Étymologie :
SCLÉRANTHE, subst. masc.
* Dans l'article "SCLÉR(O)-1,(SCLÉR-, SCLÉRO-), élém. formant"
I. − Élém. tiré du gr. σ κ λ η ρ ο ́ς « dur, sec », entrant dans la constr. de termes appartenant pour la plupart au domaine biol. ou pathol. et qui marque l'idée de durcissement, de dessèchement.
BOTANIQUE : scléranthe, subst. masc. Petite herbe à fleurs verdâtres, sans pétales, à feuilles très rigides, parfois piquantes, poussant dans des lieux sablonneux et rocailleux et ,,dont l'ovaire uniloculaire, à un ovule, devient un akène`` (Bot., 1960, p. 1075 [Encyclop. de la Pléiade]).
ALÈNE, ALÊNE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. Ca 1180 alesne « sorte de poignard, stylet » (Partonopeus de Blois, 2965 ds Gdf. Compl. : Une autre a son arçon pendue, Et d'autre part sa biesague Et sa misericorde a çainte : D'orfrois estoit par le haut çainte, Et une alesne bien poignant) ; en a. fr. seulement ; 2. 1190-1220 alaisne « poinçon de fer dont on se sert pour percer et coudre le cuir » (Amadas et Ydoine, éd. Hippeau, 2078 ds T.-L. : Ou croc d'une alaisne petit Entraissent bien sans contredit) ; 1209 alesne « id. » (Renclus de Moiliens, Miserere, 137, loc. cit. : De l'alesne sen uel quassa, Dont il cousoit se cauchemente) ; d'où p. ext. 3. a) 1558 ichtyol. id. « raie aiguille » (L. Joubert, Trad. de l'Hist. entière des poissons de G. Rondelet, XII, 6 ds Gdf. Compl. : La troisieme espece de raie lize a le bec lonc et pointu, pour ceste raison en Languedoc aucuns l'appellent alesne). − 1898 (Nouv. Lar. ill. t. 1 : Alène [...] Nom vulgaire donné sur les côtes du Languedoc à une espèce de raie à museau aigu) ; b) 1835 bot. feuilles en alêne « feuilles subulées, fines, pointues comme une alêne » (Ac. : [...] En Botan., Feuilles en alêne. Voyez Subulé). − 1932, Ac. Empr. au germ. *alisnō « alêne, poinçon », prob. introd. par les mercenaires de l'armée et véhiculé par le lat. vulg. av. les invasions du ves., étant donné l'existence et l'ancienneté de ce terme de métier dans presque toutes les lang. romanes : a. prov. alena, ital. lesina, cat. alena, esp. alesna, lezna. Cf. FEW t. 151, s.v. alisnō, Brüch, Der Einfluss der germanischen Sprachen auf das Vulgärlatein, 1913, p. 63. À juste titre Brüch ds Z. fr. Spr. Lit., t. 49 1947, pp. 291-292 écarte l'hyp. d'un empr. au got., le mot, en fr., étant répandu autant au nord qu'au sud de la Loire. En outre le mot apparaît plus tôt en fr. qu'en a. prov. Un empr. au frq. semble improbable, les mots de cette lang. ayant pu passer en prov. mais non dans les autres lang. romanes. Le germ. *alisno, passé en lat. (1re déclinaison), a presque totalement évincé le lat. subula que l'on ne retrouve plus actuell. que dans l'adj. sav. fr. mod. subulé, synon. plus usité de l'adj. aléné*. Le germ. *alisnō est formé d'un suff. -isnō et d'un rad. *ala- (cf. a. nord. alr « alêne » De Vries Nederl. 1963, s.v. els 2 et De Vries A. nord. 1962, s.v. alr), forme apophonique du germ. *ēlō (cf. a. h. all. āla, m. h. all. āle, all. mod. Ahle « alêne », Kluge 1967). Ce même germ. *alisnō, apr. la métaphonie par -i, est à l'origine du m. néerl. elsene, néerl. els, FEW, loc. cit., p. 17 note 7. − Alênier. xvie s. allesnier (Complainte du commun peuple contre les taverniers, Poés. fr. des XVe et XVIe s.,V, 95 ds Gdf. Compl. : N'a pas long temps, en mangeant d'une tourte, Je fus trompé d'aucuns fins allesniers).
Lire également les définitions du nom alène pour amorcer la réflexion symbolique. (Le substantif gnavelle n'est pas référencé).
Autres noms : Scleranthus annuus - Alène - Gnavelle annuelle - Scléranthe annuel.
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La Gestuelle de la Plante :
Julian Barnard, auteur d'un ouvrage intitulé Sur les traces du Dr Bach et de ses fleurs (© Julian Barnard, 2002 ; Éditions Ulmus, 2002 pour la traduction française) nous fait comprendre le choix du Dr Bach en fonction des caractéristiques de la plante :
[...] Les racines nous parlent de liens physiques, de relations familiales et du passé. Nous avons nos racines dans le passé et nous tirons la forme physique de notre corps du lien génétique avec nos parents. Notre degré d'attachement au monde physique se mesure à la profondeur de ces racines. [...] L'Hélianthème et la Gnavelle, plus aptes à survivre à des conditions plus sèches, ont des racines plus profondes qui forment un réseau de fils fins tirant chaque goutte d'humidité du sol ; une vie de racine est fragile mais tire un avantage maximum de ce qui est disponible.
[...]
Le type de sol est aussi corrélé avec l'état représenté par le remède. [...] La lumière, les sols sableux sont les préférés de la Gnavelle, du Châtaignier et de la Dame d'onze heures : ils vivent l'élément Terre en excès.
[...]
Le système de tiges montre la structure de la plante et la structure de la vie : la manière dont l'individu se manifeste dans le monde. Pour être simple, il existe trois structures de plantes : dressée, récombante et diffuse. [...] La structure de plante diffuse est vacillante, changeante, adaptable : à mi-chemin entre les deux autres comme pour la Gnavelle, le Plumbago et la Bruyère. [...]
La tige représente l'état d'égo de l'individu : la conscience de son identité. Cette apparition de l'égo dans le monde est aussi visible à travers la vitesse et la direction dans laquelle cette plante grandit. Cela représente l'espace auquel un individu prétend : la Centaurée est modeste, la Gnavelle aussi.
[...]
De la même façon, plus simple est la forme de la feuille, plus simple est l'idée de cette vie ou de cette circonstance. la Gnavelle et L'Avoine Sauvage indique un mental moins complexe que l'Hottonie des marais ou l'Aigremoine. [...]
Moins il y a de symétrie par rapport à l'axe de la nervure centrale moins la structure de la tige est apparente dans la feuille et moins le végétal a conscience de son identité et du but de sa vie (Gnavelle, Avoine Sauvage). Quand l'indication entre la tige et la feuille est contradictoire, comme dans l'Avoine Sauvage, on peut alors détecter une contradiction entre l'attitude émotionnelle et mentale. L'Avoine Sauvage possède une structure dressée de confiance en soi mais avec sa tige sèche elle n'est pas renforcée par la vie émotionnelle. Le problème est alors compensé par le mental étroit et sans direction de sa feuille linéaire en forme de ruban. La tige et la feuille velues ne font que rendre l'Avoine Sauvage plus consciente des autres et de la situation dans laquelle ils se morfondent.
[...]
Le jaune et le bleu se mélangent pour former le vert - à mi-chemin entre action et réflexion. Beaucoup de remèdes sont fabriqués à partir de feuilles et de tiges vertes qui colorent aussi l'essence.
[...]
Alors que les racines, les tiges et les feuilles durent tout au long de l'année (et souvent plusieurs années) les fleurs sont éphémères et durent rarement plus qu'une semaine à peu près et parfois quelques heures seulement. Plus la fleur dure longtemps moins l'état émotionnel est réactif et réceptif [...]. La Gnavelle et la Clématite perdent des pétales mais restent ouvertes sur la tige jusqu'à ce que les graines se développent. Elles font moins attention au monde alentour. [...]
Les fleurs de Gnavelle fleurissent à tout instant, la structure entière de la plante est tournée vers la floraison ; elle doit résoudre le but de sa vie ou mourir. C'est l'action de l'esprit dans le monde matériel. La fleur illustre donc la proportion d'esprit présente dans toute la structure vivante.
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Annie Guibert, autrice de Fleurs de Bach, Fleurs de Soi ( (Éditions Médicis, 2008, 2017) consacre également une partie de sa monographie sur Scleranthus au geste de la plante :
La Plante : La scléranthe (Scleranthus annus), ou gnavelle, est une petite plante basse, annuelle, dans la variété choisie, et de couleur entièrement verte. Elle recouvre le sol, telle une plante grasse, qu'elle n'est pas, formant un tapis de petits rameaux enchevêtrés.
Elle aime les terrains sableux et secs, et pousse parfois au pied des blés. Elle se fait rare maintenant, peut-être en raison de l'emploi des produits sélectifs herbicides ou insecticides des cultures.
Les feuilles sont petites et pointues, elles s'opposent par paires sur les ties qui se ramifient elles-mêmes en deux directions, formant une arborescence dichotomique, toujours en couvre-sol.
Il n'y a pas de pétales, mais des sépales au nombre de cinq par « fleur », qui forment un calice en couronne, de couleur verte, comme le reste de la plante. Une multitude de couronnes de sépales donne l'apparence d'un bouquet terminal.
Symbolique : Pour Scleranthus, le processus normal de la floraison est inachevé : les pétales manquent et, pour un végétal, ce sont eux, qui par leur achèvement dans la forme, donnent à ressentir, par nos cinq sens, la qualité intrinsèque, son essence en somme.
La couleur uniforme verte ne fait pas non plus apparaître de différentiation, dans cette forme, contrairement aux autres espèces qui signent leur individualité, par la forme complète des fleurs, la couleur des pétales et des autres éléments de leur croissance, leur parfum, leur texture, etc...
Sa pousse qui ne quitte pas le sol est éloquente d'un non-fini dans l'horizontalité, qui contraste, pour ne donner qu'un seul exemple, avec la verticalisation de la tige de l'hélianthème (Rock Rose) qui ose se dresser avec courage pour agir. Le nom de gnavelle provient d'un mot allemand qui signifie « fils emmêlés ».
Comme pour la vigne sauvage (Vine), dont la floraison n'est que verte également, il se peut que cette couleur, attribuée traditionnellement à la conscience du cœur, nous donne un indice pour sortir de l'état négatif de cette Fleur, cantonné, lui, à notre mental raisonneur.
D'ailleurs le seul moment où la scléranthe changera un peu de couleur, c'est lorsqu'elle viendra à graine, prenant une teinte jaune d'or due en grande partie à son dessèchement. C'est donc une nouvelle future plante qui tentera de relever le défi.
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Message de la Fleur de Gnavelle : Scleranthus annuus
D'après Les Douze "Guérisseurs" et autres remèdes (1ère édition 1941, traduction française Centre Bach 2011) du Dr Edward Bach :
"Ceux qui souffrent beaucoup de ne pouvoir choisir entre deux choses, d’abord c'est l'une qui semble la bonne et puis c'est l'autre. Ce sont généralement des gens tranquilles, qui portent seuls leur difficulté, étant peu enclins à en parler avec les autres."
Peter Damian, dans un ouvrage intitulé Manuel astrologique des Fleurs de Bach (Édition originale, 1986 ; Ulmus Company Ltd., 1996 pour la traduction française) explicite le lien que le Dr Bach a mis en évidence entre les 12 signes du Zodiaque et les 12 Guérisseurs :
C'est d'indécision que souffre le type Gnavelle. Hésitant et incertain, il est rapidement victime du déséquilibre et de la confusion. Il n'arrive tout simplement pas à se décider. Son comportement personnel est pris entre les deux extrêmes, tant dans la pensée que dans l'humeur, que représente la dialectique « voir et être vu ». Et n'étant pas particulièrement robuste, il peut en arriver à la dépression nerveuse. Il souffre aussi souvent du mal des transports ou de verties. De nature clame et paisible, il ne pas aller chercher conseil comme le ferait le type Plumbago. Il ne se perd pas non plus dans les myriades de possibilités. L'indécision est évidente lorsqu'il est précisément devant deux alternatives et seulement deux. Incapable de choisir, il prendra sa décision finale selon son propre sentiment. Ceci risque de prendre du temps, et le type Gnavelle est donc enclin à remettre au lendemain, non pas par crainte des conséquences (comme le type Mimule) mais faute de pouvoir se décider.
La concentration fait défaut au type Gnavelle, et il semble en aller de même pour la conviction, ce qui le fait passer pour faible. Deux raisons possibles à cela : soit il voit vraiment les deux côtés de la médaille et cela lui fait peur, soit il ne veut pas perdre l'estime qu'on lui porte, et c'est pour ce type de personnalité un besoin fondamental.
Le type Gnavelle constructif prend ses décisions avec calme et assurance. Il se fait confiance pour savoir quand il faut vraiment prendre une décision, et s'il faut la prendre. Plein de discernement, équilibré, tempéré, il manifeste à l'extérieur l'harmonie qu'il vit à l'intérieur. Loyal et juste, comme Salomon, il est recherché et apprécié pour ses conseils. Ceux qui instituèrent le Tao sont de type Gnavelle constructif.
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Selon Mechthild Scheffer, auteure du coffret de cartes Les Fleurs du Dr Bach, le chemin de l'harmonie psychique (1997, traduction française : Médicis-Entrelacs, 2001) :
Mot clé : "La fleur de l'équilibre".
Chemin : "De l'irrésolution... vers l'équilibre intérieur".
Message de la carte :
Quelle est la vérité que je dois mieux comprendre ?
Sur le plan métaphysique du Moi supérieur, toutes les idées sont d'égale valeur, neutre. Pour les appliquer à notre plan de vie qui se déroule dans le domaine de la dualité. Il convient cependant de les soumettre à l'examen critique du Moi rationnel. Il faut sans cesse décider entre le oui et le non, entre ce qui est avantageux et ce qui ne l'est pas. Ce n'est qu'en cherchant le contact avec le Moi supérieur que l'on peut réussir à long terme.
Quelle est la décision qui pourra me reconnecter avec mon Guide intérieur ?
De toutes les possibilités qui me sont offertes de l'extérieur, je me décide à ne plus enregistrer que celles qui correspondent à mon propre plan de vie. Afin de les distinguer des autres, je me soumets à mon guide intérieur et je ne dis oui que si je le sens fondamentalement.
Ces signes me permettent de voir que mon potentiel positif de Scleranthus s'accroît :
Malgré l'abondance des choix, je parviens à garder mon équilibre intérieur et à prendre au bon moment la bonne décision, intuitivement.
État d'âme négatif : Incertitudes et manque de confiance : On est irrésolu avec de brusques sautes d'humeur, et intérieurement déséquilibré. Les opinions et l'humeur changent d'un instant à l'autre.
Dans Les fleurs de Bach authentiques - les trouver, les identifier, les utiliser (Édition originale 2011 ; traduction française : Éditions Médicis, 2017) la même autrice revient sur les principales caractéristiques de la Fleur de Scleranthus :
Scleranthus : La Fleur de l’Équilibre
Du déchirement intérieur... à l'équilibre intérieur
Vous vous sentez tiraillé intérieurement ? Vous ne parvenez à aucune décision ?
Les personnes qui ont besoin de Scleranthus veulent, dans toute décision, respecter convenablement tous les aspects, autant que possible. Mais il leur manque souvent les critères intérieurs de décision. Constamment tiraillées, elles donnent alternativement la préférence à l'une ou à l'autre possibilité. Même des décisions simples peuvent devenir problématiques.
Symptômes clés : Vous êtes indécis, versatile et chancelant, intérieurement. Votre avis et votre humeur changent d'un moment à l'autre.
Typiquement Scleranthus :
Vous recueillez en vous beaucoup d'impulsions, passez d'une pensée à l'autre comme une sauterelle.
Vosu avez des fluctuations d'humeur, par exemple d'euphorique à complètement abattu.
Quand vous avez à répondre à des questions par oui ou par non, cela vous stresse.
Vous bousculez continuellement vos choix, de sorte que les autres vous trouvent peu fiables.
Thématique : la difficulté à décider.
Ce que Scleranthus m'aide à comprendre : Les circonstances extérieures changent constamment. Aussi dois-je apprendre à diriger entièrement mon orientation vers l'intérieur quand je prends une décision car c'est seulement là que je reçois les impulsions pour les décisions qui correspondent à mes besoins propres. De cette façon, c'est avec toujours plus d'assurance que je deviens capable de prendre des décisions rapides et néanmoins appropriées.
Scleranthus favorise :
l'équilibre psychique et la force de décider ;
la cohérence dans mes actes.
Bon à savoir : L'état de Scleranthus, les fluctuations en l'absence d'appui intérieur solide, se reflètent aussi dans le mal de mer. C'est pourquoi le conseil à ceux qui souffrent du mal de mer de ne pas regarder le mouvement d'une vague en particulier mais de se concentrer sur le but, la lointaine ligne d'horizon, s'applique aussi symboliquement aux personnes qui ont besoin de Scleranthus.
Conseils d'utilisation : Scleranthus a fait ses preuves chez des personnes très sensibles au changement de temps, chez des enfants qui ont mal au cœur en voiture, et chez des animaux à appétit variable, qui alternent entre diarrhée et constipation, et présentent des troubles de l'équilibre.
Parole fortifiante : Je me tiens solidement - Je sais ce que je veux - Je me décide.
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Julian Barnard, auteur d'un ouvrage intitulé Sur les traces du Dr Bach et de ses fleurs (© Julian Barnard, 2002 ; Éditions Ulmus, 2002 pour la traduction française) rend compte de sa compréhension de l'élixir de Gnavelle :
[...] Annexe II : Face à la maladie chacun des douze types réagit de manière différente :
Avec la Gnavelle les symptômes vont et viennent, ils varient ; la température monte et redescend. Le matin, ils veulent rester au lit, à onze heures, ils sont debout et habillés, plus ils tournent un peu et se remettent au lit. Ils n'arrivent pas à savoir s'ils sont malades.
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Selon Annie Guibert autrice de Fleurs de Bach, fleur de soi (Éditions Médicis, 2008, 2017) et mon enseignante dans la compréhension du message spirituel du Dr Bach :
Scleranthus : Cette Fleur a été trouvée à la fin de septembre 1930 par le Dr Bach, la neuvième en fait de sa première série de douze remèdes dits de personnalité ou aigus ou premiers guérisseurs. C'est avec ce premier ensemble de neuf remèdes qu'il a commencé à expérimenter sa méthode, en valide les premiers bons résultats, laissant ainsi de côté ses recherches précédentes avec les nosodes intestinaux, qui lui avaient pourtant apporté succès et grande notoriété. L'efficacité de ces neuf remèdes va le déterminer à choisir de poursuivre ses recherches d'autres remèdes floraux et faire part de ses travaux, d'abord à ses confrères médecins, puis en publiant quelques mois plus tard son livre « Guéris-toi toi-même ». Par ce choix, il renoncera à la même période à tous ses travaux antérieurs, et s'engagera de manière définitive dans l'expérience des fleurs des champs, comme il le disait.
Scléranthus appartient au deuxième groupe des Fleurs d'incertitude (Gentian, Scleranthus, Cerato, Gorse, Wild Oat et Hornbeam).
[...]
Reconnaître un état négatif Scleranthus : Nous connaissons tous le triste sort que connut l'âne de Buridan, mort de faim et de soif de n'avoir su choisir entre son seau de foi et son seau d'eau, placés devant lui à disposition.
Mésaventure tragique, relayée par les mots du Dr Bach : « même si tout d'bord, nous commettons parfois des erreurs, il est préférable d'agir plutôt que de laisser passer des occasions, faute de détermination ».
Tout est dit dans les conséquences d'ne réflexion sans fin, où nous pesons le pour et le contre, où nous soupesons les bienfaits probables de telle ou telle autre décision, ne pouvant aussitôt nous résoudre à abandonner, quand la balance penche un peu trop d'un côté, les avantages potentiels de l'autre choix. Ce dilemme mental extrêmement fatigant, qui nous fait passer d'un sujet à l'autre, d'une digression à une autre, se fait en nous, sans témoins, dans un inconfort épuisant, une incertitude solitaire, car nous n'en parlons à quiconque.
Nous n'arrivons pas à choisir, ni à mettre en œuvre notre action, que ce soit l'achat ou pareillement la mise au rebut d'n objet, la mise en œuvre d'une action même banale dans les activités quotidiennes de notre maison, car nous tergiversons, ou au mieux, commençons tout et ne finissons rien.
Il se peut que notre indécision porte sur des sujets plus vastes, comme choisir une relation ou y mettre fin, choisir un travail ou en changer, déterminer nos options relationnelles, amicales, culturelles, politiques, sociales ; la liste est longue de tous les choix que nous avons à opérer jour après jour et heure après heure. La versatilité de l'état négatif de Scleranthus ressemble à cette oscillation permanente du fléau d'une balance qui aurait placé son curseur tout en haut, là où rien n'est stable, là où le centre de gravité est décentré, bien loin de son polygone de sustentation, comme on apprenait en mathématiques.
Que nous rappelle la Fleur de Scleranthus ? L'âne de Buridan nous invite à choisir, car chacun de nos choix implique obligatoirement un risque et un renoncement. Un risque ? Oui, le risque de devoir faire l'autre choix plus tard, lorsque l'expérience du premier nos aura appris qu'il est nécessaire d'entreprendre le deuxième. Un renoncement ? Oui, le renoncement de l'illusion à croire que nos choix peuvent être estampillés, avant-coup, comme bons, adéquats, confirmes ou justes, toutes étiquettes à écrire entre guillemets, car inventées par un mental jamais à bout de raisonnement et avide de classement, de hiérarchie, de rangements dans des cases préétablies et poussiéreuses, piégé dans une dualité sclérosée.
Alors, chaque choix que nous ferons sera considéré comme une expérience, dont nul ne peut préjuger de l'issue, et il sera temps d'en faire le bilan après-coup.
Alors, chaque choix sera pesé à une autre aune que celle seule de notre mental, qui nous servira certes, à analyser les tenants et les aboutissants, car il est bien outillé pour cela, mais il sera cette fois relié à notre intuition, la voix qui sait, qui vient de l'intérieur ou d'en haut, comme on voudra.
La synthèse de l'action à penser sera désormais achevée, et l'action pourra se mettre en œuvre tranquillement, de manière résolue, déterminée, ferme, lui donnant toutes chances d'être menée à bien.
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