron parlant à l'oreille d'une figure humaine : lui transmettant peut-être un message des dieux. Salsocrarus, près de la bordure méditerranéenne, a pu être révéré comme le divin « Héron-des-Eaux-Salines ». Une série de divinités gauloises tirent leur dénomination d'un nom d'animal (qu'on songe à Artio, Damona ou Epona). Le héron a pu être associé à un dieu.

Dans le même département de l'Hérault, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Fouzilhon, sur la commune de Roquebrun, une autre dédicace à nom en -crarus nous est connue. [...] A nouveau, on a affaire à un dieu prié sous l'apparence d'un héron, oiseau sacré offrant peut-être à l'homme l'espoir de gagner l'Au-Delà. L'endroit où est conservée la pierre (assez proche, on peut le penser, du lieu de découverte, car le tronçon de colonne doté de sa base carrée devait être malaisé à transporter) se situe à 2 km au sud est de Roquebrun : dans la chapelle de l'ancien prieuré de Saint-André. Elle est implantée près d'une courbe du cours moyen de l'Orb (là où le Ruisseau de Cabrillo donne ses eaux au fleuve côtier). On peut risquer l'hypothèse que le prieuré chrétien ait succédé à un lieu de culte païen (dont il aurait récupéré le potentiel de croyances), même si archéologiquement rien n'a été prouvé. Rencontre d'eaux sacralisées, jadis sous la tutelle d'une divinité ? D'autres raisons paraissent s'ajouter. Le long de la vallée de l'Orb (et de ses affluents), la présence de hérons est signalée : les peupliers, saules et autres aulnes qui bordent le cours d'eau sont le refuge d'oiseaux migrateurs (hérons cendrés, flamants roses, hérons blancs, aigrettes garzettes. . .). [...] L'Orb pouvait être jadis le lieu de vie d'oiseaux aquatiques comme il l'est aujourd'hui : Diocrarus paraît donc bien avoir été le « Héron-des-Eaux-Divines », qu'on venait prier en ce lieu.

[...]

Mais on n'exclura pas que le nom divin d "*Albocrarus, le 'Héron-Céleste", le 'Héron-du-Monde-Lumineux-d' En-Haut', soit à mettre en relation avec les passages réguliers d'oiseaux échassiers dans le ciel, observés au moment des migrations vers le Sud (et à leur retour, traçant vers le Nord), phénomène mystérieux, qui semblait commandé par des raisons supérieures, et qui justifierait pleinement le nom divin de "Héron-du-Monde-Lumineux-d'En-Haut". Cet oiseau a un vol majestueux très caractéristique, assez lent et puissant, avec de grands battements d'ailes ; il n'a pu manquer d'impressionner les hommes et de susciter un lien au sacré.

[...]

On n'exclura pas que le sens topographique [de Novencraris] ait pu être aussi mythique : les oiseaux étaient considérés comme des guides ouvrant le bon chemin. Dans L'Iliade d'Homère, la déesse Athéna dépêche auprès d'Ulysse et Diomède un héron, afin de les conduire dans la bonne direction ; elle en envoie aussi un aux marins du navire Argo, pour leur montrer l'itinéraire à suivre (LE QUELLEC 1996, p. 1 17).

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Selon Gilles Wurtz, auteur de Chamanisme celtique, Animaux de pouvoir sauvages et mythiques de nos terres (Éditions Véga, 2014) :


"Le héron cendré peut mesurer jusqu'à 95 centimètres pour une envergure de 1, 85 mètre. Il a la particularité de voler le cou replié en S, à la différence des autres échassier comme la cigogne et la grue qui volent le cou tendu. Le héron cendré se nourrit de poissons - dont il digère les arêtes - ainsi que d'autres petits animaux, aquatiques ou terrestres : batraciens, reptiles, mollusques, insectes, crustacés et même des petits rongeurs - dont il régurgite les poils par petites pelotes.


Applications chamaniques celtiques de jadis : Le héron cendré sait se monter très patient pour attendre le bon moment pour frapper. Quand la proie passe à la portée de son bec, il étend le cou à une vitesse fulgurante et l'attrape en une fraction de seconde. Les Celtes s'inspiraient du comportement du héron sur le champ de bataille. Ils combattaient nus pour être plus rapides et précis que leurs adversaires alourdis et ralentis par des protections souvent massives. Ces deux atouts les rendaient redoutables et extrêmement efficaces sur le champ de bataille. De plus, leur nudité provoquait le trouble chez les combattants adverses qui, effarés, croyaient que ces guerriers nus bénéficiaient d'une protection naturelle invisible.

Lorsque les guerriers celtes s'exerçaient à l'art de la guerre, ils travaillaient régulièrement avec les esprits de différents animaux. L'esprit du héron leur apprenait à aiguiser cette qualité de rapidité et de précision dans l'exécution du geste.

Ce comportement rapide et précis du héron était également très souvent utilisé pour la chasse. Les chasseurs, comme les guerriers, pratiquaient souvent la métamorphose avant la chasse, ou le combat, pour rester centrés, concentrés pour être capables de porter le coup fatal, rapide et précis, qui paralyserait la proie ou neutraliserait l'adversaire.


Applications chamaniques celtiques de nos jours : La rapidité et la précision du héron sont indispensables dans de nombreuses disciplines sportives. Et certains arts martiaux s'inspirent de qualités et comportements exemplaires d'animaux. Nous pouvons faire de même grâce à notre pratique chamanique, car beaucoup de situations, professionnelles ou non, requièrent de nous cette maîtrise, cette précision : cette concentration sur notre but. Un travail chamanique celtique avec l'esprit du héron peut nous aider à ancrer en nous cette qualité de rapidité efficace, cette précision imparable.


Mots-clefs : La rapidité - La précision."

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Mythologie :


Le Glossaire théosophique (1ère édition G.R.S. MEAD, Londres, 1892) d'Helena Petrovna Blavatsky propose l'entrée suivante :


BENOU (égypt.). Mot appliqué à deux symboles, tous deux voulant dire "Phénix". L'un était le Shen-shen (le héron) et l'autre un oiseau imprécis appelé le Rech (le rouge) et tous deux étaient consacrés à Osiris. C'est le deuxième qui était le Phénix régulier des grands mystères, le symbole typique de l'auto-création et de la résurrection à travers la mort – type de l'Osiris solaire et du divin Ego dans l'homme. Pourtant, aussi bien le Héron que le Rech étaient des symboles de cycles, celui-là de l'année solaire de 365 jours ; celui-ci de l'année tropicale, ou période de près de 26.000 ans. Dans les deux cas les cycles étaient les types du retour de la lumière sortant des ténèbres, les grands retours cycliques annuels du dieu-soleil à son lieu de naissance ou – sa résurrection. Le Rech-Benou est décrit par Macrobe comme vivant 600 ans puis mourant, tandis que d'autres étendaient sa vie jusqu'à 1.460 ans. Pline, le naturaliste, décrit le Rech comme un gros oiseau aux ailes de pourpre et d'or, et une longue queue bleue. Comme le sait tout lecteur, et selon la tradition, le Phénix en sentant approcher sa fin se construit un bûcher funéraire au sommet de l'autel des sacrifices, puis s'y brûle en offrande. Alors un ver apparaît dans les cendres, qui grandit et se développe rapidement en un nouveau phénix, ressuscité des cendres de son prédécesseur.

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Igor de Garine, auteur de "Les relations symboliques entre les animaux et les hommes chez les Masa et les Musey (nord du Cameroun et sud-ouest du Tchad) (© IRD, 2007, pp. 607-628) rapporte le mythe suivant :


Les Badmi, le héron garde-bœuf et la mort : Jadis, les Badmi ne mouraient pas et ne pouvaient convier leurs voisins à de belles funérailles. Ils décidèrent d’utiliser un héron garde-bœuf (Ardeola ibis L., Ardeidae) gagara comme subterfuge. Ils recouvrirent son corps d’une peau pour faire croire au cadavre d’un défunt. Les invités vinrent et dansèrent. Pendant la danse, un coin du voile se souleva et l’assistance vit les petites pattes du héron, se mit à rire et s’en fut. La terre engloutit ceux qui restaient. Dorénavant les Badmi meurent et n’aiment pas qu’un héron garde-bœuf les survole.

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Littérature :


Farid Al-Din Attar, poète persan auteur de La Conférence des oiseaux (1177 ; Éditions Diane de Selliers, 2012, remaniée par Jacques Prévost) consacre quelques vers au héron :


CHAPITRE 10. LE HERON. Le héron vint ensuite en toute hâte, et il parla ainsi aux oiseaux sur sa position :

« Ma charmante demeure est auprès de la mer, Jà où personne n'entend mon chant. Je suis si inoffensif, que qui que ce soit ne se plaint de moi dans le monde. Je siège soucieux sur le bord de la mer, triste et mélancolique. J'ensanglante mon cœur par le désir de l'eau ; que puis-je devenir si elle me manque ! Mais, comme je ne fais pas partie des habitants de la mer, je meurs, les lèvres sèches, sur son bord. Quoique l'Océan soit très agité, et que ses vagues viennent jusqu'à moi, je ne puis en avaler une goutte. Si l'Océan perdait une seule goutte d'eau, mon cœur brûlerait de dépit. A une créature comme moi, l'amour de l'Océan suffit ; cette passion suffit à mon cerveau. Je ne suis actuellement en souci que de l'Océan ; je n'ai pas la force d'aller trouver le Simorg ; je demande grâce. Celui qui ne recherche qu'une goutte d'eau pourra-t-il s'unir au Simorg ? »

« O toi qui ne connais pas l'Océan ! lui répondit la huppe, sache qu'il est plein de crocodiles et d'animaux dangereux, que tantôt son eau est amère, tantôt saumâtre, tantôt calme, tantôt agitée. C'est une chose changeante et non stable ; quelquefois en flux et quelquefois en reflux. Bien de grands personnages ont préparé un petit navire pour aller sur cet Océan, et sont tombés dans l'abîme, où ils ont péri. Le plongeur qui y pénètre n'y trouve que de l'affliction pour son âme, et, si quelqu'un touche un instant le fond de l'Océan, il reparaît bientôt mort sur sa surface, comme l'herbe. D'un tel élément, qui est dépourvu de fidélité, personne ne doit espérer d'affection. Si tu ne t'éloignes pas tout à fait de l'Océan, il finira par te submerger. Il s'agite lui-même par amour pour son ami ; tantôt il roule ses flots, tantôt il fait entendre du bruit. Puisqu'il ne peut trouver pour lui-même ce qu'il désire, tu ne trouveras pas non plus en lui le repos de ton cœur. L'Océan n'est qu'un petit ruisseau qui prend sa source dans le chemin qui conduit à l'ami ; comment t'en contenterais-tu donc et te priverais-tu de voir sa face ? »

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Dans Un lieu incertain (Éditions Viviane Hamy, 2008) comme dans tous ses romans, Fred Vargas utilise souvent la métaphore animale pour brosser le portrait de ses personnages :


Ainsi d'un des adjoints du commissaire : "En réalité, Adamsberg n'était pas en train de réfléchir mais de se dire que Mordent avait tout à fait l'allure du héron qui vient de trouver un poisson et le serre dans son bec, encore tout heureux de sa prise rapide. En l'occurrence Emile. [...]

Cette fois, Mordent sourit. Il est sur du solide, pensa Adamsberg, il attaque le poisson au ventre. A mieux le regarder, Mordent avait mauvaise figure. creusée, du violet sous les yeux jusqu'au milieu des joues. [...]

Adamsberg attrapa Mordent sous un bras, Danglard se posta sur son autre flanc. Le commandant les regarda tour à tour comme un grand vieux héron piégé par la police des polices. Comme un grand vieux héron ayant perdu son prestige et ses plumes, condamné à la pêche honteuse et solitaire. [...]

Le bras du commandant s'agita à peine sous les doigts d'Adamsberg. Un vieux héron totalement à bout de forces. Adamsberg l'assit entre eux comme on lâche un ballot. [...]

- C'est foutu, hein ? marmonna Mordent. Normal, ajouta-t-il en relevant ses mèches grises, tirant son cou hors de sa chemise, avec ce mouvement d'échassier que lui seul savait faire."

 

Dominique Sylvain utilise également cette comparaison pour décrire un de ses personnages dans La Nuit de Génronimo (Éditions Viviane Hamy 2009),


Elle le trouva dans sa bibliothèque, installé dans son voltaire préféré ; il se tenait droit, ses lunettes carrées barrant sn profil imposant que l'âge n'avait pas gommé. Ses cheveux étaient légers comme des plumes à présent. Sa haute taille, ses joues maigres, son nez fort lui donnaient l'allure d'un vieux héron. Il leva un visage sérieux, fronça les sourcils. Philippine rectifia : un vieux héron misanthrope. L'expression changea, et son grand-père lui offrit un sourire rapide.

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Dans L'Armée furieuse (Éditions Viviane Hamy, 2011) de Fred Vargas, on retrouve Mordent qui :


"donn[e] une secousse rapide à son long cou maigre, ce qu'il faisait chaque fois qu'il lançait un commentaire, comme pour marquer le coup. L'allure de Mordent rappelant celle d'un vieux héron déplumé, ce geste évoquait toujours pour Adamsberg un gloussement de l'oiseau avalant un bon poisson. Si tant est que le héron fût un oiseau et le poisson un poisson."

 

Dans Temps glaciaires (Éditions Flammarion, 2015) de Fred Vargas, la métaphore est récurrente :


Puis Mordent allongea son maigre cou, signe de préoccupation du héron embarrassé.

[...]

- De quel déclencheur parlez-vous ? demanda Mordent, dont le cou de héron était cette fois rentré, rétréci, protégé dans les plumes grises de son col.

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La flamme du héron s'échevelle

dans la rosée du matin

Son vol bas et silencieux au-dessus de l'eau

Allume des reflets dans la rivière

La lumière de l'été brille en s'amplifiant

Le héron chasse ; le saumon passe

Et moi, les pieds dans l'eau ;

Je bois à pleins poumons

L'eau vive de la cascade

Qui me tombe sur la tête

Comme un grand coup de tonnerre

Comme un orage éblouissant

Tranquille pourtant, le héron perche au milieu de l'eau.


Anne

*

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