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Le signe des Gémeaux

Dernière mise à jour : 14 sept.



Étymologie :


  • GÉMEAU, -ELLE, -EAUX, adj. et subst. masc.

Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1165 subst. « frères nés d'un même accouchement » (B. de Ste-Maure, Troie, 12145 ds T.-L., s.v. jumel) ; b) ca 1170 adj. (M. de France, Lais, éd. J. Rychner, F, 348) ; 2. xiiie s. gimels « le 3e signe du zodiaque » (Lapidary of engraved gems, second version, III, 2 ds Anglo-norman Lapidaries, éd. Studer-Evans, p. 289). Autre forme de jumeau* (du lat. gemellus) qui vit encore dans l'Est ; au sens 2, trad. du lat. Gemini (d'où le m. fr. gemins 1488 ds Gdf).


Lire également la définition du nom gémeau pour amorcer la réflexion symbolique.


Symbolisme :


Dans Les Plantes magiques (1901 ; réédition Symbiose Éditions, 2020) Paul Sédir rappelle comment fonctionne la signature astrologique des plantes :


Les plantes signées par le Gémeau

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Dans Le Rythme du Zodiaque (édition originale Astrological Signs - The Pulse of Life, 1943 ; traduction française, Éditions du Rocher, 1981), Dane Rudhyar consacre un chapitre au signe des Gémeaux :

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Voici ce qu'écrit Alice A. Bailey dans Les Travaux d'Hercule (1ère publication dans le Beacon de février 1957 à août 1958 ; Association Lucis Trust, 1990) à propos du troisième travail d'Hercule dans les Gémeaux :


TROISIEME TRAVAIL

— CUEILLETTE DES POMMES D'OR DES HESPÉRIDES —

(Gémeaux, 21 mai – 20 juin)

Le Mythe : Celui qui préside dans la Chambre du Conseil du Seigneur avait surveillé les travaux du fils de l'homme qui est fils de Dieu. Lui et l'Instructeur virent la troisième grande Porte s'ouvrir devant le fils de l'homme et révéler une nouvelle occasion de fouler le Chemin. Ils remarquèrent la manière dont le travailleur se levait et se préparait à entreprendre son travail.

"Que le mot de protection de l'arbre sacré soit émis. Qu'Hercule développe le pouvoir de chercher sans découragement, sans déception et sans trop de hâte. Que la persévérance soit évoquée. Il a bien agi jusqu'ici." Ainsi, le mot fut émis.

En un lointain pays croissait l'arbre sacré, l'arbre de la sagesse portant les pommes d'or des Hespérides. La renommée de ces fruits délicieux s'était étendue jusqu'au loin et tous les fils des hommes, qui savaient être aussi des fils de Dieu, les désiraient. Hercule connaissait l'existence de ces fruits et, quand fut émis l'ordre de les chercher, il alla trouver l'Instructeur et lui demanda de lui indiquer le chemin qui conduisait à l'arbre sacré afin de cueillir les pommes.

"Indique-moi le chemin, ô Instructeur de mon âme. Je cherche les pommes et j'en ai besoin pour mon usage personnel. Montre-moi le chemin le plus rapide et je partirai !"

"Pas ainsi, mon fils ; la route est longue. Je te confierai seulement deux choses et ce sera ensuite à toi de prouver la vérité de ce que je te dis. Rappelle-toi que l'arbre sacré est bien gardé. Trois belles jeunes filles l'entourent de soins et protègent ses fruits. Un dragon à cent têtes veille sur elles et sur l'arbre. Méfie-toi d'une force trop grande pour toi et de ruses trop subtiles pour ta compréhension. Sois vigilant. Je désire aussi te dire que ta recherche t'amènera à faire face à cinq grands tests sur le Chemin. Chacun d'eux t'offrira matière à augmenter sagesse, compréhension, habileté et opportunité. Sois vigilant. Je crains, mon fils, que tu n'arrives pas à reconnaître ces points sur le Chemin ; mais seul le temps le démontrera. Que Dieu t'aide dans ta recherche !"

Avec confiance, car il ne prétendait ni au succès ni à l'échec, Hercule avança sur le Chemin, sûr de lui, de sa sagesse et de sa force. Il passa par la troisième Porte et se dirigea vers le nord. Il traversa le pays d'un bout à l'autre, cherchant l'arbre sacré, mais il ne le trouva pas. Il questionnait tous ceux qu'il rencontrait, mais personne ne pouvait le mettre sur la voie, car nul ne connaissait l'endroit. Le temps passait, il cherchait toujours, errant, retournant souvent sur ses pas vers la troisième Porte. Triste et découragé, il cherchait pourtant de tous les côtés.

L'Instructeur qui l'observait de loin envoya Nérée voir s'il pouvait aider. Il y alla à maintes reprises, mais Hercule ne répondit pas ni ne vit en lui un messager. Bien qu'il fût habile en paroles et bien qu'il eût la profonde sagesse d'un fils de Dieu, Nérée échoua, car Hercule était aveugle. Il ne reconnut pas l'aide subtilement proposée. Finalement Nérée retourna tristement vers l'Instructeur et parla de son échec.

"Le premier des cinq tests mineurs est passé", dit l'Instructeur, "et l'échec marque ce stade. Qu'Hercule continue."

Ne trouvant pas l'arbre sacré en direction du nord, Hercule se tourna vers le sud et continua sa recherche dans le lieu des ténèbres. Il rêva tout d'abord d'un rapide succès, mais Antée, le serpent, le rencontra sur ce chemin, lutta contre lui et triompha sur tous les points.

"Il protège l'arbre", se dit Hercule, "donc, près de lui doit se trouver l'arbre. Il faut que je déjoue sa surveillance, que je l'abatte et que je cueille les fruits. "Il lutta avec toute sa force, mais ne fut pas vainqueur.

"Où est ma faute", s'interrogea Hercule. "Pourquoi Antée peut-il me vaincre ? Enfant, j'ai tué un serpent dans mon berceau et je l'ai étranglé de mes propres mains. Pourquoi échoué-je maintenant ?"

Luttant de nouveau de toutes ses forces, il saisit le serpent à deux mains, le souleva bien haut en l'air. Ce fut chose faite : Antée était vaincu. "Je reviendrai sous un autre aspect, à la huitième Porte", dit-il. "Prépare-toi à une nouvelle lutte."

Observant de loin, l'Instructeur vit l'exploit et en rendit compte à Celui qui siège dans la Chambre du Seigneur : "Le deuxième test est passé. Le danger est surmonté. Le succès marque son chemin à ce point." "Qu'il aille de l'avant !" dit Celui qui préside.

Heureux et confiant, Hercule reprit sa recherche, sûr de lui et avec un courage renouvelé. Il se dirigea alors vers l'ouest, mais il alla au-devant du désastre. Il entra, sans y penser, dans la troisième grande épreuve et l'échec retarda ses pas pour longtemps.

Car là, il rencontra Busiris, le grand trompeur, fils des eaux et proche parent de Poséidon, dont le travail consiste à apporter l'illusion aux fils des hommes par des paroles d'apparente sagesse. Il prétendait connaître la vérité et ces fils en étaient immédiatement persuadés. Il disait : "Je suis l'instructeur. La connaissance de la vérité m'est donnée. Ecoute-moi ; accepte de moi la manière de vivre. Moi, je sais et personne d'autre. Ma vérité est la juste, toute autre est trompeuse et fausse. Ecoute mes paroles, reste avec moi et tu seras sauvé." Hercule obéit, mais chaque jour il devenait plus faible sur le chemin (troisième épreuve) ne cherchant plus l'arbre sacré. Sa force était sapée. Il aimait, adorait Busiris et acceptait tout ce qu'il disait. De jour en jour, il devint plus faible ; son Instructeur aimé l'attacha alors sur un autel et le garda lié une année entière.

Soudainement un jour, alors qu'Hercule luttait pour se libérer et commençait à voir Busiris pour ce qu'il était, les paroles prononcées par Nérée, il y avait bien longtemps, lui revinrent à la mémoire : "La Vérité réside à l'intérieur de toi-même. Il existe en toi un pouvoir, une force et une sagesse supérieurs. Tourne-toi vers l'intérieur et, là, évoque une force et un pouvoir qui sont l'héritage de tous les fils des hommes, Fils de Dieu." Il était couché sur l'autel, prisonnier, attaché aux quatre coins depuis une année. Alors avec la force qui est celle de tous les Fils de Dieu, il brisa ses liens, s'empara du faux instructeur – qui lui avait paru si sage – et le lia à sa place sur l'autel. Il ne dit pas un mot, mais le laissa là pour qu'il apprenne.

L'Instructeur qui surveillait de loin nota le moment de la libération ; se tournant vers Nérée il dit : "Le troisième grand test est passé. Vous lui avez enseigné comment l'affronter et, au moment opportun, il s'en est servi. Qu'il poursuive sur le Chemin et apprenne le secret du succès."

Moins sûr de lui et pourtant soulagé, Hercule reprit sa recherche. L'année qu'il avait passée étendu sur l'autel lui avait beaucoup appris ; aussi il se mit en chemin avec une plus grande sagesse.

Soudain il s'arrêta, la surprise le figeant sur place. Un cri de profonde détresse frappa ses oreilles. Quelques vautours tournant autour d'un rocher attirèrent son attention. Le cri se fit de nouveau entendre. Devait-il poursuivre son chemin ou chercher celui qui semblait dans le besoin, retardant ainsi son avance sur le chemin. Il réfléchit à ce problème du retard ; il avait déjà perdu une année et il sentait la nécessité de se hâter. Un autre cri retentit, aussi Hercule se dirigea rapidement au secours de son frère. Il trouva Prométhée enchaîné sur un rocher, dans de terribles souffrances causées par des vautours qui lui arrachaient le foie et, ce faisant, le tuaient lentement. Hercule brisa la chaîne qui liait Prométhée et, chassant les vautours vers leur lointain repaire, il le soigna jusqu'à la guérison de ses blessures. Puis, ayant perdu beaucoup de temps, Hercule se remit en route.

L'Instructeur qui veillait au loin adressa à son élève des paroles très claires, les premières depuis le début de sa recherche : "La quatrième étape du chemin qui conduit à l'arbre sacré est passée. Il n'y a pas eu de retard. Sur le Sentier choisi, la règle qui hâte le succès est : apprends à servir !

Celui qui préside dans la Chambre du Conseil du Seigneur remarqua : "Il a bien agi. Continuez les tests."

La recherche continua. Du nord au sud et de l'est à l'ouest l'arbre sacré fut cherché sans succès. Pourtant, un jour qu'il était rongé par l'inquiétude et fatigué de ses voyages, Hercule entendit dire par un pèlerin qui passait sur le chemin qu'on pouvait trouver l'arbre près d'une montagne lointaine. Ce fut la première véritable information. Il dirigea donc ses pas vers les hautes montagnes de l'est et, par une splendide journée ensoleillée, il vit l'objet de sa recherche et hâta le pas. "Maintenant je toucherai l'arbre sacré", s'écria-t-il dans sa joie ; "je vaincrai le dragon qui le garde ; je verrai les belles jeunes filles et je cueillerai les pommes."

Mais il fut de nouveau arrêté par une sensation de profonde angoisse. Atlas se trouvait devant lui, chancelant sous le fardeau du monde qu'il portait sur ses épaules ; son visage était marqué par la souffrance, ses membres fléchissaient par la fatigue, ses yeux se fermaient par la douleur. Il ne demandait pas d'aide mais se tenait courbé par le poids du monde. Hercule, tremblant, le regarda et jaugea la mesure de sa charge et de sa détresse. Il oublia sa recherche. L'arbre sacré et les pommes d'or s'effacèrent de sa pensée. Il n'avait plus à cœur que d'aider le géant aussi vite que possible. Il se précipita en avant et s'empressa de déplacer le fardeau, le soulevant des épaules de son frère et le mettant sur les siennes, se chargeant ainsi lui-même du poids du monde. Il ferma les yeux, se tendant dans l'effort et voilà que le fardeau glissa. Il était libre et Atlas de même.

Devant lui se tenait le géant qui avait dans ses mains les pommes d'or et qui les lui offrait avec amour. La recherche était finie.

Les trois sœurs tenaient encore d'autres pommes d'or et elles les mirent aussi dans ses mains. Aglaé, la belle jeune fille, gloire du soleil couchant, dit à Hercule lui mettant une pomme dans la main : "Le Chemin qui conduit à nous est toujours caractérisé par le service. Les actes d'amour sont les poteaux indicateurs du Chemin." Alors Erythéia, qui garde la porte que tous doivent franchir avant de se tenir devant l'unique grand Président, lui donna une pomme sur laquelle, gravé dans la lumière, était écrit le mot d'or : Service. "Souviens-toi de cela", dit-elle, "ne l'oublie pas."

Puis vint Hespéris, merveille de l'étoile du soir, qui lui dit avec clarté et amour : "Va de l'avant et sers ; foule maintenant et à jamais le Sentier de tous les serviteurs du monde."

"Alors, je vous rends les pommes pour ceux qui viendront après moi", dit Hercule et il s'en retourna d'où il était venu.

Il se présenta ensuite devant l'Instructeur et lui rendit compte de son travail. L'Instructeur lui adressa un mot d'encouragement et, lui montrant la quatrième Porte, lui dit : "Passe par cette Porte. Capture la biche et retourne, une fois encore, au Lieu Saint."

Le Tibétain


Nature du Test : Nous en venons au troisième travail, dans le signe des Gémeaux, concernant le travail actif de l'aspirant sur le plan physique, alors qu'il commence à se comprendre lui-même. Avant que ce travail ne devienne possible, il doit y avoir un cycle de pensée intérieure et d'aspiration mystique. L'effort pour arriver à la vision et un processus subjectif doivent être poursuivis (peut-être très longtemps) avant que, sur le plan physique, l'homme ne puisse réellement commencer le travail d'unification de l'âme et du corps. Tel est le thème de ce travail. C'est dans cet accomplissement sur le plan physique et dans le travail en vue d'obtenir les pommes d'or de la sagesse que le véritable test de la sincérité de l'aspirant a lieu. La soif ardente d'être bon, le profond désir de s'assurer des réalités de la vie spirituelle, les efforts spasmodiques à l'autodiscipline, la prière et la méditation précèdent inévitablement le constant et véritable effort.

Le visionnaire doit devenir un homme d'action ; le désir doit être porté dans le monde de la pleine réalisation ; en cela réside le test dans les Gémeaux. Le plan physique est le lieu où s'acquiert l'expérience et où les causes, nées dans le monde de l'effort mental, doivent atteindre à l'objectivité. C'est aussi là que le mécanisme de contact se développe, que les cinq sens révèlent à l'être humain de nouveaux champs de conscience et lui présentent de nouvelles sphères de conquêtes et de réalisation. C'est, par conséquent, le lieu où la connaissance est obtenue et où elle doit être transmuée en sagesse. Nous savons que la connaissance est la recherche par les sens, tandis que la sagesse est l'omniscience de la connaissance de synthèse de l'âme. Cependant, sans compréhension dans l'application de la connaissance, nous périssons, car la compréhension est l'application de la connaissance, dans la lumière de la sagesse, aux problèmes de la vie et à l'atteinte du but. Dans ce travail Hercule est mis devant l'immense tâche consistant à réunir les deux pôles de son être, ou faire qu'ils deviennent un, âme et corps, afin que la dualité soit remplacée par l'unité et que la paire d'opposés soit unifiée.


Les symboles : Ayant regardé Hercule réaliser la maîtrise mentale et monter ensuite le taureau du désir jusque dans le temple de l'Ame, Eurysthée lui imposa la tâche d'aller chercher les pommes d'or du Jardin des Hespérides. La pomme se retrouve depuis longtemps dans la mythologie et dans le symbolisme. Dans le Jardin d'Eden, comme nous le savons, le serpent tendit la pomme à Eve ; avec le don de cette pomme et son acceptation, vint la connaissance du bien et du mal. C'est un mode symbolique de raconter l'histoire de l'apparition du mental et la manière dont il commença à fonctionner dans la créature primitive qui n'était ni animale, ni strictement humaine. Avec l'arrivée du mental vint la connaissance de la dualité, de l'attirance des opposés, de la nature de l'âme qui est le bien et de la nature de la forme qui est le mal si elle retient l'âme et entrave sa pleine expression. Elle n'est pas le mal en soi.

Il faut noter que, dans le Jardin d'Eden, une seule pomme fut donnée à l'être humain, symbole de la séparativité et de l'isolement. Hercule dut chercher les pommes d'or dans un autre jardin et, dans le Jardin des Hespérides, les pommes étaient le symbole de la pluralité, de la synthèse et de la multitude nourrie par l'unique arbre de Vie.

Trois choses seulement furent signalées à Hercule : il y avait un jardin avec un arbre aux pommes d'or ; l'arbre était gardé par le serpent à cent têtes ; lorsqu'il l'aurait trouvé, il trouverait là aussi les trois belles jeunes filles. Mais il ne lui fut pas dit dans quelle direction était le jardin, ni comment y parvenir. Cette fois, il n'était pas limité aux contrées sauvages ravagées par les cavales mangeuses d'hommes, ni à la petite île de Crète. [25@30] Il fallait fouiller toute la planète. Il alla donc de-ci de-là, du nord au sud et de l'est à l'ouest, jusqu'à ce qu'il rencontre Nérée qui était doué de sagesse et habile en toute forme d'expression. Il est appelé, dans certains classiques, l' "ancien de la mer". Nérée n'était pas seulement sage, mais aussi insaisissable ; il pouvait prendre plusieurs formes et il refusa toujours de donner à Hercule une réponse directe. Finalement, il suggéra la direction dans laquelle les pommes devaient être cherchées ; il l'envoya seul, quelque peu découragé, n'ayant qu'une vague idée de ce qu'il aurait à faire et du lieu où il lui faudrait aller. Il savait seulement qu'il devait se diriger vers le sud, symbole du retour dans le monde, pôle opposé de l'esprit.

Il ne s'était pas plutôt mis en chemin qu'il rencontra le Serpent avec lequel il devait lutter. (Connu aussi dans la mythologie en tant que géant Antée, fils de Poséidon, dieu des eaux, et de Géa, la Terre ; en contact avec la terre, sa mère, il était invincible.) Dans sa recherche des pommes d'or sur le plan physique, Hercule, comme tous les disciples, devait triompher du mirage et de l'illusion, car, dans la poursuite de l'aspiration spirituelle, le disciple peut très facilement être pris par l'astralisme et le psychisme inférieur sous une forme ou sous une autre. Lorsqu'Hercule lutta contre le serpent, il se rendit compte qu'il ne pouvait en triompher ; il fallait qu'il découvre son invincibilité tant qu'il gardait le contact avec la terre. Dès qu'il souleva le serpent (Antée) bien haut dans les airs, ce dernier devint très faible et incapable de vaincre.

Les Gémeaux sont un signe mutable ou double. Le mirage change continuellement, prenant une forme ou une autre. Il concerne l'apparence et non la réalité et la terre représente l'apparence.

Ayant vaincu le serpent qui se tenait sur sa route, Hercule continua sa recherche. La rencontre suivante fut le mirage sous une autre forme. Busiris était fils de Poséidon, dieu des eaux mais sa mère n'était qu'une mortelle. Busiris se prétendait être un grand instructeur. Il avait la parole facile et ce qu'il disait était captivant ; il s'attribuait beaucoup de choses et amena Hercule à croire qu'il pouvait lui indiquer le Chemin, qu'il pouvait le conduire dans la lumière et qu'il était le gardien de la vérité. Hercule fut induit en erreur. Il tomba peu à peu sous le pouvoir et le charme de Busiris et se soumit progressivement à sa volonté et à sa pensée, l'acceptant comme instructeur et guide. Quand Busiris eut Hercule complètement sous sa domination, il l'attacha sur l'autel du sacrifice et le força à oublier Nérée. Le mythe raconte qu'Hercule parvint enfin à se libérer et qu'il reprit sa recherche après avoir enchaîné Busiris sur l'autel où il avait été lui-même étendu. Nous trouvons de nouveau le découragement, le retard, l'échec et l'illusion trompeuse qui caractérise cette partie du test.

Cherchant toujours, il trouva Prométhée enchaîné à un rocher, entouré de vautours qui lui arrachaient le foie. La vue d'une telle souffrance était plus que ce qu'Hercule pouvait supporter. Il se détourna de sa recherche pour délivrer Prométhée et chasser les vautours.

Nous arrivons maintenant au point crucial du travail et à ce qui en constitue le vrai test. Hercule rencontre Atlas qui portait le fardeau du monde sur ses épaules et chancelait sous le poids de la tâche qu'il avait entreprise. Hercule est tellement affecté par l'entreprise prodigieuse d'Atlas et par ses souffrances alors qu'il cherche à porter le poids du monde, qu'il abandonne sa recherche des pommes d'or, oublie ce qu'il avait à faire et, par pitié, enlève le fardeau des épaules d'Atlas et s'en charge. A la fin de cette merveilleuse histoire, libéré de sa charge, nous dit-on, Atlas va au Jardin des Hespérides et cueille les pommes sans que le serpent aux cent têtes ne l'en empêche et avec l'aide enthousiaste des trois belles jeunes filles. Il apporte les pommes à Hercule libre lui aussi malgré tous les obstacles dus au mirage et à l'illusion. En dépit des échecs et du temps très long pour arriver à la sagesse, Hercule eut les pommes d'or.

Notons que le signe opposé ou complémentaire des Gémeaux est celui du Sagittaire, l'Archer qui tire juste et chevauche sans entrave vers le but : ni déviation, ni échec, uniquement une progression continue.


Le Champ du Travail : Il y a, dans les Gémeaux, deux étoiles appelées par les Grecs Castor et Pollux, ou les Jumeaux. Elles personnifient deux groupes majeurs d'étoiles, les Sept Pléiades et les Sept Etoiles de la Grande Ourse qui sont, au nord, les deux constellations autour desquelles notre univers semble tourner ; chacune des deux étoiles représente une constellation. Du point de vue de l'ésotérisme, le grand mystère de Dieu incarné dans la matière et la crucifixion du Christ cosmique sur la croix de la matière sont liés à la relation (censée exister depuis les temps les plus reculés) entre les étoiles des Pléiades et celles de la Grande Ourse. Ces deux groupes d'étoiles représentent Dieu, le macrocosme, tandis que, dans les Gémeaux, Castor et Pollux sont considérés comme le symbole de l'homme, le microcosme. Ces deux étoiles étaient aussi appelées Apollon et Hercule, Apollon signifiant le Régent, le Dieu Solaire, et Hercule, "Celui qui vient pour travailler". Elles représentaient donc les deux aspects de l'homme, âme et personnalité, homme spirituel et être humain, par lesquels agit l'entité spirituelle : Christ incarné dans la matière, Dieu agissant par la forme.

Castor était considéré comme mortel et Pollux, comme immortel. C'est un fait astronomique intéressant de voir que l'éclat de l'étoile Castor s'affaiblit et qu'il n'est plus le même qu'il y a plusieurs siècles, tandis que Pollux, le frère immortel, devient de plus en plus brillant, éclipsant son frère et rappelant ainsi les paroles de Jean-Baptiste prononcées à propos du Christ : "Il faut qu'il croisse et que je diminue." (Jean, III, 30) Nous avons ainsi une constellation des plus significatives, car elle maintient constamment, devant les yeux de l'homme, la pensée du pouvoir croissant de la vie spirituelle et du pouvoir décroissant du soi personnel. L'histoire de la croissance de l'homme vers la maturité et l'histoire de la domination progressive de l'âme, nous sont racontées dans la constellation des Gémeaux.

Dans l'ancien Zodiaque de Denderah, ce signe est appelé "La résidence de Celui qui vient" et la pensée d'un être spirituel qui apparaît se présente à nous. Il est représenté par deux figures, l'une mâle et l'autre femelle, l'une, l'aspect positif de l'esprit et l'autre, l'aspect négatif de la matière. En copte et en hébreux, le mot signifie "uni", et telle est la position d'Hercule, l'aspirant. Il est l'âme et le corps unifiés. C'était là le problème à résoudre dans les Gémeaux. Rendre "un" le soi inférieur et le Soi supérieur, l'aspect mortel et l'aspect immortel ; tel est l'objectif. Ce problème engendra la recherche prolongée entreprise par Hercule. Il fut finalement attentif à la voix de Nérée, le Soi supérieur, mais il se trouva parfois encore sous l'influence de l'illusion et du mirage du soi inférieur.

La dualité, accentuée dans les Gémeaux, se retrouve dans de nombreux récits mythologiques. Nous trouvons, par exemple, les mêmes frères en Romulus et Rémus et en Caïn et Abel, l'un qui meurt et l'autre qui vit. Nous retrouvons le symbole astrologique des Gémeaux dans les deux piliers de la maçonnerie. Beaucoup de gens croient que, si nous en étions capables, nous pourrions faire remonter la tradition maçonnique à la période antérieure à l'âge du Taureau, quand le soleil était dans les Gémeaux, et au grand cycle au cours duquel la race lémurienne, la première [25@32] race strictement humaine, vit le jour, alors que l'aspect mental apparut et que la dualité de l'humanité devint un fait.

La race lémurienne était la troisième race et le travail entrepris symboliquement par Hercule est le troisième travail. La recherche dans laquelle il était engagé était celle de l'âme et celle-ci n'est reconnue par l'être humain qu'au moment où il sait qu'il est lui-même Hercule et où il commence à concentrer son attention sur la recherche des pommes d'or de l'instruction et de la sagesse. Ainsi dans la tradition maçonnique, la recherche de la famille humaine est représentée par la recherche de la lumière, de l'unité et de la divinité. Les deux piliers, Boaz et Jachin, sont donc l'emblème de la dualité.

En Chine, Castor et Pollux sont appelés les "Dieux de la Porte", montrant par là l'immense pouvoir que peut assumer le dieu de la matière et la puissance de la divinité.

Les Gémeaux sont, avant tout, le signe de l'intellect et ils ont un effet particulièrement vital dans notre race aryenne où la faculté mentale et l'intellect ont été régulièrement développés. C'est pourquoi les Gémeaux influencent trois départements en rapport avec les relations humaines. Ils gouvernent tout d'abord l'éducation ; ils s'occupent de la connaissance, des sciences, et posent les fondements de la sagesse. Un éducateur a dit : "l'ultime dessein de l'éducation est l'acquisition de la connaissance afin de recevoir la révélation supérieure ; l'homme intelligent peut la recevoir, mais il ne peut pas l'interpréter." Dans ce troisième travail, Hercule reçut une importante révélation et son éducation se poursuivra dans les cinq stades de sa recherche.

Le régent exotérique des Gémeaux et du premier décan est Mercure. Comme nous le dit Alan Leo, dans son Dictionnaire d'Astrologie :


"Dans le monde extérieur, Mercure signifie écoles, collèges et tous les lieux où l'enseignement et l'instruction sont donnés, les institutions scientifiques et littéraires... Dans la conscience il signifie pensée, compréhension, raison, intelligence, intellect ; le genre abstrait plutôt que concret, la connaissance pour elle-même... Il semble que sa plus haute application soit ce qui est appelé "raison pure". Dans le corps, les Gémeaux gouvernent le cerveau et le système nerveux, la langue et les organes de la parole, les mains en tant qu'instruments de l'intelligence."


Les Gémeaux représentent les rapports réciproques. Ils gouvernent donc le langage, les communications et le commerce. Il est intéressant de noter que les Etats-Unis et Londres sont gouvernés par les Gémeaux, que la langue anglaise devient de plus en plus la langue mondiale, que les grandes lignes de communication maritimes partent de New York ou de Londres et que ces deux villes sont devenues des marchés mondiaux. Mercure, la planète qui gouverne ce signe, est l'interprète et le messager des dieux. Il faut aussi remarquer à ce propos qu'Hercule est sous l'influence de deux instructeurs : Nérée, l'Instructeur supérieur et Busiris, l'instructeur inférieur ou psychique. Nous retrouvons ainsi l'accent mis sur la dualité des Gémeaux et sur leur qualité mentale.

Lorsque ce signe puissant et mutable est en évidence, comme c'est le cas actuellement, il inaugure de nombreux changements ; de nouvelles idées affluent dans le monde ; de nouvelles impulsions se font sentir ; des lignes d'approche vers la vérité spirituelle non encore développées émergent et de nombreux instructeurs surgissent partout pour aider à conduire la race humaine vers un nouvel état de conscience spirituelle. Puisque les Gémeaux sont un signe d'air, nous voyons la conquête de l'air se poursuivre rapidement et un effort constant s'accomplir pour unifier et coordonner les aspects nombreux et variés des activités humaines.

Vénus est le régent ésotérique des Gémeaux ; il gouverne le deuxième décan car Vénus réunit et, par son influence, la loi d'attraction et l'union des opposés polaires se manifestent. Tous ces changements et ces unifications entraînent naturellement un nouvel état de conscience, un nouvel état d'être et annoncent un nouvel âge et un nouveau monde. Par conséquent, de nouvelles difficultés surgissent. Saturne gouverne le dernier décan car c'est la planète du discipulat, la planète qui apporte les difficultés, les problèmes et les tests qui offrent au disciple une opportunité immédiate. C'est Saturne qui ouvre la porte de l'incarnation ainsi que celle du Sentier de l'initiation. Mercure, l'interprète et l'intellect illuminé, Vénus, le principe d'attraction et d'unification et Saturne, celui qui engendre les opportunités, jouent tous les trois leur rôle dans la vie de l'aspirant quand il unifie le supérieur et l'inférieur, passe par les cinq stades de ce test et perçoit le but qu'il doit finalement atteindre.


Les trois constellations symboliques : Les trois constellations en relation avec ce signe sont : le Lièvre, le Grand Chien et le Petit Chien. C'est dans leur relation réciproque et leur association avec Hercule, l'aspirant, que toute l'histoire de l'être humain est remarquablement décrite. Dans le Grand Chien, nous trouvons Sirius, l'Etoile du Chien, appelée dans de nombreux livres anciens "le Guide de toute la multitude céleste", car elle est dix ou douze fois plus brillante qu'aucune autre étoile de première grandeur. Sirius a toujours été associée à la grande chaleur ; nous avons ainsi les canicules au milieu de l'été, lorsque la chaleur est censée être la plus intense. Pour l'occultiste, Sirius a une profonde signification. "Notre Dieu est un feu dévorant" et Sirius est le symbole de l'âme universelle aussi bien que de l'âme individuelle. C'est pourquoi elle est ésotériquement considérée comme l'étoile de l'initiation. Dans le langage symbolique, il nous est dit qu'à un moment donné une étoile resplendit devant l'initié, signifiant la prise de conscience de son identité avec l'âme universelle, ce qu'il entrevoit soudainement par l'intermédiaire de sa propre âme, de sa propre étoile.

Le Grand Chien est l'immortel Chien de Chasse des cieux qui, toujours, poursuit le Petit Chien, l'inférieur, l'homme en incarnation physique. Cette chasse a été immortalisée par Francis Thompson dans Le Chien de Chasse des Cieux :


"Je l'ai fui à travers les nuits et à travers les jours ;

Je l'ai fui à travers les arches des années ;

Je l'ai fui à travers les voies telles un labyrinthe

De mon propre mental ; et au milieu des larmes

Je me cachai de Lui, et sous la cascade de rires

Je chevauchai les espoirs les plus fous ;

Et je filai, précipité

Dans des ténèbres titanesques de peurs abyssales insondables,

Loin de ces pieds forts qui suivaient, suivaient derrière."


Dans le Zodiaque de Denderah, cette étoile est appelée Apès, la tête. Il est dit que l'étoile la plus brillante dans le grand Chien est Sirius, le Prince, appelé en persan, le Chef. Il y a trois autres étoiles dans la même constellation, l'une appelée l' "Annonciatrice", une autre "la Brillante" et la troisième "la Glorieuse". Toutes ces expressions accentuent la magnificence du Grand Chien et, ésotériquement, la merveille et la gloire du Soi supérieur.

Dans le Petit Chien, l'inférieur, le même texte nous dit que l'étoile la plus brillante signifie "le Rédempteur", que celle qui la suit en éclat est "le Porteur de fardeau" ou "Celui qui porte pour les autres". Dans la signification de ces deux noms, nous avons par conséquent un portrait d'Hercule alors qu'il fait son propre salut, qu'il porte le fardeau d'Atlas et qu'il apprend la signification du service.

Associé à ces deux constellations, le Lièvre a une étoile du cramoisi le plus intense, presque comme une goutte de sang. Le rouge est toujours le symbole du désir pour les choses matérielles. Dans le Zodiaque de Denderah, le nom donné est Bashtibeki qui signifie "qui est confondu". Vers 250 av. J.C., Aratos parle du Lièvre comme de celui qui est "éternellement chassé". Il est intéressant de noter que les noms hébreux de certaines étoiles de cette constellation signifient l' "ennemi de Celui qui vient", nom de la plus brillante étoile, Arneb, alors que trois autres étoiles ont des noms qui signifient "le fou, l'attaché, le trompeur". Tous ces noms sont caractéristiques du soi inférieur, éternellement chassé par le Soi supérieur, de l'âme humaine poursuivie par le Chien de Chasse des Cieux.

Quand, de nuit, nous regardons les cieux étoilés et localisons Sirius, l'Etoile du Chien, l'histoire de notre passé, de notre présent et de notre futur y est spectaculairement représentée. Nous avons l'histoire de notre passé dans le Lièvre aux pieds agiles, trompé, fou, enchaîné à la roue de la vie, identifié à l'aspect matière et toujours l'ennemi du "Prince qui vient". Dans le petit Chien, nous voyons l'histoire de l'aspirant, de notre présent. En nous est le maître intérieur, le Dieu caché, le rédempteur. Nous avançons en conquérant et nous devons le faire en tant que disciple chargé qui porte pour les autres, qui sert. Dans le Grand Chien est tracé notre futur et le dénouement dont la gloire dépasse tout ce que nous pouvons actuellement réaliser. Si toutes les religions et toutes les Ecritures disparaissaient et s'il ne nous était laissé que les cieux étoilés, l'histoire du zodiaque et la signification des noms des diverses étoiles qui se trouvent dans les différentes constellations nous permettraient de retracer l'histoire de l'homme, de retrouver la connaissance de notre but et d'apprendre le mode de sa réalisation.


Leçon du travail : Cette histoire représente la première leçon que tous les aspirants doivent apprendre, ce qui est impossible tant que les épreuves dans le Bélier et le Taureau ne sont pas passées. Puis, sur le plan physique, dans le cerveau et dans la conscience éveillée, le disciple doit enregistrer le contact avec l'âme et en reconnaître les qualités. Il ne doit plus être un mystique visionnaire ; il doit ajouter à l'accomplissement mystique la connaissance occulte de la réalité, ce que les aspirants oublient souvent. Ces aspirants se contentent de l'aspiration et de la vision du but céleste. Dans le creuset de la vie, ils ont préparé un équipement caractérisé par la sincérité, le désir de bien, le bon caractère et ils sont conscients de la pureté de leurs mobiles et de leur bonne volonté de répondre à toutes les exigences. Ils ont la satisfaction d'avoir atteint un certain degré de développement qui leur permet de continuer. Mais une chose leur manque encore : ils ne maîtrisent pas ce qui pourrait être appelé la "technique de la présence" ; ils ne sont pas arrivés à un contact conscient avec la Réalité qui est leur privilège. Ils croient au fait de l'âme, à la possibilité de perfectionnement, au sentier qui doit être foulé, mais la croyance n'a pas été transmuée en connaissance du royaume spirituel et ils ne savent pas comment atteindre leur but. Aussi, comme Hercule, ils se lancent dans une quintuple recherche.

Le premier stade de cette recherche serait pour eux très encourageant s'ils étaient capables de le reconnaître dans les événements. Comme Hercule, ils rencontrent Nérée, symbole du Soi supérieur, lequel, plus tard dans l'histoire du disciple, est le symbole du Maître. Quand il y a un contact, particulièrement dans les premiers stades de la recherche, le Soi supérieur se manifeste comme un éclair d'illumination, comme une réalité soudaine de la vérité, si évanescente et si fugitive qu'ils ne peuvent la saisir ; comme une suggestion glissée dans la conscience aux moments d'attention concentrée quand le mental est maintenu ferme et que les émotions cessent temporairement de dominer.

Dans le cas d'un disciple plus avancé qui a établi le contact avec son âme et qui est censé être prêt pour l'instruction par l'un des grands Instructeurs de l'humanité, on verra que le Maître agit comme le fit Nérée. Ce n'est qu'occasionnellement que le disciple peut atteindre le Maître. A ce momentlà, il ne devra pas s'attendre à des félicitations pour ses grands progrès, ni à une véritable élucidation de son problème, ni à une exposition détaillée du travail qu'il devrait accomplir. Le Maître donnera une suggestion et n'en dira pas plus. C'est au disciple de donner suite à la suggestion de la façon qu'il croira la plus sage.

Beaucoup d'occultistes bien intentionnés aimeraient nous faire croire que les Maîtres de la Sagesse leur portent un intérêt personnel, que ces Guides de l'humanité, surchargés de travail, n'ont pas de meilleure occupation que celle de leur dire comment vivre, comment résoudre leurs problèmes, et de guider leurs efforts. Je voudrais qu'on prenne bien note ici que je proteste contre une telle dépréciation du travail des Grands Etres. Les raisons pour lesquelles Nérée, le Maître, ne donne qu'un fragment de pensée ou qu'une attention momentanée au disciple sont au nombre de deux.

Premièrement, l'aspirant n'intéresse pas personnellement le Maître avant qu'il n'arrive au point d'évolution où il est si étroitement en contact avec son âme qu'il devient un serviteur magnétique dans le monde. Alors et alors seulement, il sera profitable pour le Maître de lui envoyer une idée et de lui faire un signe ; ensuite, quand ces suggestions seront suivies, Il lui en donnera peut-être d'autres, mais, et c'est un point à préciser, [25@35] uniquement en rapport avec le travail qu'il doit faire dans le domaine du service mondial. Il faut que les aspirants se souviennent qu'ils ne deviendront des Maîtres qu'en se maîtrisant et qu'ils ne deviendront membres du groupe des serviteurs du monde que par les efforts de leur âme. Cette âme est un divin fils de Dieu, omniscient et omnipotent. Alors la puissance et l'éclat du jumeau immortel augmenteront et ceux du frère mortel diminueront.

Deuxièmement, le corps physique de l'aspirant n'est pas équipé pour soutenir la vibration très élevée de Celui qui a atteint l'accomplissement ; son corps serait brisé et son cerveau ne résisterait pas à la haute tension d'un Maître qui serait constamment en contact avec lui, avant même qu'il n'ait appris à reconnaître en Nérée le symbole de son propre Soi supérieur. Quand, par nos propres efforts, nous commencerons à vivre comme des âmes, et quand, de notre plein gré, nous apprendrons à servir et à devenir des canaux d'énergie spirituelle, alors nous connaîtrons plus intimement Nérée et notre connaissance du travail que les Grands Etres ont à faire sera si vitale et si réelle que nous renoncerons à notre propre désir de contact et que nous chercherons uniquement à soulever leur fardeau.

Au commencement de sa recherche, Hercule rencontra Nérée, mais il n'en fut pas impressionné et chercha ailleurs, avec acharnement, à satisfaire son aspiration. A la fin de cette recherche, il rencontra Atlas qui portait le fardeau du monde ; il fut tellement impressionné par le poids de cette responsabilité et par la charge supportée par Atlas, le grand Maître, qu'il oublia le but et la recherche des pommes d'or et qu'il entreprit de soulever le fardeau des épaules d'Atlas. Quand, dans le domaine religieux, dans l'Eglise, en théosophie, chez les rosicruciens et dans les nombreux groupes autour desquels ils gravitent, les aspirants auront appris à s'oublier dans le service et à perdre de vue leur égoïsme spirituel en aidant l'humanité, il y aura un rassemblement plus rapide d'initiés devant le portail s'ouvrant sur le Sentier qui conduit des ténèbres à la lumière et de l'irréel au Réel. Un des Grands Etres a dit qu'il y a "des gens qui, sans avoir le moindre signe extérieur d'égoïsme, sont intensément égoïstes dans leur aspiration spirituelle intérieure." (Lettres de Mahatma à Sinnett) Il nous présente ensuite un prodigieux idéal qui coupe la racine de l'égoïsme spirituel : "Ne perdons pas de vue que les plus hautes aspirations pour le bien-être de l'humanité se teintent d'égoïsme si, dans l'esprit du philanthrope, se cache l'ombre d'un désir de profit personnel..."

Hercule, le disciple, avait connu le contact avec le Soi supérieur, mais insuffisamment pour rester avec Nérée. Aussi il se dirigea vers le sud, c'est-à-dire, il retourna dans le monde. Il avait eu son moment d'élévation quand il transcenda sa conscience cérébrale et s'entretint avec son âme ; ce fut de courte durée et il se laissa retomber dans la conscience cérébrale et s'engagea dans une autre expérience. Il dut lutter contre Antée, le Serpent (ou Géant). Mais, cette fois, c'est le serpent du mirage astral et non pas particulièrement le serpent du désir. Il lutta contre les mirages du psychisme inférieur qui, dans les premiers stades, semblent attirer l'intérêt des aspirants. Chaque instructeur qui a travaillé avec ceux qui cherchent le Chemin connaît le mirage sous l'influence duquel ils peuvent si facilement tomber. Le mirage correspond au tempérament de l'aspirant. Certains dévient vers le phénomène spirite ; dans leur tentative de pénétrer à l'intérieur du voile, ils se laissent prendre par le côté inférieur du spiritisme et passent une grande partie de leur temps dans les salles de séances, observent à maintes reprises les mêmes phénomènes de matérialisation, de communications et de manifestations spirites. Je ne fais pas ici allusion aux véritables investigations scientifiques de ceux qui s'adonnent sérieusement à cette recherche et qui sont équipés pour le faire. Je me réfère à la participation d'ignorants à certaines séances de travail qui intriguent l'homme ou la femme ordinaires et les mettent à la merci du médium ou du charlatan tout aussi ignorants qu'eux, car ils ne sont équipés en aucune façon pour vérifier ce qu'ils voient ou ce qu'ils entendent.

Le serpent peut prendre la forme de l'aspect le plus commun du phénomène psychique. L'aspirant décide de s'intéresser à l'écriture automatique ou il apprend à "écouter des voix" ; il devient astralement clairvoyant ou clairaudient ; à la confusion sur le plan physique et à son environnement particulier, il ajoute la confusion encore plus grande sur le plan psychique, tombant ainsi dans les rets et les pièges de l'astral. Il devient négatif, car il essaie continuellement d'entendre ou de voir ce qui n'est pas physique. Puisque nous partageons avec les chats et les chiens la clairvoyance et la clairaudience, nous finirons vraiment par voir et entendre, sinon en vérité, du moins par le pouvoir de la faculté créatrice que nous avons tous, l'imagination créatrice. Donc, sous une forme ou une autre, l'aspirant qui a quitté Nérée rencontrera le serpent et devra le combattre. Comme nous l'indique le mythe, Hercule, pendant si longtemps, ne put vaincre le serpent ; mais, lorsqu'il l'éleva bien haut dans les airs, il triompha.

Une grande vérité se cache sous ce symbole. L'air a toujours été considéré comme le symbole de l'élément lié au plan christique, appelé, dans la terminologie théosophique et en Orient, le plan bouddhique dont le plan astral est le reflet déformé. Ce n'est que lorsque nous exposerons le mirage à la claire lumière de l'âme-Christ que nous verrons la vérité telle qu'elle est et que nous deviendrons invincibles. C'est pourquoi je demande, avec force, à tous les aspirants de s'abstenir de tout intérêt pour les phénomènes psychiques et de bannir, aussi fermement que possible, le plan astral, jusqu'à ce qu'ils aient développé le pouvoir de l'intuition et celui de l'interprétation des intuitions au moyen d'un mental bien développé et bien entraîné.

Le stade suivant de la recherche d'Hercule est aussi applicable à l'humanité. Il tomba dans les griffes de Busiris qui prétendait être un grand instructeur et qui le garda longtemps en esclavage. Le monde actuel est plein d'instructeurs qui, comme Busiris, basent leur enseignement sur d'énormes prétentions ; en effet, ils prétendent être des initiés, des gardiens de la vérité, et connaître une voie de développement sûre qui doit inévitablement conduire à l'accomplissement. Ils promettent, ils construisent une forte relation de personnalité et, mettant à profit la sincérité et l'aspiration de celui qui cherche la vérité, ils rassemblent autour d'eux des groupes d'hommes et de femmes qui innocemment et sincèrement, croient à la vérité de leurs prétentions et se laissent enchaîner, plus ou moins longtemps, sur l'autel du sacrifice. Le véritable initié se reconnaît à sa vie et à ses actes ; il est trop occupé à servir l'humanité pour trouver le temps de forcer les gens à s'intéresser à lui ; il ne peut faire d'autres promesses que de dire : "Voici les anciennes règles, voici le chemin que tous les saints et tous les Maîtres de la Sagesse ont foulé, voici la discipline à laquelle vous devez vous soumettre et, si vous voulez essayer et faire preuve de patience et d'endurance, vous atteindrez le but."

Hercule se libéra, comme le font les chercheurs sincères, et, s'étant dégagé du monde psychique et du mirage pseudo-spirituel, il commença à servir. Il se libéra d'abord sous l'influence du symbole de Prométhée – qui signifie Dieu incarné – le délivrant de la torture des vautours du passé. Le plexus solaire, l'estomac et le foie sont, si je peux l'exprimer ainsi, l'extériorisation de la nature du désir ; Hercule se libéra des vautours du désir qui l'avaient si longtemps torturé. Il renonça à l'égoïsme et à sa propre satisfaction ; dans ce signe, il avait eu deux leçons amères et, pour ce cycle particulier, il était relativement libre. Prométhée, le dieu intérieur, pouvait alors s'engager dans le service du monde et soulever le fardeau d'Atlas.

Après le sacrifice, vient la récompense ; à sa grande surprise, Hercule la reçut après avoir libéré Prométhée et Atlas. Il avait abandonné sa recherche afin d'aider le monde ; Atlas alla pour lui au Jardin des Hespérides et lui remit les pommes d'or, le mettant en contact avec les trois belles jeunes filles, les trois aspects de l'âme.

Au commencement de ce travail, Hercule prend contact avec son âme en tant que Nérée ; à la fin du même travail, il acquiert une vision beaucoup plus large de son âme et la voit dans ses trois aspects, chacun d'eux portant en lui la puissance des trois principes de la divinité. Aglaé symbolise la gloire de la vie et la splendeur du soleil couchant, la magnificence de la manifestation sur la plan physique. Elle offre une pomme à Hercule en lui disant : "Le chemin vers nous est toujours caractérisé par des actes d'amour." Erythéia, qui garde la porte, l'âme, toujours ouverte par l'Amour-Sagesse, donne à Hercule une pomme sur laquelle est gravé le mot d'or : service. Hespéris, l'étoile du soir, l'étoile de l'initiation, représentant la Volonté, dit à Hercule : "Foule le Sentier." Corps, Ame et Esprit ; Intelligence, Amour et Volonté, visualisés et en contact avec l'aspirant désintéressé dans le Service.

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D'après le Dictionnaire des symboles (1ère édition, 1969 ; édition revue et corrigée Robert Laffont, 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant,


"Gémeaux (21 mai - 21 juin). Symbole général de la dualité dans la ressemblance et jusque dans l'identité. C'est l'image de toutes les oppositions intérieures et extérieures, contraires ou complémentaires, relatives ou absolues, qui se résolvent dans une tension créatrice ; la phase des Gémeaux s'achève en débouchant sur l'épanouissement de l'été.

Troisième signe du Zodiaque, se situant avant le solstice d'été. Signe principale de Mercure, c'est avant tout le symbole double des contacts humains, des transports, des communications, des contingences du milieu dans lequel on vit, de la polarité, même sexuelle. Certains zodiaques représentent ce signe, non par l'image habituelle de deux enfants se tenant la main, mais par un homme et une femme et même, comme dans le zodiaque copte, par deux amants.

Deux éphèbes enlacés représentent ce signe dit double, qui nous introduit dans le monde des contraires polaires : masculin-féminin, ténèbres-lumière, sujet-objet, intérieur-extérieur... C'est en quoi il est en affinité avec Mercure, ce messager pourvu d'ailes aux pieds et portant en emblème le caducée. Dans le concert zodiacal, la partition du troisième signe s'assimilerait plutôt à l'égrènement en presto de l'arpège. Ici, nous ne bénéficions plus de la coulée chaude des instincts ; l'esprit intervient dans le jeu de la personnalité qui compose un duo avec la sensibilité. La personnalité ne repose pas d'emblée sur le souffle naturel et la poussée libre de la vie animale. Elle s'élabore, au contraire, à partir d'un mécanisme de défense contre la suprématie de l'affectivité : la vie sensible est tenue en respect, suspectée et raillée, circonscrite à la sphère d'un Moi soucieux de vivre dans la commodité de la libre appartenance à soi. Il en découle un processus de cérébralisation qui donne, entre autres, le goût du jeu, l'agrément de l'exercice des idées et du commerce de l'esprit, l'envol de l'intelligence. L'être vit en somme sur un dédoublement intérieur : une moitié de lui sent, agit, vit, pendant que l'autre la regarde agir, sentir et vivre ; à la fois acteur et spectateur de soi-même, le spectateur tenant l'acteur sous son regard, narquois ou désabusé. Et cela va de l'être de l'extrême adaptation à celui de l'extrême complexité..."

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Selon Jacques A. BERTRAND auteur de Tristesse de la Balance et autres signes (1983), voici les caractéristiques (humoristiques) du signe des Gémeaux :


"Étonnement du Gémeaux"


"Sait-on jamais, entre le 21 mai et le 21 juin, si c'est la fin du printemps ou le début de l'été ? Non.

Mercure, qui règne sur cette période de l'année, est la planète la plus rapide autour du soleil. On la voit tantôt le matin, tantôt le soir. Souvent, on ne la voit pas du tout. Les Égyptiens croyaient que Mercure était deux. Ils l'appelaient Seth et Horus. C'est pour quoi le gémeaux prend un x au singulier.

Gémeaux n'est jamais « ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre ». Mais il est toujours ainsi. Aussi le reconnaît-on aisément.

Mercure était le dieu des intellectuels et des voleurs. Il avait une belle figure et des ailes aux pieds. Le métal qui porte son nom est aussi appelé vif-argent. C'est un métal plein de fantaisie qui prend la forme de n'importe quel récipient. Tout en restant toujours en mouvement. Ce sont des choses qui ne s'inventent pas.

Il y a au moins deux types dans le gémeaux (à l'exclusion d'aucun autre). Le type castor et le type Pollux. Castor se consacre au commerce de l'esprit ; Pollux au commerce tout court. Le premier se laisse porter par ses désirs. Le second se fait porter par eux. De tels détails prouvent assez que l'astrologie et la psychologie sont des sciences exactes.

Sherlock Holmes était du type Pollux. Le docteur Watson du type Castor. Sir Arthur Conan Doyle était du type Castor-Pollux. Marilyn Monroe était plutôt du type Castor. Franz Kafka était plutôt du type Kafka.

Le gémeaux est beau parleur avec parfois un côté camelot. Quand il ne parle pas c'est qu'il écrit, à moins qu'il ne compte. Tirer son épingle du jeu est le jeu qu'il préfère.

Le gémeaux est jeune. Il « fait jeune » ou il est « resté très jeune ».

Les poumons sont le point faible du gémeaux (le signe est dit « d'air » et « double »). On a vu nombre de gémeaux jeunes, élégants, cultivés et très émotifs mourir de phtisie. Et plus tard de tuberculose.

Le gémeaux est partout et nulle part. Il s'évanouit facilement. Dans la nature. Et même en appartement. On ne saurait retenir un gémeaux : il faut attendre qu'il revienne. Comme c'est un esprit curieux de tout, il revient généralement avec des anecdotes qui font merveille dans la conversation – et lui évitent de s'attarder sur les raisons de son départ.

Le gémeaux ne conçoit guère le mariage qu'en termes de lits jumeaux, d'appartements jumeaux, voire de villes jumelées. Le gémeaux rêve d'épouser en même temps plusieurs paires de sœurs jumelles. La femme gémeaux ne sait pas se refuser mais elle se donne rarement. L'homme gémeaux ne se conduit pas autrement.

Le gémeaux est un primaire mais il embrasse bien. C'est-à-dire qu'il dispose d'une certaine ampleur de champ de conscience. C'est un superficiel large. Les profonds étroits supportent mal les gémeaux.

On se plaint beaucoup des gémeaux. A leurs proches. On trouve souvent dans l'entourage des gémeaux des confidents bien disposés à recevoir, avec attendrissement, les plaintes concernant les gémeaux. Mais il est plutôt difficile de se plaindre à un gémeaux en personne. Le charmant étonnement qu'il arbore, au moindre reproche, sur son fin visage, vous fait douter de vos griefs les mieux fondés. Le gémeaux vous offre l'occasion de dépasser votre besoin de certitudes. Vous n'êtes pas vraiment dupe. Lui non plus. C'est ainsi qu'on peut continuer à voir des gémeaux de temps en temps.

Il ne faut jamais compter sur un gémeaux : la plus petite attention de sa part vous procurera plus de plaisir que trente ans d'amitié fidèle.

Tout homme a dans le cœur une petite place pour un ou une gémeaux. Cette place n'est jamais occupée en permanence. Cela permet à l'homme de faire l'expérience de la vacuité. Il progresse spirituellement. Il parvient presque au détachement. Le détachement inquiète le gémeaux. Le gémeaux se rapproche. L'homme se détache du détachement. L'homme et le gémeaux vont dîner ensemble.

On voit couramment de telles choses dans le système solaire. Le système solaire est un fragile équilibre entre des forces d'attraction et de répulsion. Le zodiaque est dans le système solaire. L'homme est dans le zodiaque. Le gémeaux est dans l'homme. Le chroniqueur zodiacal considère toutes ces merveilles avec un regard amusé. Et une légère angoisse. Le regard amusé et la légère angoisse sont ses deux principaux outils.

Que serait le chroniqueur zodiacal sans le regard amusé et la légère angoisse ? Rien. Ou si peu. Il ne croirait plus à rien. Il ne se fierait pas davantage à l'homme qu'au gémeaux. La seule idée d'avoir à traiter ensuite le cancer lui serait insupportable. Ce ne serait pas bon signe."

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Peter Damian, dans un ouvrage intitulé Manuel astrologique des Fleurs de Bach (Édition originale, 1986 ; Ulmus Company Ltd., 1996 pour la traduction française) explicite le lien que le Dr Bach a mis en évidence entre les 12 signes du Zodiaque et les 12 Guérisseurs :


Nous aurons un bon aperçu du type Plumbago en étudiant ce signe. Les Gémeaux est le troisième signe du zodiaque. La combinaison de l'élément air et de la nature mutable voue ce signe au mouvement et à l'action. L'air symbolise l'intelligence et confère aux Gémeaux une nature studieuse. Les mots-clés pour ce signe sont : « Je pense ». Les Gémeaux sont toujours en train de penser. Comme la Vierge, les Gémeaux sont gouvernés par la planète Mercure, et le signe est imprégné de l'éclat céleste de Mercure, mais d'une façon différente de la Vierge. Le caducée, symbole de la Vierge pour les Gémeaux représente plus exactement la voie d'Aaron, - Aaron de l'Ancien Testament, voix de son frère Moïse, intercédant après d'Israël pour tout ce qui avait grande importance, tant était considérable son éloquence. Les Gémeaux parlent vraiment bien, ont davantage de délicatesse que les Sagittaire, et bien qu'ils soient moins cohérents et fiables que les Vierge, ils sont aussi moins opiniâtres. Spontanés, étonnants, grandement imprévisibles et, dans leur jeunesse, particulièrement espiègles, ils manquent de discipline parce qu'ils s'intéressent à beaucoup de choses. Ils voudraient que rien ne leur échappe. Ils souffrent de cette sorte de vigilance d'esprit chronique très manifeste chez le type Plumbago.

En Chine, les Gémeaux sont assimilés au signe du Singe de par leur nature éternellement en mouvement, curieuse et mimétique. En Occident, nous les connaissons comme des jumeaux. Le symbole de ce signe témoigne d'une dualité certaine. Avec une pensée souvent duelle, un double visage parfois habilement géré, les Gémeaux ont souvent un besoin irrépressible de faire deux choses en même temps, d'être en deux endroits simultanément. Ce n'est peut-être qu'une apparence, car ces natifs peuvent faire preuve d'un mental très évolué (deux fois la puissance moyenne du cerveau ?) qui les place parmi les plus grands dans tous les domaines. Grandement sociables, ces jumeaux symbolisent aussi le besoin de compagnie des Gémeaux. Ils ne sont pas aussi libres, en amour, comme certains pourraient le croire, et quand on y regarde de près, on s'aperçoit que les Gémeaux ne sont pas vraiment des solitaires.

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Selon Solange de Mailly-Nesle auteure d'un ouvrage intitulé L'Interprétation du thème astral (Éditions Nathan, 1989 sous le titre Le Thème astral ; Éditions du Rocher, 2000) :


Le symbole représente "Deux adolescents unis, ou le chiffre II en caractères romains".

Les Gémeaux, c'est l'air printanier, vif, léger, instable, qui agite les feuilles... et les esprits. C'est un être qui agite les idées, passant de l'une à l'autre, qui s'adapte à de multiples circonstances, variant selon les événements.

Comportement : mobiles et adaptables.

[...]

Symbolique : printemps, mutable, masculin, Air, Mercure.

Nature mobile qui aime vivre dans le présent (printemps), ce qui peut le conduire à une certaine instabilité. Astucieux, toujours plein d'idées, passant de l'une à l'autre (mutable), c'est un être pétillant et spirituel. Il s'adapte très facilement (mutable) et a le sens de la camaraderie (Air). Il aime la controverse et la parodie (Mercure). Il peu parfois voir les choses de façon trop superficielle.

[...]

Qualités octroyées par les Gémeaux aux planètes :

Habileté - Rapidité - Curiosité - Sens des contacts et des échanges - Hyper-adaptabilité - Instabilité.

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Selon Didier Colin, auteur du Dictionnaire des symboles, des mythes et des légendes (Larousse Livre, 2000) :


"Il y a trois doubles Gémeaux aux multiples facettes. Mais chacun d'entre eux est unique en son genre, comme l'illustre chacun des trois figures symboliques de ce signe. Les mythes des Gémeaux font toujours allusion à la double nature de l'homme. Les Mésopotamiens les appelaient les Grands Jumeaux. Ces deux êtres, semblables d'apparence, symbolisent souvent l'un l'esprit du bien, l'autre l'esprit du mal, sans que rien dans leur aspect physique ne nous permette de les différencier. La bonne conscience et la mauvais esprit empruntent souvent la même voix pour s'adresser à nous : la nôtre, bien sûr. Alors, nous réalisons qu'il y a toujours deux voies possibles en nous, deux voix en une, dont les discours peuvent, dont les discours peuvent sembler parfaitement identiques, mais dont les intentions ne sont pas du tout les mêmes. Dans de nombreuses cosmogonies, la nature androgyne de l'être humain est admise et montrée comme ne évidence. Ainsi, cette légende esquimaude, que nos a transmise l'explorateur Knud Rasmussen, n'est pas sans analogie avec la naissance d’Ève selon le récit biblique : "Il est dit qu'autrefois le monde tomba en morceaux et que toute chose vivante fut détruite. De puissantes trombes vinrent des cieux et la Terre elle-même fut détruite. Ensuite deux hommes apparurent sur la Terre. Ils venaient des collines de la Terre ; ils étaient nés ainsi,. Ils étaient déjà adultes quand ils émergèrent du sol. Ils vivaient ensemble comme mari et femme et bientôt l'un d'eux fut avec un enfant. Ensuite celui qui avait été le mari chanta une chanson magique : "Un être humain ici, un pénis ici. Puisse son ouverture être large et spacieuse. Ouverture, ouverture, ouverture !" Lorsque ces mots furent chantés, le pénis de l'homme se déchira avec un grand bruit et il devint une femme, et donna naissance à un enfant. Par eux trois l'humanité se multiplia."


Les Gémeaux du 1er décan, du 21 au 31 mai environ : les deux personnages représentant les premiers jumeaux du Zodiaque sont nus, côte à côte, étroitement enlacés. Il ne fait donc aucun doute qu'il s'agit d'un couple, l'homme à droite et la femme à gauche. Le bras droit de la femmes est entièrement dissimulé par le corps de l'homme, le bras gauche de l'homme est caché derrière le corps de la femme, de sorte que les bras droit de l'homme et gauche de la femme, repliés et levés vers le ciel, forment un angle à 90 degrés. Ces deux personnages donnent l'impression de ne former qu'un seul corps à deux têtes. Ils sont presque siamois. Ce qui les distingue toutefois, c'est d'abord la force qui se dégage de la tête de ml'homme et la douceur qui émane du visage de la femme. D'autre part, l'homme a la jambe droite légèrement fléchie, tandis que la femme a les jambes tendues. Collés l'un à l'autre, ils se tiennent debout, mais leurs corps sont inclinés vers la gauche, formant un angle angle de 70 à 80 degrés environ, et l'on se demande comment ils ne tombent pas, dans cette position. C'est tout simplement que, à l'instar de Neptune, maître de ce décan, ils sont portés par les flots, suivent les courants de pensées et d'idées propres à Mercure, maître de ce signe, et nous donnent l'impression d'être indifférenciés, c'est-à-dire de ne pas encre avoir été plongés dans l'univers de la dualité. Ce sont de vrais jumeaux, collés l'un à l'autre dans le même œuf originel.


Les Gémeaux du 2ème décan, du 1er au 10 juin environ : car la dualité apparaît ans le 2ème décan. Plus qu'une dualité, il s'agit même d'une opposition, d'une lute, d'un combat ou d'une danse rituelle, dont l'issue sera sans doute morelle. En effet, les jumeaux de ce décan sont deux hommes jeunes, qui se ressemblent et luttent ensemble. Celui de gauche est sur le point de tomber, et son compagnon, penché au-dessus de lui, le retient ou le précipite à terre, on ne sait trop, car le dessin qui est proposé là est ambigu. Y a-t-il violence et lutte, ou connivence et bienveillance ? Doit-on penser aux frères ennemis, à Abel et Caïn, par exemple, dont bien sûr l'histoire symbolique a une plus grande portée que celle d'un simple récit illustrant une querelle fratricide, ou au combat de Jacob avec l'ange qui, en fait, se rencontre et se combat lui-même ? Il faut savoir à ce sujet, que, dans le récit originel de la Bible relatant le combat de Jacob avec l'ange, le mot utilisé pour décrire cette lutte signifie aussi "étreinte". Dès lors, on comprend mieux l'ambiguïté qui se dégage du dessin figurant ce décan, dont on se demande si les deux personnages se combattent ou s'étreignent, luttent ou dansent...


Les Gémeaux du 3ème décan, du 11 au 20 juin environ : l'image symbolisant le 3e décan est celle que l'on choisit le plus souvent pour représenter ce signe double. Il s'agit d'un jeune homme et d'une jeune fille debout, la main gauche du jeune homme posée sur l'épaule droite de la jeune fille, la main droite de la jeune fille posée sur la hanche droite du jeune homme. Bien sûr, ces deux personnages se ressemblent étonnamment. La main du jeune homme posé sur l'épaule de la jeune fille nous renvoie à tout ce que symbolise l'épaule : le but de l'homme, la Terre promise, la Connaissance révélée, la nouvelle aurore ! Quant à la jeune fille, si sa main se trouve sur la hanche du jeune homme, c'est pour souligner que, comme Jacob se démit l'emboîture de la hanche pendant qu'il luttait avec l'ange (Genèse, XXXII, 25), l'homme est un boiteux. Il lui manque une partie de lui-même, et ce qui est symbolisé par l'épaule chez la femme l'est chez lui par la hanche.

Ainsi, au fil des trois décans de ce signe, nous partons du couple originel indifférencié pour aboutir à l'union des contraires qui, au fond, se ressemblent, en passant par la dualité. Nous sommes là dans un univers où le jeu relationnel et narcissique est roi. Mais, à l'instar du combat de Jacob avec l'ange, à ce jeu-là, qui perd gagne."

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Dans son ouvrage de vulgarisation intitulé Décryptez votre thème astral, Éclairez votre chemin de vie grâce à l'astrologie (Éditions Hachette Livre, 2019), Julie Gorse propose des fiches récapitulatives pour chacun des signes :

Planète maître : Mercure.

Mots-clefs : la polyvalence - le communicant.

C'est le dernier signe du printemps, il est mutable, donc double (deux jumeaux), il a déjà un pied dans la saison suivante. Il est yang (émissif).

Premier signe de l'élément Air, c'est la brise de la fin du printemps, au moment où la nature est explosive et très diversifiée.

Archétype contemporain : Fred Astaire ; Fabrice Luchini.

Personnage : Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur, habile de ses mains et beau parleur.

Analogie corporelle : les mains ; les bras ; le système respiratoire.

Locutions usuelles : « brasser de l'air » ; « courir plusieurs lièvres à la fois » ; « cacher son jeu » ; « jouer double jeu ».


Éternel étudiant, sa curiosité est insatiable : c'est n véritable touche-à-tout. il symbolise le mouvement, la flexibilité, l'intelligence, l'esprit vif. il aime l'humour et peut se montrer farceur. Il est en analogie avec l'adolescence.

Le monde des Gémeaux est celui des échanges, du dialogue, de la communication tout ce qui peut faciliter le lien? les gémeaux font souvent d'excellents commerciaux et négociateurs.

Ce signe représente la dualité (qu'on retrouve dans le mythe de Castor et Pollux), à tel point qu'il semble montre parfois deux visages ou jouer un double jeu. On a du mal à savoir qui il est, ce qu'il pense vraiment.

On pourra trouver chez lui une ombre liée à la communication : le mutisme, les mensonges, les non-dits, les beaux parleurs, les messes basses, les médisances. Son ombre pourrait également se trouver dans l'expression « propre à tout et bon à rien », tant il peut s'éparpiller. Et sa légèreté peut virer à l'instabilité, la nervosité, l'inconstance, il peut avoir du mal à rester longtemps attentif.

En complémentarité, il lui manque la lumière du singe qui lui est opposé : le Sagittaire. Sil intègre la capacité de synthèse, alliée à sa perception claire, il peut devenir un « accoucheur d'âme », un expert de la maïeutique. Cette méthode consiste à interroger une personne, à dialoguer avec elle, pour lui faire exprimer des connaissances et lui permettre d'accoucher d'elle-même.

Pour se sentir bien, il a besoin de rire et d'échanger. sa ressource : rire, aller vers la légèreté et le dialogue.

La position du Gémeaux dans votre carte du ciel révèle le domaine qui a besoin d'adaptabilité et de polyvalence.


Anecdote : Imaginez le pur Gémeaux lors d'une soirée mondaine. Il saura parfaitement s'adapter à chaque convive, trouver quelque chose à dire sur tous les sujets de conversation. Mais il restera en surface et il ne tiendra pas plus de quelques minutes avant de changer de sujet ou d'interlocuteur. Il aura ainsi tendance à papillonner d'un groupe de discussion à l'autre.

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Symbolisme celte :


Dans Les Druides et l’astrologie Origine et fondements de l’astrologie celto-druidique De la préhistoire au Moyen Âge (Aparis, 2014), Michel-Gérald Boutet fait le point sur les convergences entre les différents zodiaques antiques :


Les Gémeaux, les Dioscures des Grecs, sont aussi appelés Mithuna, « la paire » par les Indiens. Même concept chez les Scandinaves : ÞIazis Augar, « les yeux de Thiazi », c’est-à-dire tout ce qui arrive en paires, sous-entendant le ritualisme du sacrifice religieux. Le symbolisme solaire de l’œil est ici évident. « Le père de l’œil (du Soleil), qui est sage dans son cœur, créa semblable au beurre (de l’oblation) ces deux mondes pliés bas. Aussitôt que leurs extrémités furent retirées dans l’est, à ce moment ciel et terre se distancièrent au loin. » (R.V. Vishvakarman, 10.82, 1.) Les « joncs » des Hittites connotent l’eau, concept qui nous ramène à l’idée que les Grecs ont des Hyades pluvieuses. Les joncs sont, effectivement, l’abri du feu aquatique, connotant le « feu de l’être ». Indra, qui prendra refuge dans un roseau, ou tige de lotus, sera retrouvé par Agni parti à sa recherche au nom des autres dieux. Ce dernier s’y faufilera à son tour. Selon la tradition zoroastrienne, Nôtarga créa, avec le recours de la magie, une vache qu’il nourrit pendant un an de roseaux moissonnés et l’ayant trait, il donna de son lait à ses trois fils. Incidemment, le cochon ou les porcelets sont aussi liés à cet astérisme. Dans le Livre de Ballymote apparaît la notice Ruidzûig (ruidh sûig < Roudos Succoi « porcs rouges ») pour Gémeaux. En gaélique, Sùg désigne aussi la joie, l’hilarité ou le bonheur. Sur le chaudron de Gundestrup, on trouve la figure d’un dieu agrippant deux jeunes tenant des petits sangliers ou porcelets. Et sur le calendrier de Coligny, on peut lire Simiuisonios, « aux souffles capricieux », qui connote Simiuesses / Semiuesses « petits Cochons légers ou capricieux ».

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Littérature :


Régine Detambel dans Les Écarts majeurs (Éditions Julliard, 1992) propose un chapitre intitulé "Douze signes au déclin" dans lequel un petit texte est consacré aux Gémeaux :


Les Gémeaux

Le gémellaire Gémeau gémit généreusement : « Gemme ma gémelle pour sa gémellité, sa gémelliparité de gémellipare gemmifère en gemmation. Oh, j'ai des maux. » Mais ce ne sont que gémissements de gémonies car, en général, le Gémeau est d'un je-m'en-foutisme et d'un je-m'en-fichisme de gemmule.

La gémellipare Gémelle gémit génétiquement : « Gemme mon Gémeau pour sa gémellité, sa gémelliparité de gémellaire gemmule qui me géminera jusqu'à la gemmation. » Mais ce ne sont que gémissements de gémonies car, en général, la Gémelle est d'un je-m'en-foutisme et d'un je-m'en-fichisme de gemmifère.

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