Autres noms : Palaquium gutta ;
Botanique :
Aristide Marre dans son Petit vocabulaire des mots malays introduits dans les langues d'Europe. (Imprimerie des sciences mathématiques et physiques, 1866) précise ce qu'est la gutta-percha :
GUTTA-PERCHIA. La gutta-percha est une substance qui jouit des propriétés les plus singulières, les plus merveilleuses, et qui peut être employée comme mastic, comme ciment, comme cuir, comme bois et comme pierre. Elle est appelée à jouer un rôle immense dans les arts, l'industrie et les sciences appliquées. La gutta percha jouit de la double propriété (qui manque au caoutchouc), d'être un isolant parfait du fluide électrique et de résister à l'action chimique de l'eau de la mer ; cette double propriété a déterminé son emploi dans la confection des câbles télégraphiques sous-marins, l'un des événements sociaux les plus importants des temps modernes. La gutta-percha n'est autre chose que le suc laiteux d'un grand et bel arbre de la Malaisie, de la famille des guttifères, qui se coagule promptement, dès qu'il est exposé à l'air. On ne paraît par connaitre d'une façon certaine la signification du mot percha ; ce que l'on sait, c'est que l'île de Sumatra, qui fournit beaucoup de gutta-percha, s'appelle dans le langage des indigènes : Poulo Percha, c'est-à-dire le Percha, ou ile au Percha.
Céline Joliot, Carole Mathe de Souza et Cathy Vieillescazes, autrices d'un Inventaire scientifique de la pharmacie de l'ancien Hôpital Sainte Marthe d'Avignon. (2018) proposent une petite monographie sur l'arbre à
gutta-percha : =>
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Anecdote historique :
Dans un article de Ici Explora (daté du 21 septembre 2022) intitulé "Des épaves à l'histoire légendaire" :
Selon l’UNESCO, le patrimoine culturel subaquatique serait constitué de plus de trois millions de biens, dont un grand nombre d’épaves. Dans la nouvelle série Épaves légendaires, plongeuses, plongeurs, enquêtrices, enquêteurs et archéologues retracent les derniers moments de navires frappés par la catastrophe et des gens à bord. À l’occasion de cette première saison, nous vous invitons à découvrir certaines des histoires maritimes les plus mystérieuses d’ici et d’ailleurs. [...]
Le mystère des plaques de Tjipetir
À partir de 2012, de mystérieuses plaques de gomme se sont échouées par centaines du nord de l’Espagne à la Suède, en passant par le Royaume-Uni. Toutes portent la même inscription, « Tjipetir », le nom d’un village situé sur l’île indonésienne de Java, justement spécialisé dans la fabrication de gutta-percha, un latex d'origine naturelle utilisé dans la confection de nombreux objets, jusqu’à la fermeture de son usine, en 1920.
Les spéculations vont alors bon train quant à la provenance de ces plaques que l’on trouvait dans la majorité des paquebots au début du 20e siècle. Si certains avancent que la cargaison provient du Moerdyk, un navire hollandais qui a coulé en 1904, d’autres pensent plutôt que le Titanic commence à se désagréger, libérant peu à peu ses marchandises. Compte tenu du large spectre sur lequel elles se sont dispersées, portées par les courants marins, ainsi que de leur état de conservation qui suggère qu’elles n’ont pas été exposées à la lumière, il apparaît que ces plaques proviennent bien de l’épave d’un ou de plusieurs bateaux. Reste maintenant à savoir lesquels.
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Symbolisme :
Liz Marvin, autrice de Grand Sage comme un Arbre (Michael O’Mara Books Ltd, 2019 ; First Éditions, 2021 pour la traduction française) transmet les messages qu’elle a pu capter en se reconnectant aux arbres :
Vise le ciel : l’Arbre à gutta-percha
Cet arbre nous rappelle qu’il ne faut jamais cesser d’apprendre et d’évoluer, ni perdre de vue ses objectifs. Il sait exactement ce qu’il veut et ne perd pas de temps. Originaire des forêts tropicales de la péninsule malaise, il a vite compris que pour profiter du soleil, il fait se dépêcher d’atteindre le sommet de la canopée. Sa pousse est donc droite et rapide, il ne s’embarrasse presque pas de branches ni de feuilles sous la canopée pour atteindre plus vite son emplacement idéal.
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