Étymologie :
JOVIEN, -IENNE, adj.
Étymol. et Hist. 1554 adj. « de Jupiter » (Le Caron, La Claire, 194b). Dér. sav. du lat. Jovis (jovial*); suff. -ien*.
Lire également la définition de l'adjectif jovien pour amorcer la réflexion symbolique.
Symbolisme :
Selon Solange de Mailly-Nesle auteure d'un ouvrage intitulé L'Interprétation du thème astral (Éditions Nathan, 1989 sous le titre Le Thème astral ; Éditions du Rocher, 2000) :
Le symbole représente "la croix de la Terre dominant un demi-cercle."
Représenté par la plus grosse planète de notre système solaire, Jupiter est ils et successeur de Saturne. Il échappa au sort de ses frères grâce à Rhéa, sa mère, qui le sauva de l'avidité de son père en le remplaçant par une pierre enveloppée de langes. Jupiter inaugura alors un nouveau règne. Il symbolise l'expansion, l'autorité et l'ordre de l'esprit, le jugement, mais, peut-être aussi signifiant de la folie des grandeurs, des espérances mégalomaniaques.
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Symbole | Fonctions psychologiques, tendances, aptitudes, capacités. | Modes d'expérience, circonstances, événements. | Fonctions biologiques et physiologiques. |
Expansion. Valeurs de cohésion, d'harmonie, de hiérarchie. | Capacité à négocier ses valeurs et mode d'adaptation au monde. Socialisation. Jugement, capacité à simplifier et à unir. Sens de la synthèse. Capacité à s'épanouir et à jouir de la vie. | Récolte de la maturité. Rapports à la hiérarchie, l'autorité, à la société, au pouvoir, à la loi et à la connaissance. | Foie et fonctions hépathiques. Circulation artérielle. Poumons. |
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Dans son ouvrage de vulgarisation intitulé Décryptez votre thème astral, Éclairez votre chemin de vie grâce à l'astrologie (Éditions Hachette Livre, 2019), Julie Gorse donne le B.A Ba de chaque planète :
Zeus chez les Grecs, il est le dieu de l'Olympe. Ses attributs sont le sceptre, l'aigle et la foudre. Il sait prendre différentes formes : taureau, cygne, oiseau, pluie d'or, etc. car il est dit qu'on mourrait si on le voyait dans sa forme réelle.
Il est le fils de Saturne et le petit-fils d'Uranus. Après leurs règnes totalitaires, il amène le règne de l'esprit, la possibilité d'organiser le monde extérieur et intérieur, les lois. Il juge, décide et règle les conflits. Il monopolise l'autorité et détruit l'autonomie de ceux qui ne lui obéissent pas. en psychologie, le complexe jupitérien est celui de l'inflation de l'ego. Il est le symbole de la toute-puissance : nul ne peut rien faire sans lui et il est condamné à tout faire par lui-même. Astronomiquement, Jupiter est la planète la plus volumineuse.
Jupiter est le maître du Sagittaire. Dans le thème, il symbolise la confiance l'optimisme, les intérêts philosophiques et religieux. C'est l'énergie de l'expansion. Sa position dans le thème apporte abondance, générosité, avec un risque de tomber dans l'excès dans le champ d'expérience (maison) et l'ambiance (signe) concernés.
Les personnages représentés par Jupiter sont les enseignants, les guides, les étrangers, les oncles et tantes.
L'énergie de Jupiter mal orientée pourra donner naissance à l'avidité, le conformisme, le prosélytisme, l'intolérance, l'auto-complaisance, etc.
En regardant la position de Jupiter dans votre thème, posez-vous les questions suivantes : Quel est mon rapport à la loi ? Suis-je optimiste ? Dans quel domaine ai-je besoin de grandir, et comment ?
Mots-clef : Les enseignants - les guides - les notables - l'étranger - l'expansion - l'excès - la confiance en soi - les oncles (avec Mars, par exemple), les tantes (avec la Lune, par exemple), la belle-famille.
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Phytomythologie :
Tony Goupil, dans un article intitulé "Croyances phytoreligieuses et phytomythologiques : plantes des dieux et herbes mythologiques" (Revue électronique annuelle de la Société botanique du Centre-Ouest - Evaxiana n°3 - 2016), cherche à déterminer les plantes associées par leur dénomination aux divinités antiques :
Le Panthéon gréco-romain est composé de douze dieux principaux puis de dieux et divinités de second ordre. Dans la présente partie, nous allons étudier les plantes attribuées aux dieux composant le haut de la hiérarchie mythologique. Le père des dieux, Jupiter, est celui qui a sans conteste le plus de plantes sous son « patronage ». En effet le génitif singulier de Jupiter, en latin Jovis, se retrouve dans plusieurs noms de plantes : nous pouvons mentionner la Flos Jovis (que les Grecs appellent Phlox selon Pline l’Ancien), la Colus Jovis qui serait l’ancien nom de la sclarée. Cependant son identification n’est pas certaine. Guy de la Brosse, grand botaniste, dans son ouvrage intitulé Description du jardin royal des plantes medecinales, estably par le roy Louis le Juste (1636), dresse en fin d’ouvrage un « Catalogue des plantes qui sont de présent cultivées au jardin du Roy de Paris, depuis deux ans et demy qu’il est dressé ». À la lettre C de cette liste on peut lire qu’il est cultivé des Colus Jovis. Sans mention particulière, cela ne permet pas d’identifier la plante de façon certaine. Néanmoins John Gerard dans son Herball or Generall Historie of Plantes attribue le nom de Colus Jovis à un type de sauge qu’il appelle en son anglais Jupiters Distaffe. Certains ont voulu y voir une allusion à Salvia pratensis, d’autres à Salvia glutinosa, d’autres encore à Salvia sclarea. Lobel, quant à lui, emploie Colus Jovis pour désigner Salvia glutinosa. D’ailleurs cette dernière (Sauge glutineuse) garde les noms anglais de Jupiter’s distaff ou Jupiter’s sage.
John Gerard, de nouveau (au chapitre 327 du livre II de son Histoire des plantes), mentionne la flammula jovis surrecta comme autre nom de ce qu’il appelle l’Upright Virgin’s Bower. Il s’agit d’une espèce de clématite. Aujourd’hui le nom de Flammula Jovis est attribué à Clematis recta (Clématite droite).
On retrouve enfin le mot Jovis dans Jovis glans pour désigner le noyer ou la noix. D’ailleurs le nom latin du noyer se trouve être Juglans, l’exacte fusion des termes Jovis et glans. On retrouve d’ailleurs cette allusion dans la dénomination grecque du noyer (δίος βαλανος = Dios balanos). Quant à l’Anthemis, il a anciennement été qualifié par la périphrase « sourcil de Jupiter ». Sans oublier l’Herba jovis, la joubarbe, dont nous avons déjà parlé. Aussi nommée vesuvium, la joubarbe n’est pas attribuée à Jupiter en raison d’une ressemblance avec la barbe du dieu, mais plutôt dans son rôle contre la foudre (rôle que l’on retrouve dans la traduction néerlandaise de joubarbe Donderbaert, terme utilisé notamment par Rembert Dodoens dans son traité botanique intitulé Cruydtboeck, au chapitre VIII du livre V).
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