Étymologie :
CAPRICORNE, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. 1115-30 « constellation zodiacale, qu'on figure par un bouc » (Ph. de Thaun, Liv. des creat., 728 ds Gdf. Compl. : Capricornum) ; xiiie s. « id. » (Aldebrandin de Sienne, Régime du Corps, 63, 4 ds T.-L.). II. Zool. a) 1753 « genre d'insecte coléoptère longicorne » (Encyclop. t. 2) ; b) 1809 « variété du bouquetin » (Wailly). I empr. au lat. class. capricornus (composé de caper « bouc » et cornus « corne »), le Capricorne, constellation sur le modèle de α ι ̓ γ ο ́ κ ε ρ ω ς, littéralement « aux cornes de chèvre » désignant le Capricorne. II lat. sav. utilisé par les zoologistes, en raison de la présence de cornes chez les animaux considérés.
Lire également la définition du nom capricorne pour amorcer la réflexion symbolique.
Symbolisme :
Dans Le Rythme du Zodiaque (édition originale Astrological Signs - The Pulse of Life, 1943 ; traduction française, Éditions du Rocher, 1981), Dane Rudhyar consacre un chapitre au signe du Capricorne :
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Voici ce qu'écrit Alice A. Bailey dans Les Travaux d'Hercule (1ère publication dans le Beacon de février 1957 à août 1958 ; Association Lucis Trust, 1990) à propos du dixième travail d'Hercule dans le Capricorne :
DIXIEME TRAVAIL
— DESTRUCTION DE CERBERE, GARDIEN DE L'HADES —
(Capricorne, 23 décembre– 20 janvier)
Le Mythe : "La lumière de la vie doit maintenant rayonner dans un monde de ténèbres", déclara Celui qui préside. L'Instructeur comprit.
"Le fils de l'homme qui est aussi fils de Dieu doit franchir la dixième Porte", dit-il. "A cette heure même, Hercule doit repartir."
Quand Hercule se trouva en présence de Celui qui était son guide, ce dernier déclara : "Tu as bravé mille dangers, ô Hercule, et beaucoup de choses ont été accomplies. Tu possèdes la sagesse et la force. Veux-tu les employer à secourir un être en proie à une incessante souffrance ?"
L'Instructeur toucha légèrement le front d'Hercule et, devant l'œil intérieur de celui-ci, une vision surgit : un homme gisait couché sur un rocher ; il gémissait comme si son cœur allait se briser. Ses mains et ses jambes étaient enchaînées et les chaînes qui le ligotaient étaient attachées à des anneaux de fer. Un vautour effronté et cruel rongeait le foie de la victime prostrée ; aussi un filet de sang s'écoulait de son côté. L'homme soulevait ses mains enchaînées et implorait de l'aide ; mais ses paroles se répercutaient vainement dans la solitude et étaient emportées par le vent... La vision s'évanouit. Hercule se tenait toujours à côté de son guide.
"L'être enchaîné que tu as vu est Prométhée" dit l'Instructeur. "Il y a très longtemps qu'il souffre ainsi et, cependant, il ne peut mourir, étant immortel. Il déroba le feu du ciel, c'est pourquoi il est puni. Le lieu de sa demeure est connu sous le nom d'Enfer, le domaine d'Hadès. Il t'est demandé, ô Hercule, d'être un sauveur. Descends dans les profondeurs et là, sur les plans extérieurs, délivre-le de ses souffrances."
Ayant entendu et compris, le fils de l'homme qui est aussi fils de Dieu accepta et franchit la dixième Porte.
Il descendit, descendit, et traversa les mondes contraignants de la forme. L'atmosphère devenait étouffante et l'obscurité toujours plus intense. Cependant, sa volonté ne fléchissait pas. Cette descente continua longtemps. Seul et cependant pas tout à fait seul, Hercule allait toujours. Quand il cherchait en lui-même, il entendait la voix argentine de la déesse de la sagesse, Athéna, et les paroles encourageantes d'Hermès.
A la fin, il arriva à une sombre rivière empoisonnée, le Styx, rivière que doivent traverser les âmes décédées. Il fallait verser une obole à Charon, le passeur, pour être conduit de l'autre côté. Le sombre visiteur venant de la terre effraya Charon qui oubliant la rétribution, le fit traverser. Hercule avait enfin pénétré dans l'Hadès, région obscure et brumeuse où les ombres – plus exactement les enveloppes des défunts – flottaient.
Quand Hercule aperçut Méduse avec sa chevelure entrelacée de serpents qui sifflaient, il saisit son épée et lui porta un coup, mais il ne frappa rien d'autre que le vide. Par des sentiers labyrinthiques, il arriva à la cour du roi qui gouvernait les régions infernales, Hadès. Sinistre et sévère, la mine menaçante, le roi était assis avec raideur sur son trône, noir comme le jais, alors qu'Hercule approchait.
"Qu'est-ce que vous, mortel, cherchez dans mon domaine ?" demanda Hadès. "Je cherche à libérer Prométhée", répondit Hercule.
"Le sentier (dit Hadès) est gardé par le monstre Cerbère, un chien à trois grosses têtes ; autour de chacune d'elles, est enroulé un serpent. Si vous pouvez le vaincre les mains nues, exploit que personne encore n'a accompli, vous pourrez délivrer Prométhée."
Satisfait de cette réponse, Hercule se mit en route. Il vit bientôt le chien à trois têtes et entendit ses aboiements furieux. Montrant les dents, la bête se précipita sur lui. Saisissant Cerbère à la gorge centrale, Hercule la tint serrée comme dans un étau. Le monstre se débattit comme un forcené, puis sa force faiblit et Hercule le maîtrisa.
Ceci fait, il continua son chemin et trouva Prométhée gisant sur une dalle dans de terribles souffrances. Rapidement il rompit les chaînes et libéra Prométhée. Rebroussant chemin, il s'en revint comme il était venu et, lorsqu'il atteignit le monde des vivants, il y trouva son Instructeur.
"La lumière brille maintenant dans le monde des ténèbres", dit l'Instructeur. "Le travail est accompli. Repose-toi, mon fils."
F.M
Prologue : Le Tibétain nous dit que le signe du Capricorne est l'un des signes les plus difficiles à commenter et qu'il est le plus mystérieux des douze signes. Nous aussi sommes de cet avis. Le symbole n'en est pas correctement tracé, car une description correcte produirait un afflux de force indésirable, aussi ce symbole est-il parfois appelé la "signature de Dieu".
Au pied de la montagne, la chèvre – le matérialiste – cherche sa nourriture dans des lieux arides. Elle trouve sur son chemin les fleurs du désir satisfait, chacune ayant sa propre épine de satiété et de désillusion. Au sommet de la montagne, la chèvre sacrée a la vision et l'initié apparaît. Dans d'autres textes, les symboles sont la chèvre, le crocodile et la licorne.
Un autre mythe met l'accent sur la descente aux enfers pour libérer l'humanité sous les traits de Prométhée enchaîné. Un autre encore met davantage l'accent sur Cerbère, parfois tué, parfois ramené sur terre. Nous soumettons ces variantes du mythe à la réflexion du lecteur quant à leur signification spirituelle.
Une version rappelle que, selon le credo chrétien, Jésus devenu le Christ "descendit aux enfers". Pourquoi ? Certainement parce que son amour universel comprenait les prétendues "âmes perdues", car nous savons que le Christ a soin de l'humanité jusqu'à ce que le dernier des "petits" retourne à sa demeure.
Et qui sommes-nous pour interpréter "la signature de Dieu ?" Nous soumettons humblement ces points à votre méditation. C'est à genoux que le natif du Capricorne offre son cœur et sa vie à l'âme et c'est seulement alors, quand il s'est auto-initié, qu'il peut lui être confié les secrets de la vie et les pouvoirs supérieurs.
Interprétation du Travail dans le Capricorne : Deux Portes ont une importance primordiale : celle du Cancer introduisant dans ce que nous appelons improprement la vie, et celle du Capricorne donnant sur le règne spirituel. Nous franchissons la Porte du Cancer quand nous emprisonnons la vie dans la forme, et celle du Capricorne quand, finalement, nous ne nous identifions plus au côté forme de l'existence, mais à l'esprit. C'est ce que veut dire être initié.
Un initié est celui qui ne met plus sa conscience dans son mental, ses désirs ou son corps physique. Il peut les utiliser, si tel est son choix, et il le fait alors pour aider l'humanité. Ce n'est cependant pas là que sa conscience est focalisée. Elle est focalisée dans ce que nous appelons l'âme, cet aspect de nous-mêmes qui est affranchi de la forme. C'est dans la conscience de l'âme que nous fonctionnons finalement dans le Capricorne, nous connaissant nousmêmes en tant qu'initiés, et que nous pénétrons dans les deux grands signes universels de service pour l'humanité. Il est intéressant de constater que, dans le Verseau, nous nous occupons symboliquement des animaux pris globalement, puisque c'est dans ce signe qu'Hercule a pour tâche de nettoyer les écuries d'Augias, son premier travail en tant que disciple du monde. Mais, dans les Poissons, il capture non pas le taureau, mais tous les bœufs, introduisant ainsi dans notre conscience l'idée de l'universalité du travail mondial, de la conscience de groupe, de la conscience universelle et du service universel.
Si vous êtes nés dans le signe du Capricorne, ne vous mettez pas en tête que vous êtes des initiés. Nous devons mettre l'accent sur le sens des proportions et sur notre place dans l'évolution. Les aspirants souffrent d'un complexe d'infériorité leur faisant penser qu'ils ne peuvent rien entreprendre, ou ils ont une idée exagérée de leur importance ; ils ont un contact avec l'âme, mais ce n'est qu'un très petit contact et ils pensent que c'est la totalité des possibilités. Ils deviennent infatués d'eux-mêmes, ce qui est un manque du sens des proportions.
Le signe du Capricorne symbolise la troisième initiation, la première des initiations majeures. Dans Matthieu 17, nous lisons que le Christ prit avec lui trois disciples, Pierre, Jacques et Jean et les conduisit sur une haute montagne où Il fut transfiguré devant eux. Ils tombèrent le visage contre terre ; Pierre dit : "Construisons trois cabanes." Dans la philosophie de l'Inde, ceci est appelé l' "initiation de l'homme qui construit sa cabane". Pierre, le roc ou fondement, est le symbole du corps physique. Jacques, le trompeur, symbolise la nature émotionnelle, source de tout mirage. Jean symbolise le mental, ce nom signifiant "Le Seigneur a parlé". Il y a là le symbolisme des trois aspects de la personnalité devant lesquels le Christ est glorifié lors de la transfiguration dans le Capricorne.
Signification du Signe : C'est le signe de la chèvre, un signe surprenant, impersonnel et universel. Tous les travaux d'Hercule ont eu, jusqu'ici, un rapport avec sa propre libération. Nous entrons maintenant dans trois signes qui n'ont aucune relation avec ses accomplissements personnels. Il est libre, il est un initié, un disciple mondial ; il est passé et repassé autour du zodiaque, il a appris toutes les leçons des signes et il a gravi la montagne de l'initiation. Il est passé par la transfiguration. Il est parfaitement libre et peut ainsi se livrer dans le monde à des travaux qui n'ont aucun rapport avec lui-même ; il agit en tant qu'être supra-humain dans un corps humain. Sur le sentier de l'expansion, les grands stades de développement que nous appelons initiations sont enregistrés dans le cerveau et ne nous seront pas révélés par quelqu'un d'autre. Je n'ai jamais rencontré un véritable initié voulant admettre qu'il en était un. La caractéristique de l'initié est le silence. Le Capricorne est un signe de tristesse, c'est celui de la souffrance et de la solitude intenses, et ce sont aussi des caractéristiques de l'initié.
L'impersonnalité est fondée sur un accomplissement fondamental de la personnalité. Il faut avoir été très fortement attaché avant de connaître l'impersonnalité. C'est un paradoxe ; toutefois, on ne peut réussir à être impersonnel s'il n'y a aucune tentation d'être personnel. L'impersonnalité est une expansion de l'amour personnel que nous éprouvons pour un individu, pour notre famille, notre cercle d'amis, avec la même attitude pour l'humanité ; cela n'a rien à voir avec la sentimentalité. Nous devons pouvoir aimer toute l'humanité parce que nous connaissons la signification de l'amour personnel et nous devons à chacun le même amour que nous donnons à nos proches. L'impersonnalité ne consiste pas à nous enfermer en nous-mêmes en élevant des barrières. C'est aimer tout le monde, car nous sommes capables de voir les autres tels qu'ils sont avec leurs défauts, leurs erreurs, leurs réalisations, tout ce qui fait d'eux ce qu'ils sont ; les voyant clairement, nous pouvons les aimer malgré tout. Dans les Règles de la Route, il est écrit : "Chacun voit et connaît la vilenie des autres. Pourtant, malgré cette révélation, il n'y a ni retour en arrière, ni dédain des uns envers les autres."
C'est la condition qui doit être atteinte dans le Capricorne. Ce que nous devons arriver à développer ne provient ni d'un durcissement du cœur, ni d'un détachement extraordinaire, ni en se mettant sur un piédestal.
Constellations : Trois constellations sont liées au Capricorne : L'une est Sagitta, la flèche. Elle n'a aucun rapport avec le signe du Sagittaire. Dans ce signe, nous avions l'archer avec la flèche au moyen de laquelle l'aspirant à la réalisation transperçait la personnalité. Ici, c'est la flèche qui vient d'une source cosmique, transperçant le cœur du fils de Dieu, le Christ, le plus proche pour nous des grands sauveurs du monde, un "homme de douleur". Il fut transpercé par Sagitta, la flèche cosmique.
Le nom hébreu de cette flèche signifie "celui qui est solitaire" ; le sentier que doit fouler tout disciple est nécessairement un sentier solitaire. Le sentier de l'initié l'est encore plus et le sentier d'un sauveur du monde est le plus solitaire de tous. Je [25@84] pense que cette condition est sur le point d'être allégée. A travers les siècles, eurent lieu d'extraordinaires apparitions, une ici, une là. Avez-vous jamais réfléchi à leur solitude ? Personne ne pouvait les comprendre. Peut-être furent-ils reconnus des siècles après leur mort. Mais il y a maintenant tant d'aspirants, tant de gens sur le sentier du discipulat qu'il est possible que la conscience de groupe, commençant à se manifester dans les affaires mondiales, produise une solitude de groupe plutôt qu'une solitude de l'individu.
L'Aigle est considéré comme étant lié aussi étroitement au Capricorne qu'au Sagittaire. C'est l'oiseau de lumière – symbole de l'aspect le plus élevé de l'homme – qui se manifeste comme âme (deuxième aspect) arrivée à l'accomplissement.
Dans le Dauphin, il y a une très intéressante constellation qui a en elle un fragment de symbolisme étonnant. Le Dauphin est représenté, dans un ancien zodiaque, comme un poisson plein de vie qui bondit hors de l'eau et dans l'air, et joue. C'est le symbole du fils de Dieu qui, agissant sous l'influence de la loi, prend forme et vit dans l'eau et dans l'air ; puisqu'il n'est plus retenu par la loi physique, il peut jouer avec les forces de la nature. Nous commençons à apprendre ce que sont ces forces, mais il faudra encore un certain temps avant que le Dauphin n'ait une grande signification personnelle pour nous.
L'Ascension de la Montagne : Le Capricorne raconte l'histoire de l'ascension de la montagne et de la descente aux enfers. Toute âme connaît trois grandes ascensions. A travers les siècles, la maçonnerie a été la gardienne de cette tradition. Il y a tout d'abord l'élévation de la matière dans les cieux que nous trouvons dans la Vierge. Puis, l'élévation de la nature psychique au-dessus du diaphragme. On n'est plus émotionnel et centré sur soi-même, vivant dans le plexus solaire mais on est focalisé dans le cœur et conscient du groupe. Sensations et désirs sont en relation avec le groupe.
On ne vit plus dans la nature animale, intéressé par la création sur le plan physique, mais on devient un créateur spirituel œuvrant dans la matière mentale. On n'est plus retenu par la forme, mais on travaille de manière à l'élever dans la conscience de la tête d'où la gorge, le cœur, le plexus solaire et chaque partie du corps sont contrôlés. Ceci, non en se concentrant sur eux, ni en pensant à eux, mais en vivant comme un fils de Dieu conscient, siégeant sur le "trône entre les sourcils", le centre ajna (ou glande pituitaire) comme l'appellent les Hindous. C'est la deuxième grande ascension.
La troisième ascension est celle qui marque l'émancipation de l'initié d'un très haut degré qui devient consciemment un sauveur du monde ; toutefois, c'est à la deuxième initiation, celle qui consiste à élever la nature psychique inférieure, que nous devons travailler, afin que chaque désir, chaque disposition d'esprit et chaque émotion soient élevés "aux cieux".
Préparation à la Descente aux Enfers : Hercule dut accomplir trois choses avant de descendre aux enfers, l'ordre dans lequel elles se produisirent est intéressant. Il dut d'abord se purifier. Hercule, le fils de Dieu qui avait triomphé, qui avait été transfiguré, allait descendre aux enfers pour accomplir son travail. Il reçut l'ordre de se purifier alors qu'il pensait être si pur ! Il ne nous est pas dit comment il se soumit à ce processus de purification, mais je crois qu'il dut démontrer qu'il s'était libéré de l'irritabilité et de l'égoïsme dans le cercle sans intérêt où il vivait en tant qu'être humain. Une règle occulte veut que, sur l'échelle de l'initiation, si vous ne pouvez pas vivre purement dans votre cercle familial, vous n'êtes d'aucune utilité au ciel ou en enfer. Que signifie être "pur" ?
Nous employons surtout ce mot dans son sens physique, mais "pur" signifie réellement libéré des limitations de la matière. Si je suis prisonnière de mon mental qui est une forme de matière subtile, je ne suis pas pure. Si j'ai une quelconque émotion égoïste, je ne suis pas pure. Hercule devait se purifier.
Il dut être initié aux mystères. Autant que je peux le comprendre (je peux me tromper), cela veut dire qu'il faut descendre dans son propre enfer avant de pouvoir aller dans l'enfer universel. C'est une période difficile de la vie, celle dans laquelle il faut descendre dans son propre enfer pour devenir un initié. L'universel s'apprend par l'expérience individuelle, c'est la réalisation. On ne saurait apprendre par ouï-dire.
Comme ce fut déjà le cas dans les mythes antérieurs, Hercule dut s'arrêter et accomplir un acte de service avant d'aller vers Cerbère. Il vit un être enchaîné attaqué par un vautour et il dut le délivrer avant de pouvoir s'occuper de son propre problème. Car, pour l'initié, le service vient toujours en premier, le service qui consiste à apporter de l'aide où c'est nécessaire. Telle est l'histoire de l'initié, car elle est toujours basée sur la conscience de groupe.
Le Symbole de Cerbère : Cerbère, le chien à trois têtes et à l'aboiement furieux, des serpents entourant son corps et formant sa queue, était le gardien de l'Hadès. Les trois têtes symbolisent la sensation, le désir et les bonnes intentions. C'est l'amour de la sensation qui pousse les hommes ici et là pour satisfaire la faim dans le monde économique, et le désir de bonheur qui les pousse dans le monde du plaisir. Les violentes sensations sont cherchées pour maintenir le mental occupé. Hercule saisit d'abord la gorge centrale qui était la plus importante parce que le désir est sous-jacent à toutes les sensations ; elle représente ce que le désir cherche à exprimer, trouvant ainsi la satisfaction dans le monde extérieur. La troisième tête est celle des bonnes intentions. Ainsi : au centre le désir ; d'un côté la sensation caractérisant toutes les impulsions et, de l'autre côté, les bonnes intentions, jamais exécutées et à propos desquelles on dit de tout temps que "l'enfer est pavé de bonnes intentions".
La queue faite de serpents symbolise toutes les illusions qui retardent le progrès de la vie spirituelle, le matérialisme qui nous empêche de nous élever, le psychisme inférieur si destructeur, la peur sous toutes ses formes. Peur de l'échec qui détourne de l'activité et n'engendre que l'inertie, la grande faute de beaucoup d'aspirants et de disciples.
Hercule saisit Cerbère par la tête centrale et le vainquit, car tous les dieux solaires s'occupent des problèmes de l'humanité et ils descendent solitaires en enfer pour sauver l'humanité ; par conséquent, tous les dieux solaires sont nés dans le signe du Capricorne.
Résumé d'une causerie d'A.A.B.
Epilogue : Les grandes oscillations dans le Capricorne sont résumées dans les motsclé. Sur la route ordinaire, ils sont : "Et le Verbe dit : Que l'ambition règne et que la porte reste grande ouverte." C'est la clé de l'impulsion évolutive et le secret de la renaissance. Quand le vrai sens de la réalité remplace à la fois l'ambition terrestre et l'ambition spirituelle, l'homme peut dire en vérité : "Je suis perdu dans la lumière suprême et je tourne pourtant le dos à cette lumière." Ainsi le disciple mondial, initié dans le Capricorne, poursuit son chemin afin de servir l'humanité dans le Verseau. Dans ce signe, il nettoie les écuries d'Augias du karma de toute l'ignorance et de toutes les erreurs du passé – le Gardien du Seuil – et il devient ainsi, dans les Poissons, un sauveur du monde. On se souvient que la dernière action du Christ sur le chemin de Gethsémani et du Calvaire fut de laver les pieds de ses disciples.
"Le christianisme n'a pas échoué, il n'a jamais été expérimenté" est-il dit. Maintenant, après deux mille ans, allons-nous véritablement commencer à le mettre en pratique, individuellement et en formation de groupe ? Tel est le travail qui rend possible la réapparition du Christ et qui prépare l'humanité à Le reconnaître et à être capable de supporter la qualité des vibrations qui accompagnent sa venue.
(Astrologie Esotérique)
"Que chaque homme se souvienne que le destin de l'humanité est incomparable et qu'il dépend, en grande partie, de sa volonté de collaborer à la tâche transcendante. Qu'il se souvienne de la loi qui est, et a toujours été, de lutter, et la lutte, transposée du plan matériel au plan spirituel, n'a rien perdu de sa violence. Qu'il n'oublie pas que sa dignité, sa noblesse en tant qu'être humain doivent émerger de ses efforts Pour se libérer de sa servitude et obéir à ses aspirations les plus profondes. Qu'il n'oublie jamais que l'étincelle divine est en lui, en lui seul, et qu'il est libre de ne pas s'en soucier, de la tuer ou de se rapprocher de Dieu en montrant son empressement à travailler avec Lui et pour Lui."
Lecomte du Nouÿ
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D'après le Dictionnaire des symboles (1ère édition, 1969 ; édition revue et corrigée : Robert Laffont, 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant,
"Capricorne (21 décembre - 19 janvier). Dixième signe du Zodiaque, qui commence au solstice d'hiver, la porte des dieux, quand la mort apparente de la nature correspond à la plénitude spirituelle, à l'époque de la plus grande ingéniosité de l'homme, laissé libre par l'absence de labeur saisonnier. Symbole de la fin d'un cycle et, surtout, du début d'un cycle nouveau ; c'est le signe qui inaugure le zodiaque d'Extrême-Orient. Il exprime la patience, la persévérance, la prudence, l'industrie, la réalisation, le sens du devoir. Il est placé sous la maîtrise de Saturne.
Pour l'hémisphère Nord, le Capricorne symbolise le dépouillement, la rétraction et la concentration de l'hiver dans sa sévère grandeur ; il s'assimile au minuit de Noël, sommet de froid et d'obscurité ; heure zéro pour la graine enfouie au sol en vue de la lointaine moisson. L'élément Terre amorce son processus : c'est la terre hivernale dans les profondeurs de laquelle s'élabore le lent et pénible œuvre de la végétation. Ce départ s'accouple dialectiquement avec une notion d'arrivée, de destination, de but, conçu comme un midi terrestre, un sommet. Le signe est représenté par un animal fabuleux mi-bouc mi-dauphin, ou par une chèvre, quadrupède grimpeur attiré par les cimes. Il est régi par Saturne, associé lui-même à tout ce qui est dur, ingrat, sombre et obscur, impitoyable dieu du temps qui cristallise l'homme dans ses suprêmes ambitions, quand il ne le condamne pas au dépouillement et au renoncement. La nature capricornienne porte la marque de cet univers froid, silencieux, immobile. Elle s'édifie dans un mouvement premier de retrait sur soi et de concentration ; la vie déserte l'extérieur de ce personnage, qui a souvent la grisaille de la simplicité, de la sobriété, de l'effacement ; elle se réfugie dans ses profondeurs et c'est la lente montée de ces forces profondes, souvent longtemps ignorées de l'être lui-même, qui lui permet d'affirmer sa valeur en lui assurant le plein gouvernement de soi-même. Cet empire sur soi est le résultat un patient entraînement de la volonté, exercée pour affirmer sa maîtrise sur l'instinct et la sensibilité. D'où la prédominance des vertus froides ; du moins quand l'échec de cette auto-réalisation ne fait pas déboucher l'être sur la taciturnité, le pessimisme ou la mélancolie....
Sa figure symbolique, corps de bouc, queue de poisson, révèle la nature ambivalente du capricornien, livré aux deux tendances de la vie, vers l'abîme et vers les hauteurs, vers l'eau et vers la montagne. Il possède les possibilités inverses, évolutives et involutives, et ne trouve un équilibre difficile que dans une perpétuelle tension entre ses attirances opposées."
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Selon Jacques A. BERTRAND auteur de Tristesse de la Balance et autres signes (1983), les caractéristiques (humoristiques) du signe du Capricorne sont :
"Précipices du Capricorne"
"Quand, pour cette drôle de chèvre, vient le temps de montrer ses cornes, c'est la plus longue nuit de l'année. L'homme veille au coin du feu – ou au milieu du chauffage central, devant la télé. L'homme se sent gagné par le sommeil. Plusieurs fois déjà, sa tête a piqué vers sa poitrine. Une étincelle un peu plus grosse que les autres – jaillie du foyer ou de la boîte à électrons – l'a fait se redresser. La femme conseille à l'homme d'aller se coucher. « Je monte, dit la femme, n'oublie pas d'éteindre le feu . » (Ou la télé). Tout passe, tout se transforme, l'ennui des longues soirées d'hiver demeure. L'homme et la femme se couchent. Le capricorne veille encore un peu.
Ce n'est pas que le capricorne n'apprécie pas la compagnie mais il se sent plus à l'aise tout seul. La compagnie le gêne toujours un peu aux entournures. Il ne sait pas comment se mettre. Il n'arrive pas à penser. A parler encore moins. Il se sent bête. On le trouve misanthrope. C'est exagéré. Il préfère se sentir mal aimé tout seul que mal aimé en compagnie, voilà tout. Le capricorne est un type qui a besoin qu'on l'aime énormément mais qui n'aime pas réclamer.
C'est la plus longue nuit de l'année, peut-être même la plus froide. La nature est au congélateur. Le paysan songe à prendre deux ou trois jours de vacances. L'industriel agro-alimentaire a collé des étiquettes dorées et des rubans sur ces boîtes que le grand magasinier dispose sur ses rayons, en petits tas artistiques. C'est bientôt les fêtes. Le capricorne a horreur des fêtes. Le capricorne n'aime que les choses singulières. Le pluralisme lui cause des migraines. Quand on lui demande ce qu'il pense du monde en général, le capricorne répond qu'il y a trop de monde.
Quand il répond, le capricorne est taciturne. Il n'envisage que les accords tacites. S'il faut expliciter, il n'est déjà plus d'accord.
Le capricorne est terriblement secondaire. Il enregistre. Il fait de la confiture d'observations. Ses réparties sont cinglantes. Elles lui viennent souvent le lendemain. C'est pourquoi il se met écrivain, pour pouvoir les placer. Ou grand homme politique, pour ne pas avoir à répondre du tout. Staline ne répondait jamais aux questions, ou alors plusieurs jours après, ou alors il faisait répondre par quelqu'un d'autre, ou alors vous deviez attendre que les camarades vous expliquent, au camp.
Le Christ répondait par des paraboles, ce qui est une façon de ne pas vraiment répondre non plus.
Nous venons de voir deux types extrêmes de capricorne. Au demeurant, on rencontre dans la vie des capricornes intermédiaires. De bonnes biquettes qui se laissent traire sans bouger, sans mettre le pied dans l'écuelle, comme la petite chèvre de monsieur Seguin. Cependant, ils n'en pensent pas moins, n'en doutons pas. Ils pensent à la montagne. Ils rêvent du loup.
Le capricorne veut voir le loup sur la montagne. Ça lui prendra le temps que ça lui prendra mais il ne veut pas mourir sans avoir vu au moins une fois le loup sur la montagne.
On aura noté ce que cette quête du loup sur la montagne peut avoir de mystique. Et d'ambitieux. Le capricorne est ambitieux, tellement ambitieux que cela passe parfois inaperçu. Il va jusqu'à nourrir l'ambition de se débarrasser de ses ambitions, ce qui est le comble de l'ambition.
Le capricorne ne choisit jamais la facilité. Il choisit la difficulté. Il se laisse aller à la difficulté. Au milieu des difficultés, il se prend parfois à penser que la vie est facile. Il proclame de temps en temps – avec d'autant plus d'enthousiasme qu'il s'agit là d'un produit dont il n'abuse guère – que la vie est simple, que tout est possible et qu'il suffit de ne pas se priver. La vie apprécie peu ces déclarations épisodiques du capricorne. Elle se charge de le mettre à genoux. (Le capricorne est fragile des genoux).
Le capricorne est le signe le plus élevé du zodiaque. Quand on monte, on prend le risque de tomber, comme dit la vierge qui a le sens de la déduction. La lumière noire de Saturne le guide sur des sentiers solitaires et escarpés, parfois elle l'éblouit. Quand il chute, le capricorne se ramasse avec dignité. Il dit qu'il l'a fait exprès. Que, bon, il ira plus haut la prochaine fois. Et puis que, d'ailleurs, tout ça ne l'intéresse plus.
Les sommets sont aussi des rétrécissements.
Le détachement et le renoncement sont des vertus qui ont leurs qualités et leurs défauts.
Le capricorne déteste la jeunesse. Son enfance fut très triste, même heureuse. Adolescent, il faisait très jeune vieux. Il était déjà très âgé à sa naissance. Ça s'arrange. Le dieu du temps est avec lui. Léautaud affirmait, à l'âge de quatre-vingts ans, qu'il avait « prodigieusement rajeuni avec les années. » Le capricorne rajeunit. Mieux, il jeunit.
Cela se termine tout de même en queue de poisson. La tradition, qui confère au capricorne un corps mi-chèvre, mi-poisson, lui indique clairement la sortie. Se laisser glisser, de la montagne, sur la pente du verseau, pour se fondre dans l'océan des poissons où tout s'achève et tout recommence ...
C'était la nuit la plus longue de l'année. Le capricorne, qui n'est pas aussi pessimiste qu'il en a l'air, fait remarquer que c'est une condition sine qua non pour que les jours commencent à rallonger."
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Peter Damian, dans un ouvrage intitulé Manuel astrologique des Fleurs de Bach (Édition originale, 1986 ; Ulmus Company Ltd., 1996 pour la traduction française) explicite le lien que le Dr Bach a mis en évidence entre les 12 signes du Zodiaque et les 12 Guérisseurs :
Le Capricorne est le dixième signe du Zodiaque. Il est gouverné par la planète Saturne, qui contribue à la réputation du Capricorne, que l'on décrit comme un être froid, calculateur ou difficile. le signe symbolise une personnalité sérieuse, réservée et sobre, qui n'implique pourtant pas un total manque d'humour. Au Capricorne, cet humour est volontiers satyrique, car le natif pose sur la vie un regard acide.
Le symbole du Capricorne est une chèvre, souvent décrite comme une chèvre de mer. Nous en déduisons que ce double emblème a pour vocation de suggérer que le Capricorne s'adapte pareillement à la terre et à la mer. Ce sont donc des personnages pleins de ressources qui savent tout de la survie. Plus subtil, le symbole de la Licorne relève lui aussi du Capricorne, qui témoigne alors des plus hautes réussites et de l'évolution d'une influence de cet ordre. Les natifs de ce signe sont symbolisés par la chèvre qui a le pied sûr dans la montagne et fait sa route résolument parmi tous les obstacles, grimpant vers le sommet quoi qu'il advienne. En bref, le Capricorne est ambitieux. Il est aussi discipliné et fiable, et s'il ne prend jamais de risques comme le Bélier pourrait le faire, il poursuit les actions entreprises avec une ferme persistance. Le Capricorne est un signe cardinal de Terre, après tout, et ses natifs recherchent donc une réussite matérielle, qu'ils poursuivent avec une détermination farouche dont ils ne font que rarement preuve dans d'autres domaines. Ils apprécient la stratégie, et désirent diriger les opérations. On peut les comparer à certains personnages dont les attitudes sont plutôt égoïstes. Ebenezer Scrooge dans A Christmas Carol de Charles Dickens, est probablement le meilleur exemple de 'l'ambition captatrice du Capricorne, bien que fictive, et donc exagérée. Devenu rigide et méchant, avare et pessimiste, Scrooge s'est fermé à toute chaleur et à toute joie pour satisfaire son envie d'argent. La froideur du Capricorne n'a jamais mieux été dépeinte qu'ici. Cependant, même Scrooge fut transformé par l'esprit de Noël - un rappel pour tous les Capricornes que Noël est davantage une expérience de générosité qu'un échange de cadeaux. Si, à la veille de Noël, Scrooge était encore un véritable personnage Capricorne, n'oublions pas d'accorder au crédit du signe l'attitude constructive dont il fit preuve en se réveillant le lendemain. Quand, comme Faust le disait, Scrooge découvrit que « l'âge ne nous fait pas redevenir enfant, comme on dit, il trouve en nous d'authentiques enfants sur nos vieux jours ». Comme dans tout Capricorne, il y avait en Scrooge une nature insouciante et joyeuse qui n'attendait que d'être libérée. Ce n'est pas par coïncidence que Noël rende visite au Capricorne le 25 décembre, tout comme l'esprit vint à Scrooge. Lorsqu'il est inspiré sur le plan spirituel, le Capricorne fait preuve d'une intégrité loyale et éminente qui anoblit sa vie personnelle et celle de son entourage.
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Selon Solange de Mailly-Nesle auteure d'un ouvrage intitulé L'Interprétation du thème astral (Éditions Nathan, 1989 sous le titre Le Thème astral ; Éditions du Rocher, 2000) :
Le symbole représente "Un capricorne ou une chèvre stylisée ".
Le Capricorne c'est la terre d'hiver qui reçoit la nouvelle graine et qui annonce une lente maturation. C'est l'être qui se construit un monde dont il est sûr grâce à son effort patient, à sa persévérance et à sa prévoyance.
Comportement : Réservé et endurant.
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Symbolique : hiver, cardinal, féminin, Terre, saturne.
Il donne l'apparence d'être détaché des biens de ce monde, peu porté vers les valeurs de vie et manquant d'énergie (hiver). C'est un leurre : son énergie est très intériorisée, concentrée, elle nourrit des ambitions à longue portée que l'être tient secrètes. La conscience toujours en éveil (cardinal), le Capricorne étudie minutieusement la façon de bâtir son destin (Terre) avec le moins d'incertitude possible. Il a une grande conscience du temps et sait se priver du superflu pour fixer l'essentiel (Saturne).
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Qualités octroyées par le Capricorne aux planètes :
Dépouillement - Sévérité - Ethique - Ambition - Rationalité - Persévérance - Sens du temps.
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Selon Didier Colin, auteur du Dictionnaire des symboles, des mythes et des légendes (Larousse Livre, 2000) :
Deux chèvres nourricières à queue de poisson et un bouquetin fécondant figurent les trois décans du signe du Capricorne. Si Saturne est incontestablement l'astre maître du signe du Capricorne, il n'en reste pas moins que, selon la mythologie grecque, c'est Zeus-Jupiter qui mit dans le ciel la constellation de cet animal merveilleux et fantasmagorique, constitué d'une tête et d'un corps de chèvre, et d'une queue de poisson. Littéralement, "capricorne" signifie le "bouc cornu" ou, mieux encore, si l'on rencontre à l'origine grecque de ce nom, aigokercus, l'animal "aux cornes de chèvre".
Pour comprendre la signification symbolique de ce signe et de l'animal mythique qui le représente, il faut évidemment se reporter aux symboles mêlés de la chèvre et du poisson. Ici, nous devons souligner une nuance très importante entre les différentes interprétations qui en furent données. Pour les Grecs, il s'agissait bien de la chèvre mythique nourricière, dont la corne symbolisait l'abondance, la fertilité et la richesse. Tandis que, en Europe, au Moyen Âge, l'influence de l'Inquisition fit assimiler les traits de cette bonne chèvre favorisant les récoltes et la prospérité à ceux du bouc endiablé, figurant la lubricité, le vice et le mal. Quant au poisson, par le fait même qu'il nage dans les eaux profondes et primordiales des océans, qui couvrent la plus grande partie de la surface de la Terre, on l'associe aux forces vitales fécondantes, à l'origine de toute vie. De même aujourd'hui, en psychanalyse, il représente les couches les plus profondes et souvent régénérantes de la personnalité.
Comme on le voit, les symboles de la chèvre et du poisson éclairent ce signe qui n'est pas forcément perçu d'une manière sympathique, mais toujours sous l'angle plutôt bénéfique de la fécondité et de la richesse ; comme si l'on trouvait les plus grandes richesses fécondantes et régénérantes dans les couches les plus sombres, les plus austères, les plus froides du monde et de la vie. Et te est peut-être le message essentiel et profond que transmet le signe du Capricorne : c'est dans le plus total dépouillement que se trouve la plus grande richesse, dans la nuit qu'apparaît le jour, dans l'obscurité que surgit la lumière.
Le Capricorne du 1er décan, du 22 au 31 décembre environ : notre premier symbole est bien figuré par l'animal fabuleux pourvu d'une tête et d'un corps de chèvre, et d'une queue de poisson. Mais ici, la chèvre possède une forme de grâce, une sorte de finesse. Couchée, ses pattes repliées sous elle, la tête droite, anguleuse, immobile, dégageant une certaine force, de la fierté, de la noblesse, elle semble fixer un point sur l'horizon. On pourrait presque dessiner, au-dessus de son corps mince, derrière son cou large et puissant, un demi-cercle parfait, depuis la pointe de sa gueule jusqu'au bout de ses cornes lisses et légèrement recourbées vers le bas. Son corps semble devenir de plus en plus mince et étroit, au fur et à mesure que le regard se dirige vers son arrière-train, qui se termine par une superbe queue de poisson. Cette dernière décrit une espèce de boucle passant sous son corps posé à terre, et sa nageoire caudale, dirigée vers le ciel, forme comme une fleur, pourvue de trois superbes pétales orientés vers le haut. La position couchée, les pattes avant repliées sous son corps - il n'y a pas de pattes arrière, puisque le corps se finit par une queue de poisson -, peut être considérée comme un signe d'humilité, mais aussi d'attente patiente, d'expectative. L'immobilité de la tête de cet animal fantastique et ses yeux fixés sur l'horizon figurent la lucidité, l'acuité d'un regard pénétrant qui ne se fie pas aux apparences. Toutefois, sa queue de poisson laisse supposer qu'il est encore relié au principe fécondant, généreux, expansif et que, ainsi, la présence de Jupiter, le maître de ce 1er décan, se fait sentir à côté de l'austère et lucide Saturne, le maître du signe.
Le Capricorne du 2e décan, du 1er au 9 janvier environ : dans l'univers de Mars, qui maîtrise ce décan, on peut s'attendre à trouver l'image d'un être hybride, moitié chèvre, moitié poisson, beaucoup plus primaire. Tel est bien le cas. En fait, il s'agit plutôt d'une chèvre sauvage, dont le corps aurait été coupé en deux, juste au milieu, et auquel on aurait greffé une queue de serpent ou de dragon des mers. Cette fois, l'animal mythique figurant dans ce décan ne se tient plus agenouillé ni couché, mais les deux pattes projetées en avant, la tête tendue, légèrement penchée, la pointe des cornes un peu recourbée vers le haut, le cou recouvert de poils hirsutes, la longue queue de poisson formant une boucle passant sous son corps, et ondoyant vers le ciel comme un serpent. Toutes ces attitudes et caractéristiques donnent une impression de force impulsive et déterminée, de puissance active et concentrée, qui sont tout à fait représentatives de la présence conjuguée de Mars, maître de ce décan, et de Saturne, maître de ce signe.
Le Capricorne du 3e décan, du 10 au 19 janvier environ : l'image qui fut conservée pour représenter le 3e décan du signe du Capricorne est beaucoup plus moderne. Il s'agit tout simplement d'une chèvre des montagnes, c'est-à-dire d'un chamois, du moins pour ce qui concerne ses pattes hautes, fines et musclées, dont on devine la souplesse, la puissance et l'habileté. On les imagine d'autant mieux que cet animal nous est présenté dressé sur ses deux pattes arrière, non pas comme s'il s'apprêtait à bondir, à sauter, à grimper ou à surmonter un obstacle, mais plus exactement comme s'il était sur le point de se tenir debout comme un homme. En effet, le mouvement de sa tête, légèrement inclinée en avant et sur le côté, et ses yeux très expressifs ont quelque chose d'humain, d'intelligent. Mais la forme de ses longues et fortes cornes annelées ne laissent plus aucun doute : il ne s'agit ni d'une chèvre ni d'un chamois, mais d'un bouquetin, qui vit en effet sur les massifs montagneux, et dont l'agilité à sauter d'un roc à l'autre, à flanc de montagne, en a fait un animal légendaire. Or, si depuis Hérodote le bouc a très mauvaise réputation - parce que cet historien grec fit allusion au culte sexuel rendu en Égypte, dans la ville de Mendes notamment, à un dieu figuré par cet animal -, en Europe centrale et en Asie, le bouquetin est considéré comme un animal sacré, le gardien du monde (dans les temps anciens, les montagnes délimitaient souvent un territoire ou un pays ; aujourd'hui encore, elles sont des frontières naturelles). Celui-ci a le pouvoir de chasser les sortilèges et, vivant à flanc de montagne, se trouve près du ciel et des puissances célestes, l'univers d'Ouranos ou Uranus, maître de ce 3e décan, personnification du Ciel, entant qu'élément fécondant, puisqu'il était l'époux de Gaïa, la Terre, et qu'il la couvrait comme le bouc couvre la chèvre, pour la féconder..."
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Dans son ouvrage de vulgarisation intitulé Décryptez votre thème astral, Éclairez votre chemin de vie grâce à l'astrologie (Éditions Hachette Livre, 2019), Julie Gorse propose des fiches récapitulatives pour chacun des signes :
Planète maître : Saturne.
Mots-clef : le sérieux - le rigoureux.
C'est le signe du début de l'hiver (cardinal), il initie, il avance, que les autres le suivent ou non. il est yin (réceptif).
En lien avec l'élément Terre, il est comme la terre d'hiver : froide, sèche. C'est une terre dans laquelle les graines semées à l'automne doivent résister aux rigueurs de l'hiver.
Archétype contemporain : le self-made man ; le dirigeant ; la femme d'affaires ou l'ermite en ascèse en haut de sa montagne.
Personnage : la chèvre de Monsieur Seguin.
Analogie corporelle : les os, la peau et les genoux.
Locutions usuelles : « prendre son mal en patience » ; « patience et longueur de temps » ; « tout vient à point à qui sait attendre ».
Le Capricorne symbolise la fonction paternelle, il est porteur de la loi et de la structure.
Le monde du Capricorne est sérieux, solitaire et distant. Il accorde peu de place aux émotions (les siennes autant que celles des autres), ce qui lui donne une apparente froideur.
Associé à l'élément terre, symbole du réel et du concret, il a (comme le Taureau et la Vierge) une grande capacité de travail. Il le doit notamment à ses qualités de patience, de persévérance, d'endurance, de discipline et de rigueur. Le temps est son allié et on dit souvent qu'il se bonifie avec l'âge et la maturité. C'est le monde du temps et des personnes âgées.
On dit que c'est le signe le plus ambitieux du zodiaque. Comme la chèvre de monsieur Seguin, il grimpe encore et encore jusqu'au sommet. Économe, il passe pour être avare. En réalité, il sait tirer un maximum de toutes les ressources. Engagé, fidèle, honnête et fiable, on peut compter sur lui, comme un pilier. Il incarne la sagesse et la responsabilité.
A tel point qu'il peut, parfois, basculer dans l'ombre de la culpabilité. Il devient alors inhibé, incertain, mélancolique. Il peut aussi se montrer répressif et inflexible, tant pour lui-même que pour son entourage.
Il a tendance à être rancunier et n'oublie rien. Son pessimisme s'atténue avec l'âge.
En complémentarité, il lui manque la lumière du signe qui lui est opposé : le Cancer. S'il intègre la capacité à contacter son enfant intérieur, il pourra alors devenir un excellent « parent » pour les enfants ou les personnes qu'il aura sous sa responsabilité.
Pour se sentir bien, il a régulièrement besoin de solitude. sa ressource : prendre du temps pour être tout seul, faire un pèlerinage, une retraite silencieuse ou tout simplement un temps de diète.
Là où vous verrez le Capricorne dans votre thème astral, vous constaterez un besoin de structuration et d'effort consciencieux pour passer de l'enfant à l'adulte.
Anecdote : J'associe souvent la rencontre avec l'ombre du Capricorne comme le fait d'ouvrir la porte d'un frigo : on ressent un grand froid... Mais imaginez une seconde un grand dirigeant qui se noie dans ses émotions à chaque décision importante à prendre... Il faut une certaine distance et du sang froid pour assumer de telles responsabilités.
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Symbolisme celte :
Dans Les Druides et l’astrologie Origine et fondements de l’astrologie celto-druidique De la préhistoire au Moyen Âge (Aparis, 2014 ), Michel-Gérald Boutet fait un point sur les représentations du Capricorne :
Le Capricorne était anciennement représenté par un monstre aquatique, vraisemblablement un esturgeon plus tard remplacé par un dauphin, ou une chèvre. Selon les védantistes, les sept Rishis ou sages du Septentrion sous le signe de Makara (Capricorne) et Dévas, les plus hautes divinités célestes (Rudras, Kumaras, Adithyas, Gandharvas ou Asuras), firent leur descente dans le monde afin d’instruire l’humanité, d’instituer la sagesse et d’établir l’ordre. Du Septentrion émanent les sept rayons cosmiques qui influent sur les sept planètes ou sept mondes. Le mois gaulois de Riuros, « la Froidure », est aussi marqué par ces rayons. Les Romains appelaient cette constellation Capra, de même que les Scandinaves, Heiðrún, les deux pour « Chèvre ». Chaque soir, les pis de la chèvre Heiðrún remplissent d’hydromel un immense bassin. De par ses cornes, la chèvre est aussi le symbole des eaux célestes et de la lune, donc du Soma (le Haoma indo-iranien). Ainsi, la désignation hittite de « l’antilope gracieuse » nous rapproche quelque peu de celle des Classiques et des Germains.
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Littérature :
Régine Detambel dans Les Écarts majeurs (Éditions Julliard, 1992) propose un chapitre intitulé "Douze signes au déclin" dans lequel un petit texte est consacré au Capricorne :
Le Capricorne
Le capricieux Capricorne, souvent carapaçonné d'une capeline capétienne en capilotade, est capable du C.A.P. de caporal mais capote au C.A.P.E.S. de capucin. Ce capitulard capricant, captivé par Capharnaüm, captieux capitole du capitalisme, a des capillaires capons sous une capuche capitonnée, un capuchon à la capucine et une capsule au capuce. Mais, sous cape, il est capitaine de cap-hornier, captif des caprices d'une Capulet caprine au capot capiteux.
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