Étymologie :
GOLMELLE, GOLMOTTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1900 golmelle, golmotte (Nouv. Lar. ill.). Var. de coulemelle* (v. FEW t. 2, p. 932a)
Lire également la définition du nom golmotte afin d'amorcer la réflexion symbolique.
D'après le Dictionnaire Historique de la langue française (Éditions Les Dictionnaires Le Robert-Sejer, 2010) de Alain Rey, Golmotte est "une variante régionale, par changement de suffixe, de colmotte (1845) ou coulemelle (v. 1600), columellle (fin XVIe siècle), emprunt au latin columella, « petite colonne », dérivé de columna (colonne)".
Autres noms : Amanita rubescens - Amanite rougissante - Amanite vineuse - Galmotte - Golmelle - Golmette - Golmotte - Golmotte franche - Golmotte vraie - Le Rougeâtre - Le Royal - Le Verruqueux - Missie - Oronge vineuse - Queue de cheval (catalan) -
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Mycologie :
Dans son Atlas des champignons comestibles et vénéneux de la France et des pays circonvoisins. (Doin Éditeurs, 1888) Charles Richon nous propose une description de cette Amanite :
Chapeau arrondi puis ouvert, à bord non strié, à pellicule roussâtre recouverte des particules verruqueuses, rapprochées, farineuses et rougeâtres ou vineuses du volva, et à chair rougissant légèrement à l'air ; stipe plein, blanchâtre, renflé à la base el aminci au sommet, à surface squameuse ; voile ample, entier, retombant ; lamelles blanches, serrées, fragiles ; spores sphériques, apiculées, blanches.
Odeur et saveur peu accusées.
Été et automne. Commun dans les bois, les taillis, les clairières des forêts, etc.
Espèce comestible.
Vaillant a, le premier, fort bien décrit ce Champignon. « Il commence, dit-il, par une teste sphérique qui, venant à s'ouvrir, laisse voir une membrane qui tapisse et bouche le dessous de la calotte ; cette membrane blanche est meslée d'une petite couleur de chair très légère et elle se rabat sur le pédicule en manière de peignoir, quand elle se détache de la circonférence de ce chapiteau. Ce chapiteau s'évase jusqu'à deux ou trois pouces ; il est roux en dessous et tout couvert de petites dartres blanc sale tirant aussi sur le roussâtre. Ces dartres s'enlèvent facilement en passant le doigt dessus. La chair de ce champignon est blanche, mais étant coupée et laissée à l'air quelque temps elle acquiert un petit œil de carné. Les feuillets sont fort blancs et fort près les uns des autres. Ils ont jusqu'à six ou sept lignes de large. Le bas du pédicule est renflé comme une bulbe ; ce pédicule est plein, blanc avec un petit œil de carné. Ce champignon n'a point de mauvais goust ».
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Usages traditionnels :
F.S. Cordier, auteur de Les Champignons, Histoire - Description - Culture - Usages des espèces comestibles, vénéneuses et suspectes... (J. Rotschild Éditeur, 1876) mentionne l'Amanite rougissante comme un champignon privilégié pour fabriquer le ketchup :
Les Anglais soumettent à une certaine préparation le suc de champignon, qu'ils gardent ensuite, et dont ils font un usage fréquent. Cette préparation, appelée par eux Ketchup (1), est à peine connue en France. Voici, d'après Mrs Hussey, comment se fait cette préparation :
Les champignons étant coupés par tranches et saupoudrés de sel, on laisse écouler leur jus à travers un tamis sans les presser ; on laisse reposer ce jus pendant quelques heures, après quoi on le transvase avec beaucoup de soin, afin de le séparer de tout sédiment ; on le met ensuite dans de petites bouteilles, en ayant l'attention d'y laisser assez de place pour recevoir un peu d'un spiritueux dans lequel on a fait infuser des substances aromatiques.
Le ketchup se garde admirablement, dit-on, et conserve tout son arome, lequel néanmoins se dissipe si le ketchup vient à fermenter, ou si, dans une préparation culinaire, il est soumis à une ébullition trop prolongée (2).
Les marchands gardent fréquemment dans des barils les champignons salés, avant d'en extraire le ketchup ; le mieux est d'extraire de suite le suc du champignon ; la conservation en est plus sûre.
Un bon moyen de conservation aussi est de mettre le ketchup dans de petites bouteilles en grès, capables de supporter un bon degré de chaleur sans faire sauter le bouchon.
Dans la préparation du ketchup, on emploie indifféremment toutes les variétés du champignon de couche. La meilleure pour cet usage est celle qui vient dans les friches, les bruyères. Le ketchup se prépare aussi avec d'autres espèces que le champignon de couche. L'Agaric rougeâtre, Agaricus (Amanita) rubescens, Fr., est souvent employé à sa confection. Il en est de même de l'Agaric chevelu, Agaricus (Coprinus) comatus, Fl. Dan., qui, comme les autres Coprins, donne un suc très abondant.
Notes : 1) Ce nom est d'origine orientale. En allemand il s'écrit Katsup.
2) Gardn. Chron., déc. 1861.
Charles Richon, auteur d'un Atlas des champignons comestibles et vénéneux de la France et des pays circonvoisins. (Doin Éditeurs, 1888) rend compte d'usages de nos ancêtres :
Scopoli déclare qu'il ne sait pas s'il est comestible. Cordier paraît avoir contribué à le faire connaitre comme alimentaire, en le signalant comme un manger des plus délicats et fort recherché pour la consommation dans la Lorraine. Vittadini ne nous apprend pas qu'il ait une réputation toute faite en Italie : il fit quelques expériences sur des chiens, puis sur lui-même, et déclara seulement alors partager l'opinion de Cordier. M. de Seynes dit que ce Champignon, indiqué comme alimentaire par les mycologues, n'est guère recherché dans la région de Montpellier, probablement à cause de son peu d'abondance. Il serait très sapide, un peu amer, d'après M. Quélet. En somme, c'est un Champignon qui n'est pas sans valeur : toutefois on devra veiller avec soin à ne pas récolter, en son lieu et place, les Oronges perlée et panthère, deux espèces suspectes ou dangereuses qui offrent avec l'Oronge vineuse de grands points de ressemblance.
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Symbolisme :
Pour Scott Cunningham, auteur de L'Encyclopédie des herbes magiques (1ère édition, 1985 ; adaptation de l'américain par Michel Echelberger, Éditions Sand, 1987), l'Amanite rougeâtre (Amanitarubescens) a les caractéristiques suivantes :
Pouvoir : Faiseur de pluie.
Utilisation magique : Une curieuse croyance est attachée à ce champignon comestible. Si elle est rompue par inadvertance, une Amanite rougeâtre amènera à coup sûr, des pluies violentes. Mais nul ne saurait dire si, brisée intentionnellement, elle produira le même effet.
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