Étymologie :
Étymol. et Hist. 1256 espinaces (Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p. 164, 4, 5) − 1528 espinache ds Hug., s.v. espinoche 2 ; 1331 espinarde (J.-M. Richard, Mahaut, comtesse d'Artois, p. 142 ds IGLF : Pour 1 1b. d'espinarde) ; ca 1393 espinars (Ménagier de Paris, t. II, p. 141 ds T.-L.) − 1660, Oudin Fr.-Esp. ; 1636 épinart (Monet, s.v. espinart.) Empr. par l'intermédiaire du lat. médiév. spinarchia (av. 1250, Latham), spinachium (1270, ibid.) ; et peut-être de l'a. prov. spinarch (1150, Pansier), à l'ar. d'Espagne isbināḫ, ar. oriental asfanāḫ, isfināḫ, isfināǧ, isfānâḫ (ce dernier à la fin du IXe s. d'apr. Cor., s.v. espinaca), et celui-ci au persan aspanāḫ, aspanāǧ, asfināǧ (FEW t. 19, pp. 11-12).
Lire également la définition du nom épinard afin d'amorcer la réflexion symbolique.
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Botanique :
Selon Jean-Marie Pelt, auteur d'un ouvrage intitulé Des Légumes (Éditions Fayard, 1993) :
« Je n'aime pas les épinards et je m'en réjouis, car si je les aimais, j'en mangerais, et comme je ne peux pas les souffrir, cela me serait infiniment désagréable ! » C'est en ces termes cocasses qu'un joyeux plaisantin du siècle dernier exprimait son aversion tenace pour les épinards.
L'épinard offre un exemple typique des modifications que subissent des herbes sauvages pour devenir potagères. La plante primitive, sans doute dérivée, selon de Candolle, du Spinachia tetrandra croissant à l'état sauvage en Asie Mineure, porte des feuilles étroites en forme de hallebardes, tandis que ses fruits sont bardés de piquants. Or, l'épinard moderne a arrondi ses feuilles, amplifiées et épaissies comme le cuir d'un guerrier qui, loin des combats, a pris de l'embonpoint ; ses fruits ont perdu leurs épines et sont des plus bénins... Bref, en se domestiquant, l'épinard a perdu ses caractéristiques guerrières. Il appartient par ailleurs à ces rares plantes qui séparent les sexes, à l'instar des animaux : certains pieds sont mâles, d'autres femelles. Bref, il y a M. et Mme Épinard.
La forme sauvage de l'épinard se rencontre du Caucase jusqu'à l'Afghanistan en passant par la Turquie et l'Iran. Ignoré des peuples de l'Antiquité, il pénètre en Europe par les croisades et par la conquête arabe. Il existe d'ailleurs deux interprétations de l'origine de l'épinard : l'importation « conscientes » par les croisés et par les Arabes, ou l'importation involontaire par les croisés des fruits qui se groupent en pelotes et s'agglutinent les uns aux autres, restant accrochés dans les vêtements des soldats ou sur les peaux de bêtes. Les deux versions ne s'excluent d'ailleurs pas, et il est acquis qu'il est venu de Perse par ces voies. Selon de Candolle, son nom arabe d'esbanach viendrait du parsi ispany, et se serait latinisé en spinacia. Le mot spinacia ne se rattacherait donc pas, comme certains l'ont pensé, à l'aspect épineux (spina) de la graine. L'épinard fut cultivé à Séville dès le Xie siècle, et les médecins arabes le considéraient comme une herbe potagère des plus appréciées. Au XVIe siècle, il avait gagné toute l'Europe.
Mais, avant lui, et depuis la plus haute Antiquité, les paysans préparaient des « plats d'épinards »... sans épinards ! Ces « épinards » sont des herbes cuites : choux, orties blanches, bettes, mauves, châtaignes bouillies, le tout parfois relevé d'ail et de moutarde. Ces plats d'« épinards » étaient à la base de la nourriture paysanne en Europe depuis l'Antiquité, avec la vieille bouillie de céréales néolithique et les fèves également bouillies.
L'épinard, le vrai, s'impose à la Renaissance comme beaucoup d'autres légumes en provenance d'Italie. En effet, les cuisiniers italiens qui accompagnaient Catherine de Médicis accordèrent dans les menus une place plus grande aux légumes. Des fillettes montées sur des ânes les criaient dans les rues, les fruitiers de Paris, de Lyon et autres villes de France en étaient toujours largement approvisionnés : ils les vendaient tout préparés, cuits dans l'eau, finement hachés sous forme de boules qu'on avait fait dégorger le liquide qu'elles contenaient en les pressant dans les mains ou au moyen d'un bâton ; c'était le grand régal des étudiants de Paris et surtout d'Orléans ; on les fricassait aussi avec du beurre, de l'huile, du vinaigre et du verjus ; d'aucuns mêlaient aux salades leurs feuilles crues encore jeunes. Les médecins s'accordaient à les recommander comme particulièrement favorables à l'intestin : « Celuy sui usera des espinars plutost pour avoir bon ventre que pour s'en nourrir les doit manger avec tout leur jus, duquel ils sont si pleins qu'ils peuvent estre cuits sans eau en leur propre humidité : laquelle, pour être accompagnée de certaine acrimonie, fait que les espinars sont autant ou plus laxatifs qu'aucune des herbes potagères. » En effet, l'épinard balaie l'estomac et exonère l'intestin. Louis XVIII en est grand consommateur, mais, comme il souffre de la goutte, son médecin les lui interdit, et le roi de s'écrier : « Quoi ! Je suis roi de France et je ne pourrais pas manger d'épinards ! »
Les feuilles d'épinard contiennent de fortes proportions de calcium et de fer : environ 5 mg pour 100g de feuilles fraîches, d'où l'inclination de Popeye pour ce légume roboratif... Des teneurs relativement élevées en matières azotées et hydrocarbonées en font le légume herbacé possédant la plus grande valeur alimentaire. Ses teneurs en provitamine A et en vitamines C et K ne sont, par ailleurs, pas négligeables. L'épinard contient en outre de l'acide folique aux propriétés antianémiques, qui fut isolé pour la première fois de ses feuilles. Il est enfin une bonne source pour l'extraction de la chlorophylle. Mais l'acide oxalique que contiennent ses feuilles le contre-indique dans les affections rénales et urinaires.
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Bienfaits thérapeutiques :
A. B., auteur discret de Les Vertus des plantes - 918 espèces (Tours, 1906) recense les vertus médicinales d'un grand nombre de plantes :
Épinard. Spinacia vulgaris, mâle ou femelle.
VERTUS : C'est un émollient laxatif, qui purifie le sang doucement, il apaise les inflammations intérieures et appliqué en fomentation sur le ventre et le foie, en dissipe les inflammations. L'usage fréquent du bouillon d'épinard et de veau soulage beaucoup les asthmatiques et les guérit même, lorsque celle-ci est récente.
Julie Mailloux dans son mémoire de formation d'accompagnante à la naissance au Centre Pleine Lune intitulé Plantes compagnes de la maternité, en Caraïbe. (2017) donne quelques précisions sur l'épinard local :
Épinard pays (Amaranthus spp) :
L'épinard péyi est un remède doux contre la constipation et possède des vertus « rafraîchissantes » diurétiques (utile pour réduire les œdèmes et la rétention d'eau, pour drainer l'appareil urinaire).
Cette plante ressort dans chaque discussion sur l'alimentation de la femme enceinte.
Il est riche en vitamines et en minéraux, notamment en fer, phosphore et magnésium, elle permet de lutte contre l'anémie. (http://agarta972.free.fr/zepina.html)
On peut le consommer en bouillie dans un plat en sauce ou en salade.
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Croyances populaires :
Dans Le Folk-Lore de la France, tome troisième, la Faune et la Flore (E. Guilmoto Éditeur, 1906) Paul Sébillot recense nombre de légendes populaires :
En Franche-Comté les repas faits le Vendredi saint avec des herbes telles que des épinards, de l'oseille, etc. garantissent de la gale.
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Symbolisme :
Nicole Belmont, auteure de Mythes et croyances dans l'ancienne France (Éditions Flammarion, 1973) rapporte une pratique religieuse et populaire qui a recours à l'épinard :
Plus curieuse est la soupe que dans les régions de l'est de la France il faut manger le jeudi Saint, qu'on appelle Jeudi-Vert (Gründonnerstag) car elle est composée de neuf herbes : épinard, oseille, persil, cerfeuil, poireau, chou, chicorée, mâche, ortie, qu'on peut remplacer par toute autre pousse nouvelle. Selon certains auteurs, ce plat (qui peut être aussi une tourte fourrée avec ces légumes) est destiné à protéger de la sorcellerie. Cette coutume s'étendait et s'étend jusqu'en Allemagne : dans la région de Düsseldorf, le nom de Jeudi-Vert apparaît dès le XIIIe siècle.
Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont S.A.S., 1995, 2019) proposé par Éloïse Mozzani, on apprend que :
Si les graines d'épinard, une fois ensemencées, sortent lentement de terre, c'est qu'elles se rendent neuf fois auprès du diable, dit-on en Provence.
Manger des épinards le vendredi saint protège de la gale.
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N. Roulin & A. Bangerter, "La littérature de conseils : Source de croyances populaires sur la relation recruteur-candidat lors de l'entretien de sélection ?" (In Actes des la 20ème Conférence de l'Association Francophone de Gestion des Ressources Humaines, 2009) :
Il semble donc que les rumeurs ou légendes se propagent en réponse à des situations d’incertitude collective, par exemple lors de crises (Allport & Postman, 1947). Si les légendes et les rumeurs sont des récits concrets, les mythes sont par contre des croyances erronées d’ordre plus factuelles et abstraites (par exemple la croyance selon laquelle les épinards sont bons pour la santé car ils contiennent beaucoup de fer).
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Arnaud Riou dans L’Oracle du peuple végétal (Guy Trédaniel Editeur, 2020) classe les végétaux en huit familles : les Maîtres, les Guérisseurs, les Révélateurs, les Enseignants, les Nourricières, les Artistes, les Bâtisseurs et les Chamans.
Les Nourricières : la Pomme de terre, la Vigne, le Blé, le Riz, l’Epinard, la Laitue et le Champignon. Les Nourricières alimentent la Terre et ses habitants.
[…]
Telle est ma vocation, mon talent et mon pouvoir.
Je nourrirai l’humanité.
Les Nourricières : Elles nourrissent l’humanité sur les cinq continents. Elles se sont acclimatées aux différents sols, aux conditions météorologiques. Elles se sont laissées domestiquer pour nous offrir leurs fruits, leurs feuilles, leurs racines. Elles nous ont livré leurs secrets pour les cuisiner et mettre en valeur leur goût, le secret de leurs qualités médicinales. On les appelle Salades, Tomates, Carottes, Epinards. Elles sont Céréales, Riz, Blé, Maïs. Elles sont sucrées, amères, salées. Elles se consomment fraîches, séchées, cuites. Elles puisent dans la terre, les oligo-éléments, les vitamines qui font leur richesse. Elles nous ont livré les secrets de leur reproduction, de leur culture. Si l’on prend soin d’elles, elles permettront aux sept milliards d’humains de vivre et de se nourrir sur cette terre. C’est pourquoi les plantes Nourricières méritent notre gratitude infinie.
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Pour savoir qui est quelqu'un
N'écoute pas ce que les autres disent de lui,
Mais ce que li dit des autres.
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L'Épinard est une plante délicate, sensible, assez jeune, discrète e nature et qui n'a pas toujours eu très bonne réputation. Pourtant, elle se plaît à être cultivée dans no potagers, où elle y trouve simplement sa place. pourvu que l sol ne soit pas acide, mais plutôt calcaire, bien drainé et riche en humus, pourvu que le climat offre de la fraîcheur et de l'humidité, et que l'emplacement permette autant d'ombre que de soleil, pourvu, enfin, que le jardinier protège ses pieds délicats de paillage, cette plante chaleureuse et généreuse s'acclimatera dans nos jardins. L'Épinard semé au milieu du printemps arrivera à maturité au milieu de l'automne. Pour le récolter tout l'hiver, il suffira de le semer à la fin de l'été. Son nom lui vient probablement de la nature épineuse de son fruit, mais l'origine de son nom n'est pas certaine. De nature discrète, l'Épinard offre toutes les garanties nutritives pour être un allié de la santé. Il est naturellement riche en vitamines A, B, C et K, en calcium, en potassium, magnésium et manganèse. Il est antioxydant, riche en oligo-éléments. Il est anti-inflammatoire, protège le foie, les poumons, les seins, le côlon et les ovaires. Il prévient les risques d'ostéoporose, améliore la réparation des os et du squelette. Il aide la repousse des cheveux et à leur volume. Il améliore la qualité, l'élasticité et le tonus de la peau. Il améliore la vue et ralentit le risque d'affection des yeux. Il lutte contre la fatigue, l'anémie, la dépression, les risques d'infarctus, d'hypertension et de maladies cardiovasculaires. Il est un allié pour réduire l'asthme et facilite le transit intestinal. Si l'Épinard contient du fer, il n'en contient pas plus - contrairement à sa légende - que les Lentilles ou les Haricots. Sa réputation tient à l'erreur d'un biochimiste allemand qui, en se trompant d'une virgule, en recopiant sa composition, a multiplié par dix sa teneur en fer et a imposé, malgré lui, une réputation non justifiée à cet aliment supposé riche en fer. Le personnage de Popeye renforcera la réputation de ce légume aux États-Unis, à une période où le début de la guerre raréfie la viande. Malgré toutes ses qualités nutritives et les différentes façons de le cuisiner, l'Épinard a mauvaise réputation auprès des enfants. La question de la renommée et de la réputation accompagne toujours cette plante. Nourricière qui pousse à l'état sauvage dans les plaines d'Asie Mineure. Si sa culture a débuté vers le IVe siècle au Moyen Orient, il faudra attendre le Moyen Âge pour quil arrive en France. La légende veut que ce soit les Croisés qui l'aient malgré eux rapporté de leurs croisades. Les fruits et graines se seraient accrochés aux vêtements des soldats et aux poils des chevaux pour voyager vers un climat moins sec et plus confortable pour eux, pour germer et pousser sous nos latitudes. L'Épinard sera dans un premier temps associé à la privation et au Carême. Il faudra attendre l'influence de Catherine de Médicis pour que l'Épinard franchisse les portes des cuisines de la cour et soit reconnu comme une gourmandise en devenant l'un des légumes les plus cuisinés de la Renaissance. L'Épinard est ainsi associé à la réputation, aux circonstances hasardeuses de son développement et à son lien émotionnel avec le Peuple Humain.
Mots-clés : L'opportunité - La rareté - Les circonstances favorables - L'exception - La force - L'image de marque - La réputation - Le mensonge - La dissimulation - La simplicité -L'usurpation d'identité - Les rumeurs - La spoliation - La médisance - La renommée.
Lorsque l'Épinard vous apparaît dans le tirage : C'est pour vous interroger sur votre image. Quelle image avez-vous de vous ? Quelle image imaginez-vous que les autres aient de vous ? Certaines personnes sont totalement hermétiques au regard que l'on porte sur elles. Elles sont juste animées par ce qui les fait vibrer et prennent alors le risque de la mauvaise réputation. D'autres sont tellement sensibles à ce qu'on peut dire à leur sujet qu'elles vont agir en anticipant les réactions. Elles vont se montrer influençables. Pour autant, les unes ne sont pas forcément plus authentiques que les autres. Il est possible d'être à l'écoute de votre vibration interne, suivre ce qui fait sens pour vous en prenant le risque des conflits que votre point de vue peut engendrer. Et il est possible dans le même temps d'être diplomate, attentif aux répercussions que vos actions auront sur votre environnement. Être à l'écoute de vous tout en étant à l'écoute de l'autre, c'est ce que nous apprend le message de l'Épinard.
Signification renversée : Dans sa position renversée, l'Épinard peut vous parler d'une rumeur qui vous concerne. Peut-être avez-vous actuellement mauvaise réputation. Qu'est-ce que cette hypothèse provoque en vous ? Vous pouvez être vous-même à l'origine de rumeurs. Peut-être, rapidement, avez-vous parlé d'une personne ou avez-vous terni la réputation d'un autre, d'un lieu. Peut-être avez-vous simplement partagé votre regard sur le monde en assombrissant celui-ci. Peut-être vous êtes-vous permis de parler sans utiliser les différents filtres : « Suis-je sûr que ce que je dis est vrai ? », « Suis-je la personne la plus compétente pour en parler ? », « Est-ce que ce je m'apprête à dire est utile pour contribuer à la beauté du monde ? » Si vous vous posez ces question simples, votre rapport à la parole peut devenir plus humble, plus discret et plus circonstancié.
Le Message de l'Épinard : Je suis l'Épinard. J'ai voyagé depuis l'Asie Mineure jusqu'à l'Europe pour trouver une terre d'accueil, une terre sur laquelle je me sente à ma place, car nous avons besoin chacun pour nous épanouir de trouver l'environnement favorable à notre développement. Il faut pour cela être prêt à faire des sacrifices, à déménager. Bien que j'habite cette planète depuis des millénaires, j'ai souvent été ignoré, peu considéré. Pour autant, tout ce qui se dit de moi ne dépend pas de moi, et je n'ai aucun impact sur ce que les personnes apprécient ou n'apprécient pas chez moi. Et toi, es-tu attentif à ce que l'on dit sur toi ? Jusqu'où es-tu prêt à aller pour entendre des compliments et des louanges ? Admets que tu n'auras jamais - quels que soient tes efforts - d'impact sur ce que ton entourage dira de toi. Tu pourras te trouver généreux quand on te dira avare, avare quand on te dira généreux. Alors, reviens à toi, concentre-toi sur ce qui vibre en toi, ce qui est aligné, juste et harmonieux dans ton cœur, alors tu rayonneras sans effort la puissance de ton authenticité.
Le Rituel de l'Épinard : Vous allez rédiger deux textes vous concernant. Le premier sera une critique de ce que vous êtes. Parlez cde vous à la troisième personne et écrivez tout ce qu'on pourrait dire de négatif sur vous, que ce soit sur un plan personnel ou professionnel. La deuxième lettre, sur une page à part, sera une critique positive de tout ce que vous avez entrepris, réussi, organisé, créé. Écrivez ces deux lettres puis posez les deux papiers qui doivent être identiques pliés en 4. On ne doit pas voir de l'extérieur quel papier correspond à quel texte. Puis prenez ces deux papiers, l'un dans chaque main, et répétez cette phrase : « Aujourd'hui, je prends conscience de tout ce que j'ai pu entreprendre dans ma vie pour recevoir l'approbation, la reconnaissance ou les compliments de mes proches ou de mon entourage. Je réalise que ces images ne sont que des projections que l'on peut porter sur moi. Profondément je suis conscient de ma valeur comme de ma faiblesse. J'assume l'un et l'autre et m'accueille dans ma totalité. C'est de cette totalité que naissent ma lumière, mon amour et mon humanité. » Vous pourrez brûler ces papiers en tant conscient qu'une réputation est comme la fumée. Elle ne s'accroche pas quand on l'offre au vent.
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Symbolisme alimentaire :
Pour Christiane Beerlandt, auteure de La Symbolique des aliments, la corne d'abondance (Éditions Beerlandt Publications, 2005, 2014), nos choix alimentaires reflètent notre état psychique :
L'envie d'Épinards demande que l'on s'implante fermement dans sa "matière" propre, que l'on se rapproche plus intimement de son propre JE jusqu'à entrer dans celui-ci. Les Épinards pointent l'index vers l'intérieur, vers le centre de soi-même, en invitant à s'orienter vers le fond, à se matérialiser de façon serrée, compacte. Ils demandent à l'être humain de renoncer à toute fuite, à toute méconnaissance o négation, à tout évitement de la structure de son propre Être individuel terrestre. En d'autres termes : ils lui réclament une plus grande conscience de la valeur du moi, une appropriation plus affirmée de son propre corps terrestre, une prise de conscience plus intime des valeurs de son propre JE éminemment individuel - indépendamment du sein maternel d'où il naquit un jour. C'est l'Être Humain qui pendra corps pleinement en tant qu'ÊTRE HUMAIN, sur tous les plans. Au lieu de simplement s'insérer dan l'Ensemble, il part maintenant à la recherche de son Grand Moi !
Les Épinards prospèrent dans un sol dur et ferme ; ils tâtent ce sol en vérifient la fermeté, pour ensuite s'y établir s'ils le trouvent à leur goût. Ils s'implantent solidement dans ce sol de manière que rien ne puisse les y ébranler. Ils se tiennent "fermement" dans leur être, dans leur corps terrestre. Ils représentent tout l'inverse de ce qui est "volatil".
La sphère des Épinards en soi colmate le moindre trou, elle rend impénétrable ; sa qualité de cimentation est 'un ordre très compact. on ferme les rangs de manière qu'aucun bien ne puisse s'échapper et qu'aucun mal - les énergies spirituelles non-vivantes, trop éthérées, purement impersonnelles - ne puisse plus passer.
Les Épinards s'établissent et ne se quittent plus ; en ce sens ils semblent immobiles, plutôt tenaces. Ils ne s'en vont pas ; ils ne fuient pas la terre sous leurs pieds. Ils se pelotonnent contre eux-mêmes et conservent en eux la matière, la densité matérielle.
« Reste ici ! », disent les Épinards, « ne t'en va pas loin de toi-même, au contraire, fixe-toi solidement dans la Matière. Arrête-toi un instant et consolide ton corps, ton être matériel. » Les Épinards obligent l'être humain à rester en lui-même, à se ressentir comme dense et compact et à maintenir cet état. tel un fortin dur et impénétrable, l'être humain demeure dans le sol très solide de son Moi ; il n'a donc pas besoin de se mettre à courir, de prendre la fuite. Dans ce sentiment de sécurité à toute épreuve, il se sent comme l'habitant d'un agréable havre terrestre où il faut bon être. Ayant ainsi élu domicile en lui-même, il érige une solide colonne d'énergie ; l'ossature se développe, robuste et fiable. il pousse pour ainsi dire en longueur, dans la densité de son être. Il devient plus fort et se sent plus fort parce qu'il ne quitte pas son je et qu'il assume la peine responsabilité de son Être dans la Matière, de son corps. il lâche prise avec facilité, toutefois il se fixe solidement dans son corps. Il va de soi que cette sphère psychologique réalise un bon développement des tissus et du squelette mais qu'elle laisse facilement glisser la nourriture.
Celui qui désire manger des Épinards a besoin de "faire de l'escalade" en lui-même. Il veut explorer sa propre grandeur ; il veut atteindre le cœur e son essence et parvenir à une totale fusion avec son corps. Il désire se rapprocher plus intimement de lui-même, se fixer plus solidement en lui-même et porter son être à son point culminant. Pressentant qu'il peut encore aller plus loin, il cherche inconsciemment la Voie qui y mène. Il se peut qu'il déborde d'énergies, qu'il refrène trop sa puissance de feu agressive ; c'est à lui qu'il incombe de trouver une solution libératrice aux énergies agressives concentrées à l'intérieur de lui.
Ce sentiment de ne pouvoir faire ce qu'il a envie de faire, de ne pouvoir être qui il est en substance, il n'en fera pas le reproche à autrui mais le résoudra en lui-même. il s'appliquera à se frayer un chemin vers la liberté intérieure et à éliminer toute colère inconsciente.
Celui qui a envie d'Épinards sait qu'il est possible de se débarrasser des fardeaux inutiles, mais souhaite en même temps œuvrer à maintenir ce qui en lui est solide et authentique, ce qui est en or. Il veut se coiffer de la couronne de l'être Humain Fort ; il aspire à sentir cette incroyable puissance de son être. il s'ouvre au développement d'un JE qui ne cesse de devenir plus fort dans un corps lui aussi plus fort. C'est pourquoi les Épinards lui conseillent de s'arrêter pour se pencher sur lui-même et de partir à la découverte des plus lointaines régions intérieures de son être.
« Regarde bien ! » disent les Épinards, « ne regarde pas trop loin… regarde tout près : à l'intérieur et autour de toi. Ne permets pas à tes yeux de se diriger trop loin Fais-toi rentrer à l'intérieur de ton corps, ici-même et au plus près. Ne t'en va pas plus loin, ne continue pas à avancer, ne t'enfuis pas, reviens… vers toi : plus solide, plus intense, plus compact, plus conscient qu'auparavant de ta responsabilité à l'égard de ton JE ! » Il est fort probable que cette personne a toujours endossé de grandes responsabilités générales mais qu'elle n'a encore jamais assumé LA responsabilité de son JE terrestre éminemment original. Elle s'est en quelque sorte cachée, éludée, échappée, enfuie loin d'elle.
Les Épinards demandent à l'être humain : « Tâche de densifier ton être : ceci englobe tant la fabrication de nouveaux matériaux dans ton corps que l'exploration de ton Contenu déjà présent, de tes possibilités Regarde à l'intérieur, n'hésite pas à racler le fond, ramène à la surface ce qu'il y a de plus profond en toi ; et prends conscience que tout réside En toi. Ne regarde pas à côté de toi mais ressens que tout est présent en toi. »
Les Épinards rattrapent l'être humain par le collet quand il veut courir ou voler trop loin, quand il refuse d'être ici et maintenant avec ses sentiments. L'être humain n'a plus aucune chance de s'échapper. Cette poussée vers l'intérieur, cette concentration dans son propre corps demande un respect constant de son propre je. Il devra toujours rester en lui-même, on ne peut pas plus longtemps fuguer hors de chez Soi. La caravane résidentielle se transforme en habitation solide à forte ossature, impossible à déplacer.
N'aie pas peur d'une confrontation totale avec toi-même. au lieu de fuir ta propre peau, rapproche-toi de toi-même dans l'amour et la confiance. Les Épinards demandent une renaissance, en ce sens qu'ils exhortent l'être humain à opter pour un fonctionnement optimal à l'intérieur de son propre foyer terrestre, de son propre corps. toutes les issues de secours sont barrées. L'être humain est forcé d'entrer intégralement dans son corps terrestre. Toute fuite est impossible puisqu'il se trouve confronté au langage de son JE : par l'intermédiaire de son corps terrestre. Il appartient à l'homme de considérer ce corps, non pas comme un obstacle ou une restriction mais plutôt comme un bien nécessaire à la prise de conscience de son JE, de son Contenu, afin de pouvoir parvenir à plus de vie et réaliser dans cette vie tout ce qui est bon pour son évolution. Il développera un sentiment de gratitude envers lui-même. Il se donnera toutes les chances de pouvoir être présent en lui-même, dans son corps, sur terre. Les Épinards résument : « Tu n'as qu'à te dire oui à toi-même ! »
Peut-être s'est-il sous-estimé, peut-être a-t-il sous-évalué le contenu de son JE et ne peut-il donc pas - ou ne veut-il pas - s'identifier entièrement à son MOI, dont le corps est un reflet. Inconsciemment, il souhaite peut-être continuer à habiter dans les vastes espaces de l'esprit. Cependant, immergé dans la sphère des Épinards, le corps lui dit : « Maintenant tu dois bien te reconnaître, t'estimer, te voir comme tu es. Tu ne peux plus t'éviter ! Tu es poussé vers et en toi-même et tu devras t'accepter, te reconnaître et t'intégrer totalement. »
A présent, l'être humain dit oui sans réserve à son individualité, à son apparence terrestre, à la vie sur terre. Il cesse de se recroqueviller sur lui-même. Il ne s'enfuit plus loin de lui-même. Il ne se dissimule plus, il ne nie plus - même inconsciemment - la richesse de ses possibilités. Il assume sa responsabilité envers lui-même en tant que JE. Il reste debout, fort dans son épine dorsale, solidement planté sur ses pieds,. Il ne refuse pas l'intense contact intime avec son JE dans son entièreté, ni d'ailleurs les "contacts" terrestres en général : la sphère psychique des Épinards est ainsi très salutaire pour la peau.
Celui qui a une forte envie d'Épinards fera bien de s'estimer et de s'identifier avec la plus grande assurance à son corps terrestre. Il se donnera solidement "corps", au propre comme au figuré et ne se sentira nullement "étranger" à l'être terrestre qu'il est. Il ne sous-estimera plus le JE terrestre, il y entrera pleinement. Il restera présent au plus près de lui-même sans craindre le contact. La symbolique des Épinards rappelle que l'être humain possède en lui bien plus de choses qu'il ne le pense, qu'il lui suffit de s'ouvrir à sa propre grandeur, de conduire sa personne et son Contenu d'une main ferme… L en arrive à se réévaluer, se ressaisit énergiquement. Comme il prend conscience de sa réelle valeur, il ne se fuira plus. Les énergies ne circulent plus dans la frustration mais se mettent au service de la "croissance" sur quelque plan que ce soit.
Les Épinards disent à l'être humain de claquer les portes de toutes les issues de secours, de ne plus fermer les yeux à l'inconnu (en lui !) mais bien d'aller la découverte de sa "nature". Il s'apercevra que cet inconnu est beau et qu'il n'y a pas lieu de le fuir, que sa personne recèle bien plus de choses qu'il ne le croyait ! Il en viendra à apprécier la somptueuse grandeur de son incarnation terrestre… De nouvelles portes s'ouvrent à présent.
Les Épinards disent : « Reste auprès de toi-même et déploie-toi à travers ton être physique, terrestre. Il n'existe d'ailleurs aucune autre voie de Vie véritable. Rapproche-toi intimement de toi-même, de tes sentiments, et être dans ton corps. C'est seulement par ce lien d'union puissant et vivant que tu pourras véritablement prendre racine : planté dans la terre comme un immortel. »
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