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Le Cèdre

Dernière mise à jour : 17 mai



Étymologie :


  • CÈDRE, subst. masc.

Étymol. et Hist. Début xiie s. (Psautier Oxford, 79, 11 ds T.-L. : Les cedres Deu). Empr. au lat. class. cedrus, désignant l'arbre lui-même empr. au gr. κ ε ́ δ ρ ο ς, désignant l'arbre et les objets faits avec son bois, v. aussi André Bot., p. 78.


Lire aussi la définition pour amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Cedrus libani - Cèdre du Liban - Cèdre du mont Liban -

Cedrus atlantica - Cèdre de l'Atlas -

 

Selon Jutta Lenze, auteure de Huiles royales, huiles sacrées, aromathérapie spirituelle (Le Mercure Dauphinois, 2007) : "Étymologie : Du mot arabe kedron qui signifie "Force".

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Botanique :


Dans Histoire et légendes des plantes utiles et curieuses (Librairie de Firmin Didot, Frères, Fils et Cie, 1871), J. Rambosson poursuit la tradition du sélam à la mode au XIXe siècle, en commençant par une description botanique :

LE CÈDRE. Sa description ; son histoire ; ses usages ; charpentes des temples d'Éphèse et de Jérusalem ; barils de cèdre ; le filao.

Cet arbre aux formes élégantes et pyramidales, aux feuilles petites, courtes, roides et piquantes, ressemblant assez à celles des genévriers, d'un vert sombre se conservant même pendant l'hiver, aux rameaux horizontaux, s'éloignant du tronc à une distance de plus de 10 mètres au fruit en forme de cône ovale, arrondi en tous sens, et dont les écailles ne font aucune saillie, couvrait jadis les hautes montagnes du Liban, où il croissait spontanément.

A 2,000 mètres environ d'élévation, près de Bescherre, autour d'une petite chapelle de Maronites et dans un endroit à peu près dépouillé de toute autre trace de végétation, se trouveraient, d'après MM. Russegger et Dietrici, voyageurs qui ont visité ces lieux en 1853, les derniers débris des magnifiques forêts de cèdres qui étaient autrefois l'un des ornements de cette contrée et contribuaient beaucoup à la puissance maritime de ses habitants. Il ne consistait plus alors qu'en un tout petit bois contenant à peine 300 pieds d'arbres, dont douze au plus fort anciens. Il serait difficile de déterminer leur âge. Les habitants croient pieusement que ce sont les restes de la forêt dont le bois servit à la construction du temple de Jérusalem et du palais de Salomon, il y a près de trois mille ans. Tous les ans, le jour de la Transfiguration, les Maronites, les Grecs et les Arméniens célèbrent une messe au pied d'un de ces cèdres vénérables, sur un autel de pierre informe. Le Liban est extrêmement tourmenté à sa surface, peu boisé, couvert de blocs de rochers, et renferme d'affreux précipices, d'horribles fondrières ; mais il présente en même temps beaucoup de vallées, fertiles quoique étroites; elles sont arrosées par des sources, des ruisseaux, de petites rivières. Toutes ses parties habitables sont couvertes de villages et de couvents. Ses industrieux habitants s'occupent beaucoup de sériciculture, devenue une source de bien-être pour eux. On y trouve d'immenses plantations de mûriers, de vignes, d'arbres fruitiers, de châtaigniers et d'oliviers surtout ; on y cultive également le froment et le tabac.

Si le cèdre a presque complétement disparu du Liban, il s'est, par contre, propagé rapidement en Europe, où il trouve un sol qui lui convient. On devrait s'empresser d'introduire dans nos landes un arbre qui réussit à merveille dans des terrains incultes et sablonneux.

C'est à Bernard de Jussieu que la France doit le fameux cèdre du Jardin des plantes de Paris. Ce savant eut la satisfaction de voir les deux pieds de cet arbre, que lui-même avait apportés d'Angleterre dans son chapeau, croître sous ses yeux et élever leurs cimes au-dessus des plus grands arbres.

Les cèdres renferment des arbres célèbres par leur élévation et l'indestructibilité de leur bois, qui est résineux, blanchâtre, d'un grain très fin, presque aussi dense que celui du chêne, dégageant une odeur agréable lorsqu'on le brûle.

Il peut servir à la plus belle menuiserie. Dès les temps les plus reculés, il a été recherché pour les constructions nautiques, pour les temples et les autres grands édifices, ainsi que pour les cercueils; la plupart des étuis des momies égyptiennes sont en bois de cèdre.

On rapporte que les charpentes des temples d'Éphèse et de Jérusalem étaient construites avec ce bois. On lit dans l'histoire, qu'on trouva dans le temple d'Apollon, à Utique, des débris de charpentes de cèdre qui avaient près de deux mille ans.

Les Anglais font des espèces de petits barils dont les douves sont en partie de cèdre ; ils y laissent séjourner du punch ou d'autres liqueurs qui y prennent une odeur et un goût agréables.

A l'île de La Réunion, il y a un conifère très répandu que l'on nomme le filao ; les indigènes le regardent comme une espèce de cèdre. C'est un des arbres les plus élégants que l'on puisse voir; il rappelle le pin et le saule pleureur ; il est svelte, flexible, très élevé et très rameux. Ses feuilles, longues, pressées, cylindriques, et fines comme des cheveux, penchent vers la terre, et lorsque la brise vient les faire tressaillir de son souffle, elles chantent mélodieusement, d'une voix que l'on recherche toujours dès qu'on l'a entendue une fois.

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Voici comment Jutta Lenze, auteure de Huiles royales, huiles sacrées, aromathérapie spirituelle (Le Mercure Dauphinois, 2007) présente le Cèdre de l'Atlas :


Cèdre de l'Atlas

Identité botanique - Composition chimique : Le nom latin de la plante est Cedrus atlantica.


Le cèdre fait partie de la famille des Amétiacées ou Conifères comme le cèdre de l'Himalaya ou le cèdre du Liban dont il est très proche. A ne pas confondre avec le "cèdre de Virginie" dont la composition est également similaire mais qui est en fait un Juniperus virginia provenant des USA.

Le cèdre d'Atlas ou cèdre d'Atlantique pousse comme son nom l'indique dans les hautes montagnes de l'Atlas au Maroc. Ce géant, considéré comme le roi du règne végétal, doté d'une majestueuse stature pyramidale, possède une énergie vitale extraordinaire? Pouvant atteindre jusqu'à 50 m de hauteur et un âge canonique de 1000 à 2000 ans, ses branches s'étendent à plusieurs mètres du tronc, formant contre le soleil brûlant un large abri protecteur, tel une cathédrale parfumée aux senteurs résineuses.

Son bois inaltérable, résistant aux parasites et moisissures, est très riche en essences qui donnent une Huile Essentielle à a consistance légèrement épaisse, de couleur jaune ou brun doré. Obtenue par distillation du bois broyé, elle contient majoritairement des sesquiterpènes 50 à 70%, 10 à 20% de cétones (sesquiterpénones), des sesquiterpénols (20 à 30%) et quelques monoterpènes (3 à 4%) aux propriétés calmantes, sédatives, anti-inflammatoires, cicatrisantes, fongicides, détoxiquantes et décongestionnantes du système lymphatique, lipolytiques, régénérantes artérielles et cutanées, antiseptiques urinaires et pulmonaires.


Historique : Arbre sacré par excellence depuis les temps bibliques, le cèdre occupait, par son imposante stature, une place centrale dans la vie profane autant que religieuse.

Dans les rituels d'offrande ou de purification, le cèdre est omniprésent. Des écrits trouvés en Basse Mésopotamie en témoignent. Il faisait partie des plantes aromatiques utilisées en fumigation lors des rituels antiques de purification ayant pour mission, selon le prêtre kalù, d'apaiser le "cœur des Dieux".

Et Outa-Napishtim dans L’Épopée de Gilgamesh déclare : "Je fis une offrande sur le sommet de la montagne. Je disposais spet et sept vases rituels. Je répandis l'acore, l'huile de cèdre et de myrte. Les Dieux en respirèrent l'odeur, les Dieux en sentirent l'agréable odeur, ils s'assemblaient autour du sacrificateur."

En plus de son utilisation lors des rituels religieux, le bois solide et imputrescible du cèdre servit pour la construction des temples de Babylone, ainsi que pour celle des navires, des maisons, du mobilier, et même des sarcophages. Ainsi le roi Salomon fit-il venir des bois de cèdre et de cyprès pour la construction du palais royal de Jérusalem.


Du fait de son excellent pouvoir de conservation, les Égyptiens et les Celtes utilisèrent son essence pour embaumer les morts ainsi que pour préserver les papyrus de la destruction.

Très appréciée pour son odeur profonde, boisée et balsamique nous rappelant les fragrances du santal, l'essence de cèdre entrait également dans de nombreux produits cosmétiques destinés aux soins de la peau et des cheveux, ainsi que comme composante et fixateur des parfums pour hommes. Enfin, son essence faisait partie du "mithridate", célèbre antidote aux poisons."

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Selon Francis Martin dans son ouvrage intitulé Sous la forêt. Pour survivre il faut des alliés. (Éditions HumenSciences, 2019) :


Les grands travaux de reboisement, initiés en 1861, dans le cadre du programme de « restauration des terrains en montagne », ont magistralement gommé la large ceinture de thym et de lavande couvrant la montagne, après des siècles de coupes abusives, d'essartages intenses et d'excès de pâturage. Les flancs du mont Ventor sont de nouveau habillés d'une belle forêt diversifiée. Une randonnée à travers la sombre cédraie, qui couvre le versant sud du Ventoux sur plus de 400 hectares, permet d'apprécier à sa juste valeur ce sauvetage écologique. Il est indéniable q les descendants des graines des cèdres de l'Atlas (Cedrus atlantica), venues des Aurès, se sont bien installés en ce lieu de rencontre des flores septentrionale et méditerranéenne. Le front de cette armée de cèdres a parcouru plus de cinq kilomètres en 120 ans, grâce à une régénération naturelle très efficace, sûrement aidée par le fréquent mistral qui propage les graines. Le massif de cèdres est un lieu enchanteur et les bouquets d'arbres les plus anciens, dits de « Tichadou » (en l'honneur du forestier éponyme qui a , le premier, introduit ces cèdres de l'Atlas), suscitent l'admiration. La noblesse de leur port est mise en valeur par la lumière douce de cette matinée d'hiver. En cette fin décembre, il était bien trop tard pour espérer rencontrer les champignons associés à ces vieux cèdres. Ils restent camouflés sous l'épais tapis d'aiguilles. Il me faudra revenir à l'automne pour photographier les fructifications jaune citrin du très beau Cortinaire des cèdres (Cortinarius cedretorum) et ses compagnons mycorhiziens inféodés au cèdres.

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Usages traditionnels :


Pline l'Ancien dans son Histoire naturelle (tome second, Livre XXIV ; traduction française : Émile LITTRÉ, disponible sur le site de Philippe Remacle) consacre un article au cèdre :


XI. 1. Le grand cèdre qu'on nomme cédrelate donne une poix connue sous le nom de cédria, très bonne pour les maux de dents. Elle brise les dents et les fait sortir, ôtant ainsi la cause de la douleur Nous avons déjà dit comment on obtient le suc de cèdre ( XIV, 25 ; XVI, 21), très bon pour l'éclairage, mais qui a l'inconvénient d'entêter. Il conserve les cadavres pendant des siècles, et attaque les corps vivants, propriété étonnante, d'ôter la vie à ce qui respire et de donner une sorte de vie aux morts.

2. Il attaque jusqu'aux habits, et est mortel aux animaux: aussi je ne crois pas qu'il faille en user dans I'esquinancie ni en goûter dans l'indigestion, comme quelques-uns l'ont conseillé. Je craindrais encore de laver les dents douloureuses avec ce suc mêlé au vinaigre, ou d'en instiller dans les oreilles pour la surdité ou pour les vers. On en raconte un effet prodigieux : c'est qu'il empêche la fécondation si avant l'acte vénérien les parties de l'homme en ont été enduites.

3. Je n'hésiterais pas à conseiller de l'employer en onction contre le phtiriasis et la teigne. On le recommande encore, dans du vin cuit, contre le venin du lièvre marin ; je le conseillerais plus facilement en liniment dans l'éléphantiasis. Quelques auteurs l'ont prescrit en onction pour les ulcères sordides, pour les fongosités qui s'y développent, pour les taches et les taies des yeux ; ils ont recommandé d'en boire un cyathe (0 litr., 045) pour les ulcérations du poumon et pour le ténia. On en fait aussi une huile nommée pisselæon (XV, 7, 3; XXV, 22), dont la vertu est plus active, dans les mêmes maladies. Il est certain que la sciure de cèdre met en fuite les serpents, et que le même effet est produit quand on se frotte avec les baies pilées dans l'huile.


XII. 1. Les cédrides, c'est-à-dire les fruits du cèdre, guérissent la toux, sont diurétiques, resserrent le ventre. Ils sont bons pour les ruptures, les convulsions, les spasmes, la strangurie, et en pessaire pour la matrice ; ils sont bons aussi pour le venin du lièvre marin, toutes les affections susdites, les dépôts et les inflammations.

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Symbolisme :


Édouard Grimard, auteur de L'esprit des plantes, silhouettes végétales. (Éditions Mame, 1875) propose sa propre vision des plantes :

Le Cèdre du Liban ! Qui ne le connaît et ne se sou vient aussitôt de cette sorte de légende, suivant la quelle sept de ces beaux arbres, contemporains du roi Salomon, se voient encore sur la montagne dont ils ont gardé le nom ? Cette légende paraît être vraie, d'après le récit de certains voyageurs qui affirment les avoir vus ; d'autre part, la longévité bien connue de ces puissants Conifères permet d'admettre la haute antiquité de ces quelques représentants d'une si lointaine époque.

Les vestiges de ces antiques forêts de Cèdres qui couronnaient le Liban, nous dit M. Pouchet, sont religieusement visités par les voyageurs qui parcourent la Syrie ; mais ces forêts, que Salomon faisait dévaster jadis par quatre-vingt-dix mille hommes pour la construction de son temple, sont aujourd'hui à peu près anéanties. En 1787, un voyageur ne compta plus qu'une centaine de pieds, parmi lesquels sept se faisaient remarquer par leur taille colossale ; en 1830, ces quelques débris existaient encore, et seront, il faut l'espérer du moins, long temps conservés par la vénération traditionnelle dont les entourent les populations arabes.

Toutefois il ne faudrait pas croire que le Liban ait le monopole de tous les Cèdres du monde. Les voyageurs parlent avec admiration des splendides forêts de l'Asie Mineure, et le Taurus en Cilicie se fait particulièrement remarquer par les agglomérations végétales de ses vallées et de ses gorges, dont la richesse défie toute description. Cèdres, Chênes, Pins, Sapins, Ifs, Oliviers, Myrtes et Lauriers, tous s'y mêlent dans le plus opulent désordre ; mais ce sont les Cèdres surtout qui, au-dessus des massifs inférieurs, forment des groupes d'une incomparable beauté.

La physionomie du Cèdre est tout à fait caractéristique. Empruntant au Sapin ses branches horizontales, mais surtout au Pin pignon sa vaste tête couronnée, il joint à l'austérité du sombre et immobile feuillage des Conifères la prestance des plus beaux Chênes. Il a des inflexions de branches d'une puissance magistrale, et il est tels de ces arbres qui, renversés en arrière comme un athlète dont les reins se cambrent, profilent sur le ciel les plus fières silhouettes qu'il soit possible de rêver.

Le Cèdre est un des plus grands arbres de la nature. Son tronc acquiert jusqu'à dix mètres de circonférence, sur une hauteur de près de quarante, et celte tige se couronne d'une tête colossale dont chacune des branches équivaut, pour sa part, à un arbre de fortes dimensions. Le plus énorme Cèdre que mentionne l'histoire est celui qui servit à la construction de la galère de Démétrius, qui avait onze rangs de rames et cent trente pieds de longueur. C'est également en bois de Cèdre qu'étaient construits ces fameux vaisseaux liburniques sur lesquels Caligula longea les rivages de l'Italie, vaisseaux d'un luxe aussi insensé que leur maître, où l'or et les pierre ries se combinaient aux peintures les plus riches, et sur lesquels se trouvaient des portiques, des salles de bains et des appartements décorés d'arbres chargés de leurs fruits mûrs.

Le bois de Cèdre, comme celui de presque tous les Conifères, a de tout temps été regardé comme à peu près indestructible ; aussi est-ce pour cela que Salomon l'avait choisi pour l'édification de son temple, et que les Grecs et les Romains l'employaient pour représenter leurs dieux.

L'un des plus beaux Cèdres du Liban que l'on connaisse en Europe est celui que l'on voit aujourd'hui au jardin des Plantes, où il a été planté en 1735, par Bernard de Jussieu, qui l'apporta d'Angleterre, - dans son chapeau, ajoutent les historiens facétieux.

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D'après le Dictionnaire des symboles (1ère édition, 1969 ; édition revue et corrigée Robert Laffont, 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant,


"En raison de la taille considérable de sa variété la plus connue, le cèdre du Liban, on en a fait un emblème de la grandeur, de la noblesse, de la force et de la pérennité. Mais il est plus encore, de par ses propriétés naturelles, un symbole d'incorruptibilité. c'est ce qu'exprime Origène, le théologien philosophe du IIe siècle commentant le Cantique des Cantiques 1, 17 : Le cèdre ne pourrit pas ; faire de cèdre les poutres de nos demeures, c'est préserver l'âme de la corruption.

Le cèdre, comme tous les conifères est en conséquence un symbole d'immortalité.

Les Égyptiens en faisaient des vaisseaux, des cercueils et des statues ; les Hébreux, sous Salomon, en construisirent la charpente du Temple de Jérusalem. des statues grecques et romaines étaient en bois de cèdre. De son bois résineux, les Romains firent aussi des torches odorantes : ils sculptaient les images de leurs dieux et de leurs ancêtres dans ce bois, considéré comme sacré. Les Celtes embaumaient à la résine de cèdre les têtes les plus nobles parmi leurs ennemis. Cette résine est, dans certains cas, remplacée par de l'or qui a, de toute évidence, la même signification. Le Christ est parfois représenté au cœur d'un cèdre."

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Pour Scott Cunningham, auteur de L'Encyclopédie des herbes magiques (1ère édition, 1985 ; adaptation de l'américain par Michel Echelberger, Éditions Sand, 1987), le Cèdre (Cedrus libani) a les caractéristiques suivantes :


Genre : Masculin

Planète : Soleil

Élément : Feu

Pouvoirs : Protection ; Purification ; Gains matériels.


C'est en Cèdres que les deux époux chinois légendaires se transformèrent pour éterniser leur amour. On raconte qu'Hanpang, secrétaire du roi à l'époque des Soungs, avait une femme d'une grande beauté, nommée Ho, qu'il aimait tendrement. Le roi, désirant Ho, fit jeter son mari en prison, où le malheureux se tua de désespoir. Sa veuve, pour échapper aux poursuites du roi, se précipita d'une haute terrasse. Après sa mort, on trouva dans sa ceinture une lettre qu'elle adressait au roi pour lui demander, comme dernière grâce, d'être ensevelie dans le tombeau où gisait son mari. Mais le roi, irrité, donna au contraire l'ordre de la faire enterrer séparément. Dans la nuit, deux Cèdres poussèrent sur les tombeaux. En dix jours, ils étaient devenus si hauts et si larges qu'ils parvinrent à entrelacer leurs branches et leurs racines.


Utilisation rituelle : Lorsque David voulut faire élever un palais à Jérusalem, ce fut dans les forêts du Liban qu'il envoya chercher, avec l'accord du roi de Tyr, des bois de Cèdre odorant pour en faire la charpente. Quelques années plus tard, Salomon fit aussi venir du Liban les bois de construction nécessaires à l'édification du temple de Jérusalem.


Utilisation magique : Non seulement la fumée de Cèdre purifie, mais elle chasse aussi les mauvais rêves. Plusieurs sectes du Moyen-Orient parfument la vapeur des hammams à l'essence de Cèdre. Les Amérindiens connaissaient déjà la technique : ils faisaient un grand feu de Cèdre sur un rocher plat ; quand la pierre était brûlante, ils y jetaient des seaux d'eau et se précipitaient tout nus dans la vapeur aromatique.

On s'est longtemps servi d'une branche de cet arbre comme paratonnerre.

Pour protéger votre logis contre les mauvais génies, plantez devant la porte une fourche en bois de Cèdre, les dents en l'air et pointées dans la direction d'où viennent habituellement les esprits. Une bûchette de ce bois attire l'argent, aussi en met-on dans les coffres. Vous pouvez également en brûler lorsque vous faites des vœux de prospérité matérielle. Pour ce dernier usage, le bois de genévrier fait aussi l'affaire, toutefois la tradition recommande de ne pas mélanger Cèdre et genévrier

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Dans Le livre des superstitions, mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995, réédition, 2019), Eloïse Mozzani nous propose la notice suivante :


Arbre sacré en Orient, où il est l'équivalent du chêne occidental, le cèdre, associé à Jupiter, symbolise immortalité et incorruptibilité. Comme l'exprime Origène : "Le cèdre ne pourrit pas ; faire de cèdre les poutres de nos demeures, c'est préserver l'âme de la corruption." Les Chaldéens s'en servaient pour chasser les mauvais esprits, tandis que les Égyptiens en tiraient une huile essentielle, utilisaient sa sciure pour les embaumements et sa gomme résineuse pour les blessures. Il fournit le bois du temple d'Apollon et de Diane, et les poutres du temple de Salomon à Jérusalem proviennent de la célèbre forêt de cèdres du Liban, restée un lieu de pèlerinage. Le christianisme, lui-même, l'a glorifié car la croix du Christ étant de cèdre (et d'olivier), l'arbre fut identifié au Sauveur. D'où les qualités magiques qu'on lui attribue en France et en Europe : il éloigne les indésirables des endroits et des habitations où il se trouve, protège les habitants des vols, des drames et des fléaux météorologiques. Celui qui porte sur soi une feuille de ce conifère transpercée d'une feuille en argent bénéficie de son heureuse influence : une de ses branches attire l'argent, « aussi en met-on dans les coffres ».

Toutefois, il provoquerait l'orgueil et la fierté, et un auteur italien du XIXè siècle prétend que le cèdre était l'arbre dont Adam a mangé le fruit défendu.

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Selon Nicki Scully, auteure de Méditations de l'animal pouvoir, Voyages chamaniques avec les alliés esprits (éditions originales 1991, 2001 ; traduction française : Guy Trédaniel Éditeur 2002),


"Dans le Chaudron, le Cèdre est la porte du royaume d'Âkasha, un domaine de connaissance. Les traditions diffèrent quand à leurs systèmes élémentaux ; certains comprennent cinq éléments, âkasha étant le cinquième, ce dont les quatre autres - terre, eau, feu et air -dérivent. Âkasha est parfois traduit par "éther", parfois par "espace" ; il est comparable à l'espace profond du ciel nocturne, constellé d'étoiles. Sa couleur est soit indigo soit violet-noir, couleur mouchetée d'or dans l'alchimie du Chaudron. L’œuf est un symbole universel de création, et la représentation bi-dimensionnelle d'un œuf, - un ovale - peut-être utilisée comme portail d'entrée dans Âkasha. Le symbole que nous utiliserons pour pénétrer dans ce royaume est la vesica piscis, littéralement le vaisseau, ou vessie, de poisson. Le symbole est formé par l'intersection de de deux cercles, représentant le "dessus" et le "dessous", et la forme centrale qui est créée devient le symbole pour Âkasha. Le profil d'un poisson explique le symbole ; c'est aussi la forme de la vulve, le yoni.

Il y a de nombreux chemins d'accès aux souvenirs âkashiques, la bibliothèque éthérique où toute connaissance passée, présente et future, est emmagasinée. Dans le Chaudron d'Or, c'est le vieux cèdre, le cèdre gracieux, qui forme la porte.

L'un des mythes les plus anciens au monde est la légende de la déesse babylonienne Ishtar, l'Innana des Sumériens, dont le trône était un cèdre géant dans une vaste forêt vierge. C'est un mythe patriarcal au sujet du pouvoir séparé. Le trône d'Ishtar était gardé par le monstre semblable à un dragon appelé Humbaba. Humbaba était un énorme gardien de la Terre, mi-lion, mi-dragon, vomissant du feu par sa bouche.

Gilgamesh était un guerrier, un héros et un roi, ignorant le repos, toujours cherchant le moyen de graver son nom dans la pierre. Il n'était pas très aimé dans le pays où il vivait, et sa présence était crainte, car, avant de se transformer, il était un coureur et une terreur. Gilgamesh était mortel, mais il était deux tiers dieu, et un tiers humain, et le premier à profaner la fret. Il réussit, et quand Humbaba mourut, la magie de la forêt s'éparpilla dans toutes les directions - dans l'infra-monde, les cours d'eau, les arbres. La magie ne prévalut plus. Quand Gilgamesh entra dans la forêt, il suivit, avec sa suite, la voie que Humbaba utilisait, et ils parvinrent au cèdre de la Grand-mère qui était la demeure de la déesse, le trône d'Ishtar. Pour proclamer sa victoire, Gilgamesh balança sa hache de toute sa force sur le tronc du cèdre majestueux. La blessure faite par le coup guérit sous la forme de la vesica piscis, et c'est ce passage que nous utilisons pour accéder au royaume akashique. Les images utilisées ici sont très différentes de la plupart des souvenirs akashiques, quand nous entrons par le trône de la déesse. C'est un lieu où aller pour la connaissance, et il est utile d'avoir à l'esprit une question spécifique. Quand vous pratiquerez dans le règne d'Âkasha, que vous y serez à l'aise, vous apprendrez à retrouver une information détaillée. Il faudra peut-être plus d'un voyage pour apprendre à y maintenir la conscience ; il vous sera demandé de retrouver un cadeau du cœur de la terre. Il est important de prendre ce cadeau avec vous, car il vous aidera à vous maintenir les pieds sur le sol, pour que vous ne "décolliez" pas, et perdiez le souvenir conscient de votre expérience.

Les rameaux de cèdre font un excellent encens et sont souvent utilisés comme fumigation pour purifier les lieux, les gens et les instruments, des énergies négatives. Pour en récolter d'une façon sacrée et respectueuse, trouvez l'arbre le plus grand, le plus âgé, dans le petit bois, et faites une offrande de tabac ou de farine de maïs aux quatre directions. Dites à l'arbre ce que vous avez l'intention de faire avec ses feuilles et aspergez les branches de votre offrande. Puis, rassemblez ce dont vous avez besoin des arbres voisins plus petits.


[Le voyage du Cèdre comme celui du Faucon, de la Lionne, du Dauphin, du Coyote, du Geai bleu et du Chacal fait partie des] Voyages d'Exploration. Dans cette section, vous pouvez avancer et jouer. Si vous êtes devenu un voyageur intrépide, vous pouvez découvrir une connaissance très profonde au sujet de vous-même et de la création dans laquelle vous pouvez exprimer la vie et la conscience.


Voyage du Cèdre

[Faites l'alchimie du Chaudron...]

Thoth montre le chemin menant à une forêt vierge massive. Vous êtes dans l'antique Sumer, maintenant le sud de l'Irak. Cette forêt est immense. De luxuriants conifères, grands et imposants, leurs branches empennées dressées comme pour prier, s'étendent à perte de vue. Vous suivez la piste où Humbaba marchait. La voie est large, et la marche est aisée. Il n'est pas difficile de trouver la clairière où le cèdre géant se dresse comme un colosse devant une montagne verte au cœur de la forêt. C'est un arbre magnifique d'une circonférence colossale, comparable aux séquoias de Californie. Ses branches s'étendent comme pour embrasser toute la nature, générant un sentiment de confort et de compassion de sécurité et de nourriture. Cet arbre est le vrai trône pour la déesse, dominant la forêt et offrant une ombre vaste.

Tandis que vous regardez cette Grand-mère cèdre, vous voyez comme un rectangle doré, brillant, gravé sur le tronc. Entrez dans l'arbre par la porte rectangulaire. Immédiatement, votre conscience s'étend pour embrasser votre corps arbre. Laissez votre attention s'élever par le tronc et se répandre à travers vos branches. Étendez votre attention jusqu'à ce que vous soyez aux extrémités mêmes du cèdre, et que vous puissiez visionner l'aura autour de chaque pousse nouvelle d'épines douces comme des plumes. Prenez le temps dont vous avez besoin pour vous mouvoir dans la conscience appropriée, en sorte que tous vos sens apprécient l'expérience. Sentez les jus âcres ; l'arôme du cèdre a un effet purificateur, et vous pouvez sentir la libération de la négativité, du doute, et des pressions et tensions de votre vie. Tandis que le vent tourbillonne doucement à travers vos branches, ces choses sont emportées, et votre purification est achevée...

Recentrez votre conscience dans le cœur de l'arbre. Sentez la force et la souplesse de votre tronc. Ici, vous avez un sentiment du pouvoir qui vous permet de supporter les orages qui traversent inévitablement cette forêt magique... Faites descendre votre conscience dans les racines. Une énergie incroyable monte d'en bas, et de légères rafales passent en sifflant. Suivez les racines de l'arbre, de plus en plus profond, à travers les différentes strates de rochers et de minéraux. Il devient de plus en plus dense ; vos racines deviennent plus petites, mais vous allez encore plus profond, jusqu'à ce que vous sentiez votre connexion avec le cœur de la Terre. Vous pouvez sentir le pouls de la Mère et la chaleur de son cœur embrasé. Il y aura quelque choses ici pou vous, un morceau de la Mère que vous pouvez emmener avec vous tandis que vous continuez votre voyage...

Emportez-le avec vous en vous élevant. L'énergie vous fait remonter le long des racines, le long du tronc, d'où vous pouvez voir, de l'intérieur de la région inférieure, le symbole d'Âkasha qui fut fait quand Gilgamesh attaqua et balafra l'arbre avec sa hache. Quand vous passez à travers la porte, vous êtes aspiré dans un tourbillon de nuit, un tunnel d'obscurité. Les étoiles scintillent en une muette splendeur,comme à travers de nombreuses couches de gaze... La lumière des étoiles cède bientôt la place à une totale vacuité quand vous entrez dans le Vide. Laissez-vous dériver dans cette noirceur d'encre, veloutée, pendant un moment intemporel...

Un grand œil apparaît. Vous êtes attiré et vous traversez la pupille, jusqu'au centre de l’œil... Un présent spécial vous attend à l'intérieur, quelque chose qui est symbolique ou qui a un rapport avec le lieu où vous êtes dans votre évolution spirituelle. Prenez votre présent, et cherchez celle qui vous l'a donné. C'est soit la déesse, soit sa représentante. Elle est là pour vous aider à apprendre au sujet d'Âkasha et à avoir accès aux souvenirs. Passez quelques moments ici, vous ajustant au sentiment de ce règne akashique, et recevant l'information de votre guide. Posez toutes les questions que vous avez apportées...

[Longue pause]

Vous êtes renvoyé hors de ses yeux avec cette nouvelle connaissance. Repassez par le tunnel d'étoiles voilées et dans l'arbre à travers la cicatrice qui forme le symbole âkashique. Prenez le temps de vous centrer dans le tronc de l'arbre. Faites l'expérience de vous-même en tant qu'arbre total depuis l'intérieur de son centre - entier, complètement équilibré et enraciné, et entouré d'amour. L'arbre se retransforme en votre propre corps, et vous êtes à nouveau sous une forme humaine, en présence de Thoth.

Discutez avec lui de votre voyage...


[Thoth vous aidera à rentrer dans votre conscience ordinaire... ]


Mot-clef : Âkasha (éther).

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D'après Didier Colin, auteur du Dictionnaire des symboles, des mythes et des légendes ( (Hachette Livre, 2000) :


"Il était une fois un arbre dont les racines plongent dans les mythes de la plus haute Antiquité, mais qui, pourtant, trône encore sur les montagnes du Liban contemporain et sur les pentes du Taurus, en Turquie, témoignant ainsi de sa longévité. Mais le cèdre régnait déjà à Byblos, à Ébla et à Jérusalem, où les architectes du roi Salomon réalisèrent la superbe charpente du Temple des Hébreux avec du bois de cèdre. Les Égyptiens, quant à eux, utilisèrent le bois pour construire des bateaux et des statues. Selon une légende égyptienne, le bruissement des feuilles sous le vent dans les forêts de cèdre n'était autre que la plainte d'Osiris, dont le corps était enfermé, dans un cercueil confectionné en bois de cèdre. De ce fait, en égyptien, le terme désignant le cèdre signifiait aussi "gémir". Ainsi, cet arbre symbolisait-il l'immortalité et l'incorruptibilité, à l'instar de l'âme d'Osiris devenue éternelle, et les artisans du bois d’Égypte réalisaient-ils des cercueils en bois de cèdre, dont la forte odeur résineuse avait la réputation d'adoucir celle de la putréfaction du corps et de chasser les insectes.

Cet arbre avait tant d'attraits aux yeux de nos ancêtres que les auteurs de la Bible eux-mêmes en vinrent à le considérer comme une représentation de l'Arbre du jardin d'Eden, dont une branche fut le bâton de Moïse, une autre la verge d'Aaron, et dont le bois fut encore utilisé pour réaliser la Croix du Christ. "Le juste pousse comme un palmier, il grandit comme un cèdre au Liban", dit le psalmiste (Psaumes 92, 13)."

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Selon Jutta Lenze, auteure de Huiles royales, huiles sacrées, aromathérapie spirituelle (Le Mercure Dauphinois, 2007) :


"De tous temps, le cèdre a été, comme l'indique son nom arabe kedron, un symbole de force, de majesté et de respect. Solide, intègre et incorruptible, il reflète à la fois l'authenticité et l'autorité divine, nous indiquant le chemin de la droiture. Le philosophe Origène écrivait : "Le cèdre ne pourrit pas, faire de cèdre les poutres de nos demeures, c'est préserver l'âme de la corruption."

Contempler le cèdre et inhaler son parfum nous structure de l'intérieur, redresse l'échine de notre corps et conforte celle de notre âme. Sa fragrance profonde et boisée, en effleurant nos narines, ouvre grand notre esprit, et nous procure un avant-goût d'éternité.

En effet, les anciens considéraient le cèdre comme un arbre planté par Dieu pour représenter la magnificence et la gloire divine. Dans le livre d'Ezéchiel il est écrit : "Ainsi parle le Seigneur : "A la cime du grand cèdre, à son sommet, je cueillerai un jeune rameau, je le planterai moi-même sur une montagne très élevée, sur la montagne d'Israël e le planterai. Il produira des branches, il portera du fruit, il deviendra un cèdre magnifique et tous les passereaux y feront leur nid et toutes sortes d'oiseaux habiteront à l'ombre de ses branches et tous les arbres des champs sauront que c'est moi, le Seigneur"."

La montagne, tout comme le désert, a toujours été un lieu symbolique pour entrer en contact avec le monde divin et recevoir les messages de Dieu. Les oiseaux, messagers du ciel, en contact avec des énergies éthérées, représentent l'esprit, expression invisible du principe divin.

Le cèdre est ainsi l'incarnation du principe divin, car il s'agit d'un arbre fertile, "il produira des branches, il portera du fruit", représentant la force créatrice qui engendre la vie sur terre. C'est l'arbre généalogique du peuple d'Israël et de ses descendants.


Action sur les corps physique, émotionnel, spirituel : L'odeur percutante, piquante et astringente du cèdre monte immédiatement à la tête, au 3e œil et au chakra coronal. Il concentre dans un premier temps l'énergie au niveau du mental, aiguise notre conscience et nous apporte davantage de lucidité, mais aussi de force te de courage pour persévérer sur notre chemin. Les notions d'Endurance et de Persévérance sont très présentes dans le cèdre. Il nous incite à agir et faire "ce qu'il faut" et prendre les décisions qui s'imposent.

Dans un deuxième temps, les notes balsamiques plus chaudes, ondes et boisées descendent progressivement en forme de pyramide ou d'escalier à l'intérieur du corps. Elles nous amènent vers une respiration plus ample, procurant une sensation d'élargissement aux différents étages du corps depuis la tête, les épaules, les côtes jusqu'au bassin. En respirant l'Huile Essentielle de Cèdre nous pouvons rapidement sentir notre assise de densifier, nous procurant une sensation d'ancrage jusque dans la plante des pieds. Une sensation de redressement naturel de la colonne vertébrale se fait sentir, le port de tête devient aisé, en appui sur des épaules plus solides et légères à la fois.

Ses effets bénéfiques sur l'être pourraient se résumer de la façon suivante : Bien planté dans mon corps et solide dans ma psyché, rien ne peut m'arriver.


Son message : La tranquillité inébranlable.


Le cèdre d'Atlas est souvent considéré comme une énergie purement masculine. Personnellement, je le perçois plutôt comme un bel exemple d'énergie holistique, heureux mariage entre les énergies féminines et masculines dans la maturité de la vie. La tête dans la ciel, les racines profondément plantées dans la terre, il est l'expression du yin et du yang dans leur complémentarité : le côté masculin est exprimé par son action stimulante sur l'ouverture de la conscience, la lucidité de l'esprit, l'éveil de l'énergie vitale nous procurant la force pour agir. Cette énergie masculine se relie au principe féminin : l'enracinement dans la terre, le côté protecteur qui accueille et abrite, "se transformant en nid pour les oiseaux", qui invite au recueillement intérieur, à la patience et à la persévérance pour atteindre notre but. Il nous montre que l'origine de la vie, l'énergie créatrice divine englobe aussi bien le principe masculin que féminin.

Le cèdre d'Atlas est un "bon compagnon" pour tous ceux qui manquent d'assurance, de foi et de courage dans la vie. Il renforce la volonté, redresse la colonne vertébrale physique et "psychique" de ceux qui, manquant de confiance en eux et qui à force de vouloir se conformer, ont fini par se déformer.

Il nous fait comprendre que le manque de respect du monde extérieur à notre égard est au fond souvent le reflet du manque de respect et d'écoute que nous avons vis-à-vis de nous -mêmes. Le cèdre d'Atlas est très bénéfique pour tous ceux qui vivent les relations aux autres dans une forme de dépendance. Ces personnes s'oublient facilement et se perdent dans la relation à l'autre, dans un besoin désespéré d'être aimées. Elles ont du mal à s'affirmer et souvent n'osent pas dire non de peur d'être rejetées, d'être abandonnées. Dans ce cas, le cèdre renforce notre Moi et nous aide à retrouver notre aplomb. La peur de l'abandon peut se transformer progressivement en confiance et estime de soi, grâce à la présence d'une dimension spirituelle nous accueillant tels que nous sommes et qui sera toujours à nos côtés.

Son énergie sera également très bénéfique pour des dirigeants ou chefs d'entreprise qui, se trouvant souvent seuls face à des situations difficiles, doivent faire preuve de courage et d'esprit de décision. (restructuration, redressement d'entreprise, licenciements...) mais aussi pour toute personne traversant, dans la solitude, une crise importante (divorce, décès d'un être cher...) et qui ne peut compter que sur ses propres forces pour trouver une issue. Compagnon stable et fiable, le cèdre nous aide à conserver la foi en nous et dans la vie dans les moments difficiles au milieu de la tempête.

Doté d'une énergie astringente, il nous ramène à l'essentiel. Il nous aide à poursuivre notre quête en gardant le fil conducteur, sans se disperser ou être découragé par les obstacles extérieurs.


Analogie avec le tarot : Le côté majestueux, imposant et autonome du cèdre me fait penser au IVe arcane du Tarot, L'Empereur. Souverain et confiant, c'est un personnage qui règne sur son univers en guidant les humains dans la réalisation de leurs projets. C'est un homme pragmatique, un bâtisseur d'édifices. Le chiffre 4 marque cette assise de l'Empereur dans la réalité, la matière, solide et s'appuyant sur lui-même. Imperturbable, tel un taureau, il poursuit et trace son chemin avec force et vigueur, le regard fixé sur le but à atteindre.

Mais nous pouvons également rattacher le cèdre à l'arcane du Pape ; tous les deux reflètent une connexion profonde avec le monde spirituel. Le Pape va apporter à l'homme un nouvel éclairage, une nouvelle conscience, l'incitant à donner à ses réalisations matérielles un sens plus profond, sans lequel il risquerait de se perdre dans une course effrénée au succès, au pouvoir et à l'argent. Pour trouver cette nouvelle direction en lien avec des valeurs plus humaines, l'éclairage du Pape doit être associé à un travail d'introspection qui se fait à l'aide du 11e arcane du Tarot, l'Hermite. En effet, ce vieil homme appuyé sur son bâton, tenant une lampe dans la main droite, cherche à éclairer les profondeurs de son être, dans l'écoute de son cœur. Pour cela, il a besoin de se retirer du monde extérieur et entrer dans un silence intérieur. Les notes profondes, chaudes et balsamiques du cèdre l'aident dans ce travail d'intériorisation, en créant une ambiance méditative, rassurante et chaleureuse.

Enfin, le VIIIe arcane du Tarot, la Justice, réunit plusieurs aspects u cèdre. Son personnage, bien ancré, à l'assise large nous inspire respecte t autorité. Elle a le pouvoir de décision, elle sait comment statuer, après avoir pesé le pour et le contre de façon lucide et logique pour rétablir l'ordre et l'équilibre dans son royaume. Ne représente-t-elle pas la "version féminine" du cèdre ?


Présence Prestance

En appui

Mon regard s'élève

Vers l'infini

Sans doute ni question

Ma force inébranlable Émerge du dedans

Mon assise est puissante

Mes racines bien ancrées

Mes bras s'étalent au large

Majestueux

Je suis l'image même du respect

Et de la stabilité

J'ai survécu aux tempêtes

Depuis des milliers d'années

Rien ne m'inquiète

car j'ai la connaissance de l'éternel

La connaissance du sacré

Inhale mon parfum et tu recevras ma force innée

Pour traverser les eaux troubles, sans crainte

Porté sur mes épaules

En appui sur mon pilier

Conscience aiguisée

Esprit élevé

Poursuis avec courage

Le chemin vers ta destinée

Car tel est le but de notre existence éphémère

Remplir notre mission

En accord avec l'esprit du ciel

Et la semence de la terre"

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Eric Pier Sperandio, auteur du Grimoire des herbes et potions magiques, Rituels, incantations et invocations (Editions Québec-Livres, 2013), présente le cèdre sous sa forme générique : "Cet arbre pousse dans toutes les régions tempérées du globe sous une forme ou une autre, des cèdres du Liban au thuya d'Amérique.


Propriétés médicinales : On lui reconnaît certaines propriétés médicinales, surtout comme huile essentielle. Son action est efficace pour soigner les maladies de la peau et les affections capillaires ; c'est aussi un antiseptique urinaire et pulmonaire.


Genre : Masculin.


Déités : Wotan et diverses autres déités amérindiennes.


Propriétés magiques : Guérison - Purification - Protection - Argent.


Applications :

SORTILÈGES ET SUPERSTITIONS

  • Un peu partout dans le monde, on se sert du cèdre comme agent de purification au cours de rituels.

  • Les Tibétains en faisaient brûler devant les portes de leurs temples pour purifier les fidèles qui venaient faire des offrandes.

  • Les Amérindiens se servaient du cèdre pour assurer un sommeil réparateur et pour soulager les conditions nerveuses.

  • On l'utilise en plaçant des branches de cèdre sous le lit et parfois même dans un oreiller, pour chasser les cauchemars.

  • Les Amérindiens s'en servent aussi dans des rituels de purification.

  • Pour attirer l'argent sans avoir mauvaise conscience, ce sont des branches ou des copeaux de cèdre qu'il faut brûler.

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Dans Magie botanique, Huiles essentielles pour sortilèges et rituels de guérison (Édition originale 2018, traduction française Éditions Danaé, 2021), Amy Blackthorn affine notre connaissance de :

Noms scientifiques : Cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica) ; Cèdre rouge ou Genévrier de Virginie (Juniperus virginiana) ; Cèdre du Texas ou Genévrier du Mexique (Juniperus mexicana) ou Thuya géant (Thuja plicata).

Famille botanique : Pinacées

Origines : Algérie - Syrie - Turquie - Maroc - États-Unis

Provenance de l'huile de la plante : Écorce

Évaporation : Note de fond

Description de la fragrance : Sèche - Brune - Musquée - Fumée - Épicée

Impacts du parfum : Stimule le entre émotionnel du cerveau - Apaisant


Correspondances magiques :

Applications : Inhalation directe - Diffuseur - Diluée pour les applications locales

Élément : Feu - Air

Jour : Dimanche ; Mercredi

Utilisations magiques : Purification - Longévité - Santé - Protection - Chance - Bannissement

Planète : Soleil - Mercure

Signe astrologique : Lion - Gémeaux - Vierge

Cristaux suggérés : Lépidolite (régie par la Balance) : soulage du stress émotionnel

Déités / Esprits : Rê, dieu du Soleil en Égypte antique : Jupiter, dieu romain du Ciel et de l'Orage, roi

des dieux.

Avertissements : A diluer fortement car elle est potentiellement allergisante. A ne pas utiliser si vous êtes enceinte.


Traditions d'herboristes : Il y a plusieurs variétés de cèdre, faites donc attention aux étiquettes. L'huile essentielle de bois de cèdre est habituellement distillée à partir des feuilles, mais certains fournisseurs extraient l''huile de l'écorce ou du bois. Si c'est le cas, cela sera mentionné sur l'étiquette. Toutes les huiles de cèdre sont utilisées de façon similaire en aromathérapie magique.

Les applications thérapeutiques du cèdre en aromathérapie émotionnelle sont les suivantes : libérer du stress, aider en cas de dépression, bannir l'insomnie due au stress et promouvoir un état d'esprit spirituel.

Dans l'Antiquité, avant que les livres ne soient écrits sur du papier et reliés on conservait tout ce qui était écrit dans des troncs de cèdre car la forte odeur de ce dernier éloignait les parasites des précieux parchemins et des rouleaux de vélin. On disait d'une grande œuvre de littérature qu'elle « méritait d'être conservée dans du cèdre ». c'est ainsi qu'on commencé les contes et les associations au sujet des propriétés protectrices du cèdre. Le cèdre protégeait non seulement les écrits mais aussi tout ce qui était précieux. Des coffres en cèdre dont été découverts au temple d'Apollon à Utique. Le carbone servant à dater le bois révéla que les coffres avaient plus de deux mille ans.

Les qualités protectrices du cèdre s'étendent également aux humains. la peau des animaux (veaux, chèvres et moutons), avec lesquelles on fabriquait le parchemin et le vélin, ont une composition similaire à celle de la peau humane. les cercueils et les coffrets en cèdre gagnèrent en popularité quand on découvrit les propriétés de conservation de ces objets funéraires.


Utilisations : Une dilution de 0.5% est suggérée pour les huiles potentiellement allergisantes comme le bois de cèdre, la cannelle et le clou de girofle. Une goutte d'huile essentielle de bois de cèdre dans une bouteille à bille de 10 ml remplie d'huile de support sera très pratique d'utilisation.

Mettez 1 goutte d'huile essentielle diluée de bois de cèdre comme huile d'onction à tout faire ; ses propriétés purifiantes et sanctifiantes sont parfaites pour les bougies, les talismans, les sacs mojo et les outils de divination.

Purifiez l'air avant la prière, le rituel et les travaux magiques de toutes sortes ainsi que le travail de sortilège (avec ou sans projection d'un cercle) en diffusant 1 goutte d'huile essentielle de bois de cèdre dans 100 ml d'eau.

Votre centre énergétique ou l'un de vos chakras est bloqué ? (Essayez d'oindre ce centre avec de l'huile essentielle de bois de cèdre diluée. (Souvenez-vous de faire un test épicutané avant d'appliquer sur une peau sensible).

Pour bannir les cauchemars, mettez 1 goutte d'huile essentielle de bois de cèdre sur un mouchoir que vous glissez dans votre taie d'oreiller avant d'aller au lit.

Pour vous purifier d'émotions caustiques, diluez 1 goutte d'huile essentielle de bois de cèdre dans 100 ml d'eau et diffusez le tout ou oignez votre cœur avec de l'huile essentielle diluée de bois de cèdre.

Pour un équilibre émotionnel, oignez une pierre d'œil-de-tigre que vous pouvez mettre dans une poche avec de l'huile essentielle diluée de bois de cèdre et portez-la dans les périodes émotionnellement turbulentes.

Pour inviter la prospérité et la chance, mettez 1 goutte de bois de cèdre dans le fond de chaque chaussure avant de quitter la maison.

Pour augmenter la satisfaction, portez un brin de cèdre dans un sachet de coton, soit avec un cordon en coton autour du cou soit en dessous des vêtements, ou encore dans une poche. Vous pouvez également mettre 1 goutte d'huile essentielle de bois de cèdre sur un mouchoir que vous insérez dans un sachet en coton. Il n'est pas recommandé de simplement oindre le mouchoir et de le porter sur soi, car l'huile essentielle pure est allergisante et peut irriter les mains quand on les met dans les poches, ou les jambes au travers de la poche.

Les propriétés de purification du cèdre sont à votre portée ; oignez simplement vos poignets avec de l'huile essentielle diluée de bois de cèdre avant des réunions où il faudra serrer la main à de nombreuses personnes. Celles qui sont négatives éviteront le parfum exaltant du cèdre. En plus, elle aide à réduire la nervosité et le trac avant de tels événements.

Envie d'étendre vos ailes de clairvoyant ? Diffusez 1 goutte d'huile essentielle de bois de cèdre dans 100 ml d'eau avant de commencer. les tirages se dérouleront aussi plus en douceur avec le parfum du cèdre.

Consacrez les autels et les espaces sacrés avec de l'huile diluée de bois de cèdre. Commencez par faire un test préalable sur un endroit caché de la surface pour vous assurer qu'il n'y aura pas de décoloration.

Les baguettes en bois de cèdre conviennent tout à fait à de nombreuses sortes de magies. S'il vous est difficile de trouver du cèdre, une baguette en bois de pin ointe d'huile diluée de bois de cèdre fera l'affaire. L'huile de support ouvre le bois de pin poreux, pour que l'huile essentielle de bois de cèdre puisse s'y imprégner.

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Eliot Cowan, auteur de Soigner avec l'Esprit des Plantes, Une voie de guérison spirituelle (Édition originale ; traduction française Éditions Guy Trédaniel, 2019) raconte plusieurs histoires de guérison dont il a fait l'expérience à partir du moment où il est entré sur la voie de la Guérison avec l'Esprit des plantes :


"On est en 1970. Je suis un urbain expatrié essayant de vivre de la terre dans le nord du Vermont. C'est le début du printemps et il y a encore de la neige. Ce sera bientôt le moment de réparer la clôture, et j'ai besoin de piquets. Je prends sur l'épaule une scie à archet et une machette et me dirige vers la partie de la ferme que je préfère - la tourbière de cèdres blancs autour de la chute d'eau.

C'est un jour où le soleil brille intensément, bien que l'air soit encore froid. En entrant dans le bois, j'écoute le bruit du vent passant dans les branches des cèdres blancs. Je prends une poignée de feuilles, je les écrase sous mon nez, et salue les arbres d'un signe de tête. Les cèdres poussent ici par petits groupes, avec des racines communes à plusieurs troncs. Entre ces groupes il y a de minuscules prairies où vont bientôt pousser de l'herbe et des plantes sauvages. Je compte passer les deux ou trois prochains jours à travailler dans cet endroit, et je me dis que si j'avais pris ma tronçonneuse, j'aurais pu finir ce travail aujourd'hui même à l'heure du déjeuner - ou au plus tard à l'heure du dîner. Je décide cependant de ne jamais amener ici de tronçonneuse.

Je n'ai jamais coupé moi-même de piquets de clôture jusqu'à cet instant. et je peux décider de le faire de la façon qui me convient. De quelle façon ai-je envie de le faire ? Si j'étais un arbre poussant par ici, comment souhaiterais-je que ce soit fait ?

Je me tourne vers le cèdre blanc le plus proche et je lui demande comment je devrais couper les piquets. Je n'espère bien pas sûr de réponse, et je n'en reçois pas.

Ou bien est-ce que j'en reçois une ?

Car la façon de couper les piquets est devenue maintenant parfaitement évidente pour moi. Dans chaque groupe je vais sélectionner un tronc qui gêne les autres. Je vais couper ce tronc avec soin, élaguer les branchages, et les empiler sur le dessus de la souche. De cette façon, je ne vais pas tuer un seul arbre, je vais pas étouffer les prairies sous des tas de branchages, et je vais laisser le bosquet en meilleure santé et plus beau que lorsque je l'ai trouvé. Cela prendra sans doute un jour de plus, mais cela m'est égal.

[...]

Nous sommes en 1988. Je viens de déménager pour les contreforts de la Sierra, au nord de la Californie, et je commence à connaître les communautés de plantes locales. Je fais un voyage en rêve pour rencontrer l'esprit du cèdre à encens de Californie. C'est une belle femme à la peau brune qui me fait savoir que, partout où elle pousse, l'esprit du cèdre est la mère de toutes les créatures qui vivent dans la forêt.

"Les cèdres sont contents de toi, me dit-elle, et nous t'aiderons à réussir avec les autres esprits des plantes. Nous continuons à t'aider à cause de la gentillesse que tu as eue pour nous il y a longtemps.

- Ma gentillesse avec vous ? dis-je. Quand ai-je été gentil avec vous ? Est-ce que nous ne nous rencontrons pas pour la première fois ?

- C'était avec mon cousin le cèdre blanc, dit-elle. Tu ne t'en souviens pas ?"

Et soudain je me rappelle cette scène que j'avais oubliée depuis dix-huit ans : c'est le début du printemps dans le Vermont, et je me dirige vers une tourbière de cèdres pour couper des piquets de clôture..."

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Sylvie Verbois, auteure de Les arbres guérisseurs : Leurs symboles, leurs propriétés et leurs bienfaits (Éditions Eyrolles, 2018) transcrit le message que lui inspirent les arbres :

Mot-clé : Croître.

Élément : Terre +++ ; Air ++ ; Eau.

Émotion : Peur ; Tristesse ; Mélancolie.


Je viens vous inciter à retrouver votre pouvoir intérieur, à vous libérer des ombres tordues poussant dans vote champ émotionnel, à apaiser émois et anxiété. Je vous aide à guérir de vous-même, de vos peurs et de vos appréhensions. Acceptez que je réajuste les flots de votre émotivité en les mettant là où ils se doivent d'être : emportés dans l'air du temps. Il est temps pour vous de déposer les armes, de cesser de vous combattre et d'aller de l'avant sans vous blâmer. Je vous apprendrai les étoiles, les lointains heureux, les songes émerveillés et la liberté d'être.

 

Liz Marvin, autrice de Grand Sage comme un Arbre (Michael O’Mara Books Ltd, 2019 ; First Éditions, 2021 pour la traduction française) transmet les messages qu’elle a pu capter en se reconnectant aux arbres :

Vis dans l’harmonie : le Cèdre rouge

Une des leçons que les arbres peuvent nous apprendre, c’est accepter la diversité fascinante de la vie. Le puissant Cèdre rouge, natif du Nord Pacifique, semble capable de se débrouiller seul, mais il préfère pousser en bosquets et au milieu de forêts où leurs racines s’entrelacent pour s’entraider. Les oiseaux l’aident à disséminer ses graines, et de nombreux insectes et batraciens s’abritent sur son tronc et ses branches.

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Hugues Demeude, dans Les Incroyables Pouvoirs de la Nature (Éditions Arthaud, 2020) nous fait découvrir les étonnantes facultés d'adaptation des arbres :


Cet arbre [le plus vieux cerisier du Japon] apparaît pourtant encore bien jeune par rapport au plus vieil arbre de l'archipel nippon. Il s'agit d'un cèdre nommé Jomon Sugi qui a environ cinq mile ans ! Implanté au Sud du Japon, sur l'île de Yakushima, au cœur d'un sanctuaire sylvestre inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco et qui a inspiré Hayao Miyazaki pour créer l'univers de sa Princesse Mononoké, ce sugi (cèdre) est lui aussi vénéré comme un trésor national. Situé à 1 300 mètres d'altitude, vivant dans des conditions qui lu sont favorables, il est haut de 30 mètres pour une circonférence de 16 mètres avec un tronc trapu dont les ourlets apparaissent comme autant de rides.

Il a tout pour être perçu comme un yoshiro, c'est-à-dire un réceptacle d'esprits divins, appelés kami dans la vieille religion japonaise shintoïste. Une religion qui correspond plutôt à une sensibilité animiste d'émerveillement devant la nature.

Ces records de longévité végétale inspirent du respect aux botanistes et spécialistes des arbres qui sont loin d'avoir la même approche productiviste que certains sylviculteurs ne pensant qu'à faire pousser des réserves de bois à récolter, comme des champs de maïs. Ces botanistes ont récemment pu s'exprimer dans le cadre de l'exposition collective « Nous les Arbres » qui a eu lieu pendant six mois en 2019 là la Fondation Cartier pour l'art contemporain. Les responsables de cette exposition leur ont ainsi rendu hommage : « Le botaniste Stefano Mancuso, pionnier de la neurobiologie végétale et défenseur de la notion d'intelligence des plantes, cosigne avec Thijs Biersteker une installation qui "donne la parole" aux arbres et qui, grâce à une série de capteurs, révèle leur réaction à l'environnement ou à la pollution, le phénomène de la photosynthèse, la communication racinaire ou l'idée d'une mémoire végétale, rendant visible l'invisible... »

Et il y a de quoi s'émerveiller, que ce soit devant les vénérables arbres japonais à la longévité surprenante, ou devant ces arbres apparemment communs qui nous entourent. Ceux-là même capables de se redresser quand la neige les fait ployer ou lorsque le vent tempétueux les force à fléchir, alors qu'ils n'ont pas de muscles pour les y aider. Les arbres peuvent même aller jusqu'à fabriquer du « bois de réaction » en le faisant pousser spécialement face au vent pour consolider leur structure. Ce qui invite à considérer leur architecture comme un chef d'œuvre de biomécanique.

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Dans Accueillez les messages de vos arbres totems, Pour faire la paix avec votre histoire familiale (Éditions Vega, 2023), Chantal Motto nous propose une approche inédite de la psychogénéalogie :


Mon Arbre totem est le Cèdre

Il se faut s'entraider, c'est la loi de la nature.

Jean de La Fontaine

Mon Arbre de Vie

Ma structure générale : Majesté et longévité caractérisent mon Arbre Totem. Avec sa capacité à se développer verticalement et horizontalement, sa présence s'affirme et diffuse une sensation de protection. Tout comme le cèdre, je m'ancre solidement dans la vie, je suis déterminé et rayonne d'optimisme. J'éprouve même une certaine confiance en moi, ce qui donne un agréable sentiment d'aise en société.

Le cèdre peut vivre plus de 2000 ans, un record ! ma puissance et ma capacité d'adaptation m'aident à défier le temps qui passe et à suivre mes convictions.


Mes aptitudes particulières :


Langage des oiseaux s'y nichant :


Mon arbre psychogénéalogique

Lente fabrication du nectar :


Vigies hors du temps :


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Mythes et légendes :


D'après Angelo de Gubernatis, auteur de La Mythologie des plantes ou les légendes du règne végétal, tome 2 (C. Reinwald Libraire-Éditeur, Paris, 1882),


CEDRE. — Le cèdre joue un rôle considérable dans les légendes mythologiques orientales ; dans la tradition populaire de l’arbre de la Croix, les trois bois qui le composent sont censés symboliser les trois personnes de la trinité chrétienne ; le cèdre, symboliserait le Père éternel. D’après Marignolli, voyageur florentin du XIVe siècle, le cèdre a été l’arbre dont Adam aurait mangé le fruit défendu au paradis. Le cèdre est un symbole de l’immortalité. On l’appelait anciennement la vie des morts, parce que le parfum de ce bois éloigne les insectes et les vers rongeurs des tombeaux. D’après Iamblicus, Pythagore recommandait le cèdre, le laurier, le cyprès, le chêne et le myrthe comme les bois les plus propres à honorer la divinité. On prétend que les livres de Numa, retrouvés après 535 ans à Rome, avaient été parfumés avec du cèdre. On prétend aussi que les beaux cèdres survivants du Liban sont encore les mêmes que le roi Salomon chantait de son temps. Les deux Maronites Gabriel et Jean, du XVIIe siècle, nous les décrivent ainsi « Cedrus saepe a Salomone decantata crescit summo in monte, cujus si altitudinem spectes, pino excelsiorem si crassitiem quatuor, interdum quinque viri, brachiis conjuncus, truncum amplecti non possunt. Ramos non sursum elevatos, sed omnes per transversum porrectos, longe lateque se diffundentes ordine quodam pulsant, ita ut sit ramulus ramulo et folium folio sic spisse conjunctus, alterique copulatus, ut non natura sed arte mirabili extensos existimes, atque ita multos et sedere et supinos jacere supra hos ramos non semel vidimus. Folia vero densa inter se frequentiaque, angusta tamen ac dura, spinosa sed perpetuo virentia. Lignum nodosum et paulo contortum, durum tamen, incorruptibile ac suaveolens. Fructus cyparissi conis non absimiles, qui gummi tenax sed mire fragrans tantum emittunt. » Un arbre si bien doué méritait vraiment, en Orient, l’honneur d’être vénéré comme un arbre sacré. Les poutres du temple de Salomon à Jérusalem, du temple de Diane à Ephèse, du temple d’Apollon à Utique, étaient en bois de cèdre. C’est en cèdres que les deux époux chinois se transforment pour éterniser leur amour. On raconte qu’Hanpang, étant secrétaire du roi Kang de l’époque des Soungs, avait une femme jeune et belle, nommée Ho, qu’il aimait tendrement. Le roi, désirant cette femme, fit mettre son mari en prison, où le malheureux se donna la mort. Sa femme, pour échapper aux odieuses poursuites du roi, se précipita d’une haute terrasse. Après sa mort, on trouva, dans sa ceinture, une lettre qu’elle adressait au roi pour lui demander, comme dernière grâce, d’être ensevelie dans le tombeau où gisait son mari défunt. Mais le roi, irrité, donna au contraire l’ordre de la faire enterrer séparément. La volonté du ciel ne tarda cependant pas à se montrer. Dans la nuit, deux cèdres poussèrent sur les deux tombeaux ; et, en dix jours, ils étaient devenus si hauts et si puissants, qu’ils parvinrent à entrelacer leurs branches et leurs racines, quoique éloignés l’un de l’autre.

Le peuple nomma donc ces cèdres : « les arbres de l’amour fidèle ». On ne peut s’empêcher ici de songer au roman égyptien des deux frères ; le sujet, sous le rapport mythologique, ayant été à peu près épuisé par M. Lenormant, j’emprunte à ce savant toute la partie comparative de son étude.

« Toute la vie de Zagreus, écrit l’illustre archéologue français, se concentre dans son cœur pantelant ; la puissance génératrice d’Adgestis passe dans le fruit de l’amandier ; un tamarisque pousse à l’endroit où était déposé le coffre contenant les restes d’Osiris, et l’enveloppe dans son tronc ; Atys, mort de sa mutilation, est transformé en pin. Il faut, du reste, noter comme une circonstance tout à fait importante le rôle donné ici au cèdre. Cet arbre est étranger à l’Égypte, et sa mention assure au récit une origine extérieure. De plus, les conifères auxquels il se rattache avaient une très grande valeur symbolique dans les religions de l’Asie. Au temps des prophètes, on rendait, dans le Liban, un culte aux cyprès et aux cèdres les plus remarquables par leur taille. Dans la forme du mythe d’Adonis, propre à cette région, la déesse épouse d’Elioan, le chasseur tué par les bêtes sauvages s’appelait Beroth (cyprès). Et, en effet, le cyprès était l’emblème le plus auguste et le plus général de la divinité féminine dans son double rôle de génération et de mort. Le pin, dans l’histoire d’Atys et, dans celle d’Adonis, l’arbre de la myrrhe, dans l’écorce duquel le jeune dieu passa dix mois, comme dans l’utérus d’une femme, ne sont que des succédanés mythiques du cyprès. Dans les textes de la vieille magie chaldéenne, le cèdre est l’arbre protecteur par excellence, qui repousse l’action des mauvais esprits. Sur les monuments figurés de l’Assyrie, les génies favorables et bienfaisants présentent fréquemment au visage du roi une pomme de pin, la pointe tournée en avant, comme s’ils lui communiquaient, par ce fruit, la vie divine. Si l’on coupe le cèdre, la vie de Batou sera tranchée en même temps ; mais s’il meurt, son frère devra chercher son cœur pendant sept ans, et, quand il l’aura trouvé, le mettre dans un vase plein d’une liqueur divine, ce qui lui rendra la vie, et lui permettra de ressusciter. Anpou, désespéré, rentre à la maison, et tue la femme impudique qui l’a séparé de son frère. Pendant ce temps, Batou se rend à la vallée du cèdre, et dépose, comme il l’avait annoncé, son cœur dans le fruit de l’arbre au pied duquel il fixe sa demeure. Les dieux ne veulent pas le laisser seul ainsi. Ils lui façonnent une femme douée de la plus extraordinaire beauté, mais qui, véritable Pandore, porte partout le mal avec elle. Batou devient follement amoureux de cette beauté funeste, et lui révèle le secret de son existence liée à celle du cèdre. Cependant le fleuve s’éprend de la femme de Batou ; l’arbre, pour l’apaiser, lui donne une tresse des cheveux de la belle. Le fleuve continue son cours en laissant flotter sur ses eaux la tresse, qui répand une odeur exquise. Elle arrive à la blanchisseuse du roi, à qui on la porte aussitôt. Sur la seule vue et le parfum de cette tresse, le roi devient amoureux de la femme à qui elle appartient. Il envoie des hommes à la vaillée du Cèdre pour l’enlever ; mais Batou les tue tous ; il n’en reste qu’un seul qui annonce au souverain leur désastre. Celui-ci ne se tient pas pour battu ; il envoie toute une armée, qui lui amène enfin la femme que les dieux ont pris eux-mêmes le soin de former. Mais, tant que Batou est vivant, elle ne peut pas devenir l’épouse du roi. Elle lui révèle le secret de la vie de son mari. Aussitôt des ouvriers sont envoyés, qui coupent le cèdre. Batou meurt immédiatement. Cependant Anpou, qui venait visiter son frère, le trouve étendu mort à côté de l’arbre coupé. Il se met immédiatement en quête, et, pendant quatre ans, cherche inutilement son cœur. Enfin, au bout de ce temps, l’âme de Batou éprouve le désir de ressusciter. Elle est parvenue au point où elle doit, dans ses transmigrations, rejoindre son corps. Anpou découvre le cœur de son frère sous un des cônes de l’arbre. Prenant le vase qui contenait la liqueur des libations, il y déposa le cœur, et pendant la journée tout resta dans le même état. Mais, lorsque la nuit fut venue, le cœur s’étant imbibé de la liqueur, Batou tressaillit de tous ses membres, et regarda son frère ; il était sans vigueur. Alors Anpou apporta la liqueur où il avait mis le cœur de son jeune frère, et il la lui fit boire. Le cœur retourna à sa place, et Batou redevint tel qu’il avait été. Les deux frères se mettent en route pour punir l’infidèle ; Batou prend la forme d’un taureau sacré. L’entrée à la cour de Batou métamorphosé en taureau est fêtée par des réjouissances ; l’Égypte a trouvé un nouveau dieu. Il profite de ces fêtes pour dire à l’oreille de celle qui fut sa femme : « Vois, je suis encore vivant, je suis Batou. Tu avais comploté de faire abattre le cèdre par le roi qui occupe ma place près de toi, afin que je mourusse. Vois, je suis encore vivant ; j’ai pris la forme d’un taureau. » La princesse manque de s’évanouir à ces paroles ; cependant elle se remet bientôt, et demande au roi de lui accorder une faveur, celle de manger le foie du taureau. Le roi y consent avec quelque difficulté, et on met à mort l’animal, après lui avoir offert un sacrifice ; mais, au moment où on lui coupe la gorge, deux gouttes de sang jaillissent sur la terre, et deux grandes perséas (l’arbre de la vie des Égyptiens) s’en élèvent immédiatement. Le roi sort avec son épouse pour contempler le nouveau prodige, et l’un des arbres, prenant la parole, révèle à la reine qu’il est Batou, encore une fois transformé. La reine profite alors de la faiblesse du souverain pour elle, et lui demande qu’on fasse couper cet arbre pour en faire des belles planches. Le roi y consent, et elle sort pour assister à l’exécution de ses ordres ; un copeau, ayant sauté, entra dans la bouche de la reine. Elle s’aperçut ensuite qu’elle était devenue enceinte... Quand les jours se furent multipliés, elle accoucha d’un enfant mâle. C’était Batou rentrant dans le monde par une nouvelle incarnation. » (Cf. Grenadier, Amandier, Pin, Cyprès, Cornouiller, Sorbier, etc.)

[...]

TRINITE. — Bauhin connaissait une Herba Sanctae Trinitatis ; l’arbre d’Adam aussi et l’arbre de la croix, à laquelle ont contribué, dit-on, trois arbres, le cèdre, le cyprès et le palmier (ou l’olivier, ou le pin), fut reconnu comme l’emblème de la Trinité. Caldéron le décrit ainsi :


El cedro, que es arbol fuerte,

Es como el padre divino,

Que engendra perpetuamente ;

La palma que dice amor,

Pues sin el amor no crece

Ni da fruto, semejante

Es al Espiritu ardiente,

Que enciende en amor los pechos ;

El cipres, que dice muerte,

Como el Fijo es, pues el solo

De las tres personas muere.

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