Étymologie :
BALANCE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Fin xiie s. « instrument servant à peser » (Lambert le Tort, A. de Bernay, Alexandre, éd. H. Michelant, 498, 11 dans T.-L. : Unes grandes balances fist aporter avant, L'uel mist a une part, sans nul autre serjant. D'autre part vont obers et elmes aportant ; Tant en i entasserent, Les cordes vont rompant ; Ains la balance a l'uel ne se mut tant ne quant) ; 1160-70 mettre en balence fig. « peser des arguments, les considérer » (Béroul, Tristan, éd. E. Muret, 1113, ibid. : Qui avroit sol un escuier Por moi destruit ne a feu mis, Se iere roi de .VII. päïs, Ses me metroit il en balence Ainz que n'en fust prise venjance) ; xviie s. tenir la balance égale « pratiquer l'égalité » (D'Ablancourt dans Rich. 1680) ; 1636 emporter la balance « prévaloir » (Corneille, Le Cid, III, 4 dans Littré : Et ta beauté sans doute emportait la balance) ; av. 1683 comm. « bilan » (Colbert dans Lettres, Instructions et Mémoires de Colbert, éd. Clément, Paris, 1861, t. 3, p. 555 cité dans Kuhn, p. 171) ; 2. 1379 « signe du zodiaque » (J. de Brie, Bon berger, 64, éd. Lacroix dans T.-L. : ou signe de la livre que aulcuns nomment balance). Empr. au lat. pop. *bilancia « balance à deux plateaux » issu du lat. vulg. bilanx (bis ,,deux fois`` et lanx « plateau de balance ») attesté au ive s. (Martianus Capella, 2, 180 dans TLL s.v., 1985, 7). L'initiale ba- peut s'expliquer par le changement de -ĭ- en -a- sous l'action ouvrante de -l- (cf. zelosus > jaloux) et peut-être, en outre, par l'influence de ballant part. prés. du verbe baller*, à cause du mouvement des plateaux de la balance (cf. l'expression dial. être en ballant « hésiter, être indécis », v. ballant). En a. fr. balance désignait un seul plateau, c'est pourquoi on trouve balances pour désigner l'ensemble (Alexandre, supra) jusqu'au xvie s. (La Noue dans Hug.) et encore dans Rich. 1680.
Lire également la définition du substantif balance pour amorcer la réflexion symbolique.
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Symbolisme :
Dans Le Rythme du Zodiaque (édition originale Astrological Signs - The Pulse of Life, 1943 ; traduction française, Éditions du Rocher, 1981), Dane Rudhyar consacre un chapitre au signe de la Balance :
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Voici ce qu'écrit Alice A. Bailey dans Les Travaux d'Hercule (1ère publication dans le Beacon de février 1957 à août 1958 ; Association Lucis Trust, 1990) à propos du septième travail d'Hercule dans la Balance :
SEPTIIEME TRAVAIL
— CAPTURE DU SANGLIER D'ÉRYMANTHE —
(Balance, 22 septembre - 21 octobre)
Le Mythe : Celui qui préside dans la Chambre du Conseil du Seigneur réfléchissait sur la nature du fils de l'homme qui est aussi fils de Dieu, sur ce qui était nécessaire pour le faire plus semblable encore à son Père. "Il faut qu'il exécute encore un autre travail. Il a besoin d'équilibre, de jugement sain et de préparation pour un test majeur et pour le service futur envers la race des hommes. Pour cela, qu'il se prépare avec soin." L'Instructeur notant sur ses tablettes le but du prochain test vint à Hercule : "Va mon fils, et capture le sanglier sauvage ; sauve un pays ravagé, mais prends cependant le temps de manger." Hercule partit.
Hercule, fils de l'homme et cependant fils de Dieu franchit la septième Porte. Le pouvoir du septième signe passa en lui. Il ne savait pas qu'il était en face de deux tests, celui d'une amitié exceptionnelle et celui d'un courage inébranlable. L'Instructeur lui avait dit qu'il devait chercher un sanglier et Apollon lui avait offert un arc tout neuf. "Je ne le prendrai pas avec moi", dit Hercule, "par crainte de tuer. Lors de mon dernier travail sur les rives de la grande mer, j'ai tué. Cette fois, je ne tuerai pas. Je laisse l'arc."
C'est ainsi que, sans armes à l'exception de sa fidèle massue, il gravit la montagne escarpée, cherchant le sanglier et voyant de tous côtés des scènes de terreur. Il monta toujours plus haut et sur son chemin il rencontra un ami, Pholos, l'un des centaures connus des dieux. Les centaures s'arrêtèrent un moment pour parler, si bien qu'Hercule oublia l'objet de sa recherche. Pholos l'invita à entamer une barrique de vin qui ne lui appartenait pas encore. Elle appartenait au groupe des centaures et les dieux qui la leur avaient donnée avaient estimé que cette barrique ne devait pas être entamée sauf quand les centaures, tous présents, se réuniraient. Elle appartenait au groupe.
Mais Hercule et Pholos la percèrent en l'absence de leurs frères et appelèrent Chiron, un autre sage centaure à venir partager leurs réjouissances. Ce qu'il fit. Tous trois burent ensemble, festoyèrent et firent beaucoup de bruit. Les autres centaures les entendirent de très loin. Ils arrivèrent en colère et une furieuse bataille s'engagea. En dépit de ses sages résolutions, le fils de l'homme qui était fils de Dieu devint une fois encore le messager de la mort. Il tua ses amis, les deux centaures avec qui il venait de boire ; tandis que les autres centaures se lamentaient bruyamment, Hercule s'enfuit sur les hautes montagnes et reprit sa recherche.
Il monta jusqu'à la limite de la neige, suivant les traces du sanglier féroce. Il le poursuivit partout par un froid glacial et pourtant il ne le vit pas. La nuit vint, les étoiles se montraient l'une après l'autre et le sanglier restait toujours hors d'atteinte. Hercule réfléchit à sa tâche et à la nécessité de jouer au plus fin. Il posa un piège adroitement caché et attendit la venue du sanglier dans l'obscurité. Les heures s'écoulèrent les unes après les [25@61] autres, et il attendit jusqu'à l'aube. De son repaire, le sanglier apparut à la recherche de nourriture, poussé par une faim longtemps inassouvie. Dans l'obscurité, près du piège, le fils de l'homme veillait. Le sanglier tomba dans le piège et, le moment venu, Hercule délivra l'animal sauvage devenu prisonnier de son habileté. Il lutta contre lui et le maîtrisa, lui faisant faire ce qu'il disait et suivre le chemin qu'il désirait.
Du sommet neigeux de la haute montagne, Hercule descendit, se réjouissant en chemin, poussant devant lui le sanglier féroce, mais dompté. Il le poussait, le tenant par les deux pattes de derrière et tous sur le chemin riaient à ce spectacle. Tous ceux qui rencontraient le fils de l'homme qui est fils de Dieu, chantant et dansant en chemin, riaient aussi de le voir avancer. Tous, dans la cité, rirent aussi de cette scène, le sanglier chancelant et fatigué et l'homme riant et dansant.
Ainsi Hercule accomplit son septième travail et retourna vers l'Instructeur de sa vie.
Celui qui préside dans la Chambre du Conseil du Seigneur remarqua : "La leçon du véritable équilibre a été apprise. Une leçon reste encore. A la neuvième Porte, le centaure doit être de nouveau rencontré, connu et justement compris."
Et l'Instructeur dit : "Le septième travail est terminé, la septième Porte est franchie. Médite sur les leçons du passé ; réfléchis sur les tests, mon fils. Deux fois tu as tué ce que tu devais aimer. Apprends pourquoi." Hercule resta à l'intérieur des portes de la cité, et là se prépara à ce qui arriverait plus tard, au test suprême.
Le Tibétain
Prologue : "Le Mythe est une Pensée non divulguée de l'Ame." (Isis dévoilée)
La Balance offre des paradoxes et des extrêmes nombreux, suivant qu'on est en train de faire le tour du zodiaque dans le sens des aiguilles d'une montre ou qu'on est sur le chemin inversé, celui du disciple consciemment tourné vers le sentier de l'évolution, le chemin du retour. La Balance est l'un des signes les plus difficiles à comprendre. C'est le premier des signes qui n'a ni symbole humain, ni symbole animal. Il a la figure de la Justice, une femme aux yeux bandés, aveugle peut-être aux choses objectives, extérieures, mais avec une vue intérieure divine où est la vraie justice. C'est un intermède semblable à l'écoute silencieuse dans la méditation, un moment d'évaluation du passé. Etrangement, l'homme ordinaire approche la Balance par le test rigoureux du Scorpion, tandis que l'homme plus évolué entre dans le test de la Balance par le signe de la Vierge, la conscience christique s'éveillant dans son cœur et dans son mental. Pensez combien les expériences de ces deux hommes seront différentes. Dans le premier cas, l'équilibre oscillera violemment de haut en bas ; dans l'autre, il y aura équilibre entre matière et esprit et entre toutes les paires d'opposés mineures.
Nous commençons maintenant à voir pourquoi nous rencontrons, dans ce signe de calme, les problèmes du sexe et de l'argent, à la fois bons serviteurs et mauvais maîtres, suivant l'usage qui en est fait. Le sexe est un sacrement, l'union du masculin et du féminin, pour la production de formes pour la continuité de la vie qui évolue. L'argent est un moyen d'échange, de partage à distance s'il n'est pas aimé et détenu seulement pour soi ; l'or de l'avare ou l'or du cœur aimant et généreux.
L'équilibre des paires d'opposés est nettement défini. L'oscillation peut aller du parti pris et du préjugé à la justice ou au jugement, de la stupidité bornée à la sagesse enthousiaste. Que cette association de mots est inhabituelle et plaisante ! Dans le langage ordinaire, nous symbolisons la sagesse par la chouette plutôt stupide. Ceux qui se croient sages sont trop souvent solennels et un peu pédants alors que la sagesse devrait être "enthousiaste". A méditer. Il peut y avoir des intrigues (les sentiers sinueux des lois humaines y incitent) ou une conduite franche. Le natif de la Balance peut être caractérisé par une attitude matérialiste ou par une attitude spirituelle. Dans le voyage autour du zodiaque, les constellations sont toutes harmonieuses, bonnes, et elles poursuivent un but ; c'est notre réceptivité et l'usage que nous en faisons qui déterminent ce que nous manifestons. L'impression que nous pouvons en retirer peut être semblable à l'inexactitude d'un touriste occasionnel ou à l'exactitude de celui qui habite depuis un certain temps dans un pays dont il connaît bien la population. On croit parfois faire preuve d'intelligence en donnant un jugement trop hâtif ; par exemple, les idées de celui qui a passé quelques jours à Paris et croit connaître la France.
Dans ce signe d'équilibre, de justice et de loi, nous voyons que le test se termine dans un éclat de rire ; c'est le seul travail qui se termine ainsi. Hercule descendit de la montagne poussant le sanglier comme une brouette, chantant et riant, et tous ceux qui le virent rirent aussi. Quelle joyeuse conclusion ! Ceci en dépit du fait qu'Hercule ait fait de nouveau une faute grave. L'Instructeur lui avait dit de "prendre le temps de manger", mais Hercule prit du temps pour une orgie avec deux vieux sages centaures amis. Remarquez qu'ils mirent en perce le tonneau de vin qui ne devait être entamé que par et pour le groupe. On pourrait faire un sermon à ce sujet et aussi sur le fait qu'Hercule, bien qu'il prît toute précaution pour ne pas tuer le sanglier, en arriva à tuer deux amis. Ainsi, la tentation vient par derrière quand nous pensons avoir déblayé de tout piège le sentier qui se trouve devant nous. Cependant, évaluant le travail, le sage Instructeur ne s'arrêta pas sur la querelle à laquelle tous avaient pris part, mais dit simplement : "Médite sur les leçons du passé ; tu as tué deux fois ce que tu devais aimer. Apprends pourquoi." C'est tout. Il nous est rappelé que la personnalité reste en dehors de l'ashram, nos Instructeurs ne voyant que notre lumière. Il n'y eut aucun éloge spécial ; Hercule passa de justesse, non "cum laude". Le septième travail fut déclaré achevé et la septième Porte franchie. Justice avec miséricorde.
"Si Toi, ô Dieu, devais noter avec rigueur ce qui est mal fait, qui pourrait, ô Seigneur, le supporter ?"
Réflexions au sujet du natif de la Balance : Avant de capturer le sanglier d'Erymanthe, Hercule s'assit à la table de Pholos et but le vin capiteux. A ce moment-là, il était le bon convive qui cherchait et trouvait le plaisir. Pour lui comme pour tous ceux qui assument le travail devant être accompli dans la Balance, les fumées du plaisir doivent être dissipées avant que ne puisse être entreprise la tâche plus importante de la maîtrise de soi, à savoir, la capture du sanglier.
Il faut noter que la beuverie d'Hercule conduisit à une tragédie, la mort de Pholos. La soudaine apparition de la catastrophe dans la vie du natif de la Balance qui cherche le plaisir, aussi cruelle que puisse être l'expérience, est une nécessité pour la croissance de l'âme. Sans tragédies, les potentialités de la Balance restent en sommeil. Le natif de ce signe commence son voyage en hiver, temps d'obscurité, quand la vie de la personnalité a perdu de sa séduction.
Pour capturer le sanglier, Hercule n'emploie pas la force brutale ; il pose un piège, attend et laisse l'animal s'y prendre lui-même. Quand le sanglier patauge dans la neige, Hercule saisit sa chance. Curieusement, le propre du natif de la Balance est d'éviter un affrontement direct et de ne pas dépenser plus de force qu'il n'est nécessaire. Il cherche à atteindre ses buts en douceur et non par la coercition.
Il nous est dit qu'Hercule saisit les pattes de derrière du sanglier et obligea la bête à descendre la pente de la montagne sur ses pattes de devant et que ce spectacle provoqua le rire de tous les témoins. Là, nous observons l'habileté du natif de la Balance à trouver des solutions insolites et à percevoir la valeur de l'incongru.
Dans l'histoire du genre humain, de grands problèmes ont été résolus par des moyens inhabituels. Par exemple, un chef tartare fit un grand feu derrière ses troupes, les forçant à aller de l'avant avec une telle vigueur désespérée qu'aucun ennemi ne put leur résister. Quand Annibal envoya ses éléphants contre Scipion, ce dernier ordonna à ses soldats de sonner de la trompette dans les oreilles des animaux ; déconcertés et effrayés par le bruit, les éléphants piétinèrent et tuèrent beaucoup des hommes d'Annibal.
Percevoir l'incongruité est l'une des plus grandes armes données à l'humanité dans sa lutte perpétuelle contre le mirage. C'est le rire qui discrédite les prétentions et détruit les institutions périmées.
Le septième travail est le seul qui se termine par un accès d'hilarité. Non seulement Hercule accomplit la tâche assignée, mais il fait du sanglier féroce un objet de moquerie. Par une perspective légèrement modifiée, beaucoup de terribles expériences de la vie peuvent être transformées par un sens d'humour bienfaisant. Une grande partie de ce que les gens considèrent avec un sérieux grave et solennel a décidément ses côtés ridicules.
La pittoresque description d'Hercule conduisant le sanglier par les pattes de derrière est le symbole de l'Ame qui dirige le corps maladroit. Ce rapport, dans lequel chaque aspect acquiert une juste importance, est caractéristique du natif de la Balance hautement organisé. Ainsi est observé le principe d'équilibre.
Le natif de la Balance procède en pesant et en équilibrant toute chose. Cette attitude le fait souvent paraître hésitant et indécis. Sachant qu'il existe d'innombrables degrés entre le noir et le blanc, il est rarement enclin à être un extrémiste. Il sait que ceux qui sont regardés comme des piliers de la société peuvent être des Pharisiens, et que les gens modestes et humbles peuvent être le sel de la terre ; que ceux qui affirment leur supériorité avec le plus de véhémence peuvent être les moins méritoires ; que les gens sages peuvent agir comme des idiots et que les idiots peuvent buter sur des trésors ; que les jugements du monde peuvent être annulés par un tribunal supérieur et que la vérité peut circuler sur la terre sous des aspects nombreux et divers.
La quête de la vérité se change alors en développement du discernement. En un certain sens, la vérité n'existe pas pour les êtres humains, car toutes les vérités ne sont que des fractions d'un grand ensemble. La recherche de concepts plus inclusifs est beaucoup plus importante que le fait d'insister sur un seul fragment d'un ensemble.
Comme une araignée active, le natif de la Balance file continuellement des liens de relation, créant un réseau sensible de significations. Le résultat d'une telle activité est la synthèse. Il se tient entre le concret et l'abstrait, essayant de les mettre tous deux en relation. Toujours, il y a divergence, toujours un fossé entre la fin envisagée et le but atteint ; cependant, la toile lumineuse assume un dessein d'une beauté difficile à saisir.
A mi-chemin entre ciel et terre, le natif de la Balance attend. Levant les yeux, il a la vision de l'aube dorée qui fait étinceler les sommets neigeux. Regardant vers le bas, il voit les bourbiers et les fondrières par où passent les fils des hommes. D'un côté, il connaît des idéals élevés ; de l'autre, il s'aperçoit qu'ils sont répudiés. A ce point médian, il doit se tenir et travailler. S'il s'élève vers le monde de l'idéal, il perd le contact avec les choses ordinaires ; s'il descend au niveau de l'activité matérielle, il perd les perceptions précieuses qui sont le mobile principal de son être. Il se maintient entre ces deux mondes afin de pouvoir augmenter sa compréhension, une compréhension qui inclut le plus haut et le plus bas, le bon et le mauvais, l'élevé et l'insignifiant. C'est la compassion.
La connaissance acquise apporte la désillusion. Regardant dans les cœurs humains, il y perçoit les ombres et les sédiments d'étranges passions. Il découvre les méthodes de base par lesquelles des gens influents bâtissent leur succès, les points noirs dans la vie d'hommes réputés, les façons habiles avec lesquelles ils éludent les demandes de leur conscience. Il observe les germes d'idées qui sont mordus par le gel à la première tentation. Il contemple la longue marche du progrès de la race humaine avec ses accomplissements sporadiques et ses échecs.
Quel est le résultat de telles réflexions ? Avant tout, les mirages qui enchaînent si souvent l'homme à la terre sont substantiellement réduits. Le natif de la Balance se rend compte que l'homme vit dans un brouillard d'illusions, qu'il se cramponne à l'existence comme à une fin en soi et qu'il fuit souvent aussi bien la vérité que la catastrophe. Cette description des imperfections ne signifie pas que la bonté des hommes soit négligée ; sans une mesure suffisante de bonté, le monde ne pourrait pas continuer à exister.
Il n'est pas du tout sûr d'avoir envie de participer à la lutte agressive pour gagner sa vie ni de se battre pour obtenir une position de pouvoir et de prestige dans le monde. S'il n'était préoccupé que de lui-même, il se retirerait probablement dans une bibliothèque et y passerait ses journées. Pourtant, d'autres humains existent et se réclament de lui. Le motif du service s'enracine ainsi dans sa vie, service fondé sur une évaluation réaliste de la nature humaine. Il est, en fait, très difficile de servir l'espèce incroyable appelée homme. Informez un homme d'une vérité qui, s'il l'acceptait changerait sa manière de vie stéréotypée et il est à peu près sûr qu'il vous traitera de radical. Raisonnez avec lui et il insistera obstinément sur la primauté de ses instincts ; affichez de l'indifférence pour son sort et il vous accusera d'être insensible à ses souffrances. Celui qui souhaite servir l'humanité doit être prêt à rencontrer l'incompréhension, l'interprétation erronée et l'obstination à soutenir l'opposé de ce qu'il dit.
Le natif de la Balance ne sera jamais un fanatique ou un tyran. Cherchant à persuader plutôt qu'à contraindre, il comprend l'art du compromis spirituel ; cela implique la volonté de céder sur tous les points non essentiels et la compréhension que le ciel est atteint par une série de pas successifs plutôt que par un seul bon. Servir les autres requiert une juste appréciation de leurs capacités. Attendre d'eux ce qu'ils sont incapables de donner est à la fois peu sage et vain. L'aide apportée doit s'exprimer dans le cadre des limitations de celui à qui elle est destinée. Dans le cas contraire, cette aide peut devenir une entrave. Il faut faire une sérieuse distinction entre trop et pas assez d'aide. Si l'on en donne trop, l'individu concerné ne sera pas encouragé à utiliser toutes ses ressources, tandis que trop peu risque de le laisser s'enfoncer dans le désespoir. En d'autres mots, l'aide doit être soigneusement ajustée aux besoins de l'individu. Dans bien des cas, elle ne serait qu'embarras. Par conséquent, il est préférable de laisser l'individu arriver à ses propres certitudes spirituelles à partir de ses propres conflits, même amers.
Peser et mesurer constamment, si caractéristique du natif de la Balance a un but : établir l'équilibre. Le monde se maintient par l'équilibre et il le comprend. C'est un fait que les lois du karma peuvent être considérées comme des activités équilibrantes qui empêchent la continuation de conditions de déséquilibre. Les catastrophes qui s'abattent sur un individu ont pour but, non de punir, mais de restaurer son équilibre. Celui qui établit l'équilibre dans sa vie ne sera pas contraint de se le voir imposer par des circonstances douloureuses. Les plateaux de la Balance oscillent facilement d'un côté ou de l'autre pour le natif de la Balance, mais le point central sur lequel reposent les plateaux reste inchangé. C'est là le point d'équilibre que les ombres fluctuantes des catastrophes de la terre ne peuvent jamais menacer.
Il faut souligner que l'équilibre, tel que nous le connaissons, est une condition dynamique plutôt que statique. Une définition plus adéquate serait : un système d'équilibre des énergies, ou un arrangement ordonné d'énergies dirigées et contrôlées par une volonté-de-bien dominante. L'homme pleinement développé, ou initié, pourrait être décrit en ces termes.
Au sein de la dissonance, le natif de la Balance caresse le rêve de l'harmonie. Il se souvient de la maison de son Père. En souvenir d'elle, il cherche à être un point de paix dans un océan de forces contrastantes. Tel est le but, mais non pas toujours l'accomplissement. Cependant, ce désir ardent d'harmonie renforce en lui le désir d'être un facteur de paix. Il peut, en général, comprendre les deux côtés d'une question et cette capacité le sert dans le rôle de médiateur et d'arbitre.
Les énergies qu'il utilise sont la persuasion, la courtoisie et la coopération ; si elles échouent, il dédaigne des méthodes plus dures. Il est naturellement enclin au travail de groupe et il est attiré par tous les programmes d'action qui ont pour but de promouvoir la fraternité et l'unité.
Il y a un élément fortement féminin dans le natif de la Balance et ceci est naturel puisque Vénus régit le signe zodiacal. La vie moderne dure et contraignante est trop agressivement masculine. La grâce et la beauté artistique de la composante féminine devraient agir comme une influence complémentaire. Il le comprend instinctivement. Il sait que l'assurance masculine doit être modifiée par la douceur féminine.
Quand le natif de la Balance a assimilé les délicates harmonies de Vénus, il commence à répondre à une autre vibration, celle d'Uranus. La Bible exprime cette impulsion dans les termes suivants : "Voici, je fais toutes choses nouvelles." Il comprend que les vieilles formes ne sont que chaînes et fers. Elles doivent être mises de côté. Le "balai" de Dieu doit déblayer les débris des âges afin que les idéals élevés de fraternité et d'unité puissent faire partie de la structure de nos institutions, et que les hommes puissent refléter dans leur vie l'image divine imprimée de manière indélébile dans leur être. Toutefois, ce changement révolutionnaire ne doit pas se faire par la réadaptation des vieilles formes ou des institutions. Il doit avoir son origine dans le mental de l'homme, dans le silence de son cœur lorsqu'il se tourne vers la lumière qui brille sur lui comme résidu de l'immortalité qui demeure en lui. Le natif de la Balance entreprend de se "refaire" lui-même, sachant que c'est là le premier pas conduisant à refaire le monde.
Les Régents de la Balance et son Signe opposé : Le signe opposé de la Balance, avec lequel l'unification doit se faire, est le Bélier dont le régent exotérique est Mars, alors que le régent de la Balance est Vénus. Exotériquement donc, il doit y avoir une unification entre la volonté et le mental supérieur s'exprimant par le désir ou l'amour selon le degré d'évolution. Le régent ésotérique de la Balance est Uranus et Saturne, dans ce signe, est le régent de "l'étonnante Hiérarchie créatrice" qui est une partie du troisième aspect de la divinité. C'est pourquoi c'est un signe dominant et un facteur conditionnant là où il est question de loi, de sexe et d'argent. Si les étudiants voulaient bien faire une étude sérieuse des points suivants : la loi, premier aspect, la relation entre les paires d'opposés, le sexe, deuxième aspect, l'énergie concrétisée, l'argent, troisième aspect – tels qu'ils s'expriment aujourd'hui et tels qu'ils pourront s'exprimer dans l'avenir – ils auraient alors une image des réalisations humaines sur le plan physique et, en même temps, une image de la future expression spirituelle qui se révélera des plus instructives et des plus valables. Le processus tout entier est le résultat de l'activité des trois régents de la Balance : Vénus, Uranus et Saturne. (Condensé de Astrologie Esotérique)
Une beauté particulière se dégage des mots-clé du Bélier et de la Balance, telles qu'ils sont donnés dans les Dons de l'Esprit de Dane Rudhyar. Le mot pour la balance est "bien-être", mais non pas le bien-être d'un confort luxueux. L'auteur le définit comme une "expression de relation totalement acceptée, que ce soit avec un objet, une situation ou une personne. Les hommes ne peuvent se libérer de la nature qu'en y répondant avec bien-être, aisance, élégance.
"Par élégance, nous voulons dire la qualité à laquelle le mathématicien pense quand il parle de solution élégante d'un problème, solution qui se présente avec une aisance extrême, avec une grande simplicité de moyens, avec un minimum de démarches intermédiaires, avec logique. Le séquoia est aussi l'élégante solution du problème contenu dans la graine, le développement parfaitement naturel et logique de la potentialité inhérente à cette graine. La croissance de la potentialité inhérente, l'aisance et la logique du développement, l'élégance du déploiement sont les joyaux de l'art de vivre, les tests de la maîtrise."
Réfléchissons à la beauté de ces mots. Il est difficile d'imaginer un concept plus reposant de la croissance, une croissance qui se développe de l'intérieur, comme s'ouvre une fleur, plutôt que par l'effort, la tension et l'anxiété. Nous remarquons ici que la Balance représente le règne végétal, le sexe et l'affinité naturelle.
Il est dit que, dans ce règne, trois rayons vibrent à l'unisson, ce qui donne service, beauté, couleur et parfum. Ce n'est pas poésie mystique. Ces qualités sont enracinées dans les faits biologiques où l'Energie créatrice, Dieu immanent, est à l'œuvre.
Nous nous tournons maintenant vers le Bélier et nous voyons que son mot-clé est "adaptabilité" indiquant la méthode par laquelle le bien-être, l'aisance de la Balance peut être obtenu. Nous connaissons tous des hommes et des femmes dans l'histoire et autour de nous qui se meuvent avec assurance et puissance au milieu d'événements tragiques, ce qui est un spectacle encourageant. Nous trouvons aussi l'adaptabilité dans le mimétisme du règne animal, dans la couleur des oiseaux et des animaux qui leur aide à protéger leur vie. Dans des circonstances dangereuses, l'homme aussi a besoin du "mimétisme", ce qui est pour lui une adaptabilité accrue, et soulève immédiatement la question concernant les dangers du compromis, l'abandon des principes en faveur de la sécurité. Mais, nous dit le Tibétain, "un compromis spirituel" peut être la reconnaissance du temps et de l'évolution, n'impliquant aucune trahison quant au but.
Dane Rudhyar écrit :
"Ce type d'adaptation sociale ne devrait ni détourner ni souiller le libre cours du pouvoir. Il ne devrait pas altérer la qualité des images projetées, ni voiler la vision qu'elles transmettent... C'est une tâche difficile de discernement. Etre adaptable et conserver pourtant la pureté et l'intégrité totale de sa vision et de son idéal ; accepter les détours et, cependant, ne pas perdre la direction du but ; être compréhensible et acceptable pour ceux qui ont besoin d'être réveillés spirituellement et cependant ne pas déformer ou abaisser le caractère du message ; utiliser les valeurs du passé et pourtant ne pas sacrifier l'avenir à un présent incertain ; être bon pour les hommes et inflexiblement fidèle à l'esprit – tels sont les problèmes que le natif du Bélier rencontrera constamment, sous une forme ou sous une autre.
L'individu qui est consacré et fidèle à l'esprit agit comme esprit selon les besoins humains, la Balance devenant une avec son signe opposé, le Bélier."
Constellations et Etoiles : Il y a trois constellations dans la Balance, toutes particulièrement intéressantes. D'abord, la Croix du Sud qui n'a plus jamais été vue en Occident depuis l'époque de la Crucifixion où on la voyait à Jérusalem. Maintenant la Croix se retire. Essayons de saisir ce dont ce grand symbole est la représentation dramatique. Quatre étoiles brillantes composent cette croix ; quatre, le nombre de l'aspect matière de l'homme, le quaternaire. La Croix du Sud, le quaternaire, se retire. Le même symbolisme se retrouve dans les Gémeaux, avec Castor et Pollux. Pollux, symbolisant l'immortalité, devient de plus en plus brillant et Castor, la mortalité, devient de moins en moins distinct. La Croix se retire et, dans la Balance, cette promesse est appelée la porte ouverte vers Shamballa, le signe dans lequel se trouve "le sentier étroit comme la lame du rasoir" qui conduit l'homme dans le royaume de l'âme.
La deuxième constellation est celle du Loup. A travers les siècles, la tête de loup a symbolisé l'initié, mais c'est un loup mourant. La nature du loup qui a, jusqu'ici, dévoré la nature de l'âme est symboliquement en train de mourir, car, quand l'homme atteint l'équilibre, l'activité et le pouvoir du loup meurent.
La troisième constellation est la Couronne, la couronne tenue devant l'homme qui travaille dans la Balance. Le symbole est fondé sur l'histoire d'Ariane, aspect mère, à qui fut donnée une couronne de sept étoiles par Bacchus, symbole du deuxième aspect de la divinité, qui glorifie la matière la rendant une expression de la pensée divine. (A.A.B.)
Comme pour tout ce qui concerne la Balance, l'interprétation et la compréhension des constellations sont difficiles, mais suscitent la réflexion. Si les données semblent maigres et vagues, elles représentent peut-être l'intermède de la Balance, qu'un des Maîtres de la Sagesse appela le "no man's land". Ainsi nous avons matière à réflexion, nous rappelant que la louve apparaît sous la forme de l'animal qui allaita Romulus et Rémus, et que le loup était l'animal féroce que saint François d'Assise apprivoisa par son amour et son sens d'union avec lui.
Quelques points saillants d'une Conférence d'A.A.B. Dans la Balance, nous avons l'homme qui ne parle pas, symbole de l'intermède de silence dans la vie de Jésus. Nous ne savons rien de lui entre douze et trente ans. Ce furent des années de silence. Qu'elles aient été passées parmi les Esséniens, en Egypte, ou dans l'atelier de charpentier, cela paraît évident. Ce grand Fils de Dieu équilibrait l'esprit et la matière et se préparait à son ministère, en tant que fils d'homme qui est aussi fils de Dieu. Selon moi, la grande révélation n'est pas que nous soyons esprit, mais que tout soit Dieu en manifestation. Tout est énergie en différentes catégories. Le Christ fut l'expression accomplie de la divinité dans la forme. Il équilibra parfaitement l'esprit et la matière. C'est ce que, tous, nous avons à accomplir.
Les deux bons centaures qu'Hercule tua sont connus sous les noms de Chiron (bonne pensée) et Pholos (force corporelle). Le test mettait en lumière la maîtrise de la nature émotionnelle et astrale du désir, quelque forme qu'elle puisse prendre, et elle est d'autant plus puissante que l'homme est avancé. Nous ne pouvons pas maîtriser la nature du désir par la force physique ou seulement par la pensée. Nous pouvons y réussir pendant un certain temps, mais elle resurgit en nous. La seule solution est de conduire le sanglier du désir sur les hautes montagnes. C'est sur ces sommets que se produisent toutes les grandes révélations, où les brouillards de la vallée disparaissent et où l'illumination survient.
La Balance est un signe d'air et se trouve sur la Croix cardinale qui gouvernera le prochain système solaire et qui, dans le système présent, gouverne le sentier de l'initiation foulé par la "fleur de la race humaine". De nouveau, le mystère voile ce signe de sorte que nous le trouvons difficile à comprendre. Mais les mots-clé du signe sont simples et clairs ; ils vont droit au cœur et sans ambiguïté. Pour l'homme ordinaire, dont la conscience spirituelle n'est pas encore développée, le mot est toujours, à travers les siècles :
"Et le mot dit : Que le choix soit fait."
La réponse arrive comme résultat de l'évolution et émane de l'âme.
"Je choisis le chemin qui conduit entre les deux grandes lignes de force." (Astrologie Esotérique)
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D'après le Dictionnaire des symboles (1969 ; édition revue et corrigée 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant,
"La Balance (signe zodiacal : 23 septembre - 22 octobre). En entrant dans ce signe, le Soleil est au point médian de l'année astronomique. Son passage de l'hémisphère Nord à l'hémisphère Sud marque l'équilibre entre l'édifice construit et les forces qui en préparent la ruine, ainsi que celui des jours et des nuits. On le représente par une balance avec son fléau et ses deux plateaux. Ce point du juste milieu autour duquel tout oscille témoigne du balancement entre le crépuscule d'un automne extérieur et l'aurore d'un printemps intérieur. A ce point central, à égale distance duquel s'égalisent les deux plateaux du moteur et du frein, de l'élan et de la retenue, de la spontanéité et de la réflexion, de l'abandon et de la crainte, de l'appel et du recul devant la vie, nous voyons surtout se neutraliser les forces contraires. De là surgit un monde de la moyenne, de la mesure, des demi-tons, des teintes et des nuances. C'est un univers d'affinement que nous voyons se présenter dans la symbolique de l'élément Air, à la nature subtile. Le milieu aérien de la Balance est à celui des Gémeaux ce que le lieu du cœur est au lieu de l'esprit. Le moi s'y pose avec un autre que soi, à valeur égale, introduisant le dialogue affectif du toi et moi. Le signe des Fêtes galantes est d'ailleurs placé sous la régie de Vénus, à l'assistance de laquelle Saturne apporte une note de détachement et de spiritualisation. Il s'agit de la Vénus Aphrodite des roses d'automne, déesse de la beauté idéale, de la grâce de l'âme, des Noces sacrées ; celle également des sérénades et des menuets."
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Selon Jacques A. BERTRAND auteur de Tristesse de la Balance et autres signes (1983), les caractéristiques (humoristiques) du signe de la Balance sont :
"Tristesse de la balance"
"A l'extrême pointe de septembre, l'été décroche. La vie a un léger flottement. Il y a comme un balancement dans l'air. La balance est un signe d'air. L'air fraîchit. La balance se dépêche de rentrer par crainte de prendre froid. La balance s'enrhume pour un rien. La balance craint également de prendre chaud. Le chaud et le froid donnent des sueurs à la balance. Elle ne se plaît que sous les climats bien tempérés.
Les symboles passent. Déjà la moitié du zodiaque : on se retrouve en face du bélier. Le bélier fait signe. La balance fait semblant de ne pas le voir. Elle se sent un peu triste. La balance s'attriste pour un rien. Elle est inquiète. Préoccupée. La balance a des préoccupations très fines, entrecoupées par un lancinant désir de distraction. C'est une pharmacienne soucieuse qui, entre deux dosages infinitésimaux, éprouverait l'impérieux besoin d'aller danser le menuet. Le menuet, pas la java. La balance a horreur de la java.
Je m'emporte : la balance n'a horreur de rien. Disons que la balance ne goûte guère la java.
Les choses mal assorties, les couleurs criardes, les voix trop fortes déplaisent à la balance. Elle n'apprécie que les instruments de musique bien tempérés. Un défaut de balance lui gâche tout le plaisir de la stéréophonie. Elle est à la régie du zodiaque, entre le jour et la nuit, entre la chair et l'esprit.
Les demi-teintes de l'automne vont à la balance comme un gant. La balance a plusieurs paires de gants. Elle en met dans toutes les circonstances.
Si la balance avait horreur de quelque chose, elle aurait horreur de la peine. D'en avoir ou d'en faire. La balance n'est pas un homme de peine.
La balance supporte mal les conflits, qu'ils soient familiaux, vicinaux ou internationaux. Elle veut avoir la paix. Dans les cas extrêmes (Gandhi), elle peut aller jusqu'au pacifisme. Dans les cas ordinaires, la balance est un être plein de bonne volonté qui souhaite vivre en bonne intelligence.
La balance est diplomate. La balance a le sens de la justice – à moins que ce ne soit la justice qui ait le sens de la balance.
La balance se méfie des béliers, des cancers, des capricornes (qui sont, comme elles, signes « cardinaux », portiers des saisons). Et aussi des autres signes. La balance se méfie d'elle-même. Elle éprouve le besoin de se contrebalancer. C'est pourquoi elle fait grand cas des associations en tout genre et en particulier du mariage. Cela finit souvent mal. La balance ne sait pas refuser. Elle hésite, elle concilie, elle atermoie, elle signe. Une fois mariée, elle trouve vite un amant ou une maîtresse afin de continuer à balancer.
La balance a le balancement dans le sang. Aussi danse-t-elle comme personne.
La balance a besoin qu'on l'aime. Elle quête avec fébrilité l'approbation de son entourage. Par bonheur, elle ne manque pas de charme. Ce charme lui vient moins de sa faculté de mesurer que de sa faculté de balancer. (Le charme n'est pas un instrument de mesure, c'est un instrument de balance).
La balance est généralement adorable avec les gens qu'elle ne connaît pas. Elle peut se montrer désagréable avec les gens qu'elle a déjà séduits depuis quelque temps. C'est que, si Vénus repose aimablement sur un de ses plateaux, Saturne veille sur l'autre.
Parfois, la balance porte des tares qui l'entraînent à des excès, voire à de brusques revirements. Le plus souvent, elle se complaît dans le vague à l'âme, dans le vague au corps, aussi. Elle se sent lasse. Tristounette. Sans savoir exactement pourquoi. Il n'est pas rare de voir une balance s'arrêter pour s'interroger sur l'origine du léger voile de tristesse qui vient de la frôler. Presque rien. La balance n'a pas son pareil pour enregistrer un presque rien. La moindre variation d'ambiance lui donne des frissons. Avec un presque rien, elle peut faire de grandes choses. La balance est très sensible.
La balance partage avec le capricorne le monopole de la mélancolie. La mélancolie est un presque rien qui peut peser lourd. Certains l'appellent neurasthénie. La balance ascendant capricorne est très mélancolique. Pour elle, la gaieté a quelque chose de vulgaire, et même de pathologique.
Tous les équilibres sont fragiles. A peine la nuit a-t-elle rattrapé le jour que déjà elle l'emporte sur lui. La matière et l'esprit se jouent des tours complètement irrationnels. L'instabilité s'installe.
En fait, l'équilibre est dans le balancement. La balance le comprend sur le tard. Elle cesse de vouloir concilier le jour et la nuit. Elle laisse tomber son aiguille. Elle perd du poids. L'univers lui paraît plus léger.
Alors, au beau milieu du zodiaque, dans la mouvance de la chair et de l'esprit, du jour et de la nuit, la balance s'en balance."
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Peter Damian, dans un ouvrage intitulé Manuel astrologique des Fleurs de Bach (Édition originale, 1986 ; Ulmus Company Ltd., 1996 pour la traduction française) explicite le lien que le Dr Bach a mis en évidence entre les 12 signes du Zodiaque et les 12 Guérisseurs :
L'étude du signe va nous fournir une analyse plus approfondie du type Gnavelle. La Balance est le septième signe du zodiaque naturel, et fait face au signe du Bélier. Il représente la mi-course autour du cercle zodiacal, cheminement astrologique symbolique que doit emprunter toute âme. La Balance marque le passage de l'équinoxe d'automne. Ainsi que nous l'avons vu dans l'étude de la Chicorée et du Scorpion, la chute ou l'équinoxe d'automne signe aussi la chute d'Adam au Jardin. Dans ce contexte, la Balance apparaît comme le point de non-retour, là où l'humanité se tient en équilibre sur le chemin évolutif qui mène au Verseau. Balançant toujours entre la progression et la régression personnelle, les êtres humains sont ici, à mi-parcours, à égale distance de leur origine et de leur but final. Le signe de la Balance étant le plus éloigné de ces deux points, origine et but, le natif est tombé dans un état d'ignorance de la véritable nature de l'un comme de l'autre. Il en résulte que la Balance a tendance à se sentir désespérément loin à la fois du Créateur et de sa destinée personnelle. Le choix de poursuivre plus avant est compliqué davantage encore par la perspective du Scorpion (huitième et prochain signe), qui obstrue le passage de sa présence impressionnante et étouffe de peur les aspirations de la Balance. C'est quand même une merveille que le symbole de ce signe soit la Balance, tant il est vrai qu'à ce point toute chose est suspendue en équilibre.
Le problème de l'équilibre peut servir à identifier la source du souci majeur de la Balance : peser les alternatives, pour ensuite justement décider. « Je pèse » sont les mots-clés du signe, et pour la personnalité Balance, ce ne peut être fait qu'en équanimité parfaite. Ce n'est pas tâche aisée, et souvent le fantôme de l'indécision vient hanter la Balance, ce que nous suggérions déjà en nous référant au type Gnavelle pour situer le signe. La Balance, cependant, aime à poursuivre ce défi de bien développer une bonne faculté de jugement, en recherchant des situations qui en exigent une démonstration des plus brillantes, tels des postes de diplomate ou de magistrat. Le natif de la Balance a un sens inné de la loyauté et de la justice, qu'encourage une intelligence exceptionnelle dont il est particulièrement fier. Le sine rend l'esprit littéraire et amateur de connaissances le natif se plaît à lire et écrire, et un nombre impressionnant de nos géants de la littérature relève de la Balance. Parce que c'est un signe d'Air cardinal, son intellect pénétrant est certainement une gageure pour les autres signes d'Air, Gémeaux et Verseau. Il s'ensuite aussi que les natifs de ce signe sont également éloquents.
Avec son parler doux, amical, la Balance veut s'impliquer ans des interaction sociales. Elle aime l'harmonie à tous les niveaux (et également la musique), et adopte parfois un comportement de « paix à tout prix » qui peut passer aux yeux d'autrui pour de l'indécision. Ce signe est celui du mariage, et Vénus, déesse de l'amour qui gouverne la Balance, encourage un puissant désir de convoler en justes noces. Partager est un élan naturel à la Balance : l'approche s'inversant par rapport au signe opposé du Bélier, le « Je suis » de ce dernier à la Balance devient « Nous sommes ». Le glyphe de la Balance, habituellement représenté en sa version d'une balance modifiée, peut également être vu dans cette même relation alors qu'au Bélier le Soleil se lève (ascendance de l'égo), le glyphe de la Balance peut être considéré comme un soleil couchant, témoignant de la volonté de la Balance de laisser de côté les exigences de l'égo pour pouvoir honorer le partage.
On peut cependant considérer le glyphe de la Balance dans un autre contexte l'idéal de justice très élevé dont ses natifs sont dotés. Il s'agit, évidemment, de la justice de Dieu, vécue dans notre expérience comme le karma. La science a tendance à définir le karma comme la relation de cause à effet, et elle remplace l'ancienne notion d'une justice divine et céleste par les lois modernes de la probabilité. Nous éviterons les explications complexes des principes statistiques, mais remarquons tout de même la similarité étonnante entre le glyphe de la Balance et ce que les statisticiens connaissent habituellement sous le nom de courbe normale de répartition. Les symboles sont identiques, tant dans le dessin que dans la signification. Cette courbe, également connue sous le nom de courbe normale de probabilité, est ce que propose la science pour expliquer comment la plupart des événements se répartissent dans le monde. Décrivant une moyenne, elle évoque une cloche lorsqu'on la représente graphiquement. Le résultat récurrent et infaillible de ce qu'un scientifique attribuerait à la chance, la Balance le considère comme le juste dessein de la nature, ou l'expression d'une justice supérieure. Cette justice, lorsqu'elle s'applique aux affaires et aux actions des hommes devient le « karma » - on récolte ce que l'on sème. Tout nous reviendra en fin de compte. En termes astrologiques nous le saisirons facilement, sachant que Saturne (la planète du karma) est en exaltation dans le signe de la Balance.
De par sa position dans le zodiaque, la Balance est le signe qui illustre le mieux les paradoxes. On utilise aussi son glyphe en mathématiques pour symboliser « la différence entre deux termes ». En assimilant la démarche comparative et modérative de la Balance, nous pouvons acquérir ultimement la véritable connaissance.
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Selon Solange de Mailly-Nesle auteure d'un ouvrage intitulé L'Interprétation du thème astral (Éditions Nathan, 1989 sous le titre Le Thème astral ; Éditions du Rocher, 2000) :
Le symbole représente "le fléau de la balance".
La Balance c'est l'air doux et humide de l'automne alors que le vent attire les nuages les uns vers les autres. C'est l'être qui va vers les autres pour s'équilibrer, se compléter, qui aspire à la justice, à l'harmonie des échanges.
Comportement : raffinée et sociable.
[...]
Symbolique : automne, cardinal, masculin, Air, Vénus.
Animée d'une grande douceur, elle est sensible aux valeurs de l'âme (automne), cherchant son équilibre entre le domaine du ressenti et celui de l'action. Elle agit le plus souvent par compensation, toujours prête à engager (cardinal) de nouvelles relations (Air), de nouveaux échanges qui estompent les imperfections de ceux qu'elle a vécus précédemment. Elle recherche un être qui la complète et qui partage les mêmes valeurs esthétiques qu'elle (Vénus).
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Qualités octroyées par la Balance aux planètes :
Équilibre - Harmonie - Echanges - Conciliation - Douceur - Esthétisme - Indécision.
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Selon Didier Colin, auteur du Dictionnaire des symboles, des mythes et des légendes (Larousse Livre, 2000) :
"Indécision, hésitation, irrésolution, ce sont souvent les termes que l'on emploie à propos des natifs de la Balance. Les figures des 3 décans de ce signe nous tiennent un langage bien différent. En astrologie, comme dans d'autres domaines, les idées reçues ont la vie dure. D’autant que, depuis le XVIIe siècle, et plus encore au cours des trois dernières décennies, on a dit et fait n'importe quoi à propos ou sous prétexte d'astrologie.
Ainsi, de nombreux schémas et lieux communs sont véhiculés en ce qui concerne les caractéristiques fondamentales révélées par chacun des 12 signes du Zodiaque. C'est ainsi qu'un natif de la Balance a la réputation d'être perplexe, incertain, balançant sans cesse entre deux partis, deux choix possibles, mais ne parvenant jamais à se déterminer, à s'engager dans une voie précise. Si tel était vraiment le cas, jamais Miguel de Cervantès n'aurait créé le personnage de Don Quichotte, jamais Giuseppe Verdi n'aurait composé ses merveilleux opéras, jamais Auguste et Louis Lumière n'auraient pu être considérés comme les inventeurs du cinématographe et, plus près de nous, ni John Lennon ni Gordon Sting n'auraient composé leur musique. Car, bien sûr, ces personnages célèbres sont des natifs de la Balance.
Par ailleurs, s'il est vrai que les qualités de justice sont à considérer avec attention en ce qui concerne ce signe, une précision s'impose. En effet, il s'agit moins ici de justice que de justesse. C'est moins la loi et l'ordre établi qui préoccupent ces natifs, qu'un besoin d'équilibre et d'harmonie parfois obsessionnel et qui peut même les rendre excessivement perfectionniste ou pointilleux.
C'est ainsi que, avec beaucoup de délicatesse, ils ajustent, adaptent, précisent et, ce faisant, font leur loi, imposent leur ordre qui, selon eux, est l'ordre des choses.
C'est donc par analogie que ce signe est mis en relation avec les valeurs qui sont propres à la Justice, le huitième arcane majeur du Tarot divinatoire. Toutefois, elle n'est pas d'emblée son principe. D'ailleurs, le signe de la Balance ne possède pas toutes les caractéristiques que l'on attribue à a Justice, telles qu'elles apparaissent clairement dans cet arcane : à savoir la balance, bien sûr, mais aussi le glaive. Car la Justice ne se contente pas de prononcer un jugement. Il faut aussi que celui-ci soit exécuté.
Ainsi, a priori, un natif de la Balance n'est pas enclin à rendre la Justice, mais à faire ce qui est juste.
La Balance du 1er décan, du 23 septembre au 2 octobre environ : l'image qui illustre le 1er décan de ce signe n'est pas sans rapport avec la figure mythique de Proserpine-Perséphone dont la légende illustre bien la dialectique de ce signe soucieux de trouver des compromis et un juste milieu en toute circonstance. Il s'agit d'une belle femme, entièrement nue, pas du tout provocant. C'est plutôt l'innocence et la pureté qui se dégagent de son corps et de sa nudité. Elle se tient penchée sur la gauche lorsqu'on la regarde, c'est-à-dire sur le côté droit pour elle, son bras gauche tendu le long de son corps, sa main ouverte et collée contre sa cuisse. Elle tient son bras droit légèrement replié et écarté de son corps et, du bout de ses doigts, elle effleure ou caresse la colonne horizontale d'une balance assez grossière, sans fléau, composée uniquement de deux plateaux en forme de coupelles en bois, et suspendue au bout d'une corde. Le décor dans lequel se trouvent cette femme et sa balance étant entièrement nu, on ne sait trop comment ni pourquoi la première se tient ainsi penchée sans tomber no à quoi la seconde est accrochée. quoi qu'il en soit, ici, on est bien dans l'univers du 1er décan de ce signe, dont les maîtres sont la Lune et Vénus, aux qualités sensibles, aux vertus féminines de douceur et de réceptivité. Cette Balance ne pèse ni ne juge. Elle estime, ce qui signifie à la fois aimer et mesurer.
La Balance du 2e décan, du 3 au 13 octobre environ : cette fois, nous avons affaire à ne vraie balance, dont les deux plateaux en métal sont parfaitement stables te au même niveau. Elle possède son fléau ainsi que les trois couteaux ou prismes d'acier qui la traversent perpendiculairement. Lorsqu'on l'observe, on a un sentiment d'équilibre parfait, que rien ne devrait pouvoir troubler. On sent bien que cette balance est un authentique outil de mesure, servant à comparer des grandeurs - ce qui est la fonction première d'une balance, rappelons-le. Toutefois, rien n'indique ce qu'elle va peser. C'est une balance, c'est tout, un symbole à l'état brut. Il ne faut surtout pas y voir celui de la Justice, comme nous l'avons déjà dit, mais celui de la quête de l'équilibre parfait ou de la volonté de le maintenir et de le préserver à tout prix. Il ne s'agit pas pas ici de faire pencher l'un des deux plateaux, au risque d'engendrer un grand désordre, de remettre en cause tout ce qui est acquis, établi, institué. Il n'y a rien autour de cette balance figée, immobile. Nous sommes là dans l'univers du dépouillement propre à Saturne, le maître de ce 2e décan.
La Balance du 3e décan, du 14 au 22 octobre environ : nous allons retrouver un symbole beaucoup plus léger pour illustrer le 3e décan de ce signe, qui porte pourtant le nom grave de Justice. En effet, il s'agit d'une balance encore, toujours présentée dans un décor entièrement dépouillé, mais cette fois vivante, si l'on peut dire. Car le plateau de droite penche nettement vers la droite, tandis que, bien sûr, celui de gauche est surélevé. Qu plus est, cette balance semble avoir été entièrement confectionnée avec du bois, ce qui lui donne un aspect plutôt sympathique, qui n'a plus rien à voir avec la rigidité et la froideur métalliques de celle figurant dans le décan précédent. Ses deux plateaux sont suspendus à deux crochets en bois, au bout de la barre horizontale, et par trois courts filins. Par ailleurs, elle possède une particularité qui a son importance : la barre horizontale passe à l'intérieur d'un morceau de bois fendu et taillé à l'intérieur. Une aiguille verticale, surmontant ladite barre horizontale, suit le mouvement du plateau droit qui penche et pèse vers le bas, et penche ainsi vers la droite, comme nous l'avons déjà précisé. Cette vision d'une aiguille pouvant ainsi balancer de droite à gauche, selon quel plateau de droite ou de gauche pèse, n'est pas sans faire penser au système du métronome qu'utilisent les musiciens. Nous sommes donc là dans l'univers d'un équilibre instable, qui fait allusion à un mouvement perpétuel, balançant sans cesse de droite à gauche et de gauche à droite, celui du rythme, mais aussi, après tout, à bien y réfléchir, celui de la Justice."
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Dans son ouvrage de vulgarisation intitulé Décryptez votre thème astral, Éclairez votre chemin de vie grâce à l'astrologie (Éditions Hachette Livre, 2019), Julie Gorse propose des fiches récapitulatives pour chacun des signes :
Planète maître : Vénus.
Mots-clef : l'équilibre - le médiateur.
C'est le premier signe de l'automne (cardinal), donc il initie. Il débute au moment de l'équinoxe d'automne, à l'équilibre parfaite entre le jour et la nuit. Il est yang (émissif).
Son élément, l'Air, semble rechercher l'équilibre entre chaud et froid à la sortie de l'été.
Archétype contemporain : l'artiste - le styliste - le décorateur d'intérieur.
Personnage : Osiris qui pèse les bonnes et les mauvaises actions terrestres à l'aide d'une balance : sur l'un des plateaux de la balance est placé le cœur du mort et sur l'autre, la plume de Maât (la Vérité)
Analogie corporelle : les reins et les organes qui fonctionnent par deux pour l'équilibre.
Locutions usuelles : « peser le pour et le contre » - « entre les deux, mon cœur balance ».
Très raffinée et sensible, la Balance est liée au monde de l'art et, plus globalement, à tout ce qui est beau et esthétique. Soucieuse de son apparence (ce qui peut parfois la faire passer pour quelqu'un de superficiel), elle a beaucoup de charme et d'élégance. En bon signe d'air, elle possède une intelligence agile et raffinée.
Elle est en recherche d'équilibre et d'harmonie, elle évite à tout prix les conflits. Elle est sociale et diplomate. Dans le besoin de créer des liens et d'établir des relations, elle symbolise aussi le couple.
Dans son ombre se trouve l'excès de doute, comme si elle soupesait en permanence le pour et le contre des choix à faire, ce qui peut la pousser à une forme d'indécision. Sa facilité au compromis, à tenir compte de l'avis de l'autre, peut basculer dans la difficulté à contacter et à exprimer son propre désir. La Balance peut ainsi se retrouver en situation de dépendance.
En complémentarité, il lui manque la lumière du signe qui lui est opposé : le Bélier. Si elle intègre l'indépendance et qu'elle retrouve son propre élan, elle sera une excellente diplomate.
Pour se sentir bien, elle a besoin de beauté. Sa ressource : se nourri d'artistique avec une belle position ou changer la décoration de son lieu de vie.
Lorsque vous voyez la Balance dans une carte du ciel, c'est qu'il existe à cet endroit un besoin d'harmonie, de beauté et de raffinement.
Anecdote : Lors d'une formation, j'ai utilisé en illustration sur les mémoires familiales astrologiques dans le signe de la Balance, une analogie avec la publicité pour Ricoré : cette famille respire le bonheur, tout le monde est de bonne humeur au petit déjeuner, chacun de ses membres est bien habillé, en parfaite harmonie avec le blanc immaculé de la nappe et les couleurs des bols.
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Littérature :
Régine Detambel dans Les Écarts majeurs (Éditions Julliard, 1992) propose un chapitre intitulé "Douze signes au déclin" dans lequel un petit texte est consacré à la Balance :
La Balance
Une balalaïka au balcon, une balancelle baladeuse, un bal avec des baladins bien balancés balayant leur balafon pour une ballade balinaise, c'est le ballet de la Balance, tantôt ballerine, tantôt balourde. Les baleines de son balconnet ballant qui ballotte comme un balancier ou une baliste font balbutier les balthazars de baldaquins et balafrent leurs balais-brosses. Ceux qui balisent, ceux dont les balles sont en ballottage, elle les balancera dans le ballast, pardessus la balustrade, comme des balbuzards de ball-trap avec leur ballot de ballotine et leur balluchon.
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