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Le Dahu

Dernière mise à jour : 16 mars



Symbolisme :


Dans le Rapport d'activité de La Murithienne pour l'année 2002, proposé par Catherine de Rivaz et Jean-Claude Praz, on peut lire cette annonce :


Conférences de La Murîthienne 2001-2002 :

Marcel JACQUAT

Eco-étho-éthnologie du Dahu, un animal en voie de disparition

Vendredi 14 décembre 2001


Parmi les nombreuses tâches confiées aux musées d'histoire naturelle, il y a notamment celle de veiller au maintien du patrimoine faunistique et floristique régional. Par suite de modifications de son environnement socio-culturel, le Dahu (Dahutus montanus) est en péril. Il est donc essentiel d'informer la population avant que cet animal endémique de nos montagnes ne disparaisse à tout jamais, tels le Dodo ou le Grand Pingouin...

 

Jean-Marie Jeudy, auteur de Les Mots pour dire la Savoie (2006) nous interroge :


« Si l'on vous demande à quoi ressemble le dahu, sauriez-vous répondre ? A titre d'information, sachez que le dahu possède une morphologie un peu spéciale lui facilitant la marche à flanc de pente, une morphologie qui se caractérise par la dissemblance de ses membres. Les pattes de droite sont plus courtes que celles de gauche. Ce qui lui permet de suivre les courbes de niveau et de tourner autour d'un sommet sans aucun problème.

Donc parfaitement adapté à la marche en montagne, le dahu est passé maître dans l'art de déjouer les chasseurs perfides et leurs pièges innombrables. Le dahu est pourtant menacé d'extinction, en raison de l'esprit sceptique la plupart des Homo sapiens cultivent à son égard. Et le dahu demeure un grand mystère pour la science.

Je vous ai indiqué que les pattes de droite étaient plus courtes que celles de gauche. Je dois toutefois avouer que mes connaissances en la matière ont des lacunes. Il n'est pas impossible que ce soit le contraire. Quoi qu'il en soit, s'il prend au dahu l'envie de faire demi-tour, sa chute dans la pente est inexorable.

Il se peut également qu'il y ait les deux cas de figure. Les individus aux pattes de droite plus courtes. Et les individus aux pattes de gauche... ce qui laisserait supposer que les uns peuvent tourner autour de la montagne dans le sens des aiguilles d'une montre. Et les autres dans le sens contraire. L'existence des deux types présenterait un avantage pour l'espèce... celui de faciliter les rencontres. Puisque pour se multiplier, comme la race humaine,, les dahus doivent se rencontrer. On peut imaginer les difficultés dans l'acte de procréation, si la rencontre a lieu entre un mâle aux pattes de droite plus courtes et une femelle aux pattes de gauche...

On a dit que la difficulté à voir le dahu était liée à sa grande timidité. Le meilleur moyen pour l'approcher est de se placer sur un lieu de passage et d'utiliser un grand nombre de rabatteurs qui tapent sur des casseroles. Par ce stratagème, les rares privilégiés l'ayant aperçu ont donné des indications sur son aspect physique.

A savoir, le dahu serait un proche cousin du chamois. Mais il posséderait une queue de vache et des oreilles de lièvre. Quant à sa couleur, certains affirment que son poil est blanc quand il se cache sur la neige et que ce poil noircit lorsque vient la nuit.

En définitive, on ne sait pas grand-chose...

Mais le dahu est-il vraiment rare ?

Ne serait-ce pas les humains l'ayant aperçu qui feraient preuve de rareté ? »

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Selon Radu Umbres, auteur de l'article intitulé « Chasse au dahu et vigilance épistémiques», (Terrain. Anthropologie & sciences humaines, n° 61, 2013, pp. 84-101) :


[...] Un troisième type de canular vise à se moquer des enthousiastes de la nature inexpérimentés. Le but est de convaincre une personne naïve de se joindre à une équipe renommée de chasseurs à la recherche d’un animal fantastique. On laisse la victime guetter la proie chimérique dans une position ridicule. En France, et dans certaines parties d’Afrique du Nord, l’animal est un dahu (Chartois & Claudel 1945), une sorte de chèvre de montagne aux jambes plus courtes d’un côté, lui permettant de marcher facilement sur les pentes des montagnes. Les habitants du coin s’amusent des touristes et des visiteurs en les emmenant à la chasse au dahu, la plupart du temps, bien sûr, à la nuit tombée. Mais le dahu étant un animal fort timide, le seul moyen de l’attraper est de tenir une lanterne au fond d’un sac où l’animal sera enfermé dès qu’il s’approchera de la lumière. Dans le but de les camoufler, on frotte de suie les visages des néophytes, auxquels on demande de surcroît de garder un silence absolu dans un poste de guet solitaire.

Cette adaptation des pattes du dahu aux versants des montagnes est partagée par le « sidehill gouger »américain (Glimm 1983) dont l’histoire de l’évolution fut exposée dans un article facétieux (Dill 1983). Le dahu peut aussi être chassé au moyen de bruits et d’exhortations spécifiques à voix haute, tout comme le gambozino portugais (Ferraz 1895). La panoplie d’animaux fantastiques utilisés pour berner des étrangers confiants comprend les jackalope et rackabore américains, le wolpertinger alpin et le haggis sauvage écossais. La blague du sac de chasse est également employée dans la bien nommée « chasse à la bécasse » qui se déroule dans l’Ouest des États-Unis (Smith 1957) et dans les camps scouts (Dundes 1988 ; Ellis 1981) où des « experts » persuadent des novices de participer à une expédition pour chasser un oiseau qui ne s’attrape qu’à l’aide de lumières et de bruits dans des lieux éloignés.

En dépit des différences de contexte, il existe une similarité dans tous ces exemples qui demande explication. Je chercherai donc maintenant à définir un mécanisme commun à ces missions absurdes en cherchant à résoudre cette simple question : pourquoi les victimes sont-elles dupes ?

[...]

L’argument le plus fort contre l’explication en termes d’autorité vient des chasses au dahu, qui n’impliquent pas de relations hiérarchiques explicites. Ce qui différencie les farceurs de leurs victimes, ce sont leurs compétences en matière de connaissances sur les animaux et les méthodes de chasse, et non une asymétrie de positions hiérarchiques formelles ou informelles. Le guide peut suggérer ou conseiller, mais il ne peut pas donner d’ordres ou faire des demandes à des touristes. Afin que le canular fonctionne, le futur « chasseur de dahu» doit accepter de son propre gré d’être emmené au fin fond des bois et de réaliser des tâches absurdes afin de capturer un animal aux caractéristiques fantastiques. Les farceurs ne réussissent pas simplement parce qu’ils possèdent du pouvoir sur leur victime mais parce que lesdites victimes sont convaincues par l’offre présentée par des personnes compétentes dans le domaine précis de la chasse. [...]

Les blagueurs peuvent utiliser leur plus grande expertise parce qu’ils agissent au sein d’institutions sociales où ils disposent de l’autorité nécessaire pour utiliser leurs connaissances dans leur relation avec des néophytes. L’aspect crucial de la relation entre la victime et le farceur est le processus d’apprentissage dans lequel ce dernier est le professeur tandis que la victime est l’élève. Comme je vais le montrer, l’autorité est un facilitateur de la dynamique du canular et elle est en même temps symboliquement re-légitimée par l’utilisation rusée d’un savoir plus grand.

[...]

La relative égalité sociale entre le « chasseur de dahu » et l’expert local donne plus de liberté aux échanges entre ceux-ci, une liberté que le villageois doit contrôler afin de réussir le projet. Puisqu’un touriste doit être convaincu que la chasse est intéressante et vaut la peine qu’il se donne, les plaisantins répondent aux questions en embellissant les caractéristiques de la proie et en décrivant une procédure de chasse excitante et dangereuse.

Tandis que le canular élaboré en milieu industriel réussit parce qu’il s’appuie sur une situation banale, la chasse au dahu « prend » en étant la plus exotique possible tout en restant dans le domaine du possible. Si un individu accepte les prémisses du concept de dahu, cette élaboration semble naturelle et il se pourrait même qu’elle augmente la plausibilité de l’animal en plaçant celui-ci dans une situation cohérente en elle-même. Dans les chasses au dahu l’asymétrie des compétences n’est pas seulement évidente en soi, elle est constitutive de la relation. Les touristes et les locaux ne partagent pas de champ de compétence, à l’inverse des maîtres et de leurs apprentis. Les « farceurs au dahu » doivent créer un savoir commun à partir de peu de choses ; ils fournissent ainsi des informations nombreuses voire redondantes sur la tâche à accomplir dans le but d’augmenter la pertinence du contenu du canular.

[...]

La mission absurde est un cas exemplaire de phénomène social et ne peut être comprise que si on la situe à l’intersection d’une vulnérabilité de la psychologie humaine et d’une structure sociale particulière. Plutôt que d’être des « benêts » déraisonnables, les victimes des canulars souffrent d’être ceux qui en savent le moins dans un environnement social défini par un jargon obscur et une technologie spécialisée. Leur erreur vient de leur confiance épistémique en des individus apparemment bienveillants et compétents. Les objets absurdes inventés dans les canulars détournent la vigilance épistémique des victimes, malgré le (ou peut-être grâce au) fait qu’ils soient représentés de manière semi-propositionnelle. Tomber dans un piège (rétrospectivement) si grossier est d’autant plus hilarant pour les uns et embarrassant pour la victime que celle-ci ne suit pas seulement un ordre donné mais entre de son plein gré dans la mission absurde, confiante dans la compétence supérieure des blagueurs. Ironiquement ou non, le grand déséquilibre des connaissances autorise ces derniers à réussir le canular, et est puissamment renforcé dans l’expérience de la victime.

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Olivier Morin, dans son "Introduction : les équivoques du rire" (in : Terrain. Anthropologie & sciences humaines, 2013, n°61, pp. 4-15) revient sur l'article précédent :


|...] Puisqu’il fonctionne en déjouant les attentes sociales les mieux ancrées, le rire constitue un excellent outil d’exploration de la confiance tacite sur laquelle repose aussi bien la conversation ordinaire que la transmission culturelle. C’est ainsi que l’envisage Radu Umbres dans ces pages, en une étude qui mêle à un terrain mené parmi des ouvriers roumains une analyse du folklore de la « chasse au dahu » et de l’« huile de coude », ces farces qui consistent à jouer d’un jargon opaque pour confier à un novice une tâche impossible. S’inspirant des travaux de Dan Sperber et de ses collègues sur la vigilance épistémique (Sperber et al. 2010), Radu Umbres montre que ces farces font rire en subvertissant les attentes légitimes, de compétence et de bienveillance, que nous nourrissons envers nos interlocuteurs. Ce rire décrit par Radu Umbres n’est pas sans rappeler le plaisir que les Indiens Chulupi décrits par Pierre Clastres (dont nous reparlerons) prennent au mythe du jaguar qui souhaite marcher verticalement comme le lézard, traverser le feu comme le caméléon, voler comme le vautour, et qui les imite avec une « confiance infantile » (selon le commentaire d’Anne-Christine Taylor). Dans ces deux cas, l’humour, en bafouant des attentes ordinairement tenues pour évidentes (sur la confiance des uns ou la compétence des autres), permet d’explorer un fond commun aux interactions sociales, souvent dissimulé par son évidence même.

[...]

N’en concluons pas que les sociétés sans État méconnaissent la critique du pouvoir. Comme le rappelle Anne-Christine Taylor dans son commentaire de l’article de Pierre Clastres sur les plaisanteries des Chulupi (que nous republions dans ce numéro), la puissance du jaguar ou celle du chamane, pour n’être pas politique, n’en prête pas moins le flanc à la dérision. Selon l’interprétation de Taylor, toutefois, derrière les pouvoirs de la prédation ou ceux des esprits, c’est encore l’État – ou plutôt la tentation de l’État, le spectre de la servitude volontaire – que raillent les Chulupi.

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Jean-Baptiste Bing, « Fauxcumentaires cryptozoologiques : dahu et chasse en montagne », (Revue de géographie alpine [En ligne depuis 2015], Montagnes en fictions) :


Le fauxcumentaire (ou documenteur – en anglais mockumenatry) reprend les codes du documentaire pour faire passer un message fictif. Il constitue donc un média adéquat pour le versant non-scientifique de la cryptozoologie (étude des animaux cachés)1 . Quant à la montagne, son aura d’isolement la rend propice à l’expression de ce genre de mystères. Le dahu (ou dahut) offre un bon exemple, avec la double encyclopédie de P. Leroy et le film produit par Supinfocom Valenciennes ; à ces médias classiques s’ajoutent les possibilités offertes par l’Internet, qui met ainsi en scène2 le dahu de Camargue issu d’une souche ayant descendu la vallée du Rhône depuis son habitat originel.

Car le dahu est avant tout un animal spécifiquement montagnard. On le retrouve, sous divers noms, dans une aire qui va des Vosges (darou) aux Pyrénées (tamarou), en passant par le Jura (dairi) les Alpes françaises et suisses et le Massif central ; hors de l’aire francophone mais tout près, on le connaît à proximité : Valais germanophone, Andorre, Catalogne, Italie du Nord. Par contre, on peut faire l’hypothèse que la localisation autrichienne attribuée par Dahucapra Rupidahu3 . à l’animal soit surtout due à la recherche de couleur locale (incarnée par le personnage du guide) et à l’imaginaire romantique et montagnard attribué à l’Autriche.

Dans ses grandes lignes, le portrait du dahu est relativement constant : un caprin (caprinae) qui gambade sur les escarpements grâce à deux pattes plus courtes, tantôt à gauche tantôt à droite, mais très émotif (siffler suffit à le déconcentrer et à rompre son précaire équilibre) voire carrément stupide. Toutefois, une contradiction existe entre l’encyclopédie et le film : nommé Dahus Rupicapra dans le premier cas, le dahu ressemble à un chamois ; dans le second, Dahucapra Rupidahu se rapproche plutôt du bouquetin. (Cela dit, l’histoire de la cryptozoologie regorge d’approximations taxonomiques : ainsi, du punk-à-crête d’Hergé à l’abominable bonhomme de neige de Pixar, les portraits du yéti sont eux aussi fort variés…).

Dans ses grandes lignes, le portrait du dahu est relativement constant : un caprin (caprinae) qui gambade sur les escarpements grâce à deux pattes plus courtes, tantôt à gauche tantôt à droite, mais très émotif (siffler suffit à le déconcentrer et à rompre son précaire équilibre) voire carrément stupide. Toutefois, une contradiction existe entre l’encyclopédie et le film : nommé Dahus Rupicapra dans le premier cas, le dahu ressemble à un chamois ; dans le second, Dahucapra Rupidahu se rapproche plutôt du bouquetin. (Cela dit, l’histoire de la cryptozoologie regorge d’approximations taxonomiques : ainsi, du punk-à-crête d’Hergé à l’abominable bonhomme de neige de Pixar, les portraits du yéti sont eux aussi fort variés…)

Autre caractéristique du dahu : sa chasse. Celle-ci se pratique de préférence par un soir pluvieux et dans un endroit boueux : il s’agit de piéger un naïf à qui l’on promet une capture mémorable récompensant sa patience, les pattes de l’animal et sa bêtise garantissant sa réussite. Ce rituel cruel et rigolo permet aux autochtones de mettre à l’épreuve un jeune ou un étranger, tout en lui faisant découvrir l’humour local. Cette double dimension initiatique et identitaire explique sans doute que cette cynégétique tradition perdure et, moyennant quelque adaptation, ait essaimé dans des régions non montagneuses : dans les plaines de Picardie, c’est un oiseau, la bitarde, qui sert de gibier attrape-bizut.

Le tome 2 de l’encyclopédie offre, des poissons des mers aux oiseaux du ciel et de la Préhistoire à nos jours, divers exemples de cette faune dahutrope. De même, aux confins des Alpes et du Jura, le dahu des contes genevois (qui a en outre reçu les honneurs de la toponymie à Plan-les-Ouate, avec un Chemin du Daru) n’est pas un dahu à proprement parler : J.C Mayor y voit une sorte de blaireau4 et M. Bossi un canidé dont le cuir aux propriétés magiques sert à fabriquer des bottes de sept lieux5. (En revanche, malgré une cocasse homonymie, la princesse Dahut qui causa la perte de la ville d’Ys en Bretagne n’est ni dahutrope ni objet de chasse.)

Dans Hi-Yo c’est l’écho ! (Le génie des alpages t. 6), F’Murr brode sur ce thème. Dans un autre tome [..] Le souvenir du dahu se transmet enfin à travers son utilisation pour estampiller avec humour une marque à laquelle on veut conférer une montagnitude promotionnelle : la « Cabane au Darou6 », par exemple, ou le « Baume du dahu7 ». Pour finir, redevenant conteur, j’imaginerais volontiers un Saint-Ex contemporain racontant lors du Festival International de Géographie comment, égaré dans les hauteurs du Chablais, il a donné au Petit Prince une boîte de baume en lui expliquant que son dahu est dedans…

 

Manuel Riond, « Origine et évolution du – ou des – dahu(s) » in Nouvelles du Centre d’études francoprovençales (Saint-Nicolas, Val d’Aoste, N°74, p. 69-77) =>

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Dans l'émission LE COURS DE L'HISTOIRE du 17 février 2021 présentée par Xavier Mauduit sur France Culture, on apprend que :


Chamois, bouquetins, ours et loups sont indissociables de la culture alpine. Avant eux, dragons, dahu, yeti, vouivre et loup-garou hantaient l'imaginaire des montagnards. Entre peur, fascination et fantasme, ce bestiaire des cimes nous raconte le rapport de l'homme à son milieu naturel.


Nous ne sommes pas seuls dans la montagne ! C’est une évidence, il y a des chamois, des vouivres, des ours, des dahus… Aujourd’hui, nous y trouvons des loups, qui sont de retour, mais par le passé étaient-ils dangereux pour l’être humain ? Le 8 novembre 1710, l’intendant du Dauphiné écrit au Contrôleur général des finances, alors Nicolas Desmarets : « Je n’ai jamais entendu la moindre plainte des peuples là-dessus, et les loups et les ours qui peuvent habiter les montagnes ne font de mal à personne ». La présence du loup dans la montagne : ô, le beau sujet polémique, car écrire du loup dans nos montagnes, n’est-ce pas un peu chasser le dahu ? Xavier Mauduit


Jusqu'à la fin du XIXe siècle, la montagne fait peur. Gare à celui qui s'y aventure ! il pourrait bien rencontrer le grand méchant loup, la sorcière qui déclenche des avalanches, ou un dahu.

Le Cours de l'histoire propose une balade dans les contes et légendes qui constituent le folklore montagnard. Ces histoires fantastiques étaient racontées dans les familles à l'occasion de veillées hivernales ou entre hommes, lors de la montée vers les alpages. Elles mettait en garde les plus jeunes contre les dangers de la montagne. Aujourd’hui, l’historien étudie ces documents pour retracer le rapport des hommes du passé à leur environnement et pour replacer les débats actuels entre écologistes et éleveurs sur le temps long. Alors, les loups étaient-ils vraiment si méchants ?

Avec Jean-Marc Moriceau, professeur à l'Université Caen-Normandie et président de l'Association d'histoire des sociétés rurales. Il est membre honoraire de l’Institut Universitaire de France. Il est notamment l'auteur de L'Histoire du méchant loup : 3000 attaques sur l'homme en France, XVe-XXe siècle (Fayard, 2007), L’homme contre le loup : Une guerre de deux mille ans (Fayard, 2011) et La bête du Gévaudan, 1764-1767. Mythe et réalités (Tallandier, 4 juin 2021).

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