Étymologie :
LAMA, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1598 cité comme mot indien (R. Regnault, Hist. nat. et moralle des Indes, tant Orient. qu'Occid. [trad. de l'esp.], fo203 rods Arv., p. 300) ; 1637 (P. d'Avity, Le Monde, ou la Description générale de ses quatre parties, t. 2, p. 15, ibid. : le lama ou mouton du Peru est de plus grand profit que tous les autres animaux). Empr., par l'intermédiaire de l'esp. llama (dep. 1535, Oviedo Y Valdés ds Fried. ; cf. forme llama, attestée en fr. de 1633, Baudoin trad. de G. de La Vega ds König, p. 128, à 1878, Ac., d'apr. FEW t. 20, p. 70a), au quichua llama « sorte de ruminant du Pérou ».
Lire aussi la définition du nom pour amorcer la réflexion sur la dimension symbolique de cet animal.
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Zoologie :
Selon Matt Pagett, auteur de Le petit livre de merde (titre originale What shat that ?, Quick Publishing, 2007 ; édition française Chiflet & Cie, 2008) :
"Trois millions de lamas vivent en Bolivie ; on trouve les autres en Argentine, en Equateur, au Chili et au Pérou. depuis les Incas, le lama est d'abord un moyen de transport. On utilise beaucoup sa laine. Et aussi sa merde, qui possède de grandes vertus écologiques. Mais attention : "Quand lama pas content, lui toujours faire ça !"
Description : Les petites crottes des lamas ressemblent à celles des moutons. Accumulées en petits tas, elles sont brunes et pratiquement sans odeur. Avec ses trois estomacs, le lama mange, régurgite, et remâche, à la mode des ruminants. Il défèque dans des endroits spécifiques appelés "latrines".
Une tartine de merde ? Il paraît qu'au début des années 40, l'armée américaine cherchait à se procurer de la merde de lama pour nourrir le cuir des sièges de ses avions. Aussitôt dit, aussitôt fait. Mais les sièges n'étaient pas plus brillants pour autant. Or, on découvrit que ce procédé datait de l'Empire britannique ; à l'époque, on tartinait les selles en cuir de merde de lama pour que les chevaux ne s'emballent pas. Cent ans plus tard, les chevaux avaient disparu mais la tradition subsistait. Voilà une anecdote qui devrait nous faire réfléchir sur le bien-fondé de la sagesse de nos anciens.
La crotte pour purifier l'eau ? En Bolivie on a recours à la merde de lama pour traiter la contamination par l'eau. En effet, il a été scientifiquement prouvé que les substances contenues dans ladite merde peuvent neutraliser certains acides et dissoudre le métal. Or, en Bolivie, il se trouve que des mines d'étain et d'argent ont contaminé la réserve d'eau de la capitale. En guidant cette eau vers des "bioréacteurs" (terrains imprégnés de merde) les ingénieurs espèrent résoudre le problème pour que les habitants de La Paz puissent bientôt retrouver la pureté de leur eau grâce aux crottes de lama.
Le mal de merde : La merde de lama pue terriblement quand on la brûle. l paraît qu'à la fin du XIX e siècle, un bateau à vapeur péruvien l'utilisait comme seul combustible. L'histoire ne dit pas si l'odeur qui régnait à bord était supportable !"
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Symbolisme :
Canalisation sur le peuple des lamas de Caroline Leroux, qui communique avec les devas des animaux :
Au début des temps, les lamas ont été créés pour ancrer sur terre la représentation du temps et de l’espace. Chaque espèce animale, végétale et minérale ainsi que chaque race d’Êtres humains incarnent quelque chose de différent sur Terre. Les espèces et les races, transportent toutes une énergie qui contribue de façon spécifique à la terre et à ceux qui la peuplent. Dans notre code génétique se trouve l’expression totale et parfaite de cette énergie spécifique, de ce cadeau nécessaire à la vie sur cette planète. Le fait qu’il y ait actuellement beaucoup plus de mélanges raciaux chez les humains indique que nous sommes entrés dans l’Ère du UN, c’est–à–dire le temps terrestre où les humains sont à la veille de connecter tangiblement avec une grande vérité : nous ne faisons qu’UN! Nous avons besoins les uns des autres, surtout dans notre diversité, car nous sommes indissociables. La diversité se compare aux différentes couleurs de l’arc – en – ciel qui, lorsque réunies, finissent par créer du blanc. Pour créer ce blanc, cette luminosité, nous avons besoins de toutes les couleurs, sans distinction hiérarchique…
Le problème avec les humains est qu’ils sont, pour la plupart, complètement déconnectés de ce que nous lamas appelons VIRTANG , le sens de l’appartenance et de la communauté.
VIRTANG n’est pas un mot, c’est un son, une sorte de vibration qui ressemble beaucoup au bruit du vent. C’est pour cette raison que les lamas aiment le vent et savent placer leur corps pour faire chanter le vent ou, si vous préférer, pour créer des sons apaisants. Bien sûr, le froid et l’humidité ne nous incommodent pas, mais nous aimons beaucoup les vents frais et secs du sud – ouest. Lorsque nous plaçons notre corps de façon à recevoir le vent dans notre visa ge (de façon aérodynamique), nous jouons avec l’angle de nos oreilles pour provoquer ce son très réconfortant pour nous : VIRTANG , la communauté. Comme plusieurs autres espèces vivant en troupeaux, nous apprécions la sécurité physique et émotionnelle reli ée à l’appartenance. Mais pour les lamas, VIRTANG signifie beaucoup plus qu’un son banal d’appartenance. La communauté est aussi une appartenance spirituelle et évolutive, une responsabilité énergétique et psychique envers les autres membres de notre gro upe d’appartenance. Si l’un d’entre nous est malade, blessé, mal – en – point ou perdu, tous les lamas mobilisent leur énergie et la dirigent vers le membre de la communauté qui a besoin d’aide. Cette canalisation d’énergie ne cessera que lorsque l’individu aura recouvré sa force, ou du moins, assez de vitalité pour être fonctionnel et reprendre sa juste place au sein du troupeau.
Chaque lama émet donc un SON particulier et lorsque ce son n’est pas produit, les membres immédiats de son troupeau ou même d’autres lamas physiquement éloignés, savent qu’ils doivent venir en aide à cet individu. Ce processus énergétique d’aide s’effectue automatiquement sans la moindre arrière – pensée en ce qui concerne la personnalité du lama qui est en besoin. Nous, du peuple des lamas, sommes totalement conscients que nous formons un tout évolutif indissociable et que lorsqu’un membre de la communauté est affaibli, cela touche tout le monde ! Les conflits et rivalités du quotidien n’existent plus lorsqu’il s’agit d’un lama qu i n’émet plus LE SON.
Les humains aussi émettent des sons particuliers. Grâce à un son, nous sommes capables d’évaluer rapidement un humain. Malheureusement, la plupart des humains émettent un son plein de distorsion, un son transformé par la « maladie du béton » ou par les produits chimiques et les toxines contenues dans leur corps. Le béton, qui règne en roi et maître dans ce que vous appelez villes (votre communauté à vous), est une matière qui génère des conséquences désastreuses sur vos champs magn étiques et auriques. Le béton ainsi que d’autres matériaux avec lesquels il est souvent associé, coupe les humains de leur connexion avec les énergies terrestres et célestes. Cette déconnexion vous maintient très fermement dans l’illusion de séparation q ui crée la plupart des problèmes que vous vivez sur cette terre. De plus, le béton transforme négativement le son émis par un être en coupant sa résonance normale. Le son se retourne alors sur lui – même provoquant confusion, fatigue et impatience. À la longue, une maladie se développe inévitablement dans un des quatre corps interreliés – spirituel, mental, émotionnel et physique. L’auto – bombardement sonore que subit un Être constamment entouré de béton provoque donc différents types de conditions dysfonctionnelles, les plus fréquentes étant celles qui affectent les os et le système nerveux. Le béton et autres matériaux similaires ne sont malheureusement pas les seules causes des distorsions et de l’effet de solitude ressenti par beaucoup de gens sur cet te planète mais il y participent largement.
Lorsqu’un être est coupé de sa nourriture énergétique naturelle, il est projeté vers l’avant de sorte qu’il lui est alors très difficile de vivre au présent dans l’ici et maintenant . En tant que maître du tem ps et de l’espace, nous, du peuple des lamas, savons qu’il n’existe rien en – dehors du présent. Nous ne pouvons qu’imaginer la souffrance d’être déconnecté de la vie ou déconnecté du moment présent. Cette « autre réalité » n’existe que lorsque nous sommes confrontés à un être humain qui vient à nous dans un état de déconnexion. C’est alors que nous expérimentons brièvement l’état de distorsion dans laquelle beaucoup d’entre vous vivez. À vos yeux, nous sommes hautains et distants, mais les réactions que nous avons parfois sont instinctives, afin de nous protéger de ceux qui transportent des sons inharmonieux et agressifs. Imaginez – vous tranquillement assis ou en train de faire une activité qui vous amène à être heureux et paisible. Tout à coup, une pers onne s’approche de vous avec de la musique forte et discordante. Quelle serait votre réaction?
Les lamas sont aussi des Êtres avec des personnalités et des tempéraments distincts et il nous arrive de montrer notre impatience ou d’être agressifs envers d’ autres lamas. Toutefois, nous avons une façon d’être et une discipline intérieure qui donnent priorité aux valeurs spirituelles que nous représentons. Cet état d’être dans lequel nous baignons continuellement est notre plus grand cadeau pour l’humanité. Notre message est le suivant : le temps n’existe pas en – dehors du présent. L’espace, tel que défini par les humains, n’existe pas non plus; c’est une illusion créée pour vivre dans la dualité et en mesurer l’expérience.
De par la vibration sonore que nous émettons à tout moment, nous, du peuple des Lamas, sommes reliés à chaque être vivant, peu importe le lieu où nous nous trouvons. Nous sommes heureux, en tant qu’espèce, de partager notre laine avec vous. Mais nous serions encore plus heureux si vous saviez percevoir LE SON, le message qui émane de notre Être. C’est notre cadeau…
Nous, du peuple des Lamas, lançons ces défis aux humains : revoyez la conception de ce qu’est une communauté et redécouvrez – en le vrai sens car nous sommes UN, pas juste en parole, mais bien en vérité.
Namaste et merci de nous avoir entendu.
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Pour Melissa Alvarez, auteure de A la Rencontre de votre Animal énergétique (LLewellyn Publications, 2017 ; traduction française Éditions Véga, 2017), le Lama est défini par les caractéristiques suivantes :
Traits : Le Lama symbolise la faculté de gravir les sommets en se servant de son endurance, de sa force, et de l'assurance de son pas. Le lama n'a pas de sabots : ses pieds ont deux orteils avec un coussinet de peau épais à l'intérieur. Le lama est fort et peut porter de lourdes charges sur de longues distances, mais il est aussi têtu : si la charge est trop lourde, il va tout bonnement rester sur place jusqu'à ce que le poids soit allégé et devienne acceptable. Le lama signifie que vous êtes capable d'endosser de lourdes responsabilités, vous êtes stable dans vos actions et avez la force d'âme de subir des pressions tout en arrivant à réussir ce dans quoi vous vous êtes engagé.
Talents : Ambitieux - Porte beaucoup - Clair-audience - Déterminé - Endurance - Aimable - Générosité - Courage - Responsabilité - Rend service - Sens de l'odorat développé - A un pas assuré - Vision.
Défis : Agressif - Obsédé du contrôle - Peur atavique des chiens (coyotes, loups, lions des montagnes et autres animaux ressemblant au chien) - Entêté.
Élément : Terre.
Couleurs primaires : Noir - Brun - Gris - Blanc - Différents motifs.
Apparitions : Lorsque le Lama apparaît, cela veut dire que vous portez trop de responsabilités sur vos épaules. Le lama vous invite à accepter de l'aide quand c'est possible, à déléguer des responsabilités aux autres, et à lâcher votre besoin de contrôle pou leur permettre de faire des choses que normalement vous feriez vous-même. Le lama est un animal très sociable qui résout les disputes en crachant. Si vous n'avez pas le temps de participer à des événements ou de vous détendre en famille ou avec des amis, le lama vous pousse à faire des changements avant d'arriver au point où vous ne pouvez plus bouger parce que le poids est trop lourd. Ne devenez pas un obsessionnel du contrôle, mais plutôt lâchez prise pour vous libérer de vos fardeaux. Le Lama vient vous dire qu'il est bon que vous preniez soin de vous avant de prendre soin des autres. Il est également connecté au plan spirituel, en particulier à la clair-audience. Le lama a une ouïe exceptionnelle. Cela veut dire que vous entendez souvent des messages venant des plans spirituel et angélique. Lorsque le lama apparaît, cela signifie que vous pouvez voir votre destination à l'horizon. Votre voyage a été long et parfois difficile, mais la fin est en vue. Le lama vous indique de prendre votre temps, d'avancer lentement mais régulièrement, de garder votre équilibre et de savoir où vous mettez les pieds à tout moment. La vigilance et l'équilibre sont les clés de votre réussite. Le lama est aussi une indication d'être un peu trop obstiné. C'est votre cas ?
Aide : Vous souhaitez atteindre de nouveaux sommets spirituels à travers les Mémoires akashiques, la conscience universelle et l'ancienne sagesse. Les leçons spirituelles peuvent être parfois un apprentissage très sollicitant sur le plan émotionnel. Le lama peut vous accompagner dans ce parcours de transformation en vous aidant dans les traversées émotionnelles à ajuster le poids des leçons que vous apprenez et à retrouver votre équilibre avant que vous passiez à la leçon suivante. Si vous travaillez en ayant une position qui vous met au service des autres, ou si vous avez des problèmes pour vous entendre avec quelqu'un, le lama peut vous aide à trouver l'équilibre dans la relation pour revenir en terrain neutre. Il vous incite à prendre du temps pour vous, pour découvrir les montagnes. Vous êtes naturellement attiré par l'énergie de cet environnement, et vous allez vivre vos plus grandes avancées sur votre chemin spirituel lorsque vous prenez le temps de communier avec l'unité du vivant qui est en vous.
Fréquence : L'énergie du Lama fait un son qui ressemble à "clump, zing, fliouelll". Elle avance laborieusement à un rythme régulier. Elle est douillette et chaleureuse, et vous donne la sensation d'être blotti au chaud dans une couverture devant un feu de cheminée par une froide nuit d'hiver.
Imaginez...
C'est le milieu de la nuit et vous ne pouvez pas dormir. En marchant près de la baie vitrée, vous voyez de l'autre côté un lama qui vous observe. Vous n'en croyez pas vos yeux et vous allez à la porte pour regarder dehors. C'est vrai, il y a là un lama qui vous observe. Toujours incrédule, vous allumez la lumière du patio, faites craquer un peu la porte en sortant, et vous avancez pour le toucher. Sa fourrure est épaisse et pelucheuse, elle donne la sensation d'être chaude, et elle est on ne peut plus réelle. Peu après, le lama disparaît dans la nuit.
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Littérature :
Le Lama
Lama, fils de lama Et père de lama, Cousin de l’alpaca, Frère de la vigogne, Frère du guanaco À pour toute besogne D’écouter les échos Et fuir le loup-garou Qui vit sous son climat : Il habite au Pérou Capitale Lima.
Robert Desnos, "Le Lama" in Chantefables et Chantefleurs, 1952.
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quand la colo boit du coca
le lama du Titicaca
boit du choco à la cola
Amalacolahouhoilà est un doux lama de là-bas
Amalacolahouhoilà je t’aime bien ami lama
poncho et sombre sombrero
le lama du Titicaca
crachote au cridu grand condor
Amalacolahouhoilà est un doux lama de là-bas
Amalacolahouhoilà je t’aime bien ami lama
Patrick JOQUEL, Twenty-two sandwiches and a toast, Donner à voir, 2016
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