Étymologie :
OPONCE, OPUNTIA, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1561 opuntia [sans précision de genre] (Du Pinet, trad. de Pline Commentaire de M. P. A. Matthioli, livre 3, chapitre 22, p. 241) ; b) 1694 subst. fém. (Corneille) −1834, Boiste ; c) 1845 subst. masc. (Besch.) ; 2.1903 oponce (Nouv. Lar. ill.). Opuntia, mot du lat. des botanistes du xvie s., fém. subst. du lat. class. Opuntius «d'Oponte» (dér. de Opus, Opuntis, gr. ο π ο υ ̃ ς, ο ̓ π ο υ ν τ ο ς «Oponte, capitale de la Locride, pays de la Grèce ancienne»), littéral «plante d'Oponte», ce nom ayant été donné à cette plante, parce que, selon Pline, elle poussait près de cette ville (v. Pline, Historia naturalis, éd. J. André, livre 21, §104) ; oponce forme francisée.
Lire également la définition du nom oponce pour amorcer la réflexion symbolique.
Autres noms : Opuntia ficus indica ; Cardasse ; Figuier des Indes ; Nopal ; Oponce à raquettes ; Raquette ; Semelle du pape ;
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Botanique :
D'après Lionel Hignard et Alain Pontoppidan, auteurs de Les Plantes qui puent, qui pètent, qui piquent (Gulf Stream Éditeur, 2008) :
"Les feuilles du figuier de Barbarie ressemblent à des raquettes de tennis sans manche. Aussi la plante fait-elle penser à un amas de raquettes posées les unes sur les autres. Mais impossible de jouer au tennis avec, car elles sont tapissées d'aiguillons. Ceux-ci sont de deux sortes : les uns longs de quelques centimètres, bien visibles, les autres, beaucoup plus courts et recourbés, terriblement difficiles à extirper de la chair.
Pourquoi fait-il ça ? Les aiguillons qui recouvrent la plante empêchent les différents prédateurs de croquer les feuilles très charnues, et les figues, gavées de pulpe sucrée. Les raquettes sont en réalité les tiges du figuier de Barbarie qui contiennent beaucoup d'eau et de réserves nutritives pour lui permettre de résister à la sécheresse. Quant aux feuilles, elles se sont transformées en aiguilles, et protègent les réserves contre la voracité des animaux.
Attention, dégustation périlleuse ! A la floraison, le sommet de chaque feuille, ou cladode, se couvre de plusieurs grosses fleurs jaunes qui deviendront des fruits rouges de la grosseur d'un citron. Eux aussi sont parsemés de petits aiguillons. Prudence donc avant de s'en délecter.
Le Dieu médecin : Selon la légende, le roi Charles V d'Espagne fut guéri en quelques semaines d'une grave maladie en utilisant le suc de figuier de Barbarie sur des ulcères. Il a appelé cette plante "le Dieu médecin"."
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Bienfaits thérapeutiques :
Dans le magazine de Weleda, on trouve un article sur le Figuier de barbarie qui explique les qualités de cette cactée :
Symbolisme :
Louise Cortambert et Louis-Aimé. Martin, auteurs de Le langage des fleurs. (Société belge de librairie, 1842) évoquent rapidement le symbolisme de la raquette :
RAQUETTE - JE BRÛLE.
Cette plante singulière, originaire de l'Amérique équatoriale, semble reverdir sous les rayons du plus ardent soleil. Ses feuilles, larges et épaisses, sont couvertes de faisceaux d'épines très piquantes qui semblent brûler la main qui les touche.
Dans Les Fleurs naturelles : traité sur l'art de composer les couronnes, les parures, les bouquets, etc., de tous genres pour bals et soirées suivi du langage des fleurs (Auto-édition, Paris, 1847) Jules Lachaume établit les correspondances entre les fleurs et les sentiments humains :
Raquette ou Figuier d’Inde - Passion. A cause de la couleur rouge de flamme de sa fleur.
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