Étymologie :
TAPIR, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. 1558 tapihire (A. Thevet, Les Singularitez de la France antarctique, autrement nommee Amerique, fol. 94a ds König, p. 199) ; 1575 tapirousou (Id., La Cosmographie Univers., fol. 920b, ibid.) ; 1578 tapiroussou (J. de LÉry, Hist. d'un Voy. fait en la Terre du Bresil, p. 151, ibid.) ; 1614 tapyyre (Cl. D'Abbeville, Hist. de la Miss. des PP. Capucins à l'Isle de Maragnan, fol. 184a, ibid.) ; 1614 tapiyre-été (Id., ibid., fol. 248 recto d'apr. G. Friederici ds Z. fr. Spr. Lit. t. 58, p. 140) ; 1694 id. (Corneille (Th.)) ; 1741 tapir (P. Barrère, Essais sur l'hist. nat. de la France équinox., p. 160 ds König, p. 199). II. 1892 subst. fém. arg. de Saint-Cyr « topographie » (De C., L'Éclimètre ds Titeux, St-Cyr, 1898, p. 674). III. [1896] arg. d'étudiants « élève à qui l'on donne des leçons particulières contre une rémunération » (d'apr. Esn.) ; 1907 (Alain-Fournier, Corresp. [avec Rivière], p. 293). IV. 1899 terme insultant (Bloy, loc. cit.). I empr. au tupi tapira usité aussi sous la forme dér. avec un suff. -eté au sens de « vrai tapir » ou empl. avec l'adj. ussu « grand » au sens de « grand tapir » (König 1939, p. 199 ; NED ; G. Friederici, loc. cit. et Fried. 1960, p. 592). II du surnom d'un professeur de topographie appelé Le Tapir à cause de son long nez (Titeux, St-Cyr, 1898, p. 538 et Eudel, Arg. St-Cyr, 1893, p. 65). III représente prob. un empl. métaph. de I p. allus. aux mœurs et à la taille de cet animal qui en font un gibier facile et rentable avec peut-être l'infl. de taper au sens de « demander de l'argent à (quelqu'un) ». IV de même orig. que III par mépris pour cet animal.
Zoologie :
Les trois doigts principaux de la patte du tapir laissent dans la boue une empreinte caractéristique en forme de trèfle.
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Symbolisme :
D'après Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, auteurs du Dictionnaire des symboles (1ère édition, 1969 ; édition revue et corrigée Robert Laffont, 1982), "le tapir est l'équivalent symbolique du serpent chez les Mayas."
Selon Wikipédia, "Dans la culture asiatique, le tapir chasse les mauvais rêves, les cauchemars, et peut même les transformer en chance. Dans les mangas, le baku japonais apparaît souvent sous les traits d'un tapir."
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