Étymologie :

• PISTACHIER, subst. masc., attest. 1611 pistacher (Cotgr.), 1651 pistachier (N. de Bonnefous, Le Jardinier françois, p. 115 d'apr. R. Arveiller ds R. Ling. rom. t. 34, p. 183) ; de pistache, suff. -(i)er*.

Lire également la définition du nom pistachier pour amorcer la réflexion symbolique.

Autres noms : Pistacia vera - Pistachier commun - Pistachier cultivé - Pistachier vrai -

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Botanique :

Pour une description botanique détaillée, lire l'article de V. A. EVREINOFF intitulé "Le Pistachier. Étude pomologique." (Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 1955, vol. 2, n°7, p. 387-415) =>

Jean-Marie Pelt, dans son ouvrage intitulé simplement Des fruits (Librairie Arthème Fayard, 1994), brosse le portrait de la Pistache :

Le pistachier est un arbre originaire de l'est du Bassin méditerranéen et de l'Asie du centre-ouest. Sa culture remonte très loin dans le temps. La pistache est citée dans la Bible parmi les meilleurs produits de Canaan offerts par Jacob à son fils Joseph, intendant du pharaon d'Egypte (Genèse : 43, 11). Ce sont les les Romains qui la répandirent sur tout le pourtour méditerranéen. Jusqu'au siècle dernier, les pistachiers étaient cultivés en Provence ; on y observe encore quelques « arbres reliques », parfois plus que centenaires.

Le pistachier appartient à la famille des anacardiacées, comme le manguier. Deux de ces cousins poussent spontanément en France : le pistachier térébinthe et le pistachier lentisque. Le térébinthe se trouve plutôt en terrain calcaire, sur les garrigues ; le lentisque plutôt sur les sols siliceux comme la Corse, les Maures et l'Estérel.

Le pistachier est un arbre qui vit très vieux. Ses feuilles sont divisées en folioles. Le fruit est une petite drupe à une seule graine. L'endocarpe, ou noyau, est formé d'une coque dure, lisse, peu épaisse, généralement fendue et entrouverte. La graine, encore appelée amandon, est de couleur brune à reflets rosâtres en surface et vert clair (le vert pistache !) à l'intérieur. L'amandon a une saveur fine et agréable, surtout lorsqu'il est grillé. Il renferme de 36% à 60% d'huile, de 19% à 24% de protéines. Cette graine très oléagineuse n'est pas utilisée pour son huile, car, bien que comestible, celle-ci se conserve mal.

En Europe, les graines de pistaches sont utilisées comme fruits secs, ainsi qu'en confiserie et en pâtisserie. En Orient, en Inde notamment, elles constituent un élément important de l'alimentation.

Riches en protides et en corps gras, les pistaches sont des fruits nourrissants et savoureux. Les glaces à la pistache, en fait, n'en contiennent pas : un colorant et un arôme artificiel autorisés en tiennent lieu.

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Symbolisme :

Pour Scott Cunningham, auteur de L'Encyclopédie des herbes magiques (1ère édition, 1985 ; adaptation de l'américain par Michel Echelberger, Éditions Sand, 1987), le Pistachier (Pistacia vera) a les caractéristiques suivantes :

Genre : Masculin

Planète : Mercure

Élément : Air

Pouvoir : Rompt les envoûtements amoureux.

Utilisation magique : Les Arabes n'ignorent pas que le fruit du Pistachier a le pouvoir de rompre les envoûtements amoureux. On donne également des pistaches aux zombies pour les sortir de leurs transes errantes et les restituer définitivement à la mort. Assez curieusement, les Pistachiers qui ont été artificiellement teints en rouge sont réputés être les meilleurs pour ce genre d'opération.

Lu sur le site du​ Jardin des Oules :

"D’après le professeur Loret le sonter, ou ” l’odeur divine “, ou ” ‘odeur qui plaît aux dieux ” des anciens Égyptiens n’était autre que la résine de différentes espèces de Pistacia, que l’on offrait en fumigation aux dieux. Il n’y avait pas un seul rituel du culte dans les temples d’Egypte et lors des funérailles qui ne demandent un encensoir et des encensements. ” J’ai planté des arbres à sonter divin sur ton esplanade ” (de Thèbes), proclame Ramsès III dans le grand papyrus de Harris. Ces fumigations de mastic, à la fois douceâtres et grisantes, montaient directement au cerveau et agissaient sur les prêtres et les fidèles à la façon d’une drogue, avec un effet euphorisant et stupéfiant à la fois. Nul doute qu’elles les rendaient plus ouverts à la communication avec les dieux et à la contemplation (symbolique de la sagesse en correspondance avec le divin)."

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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :

Dans la tradition arabe, les pistaches annulent les envoûtements amoureux. En donner à des zombies les fait « sortir de leurs transes errantes et les (restitue) définitivement à la mort ». Les plus efficaces proviennent des pistachiers qui ont été teints en rouge.

Jean Paquereau, dans son ouvrage intitulé Au jardin des plantes de la Bible : botanique, symboles et usages. (Forêt privée française, 2016) explicite le symbolisme biblique du pistachier :

Son nom hébreu est « botnah ».

Référence biblique : « Leur père Israël leur dit : Puisqu'il en est ainsi, faites donc ceci. Prenez dans vos bagages des spécialités du pays, pour en porter un présent à cet homme, un peu de baume et un peu de miel, des aromates, du ladanum, des pistaches et des amandes. » Genèse 43, 11 SER.

Histoire dans la Bible : Les pistaches figurent parmi les fruits de Canaan envoyés par Jacob au gouverneur d'Égypte comme on le voit dans la citation plus haut. La pistache fait partie des fruits renommés.

Légende et traditions : Ce fruit est connu depuis les temps immémoriaux dans ces régions [Perse et Syrie].

Le pistachier permit au botaniste Sébastien Vaillant de démontrer la sexualité des végétaux en 1716. Un pistachier mâle du Jardin royal fleurissait tous les ans sans fructifier comme un autre spécimen aux fleurs différentes situé dans un autre quartier de Paris. Vaillant apporta une branche fleurie du Jardin du roi et la secoua près de l'autre pistachier en fleurs. Des fruits apparurent pour la première fois.

Cette expérience démontra la sexualité des plantes et la pollinisation. L'expérience fut rendue possible :

• par le caractère dioïque de Pistacia vera L., caractère relativement rare, permettant d'éliminer les autofécondations ;

• par le fait que les pistachiers n'étaient pas dans leur milieu naturel à Paris et étaient trop rares pour permettre une fécondation naturelle.

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Dans La Vie érotique de mon potager (Éditions Terre Vivante, 2019), Xavier Mathias nous donne quelques précisions sur le travail de Vaillant :

En fait, c'est à Sébastien Vaillant que nous devons probablement, pour la première fois, d'avoir - imaginez le scandale à l'époque ! - apporté la preuve d'une sexualité chez les plantes. En observant deux pistachiers plantés à Paris à bonne distance l'un de l'autre, mais ne donnant pas de fruits, il eut l'idée de couper une branche en fleurs de l'un pour la secouer au-dessus de l'autre. Miracle ! Pour la première fois, un pistachier qui avait fleuri eut des pistaches à Paris ! Outre qu'elles devaient être délicieuses, le geste de Vaillant apportait la preuve d'une fécondation, donc d'une sexualité chez les plantes ! Une idée qui eut bien du mal à se frayer un chemin dans les mentalités de l'époque ! Incroyable précurseur, il est le premier à parler, dans un contexte végétal, d'ovaires, d'ovules ou d'étamines, même si ce n'est qu'un siècle plus tard que furent mieux connus le pollen et sa dissémination. Il est aussi émouvant de savoir qu'un des fameux pistachiers, vieux de plus de trois cents ans, est encore vivant et bien visible au Jardin des Plantes à Paris.

Liz Marvin, autrice de Grand Sage comme un Arbre (Michael O’Mara Books Ltd, 2019 ; First Éditions, 2021 pour la traduction française) transmet les messages qu’elle a pu capter en se reconnectant aux arbres :

Change au fil des saisons : le Pistachier de Chine

On est en juin, une brise tiède joue dans les branches et l’instant d’après les journées raccourcissent et la menace du gel est là. Comme les arbres, nous avons des stratégies pour rester en bonne santé en toute saison. Les arbres perdent beaucoup d’eau par leurs feuilles, et si le sol est gelé, ils ne peuvent se réapprovisionner. Par ailleurs, un grand feuillage pris dans le vent serait un vrai cauchemar en pleine tempête. Les feuillus comme le Pistachier de Chine anticipent qu’ils ne feront pas de photosynthèse pendant un moment, et se séparent de leurs feuilles. Mais ce n’est pas une raison pour abandonner tout panache. Les feuilles du Pistachier se teintent d’un rouge flamboyant avant de tomber pour l’hiver.

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Symbolisme alimentaire :

Pour Christiane Beerlandt, auteure de La Symbolique des aliments, la corne d'abondance (Éditions Beerlandt Publications, 2005, 2014), nos choix alimentaires reflètent notre état psychique :

La Pistache souffle dans son bombardon sans y aller par quatre chemins ; pleine de conviction, elle fait puissamment surgir ses belles énergies de son ventre pour les insuffler tout droit dans la vie. Elle avance d'un pas ferme dans l'existence, fait ce qu'elle a à faire, accomplit sa tâche sans rechigner... C'est un Fruit vaillant qui a quelque chose dans le ventre ! La façon dont elle s'y prend pour venir à bout des problèmes est quelquefois incroyable parce que, par moments, son intelligence et sa créativité intuitive dépassent l'imaginable.

Douée d'une Personnalité forte et indépendante qui lui est propre au plus haut point, elle est particulièrement originale parce qu'elle vit, pense, travaille et crée à partir de son Être authentique, sans trop se demander comment les autres s'y prendraient...

Dotée d'une imagination puissante, la Pistache est capable de "prévoir", d'estimer les choses avec précision. Elle sait retirer beaucoup de satisfaction et de plaisir aussi bien des événements qui se sont réellement produits que de ceux qu'elle a imaginés.

Elle "ne s'en fait pas". Rompue à l'utilisation optimale de son Cerveau, elle relativise les choses et sait se délecter de la vie. Lorsqu'elle rit, un véritable bien-être se répand dans ses intestins. Elle possède une grand "volume", un roche Contenu. Ses boyaux hébergent une immense faculté de contenir, de porter. D'où sa popularité, tant auprès d'elle-même qu'auprès d'autrui. Discernant le côté humoristique des choses, elle aime rire. Elle rit d'ailleurs quelquefois jusqu'aux larmes, au grand bénéfice de l'ensemble de son système nerveux, qui se décharge en l'occurrence. Elle est passée maître dans l'art de se détendre et de divertir son entourage.

Elle se sent très bien, douillettement blottie bien au chaud dans son corps. Elle savoure la vie par tous les sens : les plaisirs du palais, les délices de la musique, la satisfaction de bien se sentir dans sa peau. Son épiderme respire la joie de vivre ! Douce, intimement associée à elle-même, elle irradie sa Splendeur intérieure. La Pistache est un fruit heureux qui aime l'existence.

La Pistache est née dans la conviction que la vie est une friandise dont elle peut se régaler à souhait ! Rien ni personne, lui semble-t-il, ne la met en péril, de quelque côté que ce soit. Elle vit pour ainsi dire dans son paradis où personne ne viendra la déranger, où chacun peut être son compagnon s'il el veut. Elle vit en Harmonie avec elle-même, dans l'Amour pour elle-même.

Celui qui est friand de Pistaches se fait volontiers passer pour un peu "farfelu" au lieu d'apprécier ses qualités originales ! Il ferait bien quelquefois de parler davantage, d'amener son contenu au grand jour... Il ne ressent pas encore vraiment avec intensité sa propre beauté, celle de son être. Il devra rechercher la réelle contribution qu'il peut apporter à la vie, pour découvrir que cette contribution réside dans son EXISTENCE mem dans la Joie de son JE sur terre. Point n'est besoin pour lui de la soumettre à des conditions ; mais il lui faudra davantage Être lui-même, s'exprimer, s'extérioriser.

Qu'il CHANTE donc ! Chanter avec conviction à partir d'un plexus solaire radieux, à partir de la force de son ventre... : entrer dans la vie en chantant à pleins poumons ! Peut-être a-t-il tendance à voir les choses en noir : il se sous-estime, méconnaît sa valeur authentique ; il ignore ce qu'il y a EN lui. La Pistache lui montre le chemin vers l'harmonie vitale

A suivre

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