Étymologie :
ABEILLE, subst. fém.
Étymol. − Corresp. rom. : a. prov., port. abelha ; ital. pecchia ; esp. abeja ; cat. abella. 1re moitié xive s. « insecte qui produit le miel et la cire » (Établ. de St Louis, appendice, éd. P. Viollet, t. II, 488, n. 36, ms. I : de mouchees. I. [id est] abueilles pardues et de leur sorte, sete, sans perdre ; local. : centre de la France); 1352 (Gloss. lat.-gall. ex. cod. reg. 4120 ds Du Cange s.v. abeilla : alveolus [ruche] = abeles). Empr. de l'a. prov. abelha « id. » dep. 1268 (Livre de Sydrac, fol. 117 ds Rayn.), du lat. apicula, cf. sup. ital. et lang. hisp. (lat. apicula « abeille », du domaine prov., continuation du lat. apicula, Plaute, ou, strate rom. superposée à un sous-sol apis, voir Meyer-L. ds Lit. Blatt, XL, no11-12, pp. 371-386 et Jud ds Arch. St. n. Spr., CXXVII, 1911, 419-421). La répartition des types dans le domaine gallo-rom., établie par Gilliéron (Généalogie des mots qui désignent l'abeille et Pathologie et thérapeutique verbales) reflète les réactions opposées aux collisions homon. subies par les représentants du lat. apis, du type a. fr. ef (puis é), plur. es (dep. début xiie s. Ps. d'Oxford, éd. Fr. Michel, 117, 12 ds T.-L.) s.v. es : Avirunerent mei sicumees, [circumdederunt me sicut apes] (cf. vegl. guop, ital. ape, log. abe, frioul. af, gröd. eva). S'étendant d'abord à toute la France septentr., l'emploi de ef se limite à la Flandre fr. (Corblet : ès « abeille ») et à une partie des îles anglo-norm. (plus l'estuaire de la Gironde dans domaine d'oc). Ef est remplacé en fr. par mouchette (demeuré en lorr. cf. Zéliqzon, Dict. pat. rom. Moselle, mohhate « abeille ouvrière », et en fr.-comtois, cf. Monnier, Vocab. ... Séquanie, Mouchetè, s. f. « Abeilles, petites mouches » Montagnes du Doubs et Contejean, Gloss. Montbéliard, Môtchotte « abeille »), attesté en Lorraine dep. févr. 1291 (Coll. de Lorr., Not. des mss., XXVIII, 224 ds Gdf. s.v. troigh : troigh de mouxates « essaim d'abeilles »). Mouchette serait issu de mouche-ep (Gilliéron) (ep par influence de guêpe sur é, FEW; par latinisation de é d'apr. apis, E. Gamillscheg, Z. rom. Philol., XLIII, 529), hyp. controversée par Jaberg (Rom. 46, 121 : mouchette, dimin. de mouche). Mouchette aurait eu ensuite pour successeurs mouche à miel (attesté dep. 1422, dans la lang. litt. : Alain Chartier, Quadrilogue invectif ds Littré s.v. essaim : Les mouches à miel, qui chascune en leur exain ... et dominant encore dans les dial. septentr., cf. Corblet : mouches « mouches à miel ») puis abeille par l'intermédiaire de mouche-abeille (Gilliéron; contesté par Meyer-L., op cit.). − Abeille l'emporte sur son concurrent momentané avette (dimin. de af, ef), formé en Anjou. (Cf. Ronsard, Odes, II, 7 ds Hug. : Et du miel tel qu'en Hymette, La desrobe-fleur avette Remplit ses douces maisons). Forme rég. représentée par fr.-prov. aveille (dep. xives. ds Du Cange s.v. avillarium ; voir Terracher ds Mél. Thomas, 1927, pp. 445-446). Répartition types apis, apiarium, apicula dans la Romania, voir Jud., Op. cit.
HISTORIQUE I.− Pas de sens disparus av. 1789. II.− Hist. des sens attestés apr. 1789. −
A.− Sém. A I − 1. Accept. 1, grande stab. dep. la 1re moitié du xiv e s. cf. étymol. et aussi : − 2e moitié du XIVe s. : Que toutes les aboilles qui seront trouvees en la forest de Nichier seront amadame. Tit. de la mais. de Sully [1369], (Gdf.). − xves. : Le suppliant et Colin Vallee trouverent une bezanne d'abeulles, la leverent, et en prirent tout le couppeau et miel de dedans. A. N. JJ 190, pièce 69 [1460], (Gdf.). −xvies. : Dessus cest arbre par moult grandes merveilles se posa lors une turbe d'abeilles. Oct. de Sainct-Gelays, VIIe liv. de l'Énéide [1540], 60 vo., (Quem). − xviies. : Comme on voit les frelons, troupe lâche et stérile, Aller piller le miel que l'abeille distille? Boil., Sat., Le départ du poète, 1966, (Rob.). − xviiies. : Qu'importe au genre humain que quelques frelons pillent le miel de quelques abeilles Volt., Lett. 30/8/1755, (DG). 2. Accept. 2, le 1ersens fig., ,,par allusion à la douceur du miel``, est mentionné pour la 1re fois ds Fur. 1701 : Abeille, se dit quelquefois figurément de ceux qui parlent, ou qui écrivent élégamment. Xénophon a été la Muse et l'Abeille Athénienne, à cause de la douceur de son stile. Mle Sc. Les ex. de l'art. sém. montrent que le mot d'abord devenu nom propre qualificatif (« surnom ») est devenu ensuite chez qq. auteurs un nom commun à valeur symbolique désignant une catégorie d'écrivains. Le sens fig., terme d'affection, n'est apparu qu'au xxes. (cf. sém. B 2).
B.− Sém. B (technol.). − A partir du xviiies. apparaît une série de sens techn. (les uns p. anal. avec la forme de l'insecte ou de son alvéole, les autres par référence aux diverses qualités de l'abeille) ; ils sont cités ci-dessous dans l'ordre chronol. de leur apparition. 1. Astronomie : Abeille est l'une des douze constellations australes qui ont été observées par les modernes depuis les grandes navigations. Oz. Fur. 1701. 2. Héraldique : Abeille, symbole de l'autorité impériale. Ac. Compl. 1842. − Rem. On sait que l'abeille, symbole du travail, fut adoptée comme emblème par Napoléon Ier (qui voulait aussi rattacher par là la dynastie qu'il venait de fonder à la première qui eut régné sur la France, l'abeille ayant déjà été l'emblème des Mérovingiens). 3. Titre de sociétés et de périodiques : Mich., Journal, 1857, (cf. sém.). 4. Joaillerie : épingle-abeille, attesté en 1858 (cf. sém.) ; abeille continue à s'employer au xxes. (Ph. Hériat, Les enfants gâtés, 1939, IV, 3). 5. Danse : Pas de l'abeille, danse lascive de l'Égypte. La Châtre 1865. 6. Text. dans l'expr. tissu ou serviette nid(s)-d'abeilles que le DG définit ainsi : ,,Travail d'un tissu qui ressemble aux cellules d'une ruche.`` 7. Autom., aviat., abeille appliqué à ces techniques (début du xxes.?) n'est empl. que dans l'expr. radiateur en nids d'abeilles (cf. sém.). 8. Arg., « fille galante » (Bruant 1901). 9. Milit. « petit éclat d'obus », Esn. Poilu 1919. 10. Ébénisterie, apparaît ds Lar. 20e: Bois d'abeille, nom donné à un bois dur, très apprécié en ébénisterie, et qui provient de la Guyane, des Indes et des Iles de la Sonde. − Rem. Pour la répartition géogr. des appellations de l'abeille, cf. les travaux de Gilliéron et FEW s.v. apicula et musca.
AVETTE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1170 evete « abeille » (B. de Ste Maure, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 335 : Dunc autresi com les evetes De lor diverses maisonnetes Gitent essains granz e pleners) ; 2. 1385 avette (Cout. d'Anjou et du Maine, 1, 216, Beautemps-Beaupré ds Quem., s.v. abeille : Cil qui emble avettes, que l'on appelle eps en France et veilles en Poitou, l'en li doit crever les œilz) ; souvent attesté au xvie s. ; qualifié de ,,vieux mot`` dep. Fur. 1690 ; bien attesté dans les dial. mod. du Nord-Ouest : norm. (Moisy), ang. (Verr.-On.), v. FEW t. 252, p. 11b. À noter également dans les mêmes régions la forme apette. 1 dér. de l'a.fr. ef (abeille*) ; suff. -ette* (EWFS2, REW3). 2 du lat. vulg. *apitta (dimin. du lat. apis) (DG, Dauzat 68) corresp. dans le nord du territoire gallo-roman, au type apicula, en usage dans le sud, v. abeille.
Voir aussi les définitions détaillées des noms abeille et avette qui proposent quelques éléments de symbolisme.
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Éthologie :
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Zoologie :
Dans Les Langages secrets de la nature (Éditions Fayard, 1996), Jean-Marie Pelt s'intéresse à la communication chez les animaux et chez les plantes, et en particulier à la toxicité des poisons qu'ils produisent :
Comparée à ce redoutable palythoa, la force de frappe des hyménoptères piqueurs (abeilles, guêpes, frelons) paraît dérisoire. L'apamine et la mélitine, les deux poisons spécifiques du venin d'abeille, ont une toxicité de l'ordre de 3.5 à 4 mg/kg chez la souris, soit deux mille fois moindre que celle de la palytoxine.
[... Il s'intéresse également à la production des phéromones : ]
Ce jeu subtil des synergies et des inhibitions se retrouve également chez les hyménoptères. On sait que chez les abeilles, des ouvrières, attirées par la substance royale des reines, lèchent le corps de celles-ci et ingurgitent ainsi des substances actives, parmi lesquelles cette fameuse substance dont la structure chimique est aujourd'hui connue. Par ce procédé la reine se réserve l'exclusivité de la ponte, la substance royale bloquant le cycle ovarien des ouvrières. Cette même substance inhibe la construction de cellules royales, condamnant les ouvrières à n'édifier que les alvéoles ordinaires de la ruche. Enfin, la substance royale contribue à attirer les mâles vers la reine lors des rares sorties de cette dernière.
Voilà donc une phéromone qui exerce tout à la fois un rôle social et un rôle sexuel. Ici encore, les phénomènes de synergie jouent à fond, car la substance royale est d'autant plus active qu'elle est accompagnée d'autres constituants issus des glandes mandibulaires de la reine. Ces mélanges présentent la particularité que leurs constituants - notamment des acides - n'ont aucune efficacité lorsqu'ils sont utilisés à l'état pur, et ne manifestent leur activité que dans des formules synergétiques. Preuve à nouveau - c'est trop peu dit pour ne pas mériter d'être répété - que le tout est bien plus que la somme des parties.
L'attraction qu'exerce la substance royale est ensuite transmise à d'autres ouvrières qui pratiquent entre elles une sorte de bouche à bouche, après avoir léché la reine, pour communiquer à toute la colonie les phéromones ainsi prélevées. Autre mode spectaculaire de communication et de transmission de messages chimiques : on colporte la substance royale comme in chuchote des nouvelles...
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Selon Joël de Rosnay, auteur de La Symphonie du vivant, Comment l'épigénétique va changer votre vie (Éditions Les Liens qui libèrent, 2018) :
"Notre intérêt pour les abeilles ne date pas d'hier. Dans la Grèce antique, le venin d'abeille était déjà utilisé comme remède antidouleur. Le philosophe grec Démocrite, mort à 109 ans, vers 370 ac. J. C., tout comme son compatriote le poète Anacréon, décédé à l'âge de 115 ans, n'attribuaient-ils pas leur longévité à la consommation du miel ? Outre les vertus médicinales de cet insecte, ce sont plus encore ses capacités surprenantes et ses comportements sociaux très élaborés qui fascinent depuis toujours les chercheurs du monde entier.
Le naturaliste suisse François Huber (1750-1831) fut le premier scientifique à comprendre que la reine de la ruche était fécondée dans les airs. Il découvrit également le rôle des antennes et l'origine de la cire d'abeille. Il démontra que les larves nourries à la gelée royale par les abeilles nourricières se transformeraient à coup sûr en reines. Il ouvrit ainsi la voie à des générations de passionnés qui dévoileraient à leur tour les fantastiques performances de ces insectes pleins de ressources.
Dans leur laboratoire de l'université de l'Arizona, aux Etats-Unis, Andrew Feinberg et Gro Amdam réalisent avec leurs étudiants Brian Herb et Florian Wolschin de singulières expériences. En comparant les cerveaux d'abeilles butineuses (en quête de fleurs et de nourriture) et ceux de nourrices. Herb constate des différences dans les niveaux de "méthylation" de 155 gènes. La méthylation, comme nous le verrons, est le processus permettant d'activer ou de désactiver certains gènes à partir d'un même génome (l'ensemble des gènes de l'organisme) sans le modifier.
Lorsque Florian profite de l'absence des butineuses pour retirer les nourrices des ruches, quelle n'est pas sa surprise de constater que la moitié des butineuses se sont métamorphosées en nourrices ! Cette métamorphose est d'autant plus intéressante que l'aspect physique et les comportements des nourrices et des butineuses sont extrêmement différents et font appel à des compétences particulières.
Au cours de cette transformation des butineuses en nourrices, les niveaux de méthylation ont été modifiés dans 107 gènes. Il est à noter que ces gènes interviennent dans la régulation d'autres gènes qui entraîneront des changements physiques et comportementaux. Plus étrange encore, ces transformations sont réversibles. Si l'on tente l'expérience inverse en faisant disparaître les nourrices, on s'aperçoit que les butineuses retrouvent leur état d'origine.
Ces travaux sont une parfaite illustration des changement "épigénétiques" : une information extérieure (la disparition des nourrices) déclenche le processus de méthylation. A partir d'un même code génétique, ce processus permet de réguler l'activité des gènes des butineuses de façon à faciliter ou empêcher l'expression de certains d'entre eux. Dans le cas qui nous occupe, la méthylation a donc permis de compenser la perte d'une caste d'abeilles par l'apparition d'une autre (des nourrices devenant butineuses, et inversement). Brian et Florian ont été les premiers à démontrer que le comportement des abeilles était réversible, de même que la méthylation.
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[...] Savez-vous que les larves d'abeilles naissent toutes avec le même ADN, comme les jumeaux monozygotes génétiquement identiques ? Elles possèdent exactement le même patrimoine génétique, et pourtant certaines d'entre elles seront reines alors que d'autres deviendront ouvrières. Quelle est donc la clé de ce mystère ?
Des expériences menées en laboratoire ont mis en évidence l'influence de la nutrition sur le développement des larves; On sait depuis longtemps déjà que la gelée royale a pour effet de diminuer la méthylation de l'ADN. Des chercheurs sont allés plus lin en étudiant l'impact de l'apport en gelée royale sur une durée plus ou moins longue. L'alimentation allait-elle engendrer des différences significatives ? Ils ont observé que des larves nourries pendant au moins cinq jours avec de la gelée royale se transformaient systématiquement en reines. Soumises au même régime alimentaire pendant trois jours maximum, 55% des larves de la colonie devenaient ouvrières, 25% intercastes (faux bourdons) et seulement 20% reines. Selon qu'ils recevront ou non un repas de roi - ou plutôt de reine -, certains gènes vont s'exprimer pour produire une abeille plus grosse et capable de vivre plus longtemps que les autres. Au cours de sa vie royale, qui peut durer quatre ou cinq ans, la reine se consacrera presque exclusivement à la ponte. Les ouvrières, elles, petites, très mobiles et stériles, ne vivront que quelques semaines, mais participeront à des activités beaucoup plus variées.
Des recherches récentes indiquent que, outre la gelée royale, d'autres facteurs nutritionnels interviennent dans la transformation des larves en reines, notamment l'acide coumarique, une substance phytochimique présente dans de nombreuses plantes et de nombreux fruits.
Une expérience fondatrice, réalisée en 2008 par des chercheurs australiens, a démontré que la suppression d'une enzyme nécessaire a la méthylation de l'ADN (l'ADN méthyltransférase) modifiait le destin des larves. Il apparaît que, privées de cette enzyme déterminante, les larves, nourries comme les futures ouvrières qu'elles étaient destinées à devenir, se sont transformées en reines. Bien qu'ayant reçu du miel et du pollen, elles se sont comportées comme si elles avaient été nourries avec de la gelée royale !"
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Hugues Demeude, dans Les Incroyables Pouvoirs de la Nature (Éditions Arthaud, 2020) explique les extraordinaires pouvoirs de l'abeille :
Les abeilles apprennent à compter
Les capacités cognitives des abeilles sont inversement proportionnelle à la taille minuscule de leur cerveau. Insecte social réputé pour son sens de l'organisation collective, l'abeille Apis mellifera est aussi douée d'une intelligence individuelle qui fascine les chercheurs. A commencer par Aurore Avarguès-Weber, chercheuse au CNRS au Centre de recherche sur la cognition animale de Toulouse, qui étudie ses capacités d'abstraction et ses capacités d'apprentissage. Pour ce faire, elle s'intéresse en particulier aux ouvrières qui ne sont pas soumises aux travaux stéréotypés de la ruche mais doivent évoluer en autonomie dans un rayon de 10 kilomètres autour du nid et mémoriser de nombreux paramètres. La biologiste détaille les caractéristiques des fleurs visitées à mémoriser : « emplacement, disponibilité temporelle (certaines fleurs produisent plus ou moins de nectar selon l'heure), qualité (concentration en sucre), etc. Les recherches récentes ont révélé les capacités cognitives mises en jeu lors de la collecte de nourriture. Elles sont d'autant plus étonnantes que l'abeille a un cerveau minuscule : neuf cent soixante mille neurones qui tiennent dans moins d'un millimètre cube, contre cent milliards pour l'être humain. » (1)
A ces capacités de mémorisation identifiées par les chercheurs s'ajoute désormais une étrange aptitude de mathématicienne. « Les abeilles savent-elles compter ? » s'est interrogée Aurore Avarguès-Weber au cours de la présentation de travaux sur ce sujet dans le cadre d'un colloque annuel de la SFECA en 2017. (2)
Les scientifiques ont commencé par présenter les facultés d'abstraction des abeilles, capables « de regrouper des objets en catégories, d'utiliser les configurations spatiales (relations entre les différentes éléments d'un objet) pour améliorer la reconnaissance d'images complexes telles que des visages humains ou encore de résoudre des problèmes basés sur l'utilisation de concepts relationnels ("identique", "au-dessus de", "plus grand que"...) ».
Au sein de ces facultés, les chercheurs ont pu évaluer tout particulièrement les capacités numériques des abeilles. Avec des résultats probants : « Les abeilles savent utiliser des informations numériques sur un groupe d'objets (si leur nombre n'excède pas cinq), semblent comprendre le concept de zéro et montrent une grande facilité à classer des images selon qu'elles présentent un nombre pair ou impair d'éléments. »
En poursuivant ses recherches avec Scarlett Howard, Aurore Avarguès-Weber a même montré que les abeilles sont mathématiciennes : elles sont capables de réaliser des additions et des soustractions. « Des opérations arithmétiques complexes, telles que l'addition et la soustraction, à l'aide de symboles et d'étiquetage, n'ont été démontrées que chez un nombre limité de vertébrés non humains. Nous montrons que les abeilles, avec un cerveau miniature, peuvent apprendre à utiliser le bleu et le jaune comme représentations symboliques pour l'addition ou la soustraction » (3). Ce qui prouve donc que les abeilles apprennent à compter, faculté qu'elles utilisent pour résoudre des problèmes nouveaux impliquant l'ajout ou la soustraction d'un élément.
Petit cerveau mais très bien optimisé.
Notes : 1) « L'intelligence des abeilles », Pour la science, juin 2013.
2) « Les abeilles savent-elles compter ? », Aurore Avarguès-Weber, centre de recherche sur la cognition animale (CRCA) de Toulouse, Scarlett Howard et Adrian Dyer, RMIT, université de Melbourne. Colloque annuel de la SFECA, à l'Institut des neurosciences Paris-Saclay, 2017.
3) Scarlett Howard, Aurore Avarguès-Weber et Jair Garcia, « Numerical cognition in honeybees enables addition and substraction », Science Advances, 2019.
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Croyances populaires :
Selon Jean Baucomont, auteur d'un article intitulé "Les formulettes d'incantation enfantine", paru dans la revue Arts et traditions populaires, 13e Année, No. 3/4 (Juillet-Décembre 1965), pp. 243-255 :
La tradition orale se perpétue dans le folklore de la vie enfantine. […] Une des catégories les plus curieuses de ces formulettes est celle des formulettes d'incantation.
L'incantation, nous disent les dictionnaires, signifie étymologiquement : un enchantement produit par l'emploi de paroles magiques pour opérer un charme, un sortilège. Le recours à l'incantation postule une attitude mentale inspirée par l'antique croyance au pouvoir du verbe, proféré dans certaines circonstances.
[…]
« L'incantation, dit Bergson, participe à la fois du commandement et de la prière. » On constate effectivement, que la plupart des formulettes d'incantation comportent à la fois une invocation propitiatoire : promesse d'offrande en cas de succès et une menace de sacrifice expiatoire, d'immolation en cas d'échec. Ce qui est proprement le caractère de l'opération magique traditionnelle.
[…]
Loge, ma belle, loge. (Vendée)
Bella belle paousa-te (Gard)
Se disent, par les enfants, qui frappent dans leurs mains ou sur une casserole quand ils voient passer un essaim d'abeilles.
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Selon Grażyna Mosio et Beata Skoczeń-Marchewka, auteurs de l'article "La symbolique des animaux dans la culture populaire polonaise, De l’étable à la forêt" (17 Mars 2009) :
"L’abeille - insecte volant, produisant du miel et de la cire, était nommée dobry robacek - bonne bête - ou même święty robacek - sainte bête -, ce qui exprimait l’admiration pour son utilité et son assiduité au travail. Sa nature la situait entre le monde des mortels et le domaine appartenant à l’ordre du sacré. La conviction assurant la relation de l’abeille avec le ciel est exprimée entre autres par les paroles suivantes : “Le miel tombe des nuages, c’est Dieu qui cause tout ça, il tombe sur les feuilles, sur les fleurs, et les abeilles le ramassent” (Olędzki 1961 : 42). L’origine de la cire, qui servait entre autres à la production des chandelles pour les autels ou des objets votifs, était dérivée de la rosée céleste. Le sommeil hivernal de l’abeille la reliait au domaine de la mort. Il était interdit de la tuer, elle imposait un comportement de grande estime et délicatesse. On disait que l’abeille “travaille à la gloire de Dieu et au profit des hommes” (Dworakowski 1964 : 207). Elle ne “crevait” pas, mais elle “mourait”, ou “s’endormait” (Olędzki 1961 : 39-40, Grybel, Madzik 1965 : 121). On conversait avec les abeilles. L’essaim était informé de la mort de l’apiculteur et réveillé au moment de ce décès. Ceci par la crainte que les abeilles ne se réveilleraient pas elles non plus, comme leur patron. On croyait que l’apiculteur devait “vendre le rucher avant la fin de sa vie (...), parce que le restant de la famille n’aura plus d’aussi bons résultats et les perdra. Les abeilles réussissent encore moins bien chez quelqu’un qui les achète après la mort du propriétaire précédant” (Kolberg 1962b : 150). De même le voleur d’un essaim ne pouvait s’attendre à ce qu’il prospère, il pouvait même perdre les abeilles qu’il possédait. Les apiculteurs et leurs précurseurs nommés bartnicy - éleveurs d’abeilles sauvages -, étaient considérés comme des sorciers, surtout lorsqu’ils avaient du succès dans leur travail. On les soupçonnait d’employer dans ce but diverses opérations magiques, parmi lesquelles le sacrilège consistant à placer dans la ruche une hostie prise en secret. Des propriétés magiques étaient accordées aux ruches faites de troncs évidés, aux formes anthropomorphes (par exemple de Saint Ambroise, ou de moines) ou zoomorphes (d’ours). Une telle ruche attirait le mal sur elle, tout en protégeant les abeilles et leurs produits."
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Symbolisme :
Adolphe de Chesnel, auteur d'un Dictionnaire des superstitions, erreurs, préjugés, et traditions populaires... (J.-P. Migne Éditeur, 1856) propose la notice suivante :
ABEILLES. Solin et Isidore ont écrit que les abeilles ne pouvaient vivre en Irlande, et que lorsqu'on transportait de la terre de ce pays dans un autre, pour la répandre autour d'une ruche, les abeilles prenaient aussitôt la fuite. C'était aussi une opinion commune au moyen âge, que lorsqu'une sorcière, avant d'être prise, avait mangé la reine d'un essaim, cette circonstance la mettait en état de supporter les plus grandes tortures sans jamais rien confesser de ses méfaits.
Dans plusieurs de nos provinces, on croit qu'adresser des injures aux abeilles c'est commettre un sacrilège, attendu qu'elles s'intéressent à la prospérité de la maison. On est convaincu, en outre, que comme elles comprennent parfaitement les paroles qu'on leur adresse, elles ne manquent pas de se venger des choses désagréables qu'on leur dit. On ne doute pas non plus qu'elles ne s'attachent à piquer de leurs terribles aiguillons les femmes qui mènent une mauvaise conduite, tandis qu'au contraire elles ménagent les épouses vertueuses et les filles irréprochables. On établit enfin généralement qu'il faut :
Echanger une ruche pleine contre un autre objet, mais non pas la vendre.
Que celui qui la livre pour de l'argent s'expose à ce que les abeilles qui restent chez lui cessent de s'intéresser à sa fortune, et même désertent son domaine par mépris.
Que celui qui vole une ruche n'en profite pas, parce que ses habitantes retournent vers leur maître.
Que lorsque le domaine passe à un héritier, si ce dernier jouit d'une mauvaise réputation, les ruches sont bientôt vides de leurs ouvrières, qui s'expatrient alors pour aller chercher un maître plus honorable.
Dans quelques localités, et particulièrement de la montagne Noire, département du Tarn, lorsqu'il meurt quelqu'un dans une maison, on attache un morceau d'étoffe noire aux ruches, afin de faire participer les abeilles qu'elles contiennent au deuil de la famille. A Lacaune, on enterre dans le jardin où elles se trouvent un vieux habit du défunt.
Les Circassiens, qui tirent un produit considérable de leurs ruches, honorent une sorte de divinité qu'ils nomment Mérième ou Melissa, et qu'ils regardent comme la mère de Dieu et la patronne des abeilles. Ils racontent que, dans une circonstance où le tonnerre menaçait d'exterminer tous les insectes, Melissa sauva la race des abeilles et, conservant l'une d'elles dans sa manche.
Nous extrayons ce qui suit du Traité des erreurs et des préjugés, de M. Gratien de Semur :
« Longtemps on a pensé, et ce fut l'opinion accréditée durant les premières périodes de l'antiquité, que les abeilles obéissaient à un roi, on sait maintenant qu'elles n'ont jamais adopté la loi salique ; au contraire, si, d'après des données certaines, on voulait comparer une ruche à un palais impérial, il faudrait s'en aller droit à Constantinople, et pénétrer dans le harem du grand seigneur. C'est absolument la même chose avec un changement de sexe. La reine d'une ruche possède à sa disposition un sérail composé de quelques centaines de frelons mâles, dont les seuls devoirs consistent à féconder leur reine. La reine, de son côté, n'a pas autre chose à faire que de multiplier l'espèce abeille et de peupler ses Etats. Quand la reine est suffisamment fécondée, les abeilles se ruent sur le sérail de leur souveraine, et mettent à mort avec leurs dards jusqu'au dernier de ses amants. La fécondité d'une reine abeille est telle que, dans l'espace d'un an, elle met au monde jusqu'à soixante mille sujets. Les mâles sont aisés à reconnaître, étant plus gros et mieux nourris que la plébée de la ruche. Quant aux abeilles proprement dites, elles ne sont d'aucun sexe, et c'est sur elles que retombent toutes les charges, tous les travaux. Naître, butiner au dehors quand le printemps entr'ouvre le calice des fleurs, rapporter chaque jour au trésor commun le fruit de la picorée, séparer le miel de la partie cireuse, construire leurs cellules avec la cire, distiller le miel et mourir, voilà toute la condition du peuple abeille.
On a prétendu que la reine des abeilles n'était point armée d'un aiguillon comme ses autres sujets ; c'est une erreur. Une autre erreur, et qui est fort répandue, veut que l'abeille, en piquant, laisse son dard dans la plaie et meure elle-même à la suite de la blessure qu'elle a faite. Il se peut que le premier qui a commis cette erreur ait écrasé l'abeille qui le piquait au moment même de la piqûre, et que le dard ait été séparé de la mouche ; comme cela arrive presque toujours, d'un fait isolé on aura conclu à des généralités. Depuis Réaumur, l'étude des sciences naturelles a fait d'incontestables progrès ; cependant la piqûre des abeilles n'était déjà plus pour lui un problème insolu ; il a démontré que le venin de l'abeille réside dans une liqueur qu'elle insinue dans les chairs avec son dard. Ce savant a fait piquer plusieurs fois des animaux par la même abeille, et il a acquis la conviction que, quand la liqueur était épuisée, la piqûre était sans danger.
Réaumur s'est beaucoup occupé des abeilles dans ses études, non pas qu'à l'exemple du philosophe Aristomachus, il ait consacré cinquante-huit ans de sa vie à cette étude exclusive, ni qu'il ait, comme le philosophe Hyliscus, conçu pour les abeilles une passion si vive, qu'il ait été s'établir dans un désert pour en faire son unique société. Ce qui recommande surtout Réaumur, c'est d'avoir déblayé les avenues de la science des erreurs dont elles étaient encombrées ; dédaignant les traditions et les livres, il s'appliqua à étudier les abeilles sur les abeilles. On n'avait, en effet, que des données conjecturales sur les abeilles, leurs mœurs et leur travail, quand, enfin, on construisit des ruches en verre. Pauvres abeilles ? Depuis lors, leur gouvernement n'avait plus de secrets, et quel autre gouvernement oserait se soumettre à la même épreuve ! On sait donc de combien d'amour les abeilles ouvrières entourent leur reine ; on a vu qu'au premier danger, quand la ruche était attaquée, elles se pressaient autour d'elle pour la défendre, et que, quand on fouille la ruche elles la cachent sous leurs ailes et la placent au centre d'un bataillon prêt à mourir en la défendant. Réaumur raconte un fait des plus curieux, et dont il fut témoin. Une reine s'était noyée dans un ruisseau avec quelques travailleuses de sa suite. Il la retira de l'eau avec ses compagnes ; il vit qu'elle était estropiée, mais qu'elle vivait encore, et que les autres abeilles non plus n'étaient pas mortes. Réaumur les exposa à une chaleur tempérée qui les ranima doucement. Moins grièvement atteintes, les abeilles plébéiennes ressuscitèrent les premières. Dès qu'elles virent leur reine manifester quelques signes d'existence, elles se rangèrent autour d'elle et lui prodiguèrent tous les secours dont elles étaient capables ; elles la léchaient, la frictionnaient, et lorsque, au bout d'un quart d'heure environ, la reine eut recouvré assez de forces pour marcher, les abeilles firent entendre autour d'elle un bourdonnement que Réaumur. appela un chant de réjouissance.
On a prétendu que les abeilles nuisaient à la fructification des plantes en les privant de leurs poussières fécondantes ; non-seulement cette accusation est mal fondée, mais les naturalistes les plus dignes de foi assurent au contraire que leur mouvement dans une fleur répand sur le pistil les poussières qui la fécondent. Il n'est point vrai non plus que les abeilles, vengeresses des bonnes mœurs outragées, piquent, de préférence aux dames qui sont sages, celles qui ne le sont pas. On les érige ainsi en censeurs, comme l'était Caton ; on ajoute même que les abeilles sont si fort effarouchées quand elles en tendent de grossiers propos, que leur dard est toujours prêt à châtier les gens qu'elles entendent jurer. Si cela était, cela prouverait que, vivant à la cour de leur reine, elles aiment que l'on soit posé dans son langage, mais, malheureusement, cela n'est pas ; nous disons malheureusement, car rien n'est si vilain que de jurer. Et puis, les abeilles ne sont pas si méchantes qu'on le suppose envers les hommes; elles nous donnent le mode d'éclairage le plus agréable qui soit connu, et que n'égaleront jamais vos gaz toujours un peu infects ; grâce à elles nos meubles, nos parquets, resplendissent du plus bel éclat ; c'est pour notre sensualité qu'elles assemblent ces atomes parfumés que ne remplace pas toujours le sucre ; enfin les abeilles sont susceptibles de s'attacher à nous, de nous suivre, et de faire avec ceux qu'elles connaissent aiguillon de velours. »
Un usage très-général, lorsqu'un jeune essaim abandonne la ruche-mère pour aller se fixer ailleurs, est de le suivre en faisant un grand bruit, au moyen de coups frappés sur des ustensiles de cuivre ou de fer. Dans quel buta-t-on recours à ce bruit ? C'est ce que personne n'explique. Quelques-uns disent bien que c'est parce que les abeilles aiment la musique ; mais il ne faudrait pas les féliciter alors de confondre ce charivari avec de la musique. D'autres rattachent cette coutume à un droit qui s'exerçait au moyen âge, et qui autorisait le propriétaire d'une ruche à suivre le nouvel essaim de cette manière, comme acte de protestation contre quiconque chercherait à s'en emparer. Enfin, les érudits ne voient dans ce tintamarre qu'une tradition des concerts que donnaient les corybantes dans le voisinage de l'antre de Dictis en Crète, pendant que les abeilles de cet antre fabriquaient du miel pour Jupiter enfant. C'est ce qui a fait dire à Virgile, en parlant de la ruche qui est évacuée par ses jeunes habitants :
Tinnitusque..... matris guate cymbala circum.
De Cybèle à l'entour fais retentir l'airain. (Georgiques., IV, 64.)
Ce qui semble le plus probable au sujet du peu séduisant concert que l'on donne au jeune essaim, c'est qu'on cherche, en l'effrayant par le bruit, à le faires s'abattre promptement en un lieu peu distant de sa première demeure.
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Dans le Dictionnaire des symboles (1969 ; édition revue et Robert Laffont, 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, on apprend que :
"Innombrable, organisée, laborieuse, disciplinée, infatigable, l'abeille ne serait qu'une autre fourmi, comme elle symbole des masses soumises à l'inexorabilité du destin - homme ou dieu - qui l'enchaîne, si, de surcroît, elle n'avait des ailes, un chant, et ne sublimait en miel immortel le fragile parfum des fleurs. Ce qui suffit, à côté du temporel, à conférer une haute portée spirituelle à son symbolisme. Ouvrières de la ruche, cette maison bourdonnante que l'on compare plus naturellement à un joyeux atelier qu'à une sombre usine, les abeilles assurent la pérennité de l'espèce, mais aussi, prises individuellement en tant qu'animatrices de l'univers entre terre et ciel, elles en viennent à symboliser le principe vital, à matérialiser l'âme. C'est ce double aspect - collectif et individuel, temporel et spirituel - qui fait la richesse de leur complexe symbolique, partout où il est attesté. Commentant Proverbes, 6, 8 : Va voir l'abeille et apprends comme elle est laborieuse, saint Clément D'Alexandrie ajoute : Car l'abeille butine sur les fleurs de tout un pré pour n'en former qu'un seul miel (Stromates, 1). Imitez la prudence des abeilles, recommande Théolepte de Philadelphie, et il les cite comme un exemple, dans la vie spirituelle des communautés monastiques.
Pour les Nosaïris, hérésiarques musulmans de Syrie, Ali, lion d'Allah, est le prince des abeilles qui, selon certaines versions, seraient les anges, et, selon d'autres, les croyants : les vrais croyants ressemblent à des abeilles qui se choisissent les meilleures fleurs.
Dans le langage métaphorique des derviches Bektachi, l'abeille représente le derviche, et le miel est la divine réalité (le Hak) qu'il recherche. De même dans certains textes de l'Inde, l'abeille représente l'esprit s’enivrant du pollen de la connaissance.
Personnage de fable pour les Soudanais et les habitants de la boucle du Niger, elle est déjà symbole royale en Chaldée, bien avant que ne la glorifie le Premier Empire français. Ce symbolisme royal ou impérial est solaire, l'ancienne Égypte l'atteste, d'une part en l'associant à la foudre, d'autre part, en disant que l'abeille serait née des larmes, de Ré, le dieu solaire, tombées sur la terre.
Symbole de l'âme, elle est parfois identifiée à Déméter dans la religion grecque, où elle peut figurer l'âme descendue aux enfers ; ou bien, au contraire, elle matérialise l'âme sortant du corps. On la retrouve au Cachemire et au Bengale, et dans de nombreuses traditions indiennes d'Amérique du Sud, ainsi qu'en Asie centrale et en Sibérie. Platon, enfin, affirme que les âmes des hommes sobres se réincarnent sous forme d'abeille.
Figuration de l'âme et du verbe - en hébreu le nom de l'abeille, Dbure , vient de la racine Dbr parole - il est normal que l'abeille remplisse aussi un rôle initiatique et liturgique. A Éleusis et à Éphèse, les prêtresses portent le nom d'abeilles. Virgile a célébré leurs vertus.
On les trouve figurées sur les tombeaux, en tant que signes de survie post-mortuaires. Car l'abeille devient symbole de résurrection. La saison d'hiver - trois mois - durant laquelle elle semble disparaître, car elle ne sort pas de sa ruche, est rapprochée du temps - trois jours - durant lequel le corps du Christ est invisible, après sa mort, avant d'apparaître de nouveau ressuscité.
L'abeille symbolise encore l'éloquence, la poésie et l'intelligence. La légende concernant Pindare et Platon (des abeilles se seraient posées sur leurs lèvres au berceau) est reprise par Ambroise de Milan ; les abeilles frôlent ses lèvres et pénètrent dans sa bouche. Le propos de Virgile selon lequel les abeilles renferment une parcelle de la divine Intelligence reste vivant chez les chrétiens du Moyen Âge. On retrouve ici la valeur symbolique du bourdonnement, véritable chant, de l'abeille.
Un sacramentaire gélasien fait allusion aux qualités extraordinaires des abeilles qui butinent les fleurs en les frôlant sans les flétrir. Elles n'enfantent pas ; grâce au travail de leurs lèvres elle deviennent mères ; ainsi le Christ procède-t-il de la bouche du Père.
Par son miel et par son dard, l'abeille est considérée comme l'emblème du Christ : d'un côté, sa douceur et sa miséricorde ; et de l'autre, l'exercice de sa justice en tant que Christ-juge. Les auteurs du Moyen âge évoquent souvent cette figure ; pour Bernard de Clairvaux elle symbolise l'Esprit Saint.
[...] L'ensemble des traits empruntés à toutes les traditions culturelles dénote que, partout, l'abeille apparaît essentiellement comme douée d'une nature ignée, c'est un être de feu. Elle représente les prêtresses du Temple, les Pythonisses, les âmes pures des initiés, l'Esprit, la Parole ; elle purifie par le feu et elle nourrit par le miel ; elle brûle par son dard et illumine par son éclat. Sur le plan social, elle symbolise le maître de l'ordre et de la prospérité, toi ou empereur, non moins que l'ardeur belliqueuse et le courage. Elle s'apparente aux héros civilisateurs, qui établissent l'harmonie par la sagesse et par le glaive."
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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :
Pour la plupart des Anciens (Égyptiens, Grecs, Romains, Indiens, Scandinaves, ou Celtes), la nature divine de l'abeille ne faisait aucun doute. Plusieurs raisons expliquent son caractère sacré : l'organisation de la ruche et le caractère laborieux de l'insecte - semblant prouver une intelligence supérieure -, sans oublier la production du miel, qui constituait, avant l'utilisation du sucre de canne et de betterave, la source unique et abondante en substances sucrées. Considéré comme un don céleste, le miel servait en outre à fabriquer les breuvages d'immortalité.
L'abeille était non seulement un symbole de sagesse et de clairvoyance - les prêtresses d'Éleusis (en Grèce) comme d'Éphèse (en Asie Mineure) s'appelaient d'ailleurs "abeilles" - ais aussi, en vertu de son appartenance à la classe des insectes ailés et de son rôle de messagère des dieux, un symbole de l'âme immortelle et de résurrection : pour Virgile (IVe livre des Géorgiques), l'abeille qui est une partie de l'esprit de Dieu, ne peut mourir et, seule de tout le monde animal, monte vivante au ciel, tandis que, selon Platon, les âmes des hommes sobres se réincarnent en mouches à miel.
Dans de nombreuses traditions africaines et asiatiques (notamment au Cachemire, au Bengale et en Sibérie), ainsi que chez les Indiens d'Amérique du Sud, l'abeille représente souvent l'âme qui s'échappe du corps. Elle peut aussi, en Europe, figurer une âme qui va voir le jour dans l'année.
L'abeille, vénérée dans les pays musulmans, fut également un symbole solaire chez les Égyptiens qui la faisaient naître des larmes de Rê, et l'emblème de la royauté chez les Chaldéens, avant de devenir, des siècles plus tard celui de l'Empire de Napoléon Ier. On a même cru voir dans la fleur de lys (en réalité une fleur d'iris) une abeille stylisée.
Symbole du Verbe et de l'éloquence, elle représente en Inde et en Grèce les enseignements secrets : un essaim se posa sur les lèvres de Sophocle - d'où, dit-on, la beauté de ses vers - et sur celles de Platon, tandis que le poète lyrique Pindare, durant sa jeunesse, reçut du miel des abeilles elles-mêmes.
Dans la tradition chrétienne, l'abeille est l'emblème du Christ. D'une part parce qu'on a associé les trois mois d'hiver pendant lesquels elle reste dans sa ruche aux trois jours où « le corps du Christ est invisible, après sa mort, avant d'apparaître de nouveau ressuscité ». D'autre part à cause de son miel et de son dard, le premier apparaissant comme le symbole de la douceur et de la miséricorde du Sauveur, le second comme « l'exercice de sa justice, en tant que Christ-juge ». Le fait que la cire, longtemps seule matière plastique utilisée par les hommes, ait servi à façonner les cierges d'église n'a pas peu contribué au prestige de l'insecte, dont le patron est d'ailleurs saint Pierre ; saint Ambroisie, sur les lèvres duquel des abeilles se sont aussi posées, et souvent représenté avec une ruche, est, quant à lui, le protecteur des apiculteurs. Mais, bien qu'associées étroitement à la religion chrétienne, les mouches à miel répugnent, dit-on, à s'établir en Irlande, et « même sur un lopin de terre qu'on aurait fait venir de là-bas ».
On a attribué aux abeilles certains prodiges au cours de l'histoire : elles ont annoncé des événements graves comme lorsqu'elles se posèrent sur l'autel d'un temple juste avant la défaite de Pompée, assassiné en 48 après Jésus-Christ, prédirent à Léopold III de Habsbourg, duc d'Autriche, la déroute de la bataille de Sempach en 1386. On leur fait même jouer un rôle pendant les guerres de religion, puisqu'elles se seraient précipitées contre des calvinistes lors du siège de Saint-Roumanet.
Il n'est pas étonnant que notre folklore la considère comme une créature du paradis et comme l'nique espèce parmi toute a faune à provenir du jardin d'Eden sans avoir subi de modification. Selon une légende du Morbihan, « les abeilles sont nées des larmes que Jésus versa sur la croix ; pas une ne tomba à terre, mais toutes s'envolèrent, pour porter, de la part du Sauveur, quelque douceur aux hommes. » Un récit de la même région raconte qu'un jour le diable vit Jésus créer différentes sortes de mouches et que celui-ci lui lança le défi d'en produire d'aussi belles. Le diable fit alors la guêpe mais Jésus conçut aussitôt l'abeille qui fut considérée comme supérieure « pour le caractère et le savoir-faire ». Les abeilles ont d'ailleurs peu de relation avec la sorcellerie, en dépit d'une croyance moyenâgeuse voulant qu'une sorcière ayant mangé la reine d'un essaim pouvait supporter toutes les tortures.
En Suisse, en Belgique et dans le Jura, on croit que les abeilles célèbrent la naissance du Christ en entonnant des cantiques la veille de Noël à minuit. Selon une croyance belge, un essaim qui, le jour de la Fête-Dieu, bâtit sa ruche, « ne manquera pas de construire un gâteau en forme d'ostensoir ». Il ressemble à un calice en Côte-d'Or, au Saint-Sacrement dans le Nord (Picardie et Wallonie) et en Meurthe-et-Moselle, où l'on soutient également qu'« essaimant le vendredi saint les abeilles construisent leur cellules en forme de croix ».
De nombreux rites destinés à assurer leur prospérité et leur production de miel ou à les empêcher de s'éloigner de la maison étaient pratiqués lors de fêtes chrétiennes : le vendredi saint, les apiculteurs des Vosges déposaient sur chaque ruche une petite croix en cire bénie ; ceux de Corrèze traçaient un cercle autour des ruches avec un cierge bénit à la Chandeleur ; ceux de l'Aisne en brûlaient un aux Rogations en l'honneur de la Vierge. Une couronne bénite à la Fête-Dieu préservait les abeilles des maladies et des accidents, tandis que le buis bénit aux rameaux était également censé avoir un grand pouvoir sur elles.
Selon une croyance commune à toute l'Europe, les abeilles étant sensibles aux joies et aux peines de leurs maîtres, il faut les faire participer aux événements de la maison, sous peine d'obtenir du miel de mauvaise qualité, ou même de les faire mourir ou quitter la maison. Dès le XVIIe siècle, on leur annonce les décès survenus dans la famille en couvrant les ruches d'un drap noir ou d'un morceau d'étoffe sombre, parfois en forme de croix. Dans la Montagne Noire, on enterrait près d'elles un vieux vêtement de leur maître décédé ; outre-Atlantique, on déplace les ruches, et en Lituanie, on agite un trousseau de clé devant elles. Cependant il vaut mieux leur annoncer de vive voix l'évènement malheureux, en leur disant par exemple : « Petites fées, petites fées », ou « Abeilles, petites abeilles, votre maître (ou une autre personne) est mort. » Dans les Côtes-d'Armor, les abeilles portent le deuil pendant six mois, en s'arrêtant de bourdonner.
Quant aux événements heureux (naissances, fêtes familiales, bonne moisson par exemple) on les leur apprendra à l'aide d'une étoffe ou d'un ruban rouge. Pour des noces, un morceau de la robe de mariée ou un linge blanc font aussi bien l'affaire, en sachant également que leur offrir un morceau du gâteau de mariage est une attention à laquelle elles sont sensibles, de même que leur donner des dragées à Pâques.
Il serait injuste, et dangereux, de manquer d'égards à un insecte si soucieux de la prospérité de la maison et qui peut faire preuve d'une grande susceptibilité. Il faut éviter de les réprimander, et encore plus de les injurier. (Les traiter de « garces » porte malheur dans la arne.° Si l'on blasphème ou si l'on se querelle devant elles, les abeilles se laissent dépérir ou se mettent à piquer. Autre facette du respect qu'elles suscitent, on ne dit pas que des mouches à miel « bouffent » ou « crèvent » mais qu'elles « mangent » ou « meurent » : « en quinze ans de fréquentation des apiculteurs, je n'ai jamais entendu parler d'abeilles "crevées" », souligne le professeur Rémy Cauvin. Les abeilles ne supportent pas plus grosses voix et mésententes dans la famille auxquelles elles appartiennent.
Inutile de dire que tuer une mouche à miel porte malheur : cela fait partir toutes les autres de la ruche (Bretagne) ou, pis, entraîne la mort de l'auteur de ce sacrilège. Ce qui n'empêche pas la croyance qu'une abeille tuée le 1er mai et conservée sur soi attire l'argent.
Très respectueuse des bonnes mœurs, celle qui, à cause de son association avec le Christ, est symbole de pureté, ne s'attaque en général qu'aux femmes de mauvaise vie et aux coureurs de filles et jamais aux dignes épouses et aux jeunes filles chastes. En Europe comme aux États-Unis, on croit qu'une fille vierge peut traverser sans danger un essaim : pour les Hongrois, c'était presque devenu un test que l'on faisait passer à une jeune fille pour être convaincu de sa virginité !
En cas de changement de propriétaire, les habitantes des ruches exigent quelques « références » : le nouvel apiculteur devra être de bonnes mœurs (religieux dans la Côte-d'(Or), au risque de faire fuir toutes ses abeilles. Étant donné qu'elles ont « horreur de la souillure », celui qui récolte le miel doit observer les conseils suivants, remontant au XVIe siècle : « Il s'avisera que le jour précédent il n'ait eu affaire à femme, qu'il ne soit ivre et n'approche d'elles sans être lavé et bien vêtu ; pareillement qu'il s'abstienne de toutes viandes ou oignons sentant fort, qu'il ait en bouche quelque chose de bonne odeur ». En Limousin, les femmes ayant leurs règles ne doivent pas s'approcher des ruches.
Les affaires d'argent ne conviennent guère à ces messagères du paradis, d'où le précepte « vendre ses abeilles, c'est vendre sa chance ». Il ne faut jamais vendre une ruche ou de la cire, sinon les abeilles restantes cessent de s'intéresser au sort d leur propriétaire et désertent le domaine. Aux États-Unis, lorsqu'un apiculteur a vendu une ruche, il ne doit pas recevoir dans ses mains la somme de la tractation avant que les abeilles n'aient quitté les lieux.
Si donner une ruche porte chance, au nouveau maître notamment, il est inutile d'en voler une, car les abeilles retournent toujours vers leur ancien propriétaire. Dans les Vosges, on le croit si scrupuleusement qu'elles ne prospéreraient pas si un quelconque élément de leur ruche ou de leur panier provenait d'un vol, mais les Corréziens, eux, disent que « pour réussir en abeilles, il faut un essaim volé, un trouvé, et un acheté ». Selon une croyance bretonne relevée vers 1830, lorsque des abeilles avaient été volées, leur propriétaire urinait, avant le lever du soleil, sur l'emplacement de la ruche : les cheveux du voleur devenaient aussitôt rouges.
Compter les ruches porte malheur et attire les blaireaux. Les déplacer un vendredi saint les fait mourir.
Si les abeilles essaiment beaucoup, c'est le signe d'une bonne année à venir, mais qu'elles quittent la ruche ou meurent et un des membres de la maison mourra. L'oisiveté ou l paresse des abeilles présagent également une catastrophe prochaine.
On peut s'attendre à une visite ou à une bonne nouvelle lorsqu'une abeille vole dans la maison ou bourdonne sans cesse autour d'une personne. Au pays de Galles, celle qui tourne autour du berceau d'un enfant endormi lui garantit une vie heureuse, mais, selon une croyance de Mayenne, si la reine de la ruche se pose sur une personne, elle lui signifie son trépas.
Si les abeilles élevées dans la famille sont bénéfiques, attention à l'essaim d'abeilles qui élit domicile dans votre maison ou votre jardin. Il porte malheur, sauf si vous donnez en étrennes une pièce d'argent aux intruses. « Si quelqu'un s'approprie les abeilles sans leur donner d'étrennes comme on vient de le dire, elles ne feront que piquer celui-ci, ne l'aimeront jamais et ne lui seront d'aucun profit ». S'il s'accroche au mur d'une maison, il présage un incendie ou une catastrophe. En Angleterre, trouver chez soi un essaim qui n'est pas réclamé signifie une mort dans l'année.
Rêver d'abeilles promet « gains et profits ». Toutefois, si elles sont très nombreuses, elles peuvent signifier au dormeur « que l'on murmure contre luy » tandis que dans l'Allier, « une personne au service d'une autre, se regarde comme congédiée dans le courant de l'année, s'il lui arrive de rêver à un essaim d'abeilles ». Dans la Côte-d'Or, voir des abeilles en songe porte malheur.
Selon une légende nivernaise et bretonne, les abeilles voulaient que leur piqûre fût mortelle mais Dieu les punit de leur prétention en décrétant qu'elles mourraient en piquant. Dans certaines régions, comme le Dauphiné, on croit que sept piqûres sont fatales à l'homme.
La piqûre de l'abeille guérit les rhumatismes à condition qu'elle ait dirigé son aiguillon sur l'endroit douloureux. pour soulager la douleur d'une piqûre, il faut dire :
Abeille, abeille
Arrête ton aiguillon !
Comme la Sainte Vierge
Arrête son enfant !
Être piqué par une abeille peut annoncer un préjudice ou, comme dans la Vienne, signifier qu'un parent décédé est au purgatoire et réclame des prières. En Pennsylvanie, on croit que les abeilles ne piquent que les personnes rousses.
Selon Albert le Grand, une onction composée d'huile et d'abeilles brûlées et réduites en poudre fait pousser les poils là où on l'applique.
On peut s'attendre à de la pluie si les abeilles se réfugient dans la ruche ou si elles se tiennent à la porte (Vosges). Gare au mauvais temps si elles s'agitent et piquent inconsidérément. Dans le Languedoc, lorsqu'elles butinent loin des ruches, le vent du nord va se lever, tandis qu'en Ardèche et en Dauphiné, lorsqu'elles « enduisent le trou d'envol de la ruche de propolis », on prédit un hiver rude.
D'après les croyances kabyles, « on trouve dans une ruche des prédictions pour tous les événements remarquables de l'année : grêle, sauterelles, abondance, disette, etc. La grêle est représentée par des boulettes de cire grosses comme du plomb de chasse, les sauterelles par une statuette de sauterelle ; l'abondance par un grand vase », etc.
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Selon le site http://www.signification-reves.fr/ spécialisé dans l'interprétation des rêves :
Tout le monde aime l’abeille, et pourtant ce symbole n’est pas toujours aussi positif qu’on l’imaginerait.
La communication des abeilles : Une abeille découvre un champ de fleur. Elle rentre à la ruche ou croise une autre abeille en chemin. Là, par sa danse, elle va pouvoir expliquer le chemin de sa découverte, les directions, les distances. Les autres abeilles pourront ainsi suivre ces indications pour trouver du pollen.
En revanche, imaginons qu’une abeille à qui l’on a donné toutes les indications nécessaires, croise une autre abeille sur son trajet. Elle sera alors incapable de lui transmettre ces informations, de lui dire où elle va finalement. L’abeille a besoin d’avoir fait l’expérience du chemin à parcourir pour accéder à la capacité de l’expliquer à autrui. L’image est magnifique !
Les abeilles, qui vivent dans une harmonie étonnante, ne disposent pourtant pas d’un développement psychologique leur permettant d’avoir conscience de leur organisation. Elles symbolisent l’inconscient qui, en suivant les instincts, engendre un fonctionnement global parfaitement harmonieux.
Une abeille peut dissimuler une anima blessée : Cependant, l’abeille apparaît aussi dans les rêves pour faire réfléchir sur la façon dont le rêveur sublime sa vie, sublime dans le sens de : rêve sa vie. Or, dans ce sens, la sublimation ("sublimation" ayant par ailleurs un lourd sens dans la théorie freudienne) est toujours une protection.
L’insecte merveilleux qu’est l’abeille peut alors intervenir pour cacher une réalité beaucoup plus sombre. En particulier, l’abeille peut cacher un complexe venant de la relation du rêveur à sa mère ou à son anima.
Le développement parfait que suggère l’abeille est ainsi souvent un paravent derrière lequel le rêveur cache une histoire et une relation à la mère beaucoup plus anarchique et conflictuelle que ne le montrent à première vue les abeilles.
La couleur d’une abeille : Une abeille est noire et jaune. Or ces deux couleurs renvoient plutôt à la relation au père, et à l’animus. Alors que faire d’un symbole qui dit deux opposés ? On se rapporte alors à la chaîne symbolique notée dans le rêve, au groupe de symboles qui donne son sens au rêve.
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Dans l'Encyclopédie des symboles , édition française établie sous la direction de Michel Cazenave (1989, trad. 1996), on peut lire que :
"Peu d'animaux ont un rôle aussi important en symbolique. On récoltait déjà le miel des abeilles sauvages aux époques les plus reculées de l'humanité. Les hommes découvrirent très tôt qu'ils pouvaient, pour la sauvegarde de leur propre espèce, tirer avantage de l'élevage des abeilles : le miel ne servait pas seulement à sucrer et à faire fermenter les boissons, il était aussi utilisé pour fabriquer des médicaments. La cire servait de son côté à confectionner des bougies ; elle fut utilisée ensuite pour faire fondre les métaux "à cire perdue" et c'est avec elle qu'on momifiait les cadavres en Égypte. On possède aujourd'hui la preuve que les Égyptiens pratiquaient l'apiculture dès 2600 av. J.C et l'abeille formait dans le royaume de Basse Égypte un symbole hiéroglyphique.
Selon Didier Colin, auteur du Dictionnaire des symboles, des mythes et des légendes ( (Hachette Livre, 2000) :
"L'abeille, la "mouche à miel" symbolise l'âme, la résurrection, l'oeuvre accomplie en commun ou l'accomplissement de soi. On a souvent figuré l'abeille comme l'âme d'un mort qui s'envole ou comme le souffle de Dieu redonnant la vie en pénétrant dans la bouche d'un mort. On pensait aussi que les abeilles mouraient durant l'hiver et qu'elles renaissaient au printemps.
En Grèce, les prêtresses des mystères d’Éleusis étaient surnommées les abeilles, formant ensemble une entité intelligente, œuvrant pour la survie et a prospérité de la communauté et produisant le nectar des dieux : l'ambroisie, à base de miel. Le pharaon de Basse-Egypte était surnommé "le favori des abeilles". Childéric, le roi mérovingien, avait choisi les abeilles pour emblème. Enfin, Napoléon Ier, en fit orner le manteau du sacre.
Lorsqu'une abeille vous apparaît, c'est un signe de mort et de renaissance, de renouveau, de régénération. Elle révèle aussi le dévouement désintéressé pour l'accomplissement d'une œuvre en commun, un sens communautaire développé, une action à entreprendre ensemble pour la sauvegarde ou le développement de la communauté, du clan ou de la famille. Lorsque l'abeille pique, elle meurt. Ce sacrifice ultime et douloureux doit être perçu comme l'éveil d'une volonté créatrice qui sommeille en vous et qui ne pourra s'exprimer librement et pleinement que sous l'effet d'un choc, d'une piqûre.
[...] Si le miel est souvent en analogie avec la douceur, le raffinement, les nourritures terrestres, tout ce dont la nature nous fait cadeau, il ne faut jamais oublier qu'il est le fruit d'un labeur colossal, d'un travail en commun et d'une subtile transformation dont les abeilles sont évidemment les ouvrières et les alchimistes.
De ce fait, ce pur produit de la nature présent dans l'un de nos rêves peut être un signe de douceur, d'état de grâce, de richesses obtenus facilement, mais il peut aussi annoncer les mêmes choses qui ne seront acquises qu'après avoir produit de longs et durs efforts. De même, voir une personne qui porte une cuillère de miel à ses lèvres, ou dont les lèvres sont enduites de miel, annonce aussi bien des paroles douces comme du miel qui nous seront dites, que des propos mielleux, et donc hypocrites, qui nous seront tenus. Par ailleurs, ils ne faut jamais négliger la connotation érotique du miel, ni ses vertus régénératrices que nos ancêtres les Celtes connaissaient bien, eux qui réalisaient une boisson d'immortalité à base de miel : l'hydromel !
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Nicki Scully dans Méditations de l'Animal pouvoir, voyages chamaniques avec les alliés esprits, (éditions originales 1991, 2001 ; traduction française : Guy Trédaniel Éditeur 2002) nous apprend que :
"Les abeilles représentent la puissance féminine de la nature ; leur miel est la douceur de l'amour. Elles sont sacrées pour la Déesse et vivent dans un matriarcat dirigé par une reine. Les prêtresses d'Aphrodite étaient appelées melissae, abeilles, et les prêtresses, au pays des Amazones étaient aussi parfois appelées abeilles.
Le bourdonnement que font les abeilles est souvent associé avec la montée de l'énergie menant à l'extase du nirvâna, et une personne allongée dans une fosse, recouverte d'abeilles, est symbole d'illumination. L'abeille est un symbole sacré très important dans le bouddhisme, et le bouddha est parfois représenté comme fait d'abeilles.
Les nombreux attributs curatifs des abeilles contribuent au travail de la Déesse, favorisant la guérison et renforçant et protégeant notre système immunitaire. La piqûre d'abeille est, dit-on, un remède contre l'arthrite, et beaucoup d'autres possibilités médicinales apparaissent à la lumière d'une recherche nouvelle.
Sans l'abeille, nous n'aurions pas de fleurs ni de fruits, car la pollinisation est une fonction nécessaire dans la prolifération des espèces naturelles - ce qu'elles donnent est beaucoup plus important que ce qu'elles prennent. Les êtres humains peuvent apprendre, auprès des abeilles à ne pas être avides.
Les abeilles donnent aussi l'inspiration aux gens qui étudient les motifs environnementaux, l'architecture du paysage, l'architecture générale ou la planification urbaine sous n'importe quelle forme. Quand nous considérons l'utilisation naturelle et appropriée de l'espace dans la ruche, nous commençons à réaliser combien l'architecture humaine est devenue factice et combien nous avons altéré notre environnement planétaire pour ce que nous pensons être pratique.
Ce voyage est pour les gens qui voudraient travailler avec la terre d'une façon plus harmonieuse et plus saine, utilisant des moyens naturels et rendant à la terre. Il leur permet de butiner une seule idée ou un seul aspect de leur service en l'examinant soigneusement et venant à le connaître mieux.
Ici, nous nous efforçons de comprendre comment nous, en tant que communauté, du niveau familial au niveau mondial, pouvons vivre en harmonie les uns avec les autres. Nous explorons de façon de résoudre les problèmes du monde ensemble, et non pas séparément. Chaque fois que vous viendrez, il vous sera donné une tâche que vous pouvez réaliser dans le monde.
Mais tout d'abord, le voyage de l'Abeille est pour tous ceux qui sont activement intéressés à donner plus à la Terre que ce qu'ils lui prennent.
[Le Voyage de l'Abeille comme celui du Papillon, du Léopard persan, de la Chouette, du Léopard des neiges, du Crocodile, du Morse et du Kangourou fait partie des] Voyages de transformation. Dans cette section, vous pouvez travailler sur des situations et des problèmes de votre vie qui requièrent un changement, apprenant à changer l'adversité en avantage, et à utiliser l'alchimie pour créer ce dont vous avez besoin dans votre vie.
Voyage de l'Abeille
[Faites l'alchimie du Chaudron...]
Thoth est assis dans un beau jardin rempli de différents types de fleurs. Des arbres fruitiers avec des fleurs blanches et roses dansent dans une brise douce et chaude. C'est un jour chaud, et le soleil bénit la terre. Thoth ouvre lentement sa main, révélant une abeille assise sur sa paume. Il est fascinant d'examiner cette abeille. Étudiez les bandes velues jaunes et noires sur son corps. Ses ailes, si rarement immobiles, battent maintenant sur un rythme lent qui capture votre conscience. Tandis que vous regardez dans ses yeux intemporels, transformez-vous et entrez dans le corps de l'abeille...
Partageant le corps de votre nouvelle amie l'abeille, vous volez vers sa ruche, qui se trouve dans le creux d'un arbre voisin. Le son bourdonnant généré par vos ailes produit une vibration qui est de la même fréquence que les autres dans la ruche. C'est une signature auditive qui leur fait connaître qui vous êtes.
Entrez dans la ruche. Vous êtes soudainement conscient des vibrations d'une résonance bourdonnante. Elle imprègne complètement la ruche et se répand dans la région environnante... Notez comment l'architecture naturelle crée un parfait environnement vivant. Cette architecture naturelle complexe utilise des motifs concaves et convexes. Le bourdonnement parcourt les formes, créant des ondes qui circulent dans votre corps.
[Pause]
Remarquez aussi que les abeilles vivent en harmonie avec l'environnement qu'elles créent et qu'il y a une sensation d'espace dans la ruche. Elle ne donne pas l'impression d'être bondée, bien qu'il y ait beaucoup d'abeilles, chacune travaillant à sa tâche respective pour l'entretien de la ruche. Prenez conscience de la montée du désir de fournir votre propre contribution...
Vous devez maintenant quitter la ruche et collecter du pollen. Tandis que vous vous frayez un chemin vers la sortie, l'activité industrieuse est partout. A l'extérieur de la ruche, le jardin force votre présence. Le soleil est un guide absolu pour vous, qui volez de fleur en fleur, vous arrêtant à dessein au centre de chacune pour collecter le pollen. L'arôme entêtant des fleurs, mêlé à l'extase de vos vols, est ce qu'il y a de plus délicieux...
Quand vous êtes alourdi de tout le pollen que vous pouvez transporter, retournez à la ruche. Tandis que vous déposez le pollen à l'intérieur, vous êtes stimulé par le formidable bourdonnement et vous vous mettez à danser votre communication aux autres abeilles, au sujet des endroits où le bon pollen se trouve... [Pause]
Vous êtes escorté jusqu'à la chambre de la reine, où l'on vous régale d'une bonne gelée royale, et où vous recevez des instructions au sujet de votre contribution à la communauté. On vous confiera une tâche, pour parfaire un cycle de prendre et rendre à la terre...
Toujours dans la ruche, vous pouvez commencer à considérer la nature selon une perspective nouvelle, prenant plus de responsabilités et jouant un grand rôle dans la façon dont vous interagissez avec tout environnement dans lequel vous êtes sur cette planète. En remerciement aux abeilles, vous pouvez prendre la décision de faire quelque chose pour améliorer votre environnement immédiat sur la terre.
Quand vous êtes près de la sortie de la ruche, invoquez Thoth, et vous vous retrouverez sur le sol sous une forme humaine, à ses côtés. Demandez-lui d'autres instructions concernant l'enseignement que vous avez reçu ici...
[Thoth vous aidera à rentrer...]
Mot-clef : rendre à la terre."
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D'après Madonna Gauding, auteure de Animaux de pouvoir, Guides, protecteurs et guérisseurs (Octopus Publishing Group 2006 ; traduction française Éditions Véga, 2006) :
"Guide d'interprétation
En tant que symbole onirique : Industrie - Prospérité - Pureté - Sexualité - Fertilité - Pollinisation - Productivité.
En tant que gardien ou protecteur : Défend l'âme - Assure la pureté.
En tant que guérisseur : La thérapie par piqûres d'abeille peut soigner l'arthrite - Prévient l'affection.
En tant qu'oracle ou augure : Poursuivez vos rêves - Occupez-vous.
Mythes et contes
Les dieux hindous Vishnou, Krichna et Indra sont associés à l'abeille. L'abeille était sacrée en Grèce. La déesse Déméter était tenue pour la "reine des abeilles", ses prêtresses étant appelées "abeilles".
Si l'abeille est votre animal de pouvoir
Vous travaillez bien en équipe. Vous vivez pour votre famille en communauté. Comme votre identité est très liée à la leur, loin d'eux vous êtes désorienté. Suivre des ordres ne vous gêne pas, vous êtes content de faire du bon travail. Il vous est difficile d'équilibrer travail et loisirs. Vous ne devez pas oublier de profiter de la douceur de la vie. La plupart des gens vous voient rayonnant d'une énergie sensuelle et sexuelle. Votre mental est fertile, débordant d'idées et de projets.
Demandez à l'abeille de vous aider
à être plus productif dans votre travail ;
à accomplir tout ce qui semble impossible.
Accéder au pouvoir de l'abeille en
visitant une ruche et en apprenant des choses sur les abeilles et l'apiculture ;
mangeant du miel bio.
La reine des abeilles se nourrit de gelée royale, tandis que les ouvrières n'en mangent que très peu, juste après leur naissance. En résultat, la reine est de 0 à 60% plus grosse et vit environ 40% plus longtemps que les ouvrières. Les substances nutritives de la gelée royale sont tenues pour bénéfiques pour le corps humain.
Élément Air."
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Diana Cooper, auteure du Guide des archanges dans le monde animal (édition originale 2007 ; traduction française : Éditions Contre-dires, 2018) nous délivre un :
Message des insectes de la quatrième et de la cinquième dimension
Nous sommes honorés de vous apporter la guérison, l'amour
la lumière, les messages et la sagesse de nos planètes. Nous avons
beaucoup plus à vous offrir que ce ce Diana a pu partager.
Cela ne représente que la pointe de l'iceberg.
Les insectes de la cinquième dimension : Les abeilles : Sans les abeilles, nous ne pourrions pas survivre sur notre planète, car ce sont les principaux agents pollinisateurs de la Terre. Elles nous offrent cet énorme service dans le cadre de leur mission de service de la cinquième dimension.
Les abeilles viennent des Pléiades. J'ai lu que les abeilles doivent parcourir un grand nombre de kilomètres pour collecter une quantité suffisante de nectar pour faire un demi-kilo de miel ! Et durant tout ce périple, elles diffusent l'énergie bleue de guérison du coeur des Pléiades. Le miel lui-même possède de nombreuses propriétés curatives.
Une partie du travail des lutins est de s'assurer que les abeilles pollinisent autant de fleurs qu'elles le peuvent.
Je me revois, durant mon enfance, assise au milieu de prairies de fleurs sauvages ensoleillées, toujours accompagnée par le chant des bourdons qui déversaient probablement leur coeur sur moi. Il se passe tellement de choses dont nous n'avons pas conscience.
Les ruches des abeilles sont construites à partir de principes géométriques sacrés. Par conséquent, là où il y a une ruche, il y a des anges qui chantent. Il y a aussi des fées et beaucoup d'autres élémentaux qui se rassemblent à cet endroit pour s'imprégner des vibrations angéliques, car cela favorise leur évolution.
Leur mission est d'enseigner la géométrie sacrée et de répandre la guérison du coeur venant des Pléiades.
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Pour David Carson, auteur de Communiquer avec les animaux totems, puisez dans les qualités animales une aide et une inspiration au quotidien (Watkins Publishing, 2011 ; traduction française Éditions Véga, 2011), l'abeille appartient à la famille de la Beauté intérieure, au même titre que la colombe, la gazelle, la baleine, le renard, le cygne, le cerf, le panda géant, la vache, l'oiseau-tonnerre, la cigogne, le colibri, la panthère, la licorne et le dauphin.
"Beauté intérieure : Certains animaux ont un lien évident à l'élégance - c'est le cas de la colombe et de la gazelle par exemple, qui ouvrent ce chapitre. La ruche d'abeilles est une image harmonieuse de coopération humaine, et le miel symbolise la substance spirituelle. Le chant des baleines, le vol majestueux du cygne, la nature insaisissable de la panthère des neiges, l'éclat du colibri, l'esprit joueur du dauphin - tous ces animaux se rangent harmonieusement aux côtés de la colombe et de la gazelle. D'autres créatures compensent leur manque de grâce par leur caractère et leur symbolisme. Le renard vous est présenté pour son esprit vif et astucieux ; la vache, pour sa pureté ordinaire et sa douceur, tandis que la panda est une incarnation graphique du yin et du yang. en nous aidant à développer notre potentiel, tous les animaux, même le plus roublard, le plus nonchalant, ou le plus comique d'apparence, peuvent contribuer à notre beauté intérieure. [...]
L'abeille a toujours été associée à l'amour du travail. Cet insecte nous enseigne la beauté et l'épanouissement de cette activité, qui unit profondément matériel et spirituel. Symboliquement, les abeilles représentent l'âme et la mission de l'âme - rassembler, faire avancer, revitaliser, retourner à la douceur et à la profusion. Les abeilles nous apprennent à retrouver notre enthousiasme. Investissez passion et joie dans votre travail, et celui-ci sera satisfaisant. Ces insectes sont associés à a douceur et à la lumière, en raison de leur miel sucré et de leur cire qui sert à fabriquer les bougies. Peu de créatures sont aussi importantes pour la vie humaine que les abeilles. Il a été calculé qu'une bouchée sur trois de nourriture ingérée est reliée au travail des abeilles pollinisatrices. Elles bourdonnent patiemment au-dessus des champs et des fleurs. La communauté de la ruche est active et décisive, fabriquant les alvéoles qui abriteront le miel. L'abeille aspire la sécrétion sucrée (nectar) des fleurs, l'avale et la stocke dans son jabot. De retour à la ruche, le miel est déposé dans une alvéole de cire hexagonale. La structure de cette cellule est une pure merveille mathématique, offrant le maximum de force et d'espace avec le minimum de matériel. Des peintures rupestres témoignent de l'apiculture, un art qui remonte à l'âge de pierre. Dans l’Égypte antique, les abeilles, symbole de soleil, étaient nées des larmes du dieu créateur et solaire Ra. Les alvéoles de miel comestibles ont été découvertes dans les tombes des pharaons égyptiens. Cléopâtre, reine célèbre pour sa grande beauté, prenait chaque jour un bain de lait et de miel.
Avec l'abeille pour alliée, vous découvrirez une sagesse cachée - douce prise de conscience de votre véritable personnalité et de votre capacité de contribution active au sein de votre communauté. Sur le plan personnel, vous pouvez accomplir beaucoup avec l'aide de l'abeille. Ecoutez cette créature spirituelle et devenez plus efficace et plus productif. Prenez toutefois garde à ne pas devenir dépendant du travail. N'oubliez pas de faire des pauses et de savourer votre miel.
Mot-clé : Beauté du travail
Devenir apiculteur
Les abeilles assurent notre réserve de nourriture, or les ouvrières abandonnent peu à peu les ruches et sont en train de disparaître. A cause de la disparition des essaims et de la menace qui pèse sur l'espèce, l'apiculture personnelle connaît une recrudescence. Là où l'on trouve parcs, arbres et fleurs - flore élémentaire - on trouve de la nourriture pour les abeilles. Même si vous vivez en appartement, vous pouvez élever des abeilles de diverses manières inhabituelles, comme sur les toits et les balcons. Aider les petites abeilles travailleuses offre de vrais avantages - miel, gelée royale, pollen, pollinisation des plantes de votre jardin et cire supérieure, pour n'en citer que quelques-uns. la recherche scientifique suggère même que les apiculteurs vivraient plus longtemps ! Préparez-vous en étudiant l'apiculture. Il existe de nombreux livres de qualité sur le sujet. (A l'évidence, vous vous abstiendrez d'héberger des abeilles si vous êtes allergiques à leurs piqûres.) Ce type d'élevage n'exige pas beaucoup de temps, ni d’efforts, ni d'argent. Songez à installer votre propre sanctuaire d'abeilles. Il vous faudra investir dans des outils spécifiques et des vêtements de protection. Vous aurez également besoin d'une ruche, que vous pouvez acheter ou construire vous-même. En ce qui concerne les abeilles à proprement parler, on peut s'en procurer dans divers lieux - vous pouvez acheter un essaim complet ou une colonie de départ, avec ou sans ruche.
Au départ, il vous faudra sans doute un peu d'ingéniosité pour mettre tout cela en place, mais une fois fait, vous verrez que les abeilles font l'essentiel du travail. Vous aurez en outre rempli votre tâche de prévenir le déclin et l'extinction de l'abeille à miel.
Gelée royale
Cette substance laiteuse transforme une larve d'abeille ordinaire en reine. Elle est produite par les glandes hypopharyngiennes des abeilles nourrices et est utilisée pour sustenter l'abeille reine. Grâce à ce régime exclusif de gelée royale, la taille de la reine atteint une fois et demie celle d'une abeille normale, en à peu près trois ou quatre ans. Ce super-aliment est très bon pour la santé et favorise la fertilité. Extrêmement prisée, la gelée royale s'impose à prix élevé sur le marché."
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Dans son jeu de carte L'Oracle du peuple animal (Guy Trédaniel Éditeur, 2016), Arnaud Riou regroupe les animaux par famille. L'abeille appartient selon lui à la famille de la communication avec le chien, le loup, le dauphin, le chat, le paon, l'ara, le faucon, le singe et l'oie sauvage.
La communication. La qualité de nos relations dépend en grande partie de la qualité de notre communication. Savez-vous parler de vos besoins, vous positionner, savez-vous demander, poser vos limites, rassembler ? Savez-vous motiver vos enfants, vos partenaires, vos collaborateurs ? Savez-vous parler en public, négocier ? Savez-vous comment sortir de votre comportement boudeur, manipulateur ou flou et développer une posture claire et constructive ? C'est sur cette voie que les animaux de cette famille vont vous inspirer.
[...] "Approche-toi, j'ai quelque chose à te dire...", "J'aimerais tellement trouver les mots justes", "Ce n'est pas ce que je voulais dire", "Il ne m'a pas compris", "Je n'ose pas lui avouer", "Comment ne pas le vexer ?" Oser parler et savoir dire est tout un art.
L'art de la rhétorique, l'art de prendre la parole en public, de demander, de refuser, de poser ses limites. La vie est plus facile lorsqu'en nous le verbe est fluide et les mots complices de notre pensée. C'est un entraînement alors que de trouver les mots justes, la distance juste. C'est tout un art aussi que de maîtriser le bon rythme, l'art de ponctuer, de laisser en suspension les points de notre histoire ou d'y mettre un point final. C'est tout un art que de respirer avec les virgules, de s'interroger, de s'exclamer !
C'est tout un art de négocier, de définir ses besoins en termes clairs, de poser ses limites, de savoir dire non, de refuser, mais aussi de négocier, de coopérer, d'accepter.
Certains animaux ont dominé cet art de la communication. Ils viennent ici nous accompagner dans notre évolution. Chaque fois qu'un animal lié à la communication vous apparaît, c'est une occasion d'affiner votre parole, d'apprendre à utiliser le verbe pour exprimer votre pensée, vos besoins et de construire le monde auquel vous aspirez.
Les animaux liés à la famille de la communication vont vous aider, vous inspirer et vous proposer d'utiliser cette grande force qu'est la communication.
Seul, tu vas plus vite ;
Ensemble, nous allons plus loin.
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La carte représente une ruche d'où sortent et où s'activent des Abeilles. Certaines reviennent avec du pollen et rentrent dans la ruche, d'autres en sortent. Malgré l'agitation, l'ensemble du vol semble harmonieux, tranquille. Une Abeille est au premier plan. Elle regarde dans notre direction. elle a du pollen sur ses pattes.
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L'Abeille est probablement le plus beau symbole de l'intelligence collective, de la communication et de la structure sociale aboutie. Ensemble, les Abeilles élaborent une société d'une intelligence remarquable. A plus de 50 000 individus sous le même toit, les Abeilles sont capables de maintenir la ruche à une température douce qu'elles réchauffent en hiver et refroidissent en été par le battement de leurs ailes.
A l'intérieur de la ruche, plusieurs fonctions cohabitent : ouvrières, architectes, nourrices, nettoyeuses, butineuses, gardiennes, ventileuses. Chaque Abeille exercera au fil de sa courte vie chacune de ces fonctions. Aujourd'hui, les entreprises les plus à la pointe réinventent de nouveaux modes de gouvernance. L'holocratie, la sociocratie, la sophocratie. Sans le savoir souvent, ces modes de gouvernance et de management s'inspirent du monde animal. La ruche est un bon exemple de cette intelligence collective au service de la communauté. La ruche est une communauté très organisée. Pour survivre, les Abeilles développent respect, mémoire, humilité, sens de la coopération, aptitude à communiquer, équilibre, connaissance, fraternité. L'Abeille figure sur les étoles et étendards des rois de France. Napoléon 1er fit remplacer l'emblème de la fleur de lys par celui de l'Abeille en hommage au travail collectif de la nation. En Égypte, l'Abeille est née des larmes de Rê, le Dieu Soleil. par son dard et par son miel, l'Abeille est emblème du Christ. Capable d'une piqûre foudroyante et d'un miel d'une douceur extrême. Du reste, ce miel est lui-même un baume qui cicatrise les piqûres, les brûlures, et les blessures en général. Par cette posture de dard et de miel, l'Abeille porte le sacre des initiés.
Lorsque l'Abeille vous apparaît dans le tirage, c'est pour vous inviter à regarder la place que vous occupez dans la société. Savez-vous travailler en équipe ? Quel résultat visez-vous ? Quel rapport entretenez-vous avec vos semblables ? Savez-vous compter sur eux ? Peut-on compter sur vous ? L'Abeille vient également vous interroger sur votre aptitude à communiquer. C'est parce qu'elle est capable de communiquer très précisément la destination d'un champ, sa densité, la nature des fleurs, et le nombre d'ouvrières nécessaires à la récolte, en dessinant des huit dans le ciel, que les Abeilles parviennent à vivre ensemble et à se développer. L'Abeille est le symbole de l'éloquence et porteuse du maître verbe. Sa communication est très précise.
Mots-clés : La collectivité - Le travail en équipe - L'humilité - Le réseau - La coopération - la co-création - la communication - Le partenariat - La création. -
Signification renversée : Lorsque l'Abeille vous apparaît dans sa position renversée, c'est souvent pour vous inviter à collaborer plus justement avec vos semblables, à co-créer. L'Abeille peut vous inviter à vous relier à l'objectif le plus élevé qui vous inspire, puis à solliciter toutes les collaborations possibles pour l'atteindre. C'est sur cette base que fonctionne la loi de l'attraction. Vous pouvez aussi accompagner la destination d'un proche, être aidant dans une création. L'Abeille peut vous interroger également sur la notion de sacrifice. Vous sacrifiez-vous facilement pour les autres en vous oubliant vous-même. Votre posture est-elle juste ? L'Abeille renversée peut aussi vous interroger sur la façon dont vous communiquez et vous alerter sur différentes perturbations liées à votre communication.
Le message de l'Abeille : Je suis l'Abeille, mon pouvoir de création est infini. Mon peuple a acquis l'art de vivre ensemble. Chaque individu chez nous sait trouver sa place dans la société. Chacun est indispensable et conscient de l'autre. L'intelligence n'est pas dans l'individualité de l'Abeille, mais dans la puissance de la ruche. Sais-tu te reposer sur l'autre ? L'autre peut-il se reposer sur toi ? Peux-du te reposer sur toi-même ? Tu es une belle personne. Tu appartiens à la race des seigneurs de la Terre. Te sens-tu digne de ton rang ? Honore qui tu es tous les jours en te rappelant ton essence. Écarte de tes pensées tout ce qui touche la légitimité, le mérite. Tu mérites de recevoir le miel de la vie. Tu es digne de participer à cette grande création. Tu as le droit d'être heureux !
Le rituel de l'Abeille : Je rends hommage au deva de l'Abeille, à l'âme collective des butineuses. Je reconnais la reine en mon cœur. Je répète plusieurs fois ces différentes phrases : "Je m'autorise à être heureux. Je suis une belle personne. Je suis en bonne santé. Et si je suis malade, je reconnais en moi les ressources pour me soigner et me rétablir. Je fais confiance à ma stabilité pour maintenir ma vie en cohérence. Je sais aligner mes actes et mes intentions. Je sais communiquer avec mon entourage. Je suis une personne fiable, on peut compter sur moi. Je sais poser mes limites, je sais demander ce qui m'est nécessaire. Je sais trouver, dans le collectif, le réseau, les supports pour élaborer les projets qui me tiennent le plus à cœur. Je sais trouver les mots, le ton, les paroles pour me positionner dans la douceur, la construction et le respect."
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Anne Jankéliowitch et Roland Garrigue, dans Toutes les idées géniales qu'on a piquées à la nature (Éditions Delachaux et Niestlé, 2013) nous amusent :
L'industrie s'est inspirée des alvéoles hexagonaux en cire édifiés par les abeilles por loger leurs larves, afin de fabriquer un matériau innovant.
Sur les conseils de Cécile, on peut en apprendre davantage sur la médecine des abeilles en lisant cet article paru sur le site de l'INREES.
Dans Introduction au symbolisme totémique - 1. Le totem animal (Chemins le Développement personnel, été 2015) Michel Cliquet consacre un article à cet animal :
Abeille : la Communauté, le Travail, la Fête.
On récoltait déjà le miel d’Abeille aux époques les plus reculées de l’humanité. Il était utilisé à des fins médicinales. La cire servait, quant à elle, à confectionner des bougies, des cataplasmes et des réparations dentaires. Puis elle fut utilisée afin de façonner les objets en métal selon la technique de la « cire perdue ». En Égypte, c’est en partie avec cette même cire que l’on momifiait les cadavres. Dans le christianisme, on pensait que les Abeilles vivaient du parfum des fleurs, et elles étaient donc un symbole de pureté et d’abstinence. La douceur du miel était utilisée pour les orateurs et devient donc un symbole mythologique. Ainsi, elle symbolisa le Christ et la clémence divine, tandis que le dard de l’Abeille, source de blessure, évoquait la séparation des élus et des damnés au moment du Jugement Dernier.
Abeille symbolise la communauté ainsi que la fête. Elle est souvent associée à l’idée d’ascension sociale. Animal primordial des événements heureux, ou tout simplement de l’existence mystérieuse et merveilleuse de la vie. Abeille nous enseigne qu’une vie harmonieuse en communauté existe. Elle n’est peut être pas très forte, mais elle a pour elle la puissance de la sagesse, de la vertu et de l’amour. Elle est organisée, travailleuse, sociable, prête à tout pour défendre sa ruche. Elle est porteuse d’un grand symbole, qu’en tant que totem elle nous apprend à regarder : le symbole de la collaboration et de l’organisation ; car, seule, Abeille n’est rien. Par son travail acharné, Abeille permet à énormément d’espèces végétales de se reproduire et, de ce travail en harmonie entre elles, est produit le miel, aliment aux mille vertus, nectar des dieux. Abeille est encore une communicatrice hors pair. En Occident, elle est appelée « oiseau de Marie » ou « oiseau de Dieu ». Elle est le symbole de l’âme. Lorsqu’une personne voit Abeille en rêve, c’est en fait le symbole de sa mort prochaine qu’elle voit partir en bourdonnant. Mais lorsque Abeille entre dans la bouche d’un mort, celui-ci reviendrait à la vie. Ce symbole de résurrection est né du fait que lorsque Abeille hibernait, on les pensait mourantes. Elle est donc un symbole de résurrection, d’éloquence, de poésie, d’intelligence, du maître de l’ordre et de la prospérité, symbole royal ou impérial. Évidemment, ce ne sont pas des présages à prendre aux mots, mais de façon imagée : elle aide à la renaissance de son SOI intérieur, de la réincarnation. Dans certains textes de l’Inde, Abeille représente l’esprit s’enivrant du pollen de la connaissance. Les Méditerranéens, quant à eux, leur prêtait des émotions humaines telles que le courage, la pudeur, le zèle, la propreté, la capacité de vivre en harmonie en communauté, et également des dons artistiques.
Les idées symboliques d’ordre, d’industrie, de charité, que l’on rattache de nos jours à Abeille sont relativement récentes. Pour les Anciens, elle est avant tout un emblème de résurrection et d’immortalité, ainsi qu’un symbole solaire. En Égypte, elle serait née des larmes de Rê, le dieu solaire, et est associé au roi de la Basse-Égypte, bîty qui désigne également l’apiculteur. Ouvrières laborieuses, innombrables et organisées, elles travaillent tant sur le plan temporel que sur le plan spirituel. Par leur vol, elles relient la terre au ciel et symbolisent les âmes dans leur migration (âmes des morts) ou leur élévation (âmes des initiés). L’égyptologue Alexandre Moret signale une Abeille sculptée dans les stucs d’un monument et accompagnant un fœtus entouré d’épis. Conjuguée avec les épis, est-elle un symbole de fertilité ? Ou Abeille Nourricière va-t-elle (re)donner la vie au fœtus ? Si le miel nourrit les vivants, il est aussi symbole d’immortalité et de résurrection dans tout le monde antique. On l’offrait aux mânes des morts pour leur assurer une protection dans l’au-delà. Hérodote et Strabon rapportent qu’en Assyrie, on enduisait de cire les corps des notables défunts avant de les ensevelir sous le miel. Glaucus fils de Minos et de Pasiphaé, tombé mort dans une cuve, revient à la vie après que ses lèvres aient été en contact avec le miel dans lequel il gisait.
Chez les Celtes, l’insecte mellifère est une manifestation de la déesse Mère Henwen qui enfanta un grain de blé et une Abeille. Le miel est l’un des ingrédients de la boisson des dieux, l’hydromel, et confère à l’insecte qui le conçoit le statut particulier qu’ont les créatures divines. Dans le monde gréco-romain, Abeille est également assimilée à la déesse Mère, dont Déméter, Cérès pour les latins, déesse vierge du blé, et Artémis sont des représentations. Abeille est un des attributs d’Artémis d’Éphèse représenté sur les statues polymastes de la déesse, et l’insecte figure de façon continue au long des siècles sur les monnaies éphésiennes.
On lui porte depuis la nuit des temps un rôle initiatique et liturgique. À Éleusis et à Éphèse, les prêtresses de Déméter et d’Artémis portent le nom d’« Abeilles ». Le grand-prêtre de l’Artémision d’Éphèse, qui par sa consécration devenait parèdre d’Artémis, était dit « seigneur des Abeilles ». À Delphes, la Pythie était parfois appelée « l’Abeille delphique ». Apollon, le frère d’Artémis, envoya aux Hyperboréens le deuxième temple de Delphes. Celui-ci avait été façonné par des Abeilles. Dans l’Iliade, Homère qualifie les Amazones d’Abeilles belliqueuses. Artémis en était la reine.
Serpent et Abeille sont analogues sur le plan symbolique, et sont complémentaires. Serpent symbolise l’esprit, Abeille l’âme. Tout deux sont de nature ignée : ils piquent et inoculent le feu dans la chair. Serpent Python est une incarnation de la Terre et son nom signifie « putréfaction féconde ». Or Abeille, dans l’antiquité, était censée naître de la putréfaction d’un animal, Lion ou Taureau (animaux solaires) et, tout comme Serpent, elle sortait des cavités de la terre. De même, si Abeille s’envole, Serpent quant à lui, se hisse dans l’arbre du milieu du jardin d’Eden ou le long du caducée, deux symboles du pôle, l’axe qui relie la Terre au Ciel. En hébreu, le mot pour dire Abeille possède la même racine que dabar, la « parole », raison pour laquelle les kabbalistes rapprochent Abeille et le bourdonnement de la ruche du Verbe Créateur. Au Moyen-Âge, on parle du « chant » de Abeille, chant véritablement sacré, puisque que Abeille porte en elle une parcelle de l’Intelligence divine. Rassemblées en essaim ou dans une ruche, ces milliers de parcelles se trouvent reliées entre elles pour ne former qu’un seul corps – le corps mystique du Christ – dont la tête est le roi (la reine). L’ensemble est une allégorie de l’Église qui, selon l’enseignement de Saint Paul, possède à sa tête le Christ-Roi. La communauté des Abeilles est donc un symbole de retour à l’unité, et de réunification. De double nature, du fait qu’elle fabrique le miel et qu’elle pique, Abeille personnifie le Christ aux douces paroles ou au contraire, le Christ-Juge de la fin des temps. Elle est aussi un des symboles de la Vierge Marie.
Abeille possède six pattes, et son abdomen est divisé en six segments. Le nombre 6 lui est attribué, du fait aussi que les alvéoles de cire qu’elle fabrique sont hexagonales. L’hexagone est la figure géométrique dans laquelle peut s’inscrire une étoile à six branches, symbole du macrocosme, du divin et du spirituel.
En tant qu’animal totem, Abeille nous apprendra donc à devenir organisé, méticuleux, sociable. Mais également à prendre soin de soi et de son entourage, avec respect et parcimonie. Elle nous enseigne à nous recadrer, à prendre des décisions, ainsi que connaître son soi profond. Abeille nous incite à remettre notre vie en question, et à renaître avec des idées créatives, voir le bon côté de chaque chose, avoir goût en notre vie et savoir la savourer divinement !
"Les Abeilles et Mélissa, du symbole universel à l’hapax mythologique" (2017) de Alban Baudou.
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Pour Melissa Alvarez, auteure de A la Rencontre de votre Animal énergétique (LLewellyn Publications, 2017 ; traduction française Éditions Véga, 2017), l'abeille est définie par les caractéristiques suivantes :
Traits : L'abeille symbolise l'accomplissement de tâches que l'on croyait impossibles par le seul fait de se disposer en esprit à les faire. Les scientifiques ont eu des difficultés pour comprendre comment une abeille pouvait voler. La taille de leur corps en comparaison avec celle de leurs ailes aurait dû rendre purement et simplement impossible le fait de voler. Mais l'abeille, ne sachant pas qu'elle n'était pas censée voler, fait battre ses ailes à une vitesse si élevée qu'elle est capable de s'envoler en faisant décoller tout son poids. C'est absolument spectaculaire ! L'abeille symbolise aussi la fertilité, la productivité et l'expressivité. Est-ce que vous faites tout votre possible pour poursuivre vos rêves et pour vivre une vie vraiment productive ?
Talents : Précis - Peut mener immédiatement de nombreuses activités avec facilité - Engagé - Dévoué - Déterminé - Diligent - Concentré - Industrieux - Motivant - Super-énergie - Organisé - Autosuffisant - Rapide - Réussit - Aime le travail en équipe - Travailleur infatigable - Travaille avec dignité et grâce.
Défis : Attaque très vite - Peut être accro au travail - Mauvaise langue - Facilement susceptible.
Élément : Air.
Apparitions : L'abeille signifie que vous êtes trop occupé et que vous avez besoin de vous reposer, ou que vous devez arrêter de vous reposer et vous mettre à faire des choses que vous aviez reportées. On vous a donné davantage de responsabilités et vous devez vous organiser pour assurer leur réussite. L'abeille veut dire que vous avez de la facilité pour diriger les efforts d'un groupe et inspirer les autres à devenir plus productifs et à atteindre leurs buts. Vous aimez la douceur du succès. Mais ne consommez pas trop de douceurs, sinon vous pourriez vous retrouver avec des problèmes dentaires ! Vous êtes généralement capable de garder un environnement de travail bien organisé et qui fonctionne harmonieusement. L'abeille vous met en garde contre le fait d'arrondir trop rapidement les angles ou d'avoir trop de mordant. L'abeille signifie que vous devriez rechercher la douceur dans votre vie et éviter d'aggraver les situations. Elle est aussi un signe de sagesse cachée et une incitation à rechercher la sagesse en vous. La reine représente la naissance, un commencement, et le fait de régir votre domaine. Si vous ressentez que vous êtes dans une situation où on ne vous apprécie pas à votre juste valeur ou qu'on n'a pas de considération pour ce que vous faites, c'est qu'il est temps de vous créer un nouvel environnement où vous serez important, apprécié, et où vous pourrez déployer l'être créatif que vous êtes.
Aide : Vous avez un projet ou une situation dont le résultat semble impossible à atteindre. En vous connectant à l'abeille, vous serez capable de parvenir à ce but par un travail assidu et des progrès sérieux. L'abeille, avec la cire qu'elle produit, peut vous avertir que vous allez affronter une situation négative ou engluante, et que vous devrez avoir recours à votre énergie positive pour en triompher avec facilité. L'abeille vous aide aussi, quand vous traversez une période difficile, à apprécier les fruits de votre travail. Si vous allez de projet en projet sans avoir le sentiment d'un accomplissement à la fin de chacun d'entre eux, alors vous prenez trop sur vous et vous avez besoin de vous donner du temps pour vous réjouir de la réussite de ce que vous avez fait.
Fréquence : La fréquence de l'abeille est un bourdonnement monotone, fort, régulier, et qui calme. On la ressent comme chaude, mais cependant avec une fraîcheur, comme active et pourtant calme. Elle tournoie et vole autour de vous comme un petit tourbillon d'air.
Imaginez...
Vous êtes en train de vous promener dans un parc lorsque vous décidez de couper à travers la forêt. Assez vite, vous entendez un bourdonnement sonore au-dessus de votre tête.
En levant les yeux vers l'arbre qui est là, vous remarquez un trou dans son tronc où des abeilles se rassemblent. Bien que votre première réaction instinctive soit de courir, vous restez calme et vous observez les abeilles qui entrent et sortent du trou pour aller vers leur ruche. Une ou deux abeilles viennent voler autour de vous, mais elles ne se posent pas sur vous. Elles ont davantage envie de revenir à la ruche. Quand elles passent en volant près de vous, vous éprouvez une sensation galvanisante : c'est semblable à une piqûre mais sans douleur. Puis l'une d'entre elles se pose sur votre chemise. Elle frotte ses pattes antérieures et postérieures pour goûter le tissu. Elle se met à marcher sur le tissu, et vous ressentez son énergie comme un tourbillon qui s'infiltre dans votre poitrine, qui vous remplit de détermination et qui élève votre fréquence. Elle se dirige vers votre biceps, puis s'envole. Vous soufflez avec un soupir de soulagement, heureux de n'avoir pas été piqué, et vous commencez à vous éloigner de la ruche en ayant le sentiment d'avoir un but et l'énergie pour l'accomplir.
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Dans l'édition revue et augmentée de Les Animaux totems dans la tradition amérindienne (Éditions Le Dauphin blanc, 2019) Aigle bleu nous transmet la médecine de l'Abeille :
Le mot-clef de la médecine de l'abeille est l'amour.
Les abeilles s'alimentent de la nourriture la plus fine qui existe : le nectar des fleurs. Les fleurs sont les organes de reproduction du règne végétal. Avec le produit de l'amour, le pollen, les abeilles fabriquent le miel, qui est considéré comme l'une des plus grandes médecines par tous les peuples de la terre. Le miel est utilisé à la fois comme remède, baume aliment, en plus d'être un aphrodisiaque.
Les abeilles sont l'un des animaux les plus importants de tout le monde naturel. Sans elles, le monde végétal tomberait rapidement en panne. Tous les domaines familiaux et toutes les grandes entreprises agricoles sont besoin des abeilles.
il y a plus de 22 000 espèces d'abeilles. toutes sont organisées en une communauté extrêmement hiérarchisée avec au centre une reine. La reine des abeilles est la personnification même de la grande déesse mère. Elle produit tous les jours de nombreux œufs qui vont devenir différentes sortes d'abeilles. Toute la colonie s'organise autour d'elle.
La présence d'(abeilles est toujours le signe d'un environnement sain. Au contraire, le fait qu'aujourd'hui les abeilles meurent partout dans le monde est un signe très inquiétant. Elles témoignent de la discordance entre l'homme et son amour de la nature qui donne la vie.
Les gens de l'abeille sont remplis de fragrances et d'amour d'un genre très particulier, ; c'est-à-dire que ces personnes sont toujours orientées de manière très spécifique dans leurs activités, et que toutes ces activités n'ont qu'un seul but : exprimer l'amour. Il n'est pas toujours aisé de le percevoir, car ces personnes sont tellement concentrées, ayant presque des idées fixes, tout d'une pièce, qu'on peut parfois avoir l'impression qu'elles ne sont pas très communicatives ni sociables. Mais ce n'est pas le cas : leur activité va bénéficier à un nombre incalculable d'êtres. Il suffit d'apprendre à communiquer avec elles. Il faut en quelque sorte s'introduire dans leur contexte communautaire, après quoi l'on découvre des richesses insoupçonnées.
Les gens de l'abeille ont une grande facilité à s'intégrer dans toutes les couches de la société et dans les différents secteurs du monde du travail. Au sein de tous ces environnements, ces personnes apportent leur contribution divine, mielleuse.
Les femmes qui ont cette médecine sont des mères extraordinaires, pour autant qu'elles aient un environnement communautaire qui les supporte. Elles excelleront dans tout ce qui relève du service aux autres : soins infirmiers, thérapie, action sociale, gestion de gîtes, etc. Les hommes qui ont cette médecine font de très bons pères, un peu trop protecteurs parfois, mais aussi industrieux et qui ne lésinent pas sur l'effort. Ils ont tendance, en ces temps modernes, à être des workaholics, des bourreaux de travail qui parfois s'oublient ; ainsi il faut répondre à leur sens de l'abnégation en étant attentifs à leurs besoins.
Nous avons tout intérêt à nous inspirer de la médecine de l'abeille, car l'amour est la réponse à tous nos problèmes.
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Le 7 avril 2021, Gabriel, créateur du site www.zooastro.com qui développe le concept d'Animal Astral, nous fait part de ses recherches : « Plus précis que le Signe Astrologique et plus personnel que l'Animal Totem, l'Animal Astral reflète la personnalité de chacun. L'Animal Astral propose de reconnecter chacun avec la biodiversité, et de découvrir quels pouvoirs la Nature a développé dans le règne animal, source d'inspiration et de développement personnel pour nous les humains. Il existe 144 animaux astraux regroupés en 12 grandes familles. L'Animal Astral se découvre selon notre signe astrologique solaire, et se combine avec le signe lunaire pour une précision optimale. »
Les Arthropodes correspondent au signe des Gémeaux. Les Gémeaux sont un signe d’Air, Mutable. Un Gémeaux cherche principalement à assouvir sa curiosité. D’une vivacité d’esprit insatiable, il se pose mille questions, et passe d’un sujet à l’autre en accumulant des anecdotes ou des informations concrètes. Toujours en mouvement, toujours en ébullition, il est partout ! Sa mobilité, avant tout mentale, fait de son quotidien un assemblage de moments intenses et distrayants, mais décousus. Le Gémeaux est sociable et chaleureux car il accepte toutes les rencontres, toutes les idées. Il s’affirme en disant oui à tout, mais sa volonté est fragile car son souci premier est d’apprendre. Sitôt adapté à un environnement donné, il cherche à en tester un nouveau. Pour le Gémeaux, la vie est un jeu à ne pas prendre trop au sérieux.
Dans le monde animal, les Arthropodes sont les meilleurs candidats pour transcrire fidèlement le symbolisme du signe des Gémeaux :
Apparus au début de l’Ère Primaire à partir des Vers, les Arthropodes ont amené plusieurs innovations : La segmentation du corps, l’exosquelette protecteur, et surtout, les pattes locomotrices. Cette formule gagnante permit une adaptation du nombre et du rôle des pattes en fonction de l’environnement.
On retrouve bien là les caractéristiques classiques du signe des Gémeaux, axé sur la mobilité, la communication et l’adaptation.
Les Arthropodes, des êtres adaptables : L’Arthropode est un animal incroyablement flexible. Il a su coloniser tous les milieux, en prenant mille formes différentes. On estime que 80% des espèces animales sur Terre sont des Arthropodes.
L’Abeille ou le Miel pour tous : L’Abeille cherche principalement à assouvir sa curiosité. D’une vivacité d’esprit insatiable, elle se fait remarquer par sa manière de poser mille questions, de passer d’un sujet à l’autre. Résolvant rapidement des petits problèmes, elle accumule des anecdotes et des connaissances concrètes. Toujours en mouvement, toujours en ébullition, elle est partout ! Sa mobilité, avant tout mentale, fait de son quotidien un assemblage de moments intenses et distrayants, sans rapport les uns les autres. D’un contact facile, cette personnalité semble sociable et chaleureuse car elle accepte toutes les rencontres, toutes les idées. Elle s’affirme en disant oui à tout, mais sa volonté est fragile car son souci premier est de s’informer. Sitôt adaptée à un environnement donné, elle cherche à en tester un nouveau. Pour l’Abeille, la vie est un jeu à ne pas prendre trop au sérieux.
L’Abeille a un besoin vital d’amitié et de fraternité. C’est qu’elle se perçoit comme le maillon d’une chaîne. Différent et original certes, mais son but n’est pas de mettre en valeur son ego ou de s’affirmer individuellement. Elle se nourrit de ce lien social qui lui est essentiel. L’Abeille est donc attirée par toutes formes de réseaux sociaux, par des projets et des idéaux permettant d’animer une communauté de pensée. Elle a aussi un goût pour les techniques et les technologies universellement utiles.
Les particularités de l’Abeille : Très communicative et mobile, l’Abeille a un tel besoin de sociabiliser, de débattre, et de parler de préoccupations communes qu’elle prend souvent une place de premier plan dans son groupe. Ce besoin canalise la curiosité naturelle de sa volonté en lui donnant un but supérieur à ses propres intérêts personnels. L’intellect est le centre de gravité de l’Abeille, agile, rapide, positive, polyvalente, et brillante. Mais elle est davantage portée vers l’abstraction que vers l’émotion.
L’Abeille a à cœur de construire des liens pacifiques et réciproquement utiles. Vivre dans un groupe aiguise son intelligence. Cela l’amène à connaître de nombreuses aventures sentimentales, rocambolesques, orageuses, dont elle tire un enseignement à portée sociale. Le champ d’action de l’Abeille est large. Mais elle ne s’engage pas trop profondément, de peur d’y réduire sa liberté de mouvement. Elle préfère se poser doucement sur tous les sujets et tous les êtres que le destin place sur sa route, pour faire son miel de ce qu’elle peut y apprendre. Puis elle repart en quête d’une nouvelle découverte.
En dépit de cette sociabilité et de cette grande tolérance, l’Abeille peut parfois blesser les autres avec ses attitudes avant-gardistes et dogmatiques. Malgré tout, elle n’est pas faite pour la guerre et elle ne supporte pas longtemps l’usage de la force.
Ainsi intégrée dans une société dont elle contribue à être l’un des maillons, l’Abeille en respecte les règles. Elle a tendance à spécialiser son action en fonction des besoins du groupe. Plus ou moins inconsciemment, elle trouve sa place dans une classe particulière. Elle voue sa vie à satisfaire un besoin précis de sa société, avec un grand esprit de sacrifice et d’abnégation. Modelant son esprit avec une incroyable plasticité, une telle personnalité peut donc être formée totalement par le moule de la société qui l’a fait naître. C’est pourquoi deux natifs de ce signe pourront avoir des activités très différentes, mais ils auront toujours en commun ce lien indéfectible qui les unit à leur société d’origine.
Cette relation aux autres et cette mobilité conditionnée devraient se développer dès l’enfance, et à la suite de plusieurs transformations personnelles. Si la société dont l’Abeille est issue ne s’occupe pas assez bien d’elle durant l’enfance, elle en sera très perturbée. Car elle n’est pas faite pour vivre seule. Cette personnalité aura besoin d’attentions et de soins jusqu’à l’âge adulte. Plus elle aura été inféodée à son milieu de naissance durant l’enfance, plus elle sera épanouie à l’âge adulte. Une fois qu’elle aura trouvé sa place dans la société, elle ne devrait plus évoluer fondamentalement jusqu’à sa mort.
Les pouvoirs de l’Abeille : L’Abeille a une extraordinaire capacité de communication et de travail. Elle sait mobiliser les énergies autour d’elle et a le pouvoir de concrétiser des œuvres éphémères à forte visée sociale.
Le natif de l’Abeille aura tout intérêt à s’orienter vers une activité communicante. Il pourra y assouvir sa soif de cohésion sociale, ce besoin de créer des liens humains par la parole, le jeu et l’humour. Sa capacité à récolter une foule d’informations au profit du plus grand nombre, dans une sorte d’esprit encyclopédique, devrait être très utile dans de nombreuses activités de service. Quel que soit son choix, cette personnalité pourra marquer les esprits et être désignée par sa société comme un exemple à suivre.
Ex : Richard Wagner, Arthur Conan Doyle, Marilyn Monroe, Jean Paul Sartre. [Soleil Gémeaux / Lune Verseau]
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