Étymologie :
Étymol. et Hist. A. 1. 2e moitié du xe s. « gibet fait de deux poteaux perpendiculaires » (Passion, éd. D'A. S. Avalle, 491); id. spéc. « instrument de torture du Christ » (ibid., 226) ; 1541 au fig. porter sa croix (Calvin, Institution de la religion chrétienne, 548 ds Littré) ; 1564 « supplice, peine » (Rabelais, Le Cinquième livre, éd. Marty-Laveaux, XVII, 66) ; 2. a) 2e moitié xiiie s. [ms.] signe de croix (Image du Monde ds Romania, t. 21, p. 492, 453) ; b) 1579 faire la croix [le signe de la croix] sur le dos « dire adieu, renoncer » (Larivey, Le Laquais, III, 6 ds Hug.), cf. infra C 2. B. 1. 2e moitié xe s. « représentation de la croix, crucifix » (Vie de Saint Léger, éd. J. Linskill, 146) ; 2. ca 1207 prendre la croix « se croiser, partir pour la croisade » (Villehardouin, La Conquête de Constantinople, éd. E. Faral, § 3) ; 3. av. 1590 « représentation particulière de la croix » croix bourguignonne (A. Paré, Œuvres complètes, éd. J.-F. Malgaigne, t. 1, IV, 9, p. 247) ; 4. 1680 « dignité (ordre de Malte) » (Rich.) ; 1836 avoir la croix [la croix de la Légion d'honneur, instituée en 1802] (Stendhal, L. Leuwen, t. 3, p. 420). C. 1. Ca 1160 en croiz « en forme de croix » (Enéas, éd. J. J. Salverda de Grave, 7543) ; 2. ca 1395 « marque en forme de croix faite sur une écriture » (J. Boutillier, Somme rural, p. 186, titre 30 ds Littré) ; 1851 au fig. faire une croix sur le passé (Murger, Scènes vie boh., p. 154). Du lat. class. crux, -ucis « croix, gibet » désignant spéc. la croix du Christ, en lat. chrét. ; d'où dès l'époque class. « peine, tourment, châtiment » et en lat. chrét. « représentation de la croix; signe de la croix ».
Lire également la définition du nom croix afin d'amorcer la réflexion symbolique.
Symbolisme :
Omraam Mikhaël Aïvanhov, dans Le Langage des figures géométriques (Éditions Prosveta, 1984) donne sa vision de la croix :
Dans l'espace à deux dimensions, le cube donne la croix, et si les églises chrétiennes sont généralement construites en forme de croix, c'est justement parce que la croix est l'extension de la pierre cubique : l'église devait représenter l'implantation durable de la religion du Christ sur la terre.
En tant que figure entièrement fermée, le cube symbolise la limitation, la prison. C'est pourquoi la croix engendrée par le cube signifie aussi limitation, souffrance.
[...]
VI. La Croix :
I.
[...] Le christianisme a associé la croix à la mort de Jésus, mais ce symbole existait bien avant lui. On le trouve dans les plus anciennes civilisations et religions : en Mésopotamie, en Égypte, en Chine, etc. Où ce symbole est-il né ? Qui l'a inventé ? Personne ne l'a inventé, il existe dans la nature.
Regardez seulement les mouvements de l'eau et du feu. L'eau coule, glisse, se répand: elle suit la ligne horizontale. Tandis que le feu s'élève, monte : il prend la direction verticale. Le feu, la ligne verticale, et l'eau, la ligne horizontale, sont l'expression des deux principes masculin et féminin, positif et négatif, qui travaillent ensemble dans l'univers. Pour comprendre véritablement la croix, il faut comprendre la nature et le travail des deux principes représentés par le feu et l'eau, sinon vous allez mettre l'eau dans le feu, symboliquement parlant, et le feu s'éteindra; ou mettre le feu dans l'eau, et l'eau s'évaporera. Si vous savez tenir compte de la nature de ces deux éléments, vous agissez sagement : vous mettez l'eau dans un récipient et vous allumez le feu dessous ; le feu va exalter l'eau et vous obtiendrez ainsi une énergie considérable grâce à laquelle vous pourrez actionner des machines et mettre en mouvement le monde entier. Grâce à la séparation placée entre eux, ils ne se détruiront pas mutuellement. Il faut apprendre comment faire travailler ensemble le masculin et le féminin, l'actif et le passif, l'émissif et le réceptif, l'esprit et la matière, l'homme et la femme, l'intellect et le cœur, la sagesse et l'amour.
La croix représente donc les deux principes masculin et féminin qui se rencontrent pour travailler ensemble dans l'univers. Mais ce travail se fait à partir d' un centre : le point d'intersection des deux branches de la croix. Ce centre réunit les forces, il les tient liées; sans lui tout s'éparpillerait sur le disque dès que la croix commence à tourner. Car la croix tourne, et en tournant ses branches tracent un cercle, symbole du soleil. La croix en mouvement, c'est le svastika. Ce mouvement peut se faire vers la droite (l'extrémité des branches est alors tournée vers la gauche) ou bien vers la gauche (les extrémités sont tournées vers la droite).
La croix qui tourne vers la droite signifie qu'on visse, qu'on serre, qu'on empêche les énergies de se manifester: on les maintient pour les dominer. C'est le symbole de la spiritualité qui freine le cours des forces physiques. On en voit un exemple chez les yogis qui, en maintenant leur corps immobile, « vissent » leur nature inférieure afin que se manifestent les énergies de leur nature supérieure et divine, car on ne peut s'approcher du monde divin qu'en diminuant le mouvement et l'activité du corps physique. Tournant dans l'autre sens, le svastika signifie qu'on dévisse, qu'on desserre les freins pour déclencher des énergies physiques et instinctives et qu'on ferme ainsi le passage aux puissances sublimes de l'esprit : on se livre au côté mécanique, terrestre pour devenir exclusivement puissant dans la matière.
Une autre représentation de la croix en mouvement nous est donnée par la première lettre de l'alphabet hébraïque : א aleph. La croix dont les branches sont obliques est en activité. La croix dont les branches sont droites est immobile, statique.
La croix est un pantacle de la plus grande profondeur ; elle représente l'homme lui-même. Quand on dessine une croix ou que l'on fait le signe de la croix, on doit comprendre l'être humain, synthèse des deux principes masculin (l'esprit ou l'intellect) et féminin (l'âme ou le cœur). L'union de ces deux principes produit le mouvement. Oui, quand on joint la pensée au sentiment, le mouvement ou l' action naît. Le mouvement de la croix trace un cercle, le soleil ; et plus le mouvement est intense, plus le soleil devient lumineux. Le soleil réunit les deux principes, il est la croix en mouvement.
Et quand deux branches de la croix, c'est-à-dire un homme et une femme, se rencontrent, que font-ils ? Ils sont en train de joindre l'eau et le feu. S'ils ne savent pas comment le faire, là aussi l'eau, la femme, va s'évaporer et le feu, l'homme, s'éteindre. Parce que le feu et l'eau peuvent se détruire, on en a conclu qu'ils sont des ennemis. En apparence, c'est vrai, les hommes et les femmes ne cessent de lutter les uns contre les autres, et ce que la plupart des gens appellent l'amour n'est qu'une guerre acharnée entre les sexes. Cette guerre existe parce qu'ils n'ont pas compris le symbole de la croix pour créer ensemble le mouvement : la vie.
Si les hommes et les femmes se cherchent, c'est qu'il y a une raison et il faut la trouver. Cette raison, c'est qu'ils sont les représentants des deux grands principes cosmiques qui créent la vie. Mais pour créer vraiment la vie au lieu de se détruire, ils doivent se rencontrer et faire des échanges d'une façon nouvelle. Je vous l'ai dit : il ne faut pas que l'eau et le feu entrent directement en contact ; l'eau doit être versée dans un récipient et placée au-dessus du feu.
Cette loi est valable pour toutes les personnes que vous rencontrez. Il dépend de vous que vous vous détruisiez mutuellement ou que vous arriviez à créer une force bénéfique pour l'univers entier. Vous pouvez rencontrer et aimer les êtres, mais par la pensée apprenez à conserver une certaine distance. La distance, c'est le récipient, la casserole !
La question de l'amour est la plus difficile à comprendre et à résoudre ; des siècles passeront avant que les humains arrivent à résoudre ce problème, et pourtant tout est expliqué à ce sujet par le symbole de la croix. Ne soyez pas choqués si ce que je vous dis aujourd'hui sur la croix ne correspond pas à ce que vous avez lu ou entendu jusqu'à maintenant. Je ne veux pas m'opposer aux chrétiens, je veux seulement élargir leur compréhension en leur expliquant l'enseignement du Christ à travers la croix, ce symbole qui représente la présence et le travail des deux principes dans tout l'univers.
II.
Ce ne sont pas les hommes, je vous l'ai dit, qui ont inventé le symbole de la croix, ils l'ont trouvé en observant la nature. La croix, c'est le mouvement de l'eau et du feu, mais c'est aussi les quatre directions de l'espace, les quatre points cardinaux : nord-sud, est-ouest.
On peut aussi remarquer que les constellations du zodiaque forment quatre par quatre, trois croix. Ce sont les axes Bélier-Balance et Cancer-Capricorne ; Lion-Verseau et Scorpion-Taureau ; Sagittaire-Gémeaux et Poissons-Vierge.
Sur chacune de ces croix on retrouve les quatre éléments. Prenons la première d'entre elles : Bélier-Balance et Cancer-Capricorne. L'axe Bélier (signe de feu) - Balance (signe d'air) représente le principe masculin, alors que l'axe Cancer (signe d'eau) - Capricorne (signe de terre) représente le principe féminin. Il en est de même pour les deux autres croix formées des axes Lion (feu) - Verseau (air) et Scorpion (eau) - Taureau (terre) ; Sagittaire (feu) - Gémeaux (air) et Poissons (eau) - Vierge (terre).
La croix, c'est aussi les quatre courants qui parcourent l'espace, du nord au sud et du sud au nord, d'est en ouest et d'ouest en est. À ces deux courants s'en ajoutent deux autres qui vont du zénith au nadir et inversement.
L'homme qui est situé au croisement de ces courants reçoit leurs influences et doit savoir travailler avec elles.
L'univers entier n'est qu'une croix. Et l'homme, quand il étend ses bras, est aussi une croix. La croix cosmique est formée de deux branches égales, mais on trouve de nombreuses variantes. La branche verticale peut être plus longue, ce qui signifie que 1'élément masculin est plus développé que l'élément féminin. La barre horizontale peut être aussi double ou triple. Il est intéressant de noter qu'on ne trouve jamais une double ligne verticale parce que seule la matière, le principe féminin, est multiple ; l'esprit, le principe masculin, symbolisé par la verticalité, est un.
[...]
Il est intéressant de noter le rapport de la croix et du carré, rapport fondé sur le fait qu'ils ont en commun le nombre quatre.
Le Maître Peter Deunov disait : « Le nombre quatre est le processus divin par lequel nos pensées et nos sentiments se tamisent dans ce monde. » Le nombre quatre est donc le nombre de la purification, c'est le grand tamis qui purifie tout. Et puisqu'il est le nombre de la purification, c'est aussi celui de la souffrance : parce que la souffrance est souvent le seul moyen de purification. Lorsque vous souffrez, c'est que l'on vous fait passer à travers les mailles d'un tamis. Le nombre quatre est celui de la pureté, de la souffrance et de la limitation : celui de la limitation dans le plan physique (regardez combien la figure du carré donne une impression de clôture, d'enfermement, d'emprisonnement même), celui de la souffrance dans le plan astral, et celui de la pureté dans le plan mental. Dans cette prison qu'est notre corps physique, nous sommes enfermés et nous souffrons, mais nous souffrons pour être purifiés ; une fois purs, nous serons libres, nous sortirons de la prison.
Étudions maintenant la croix à trois dimensions, vous allez voir combien elle va se révéler riche de significations. Cette croix, qui a longueur, largeur et profondeur, est composée de cinq cubes.
La face antérieure et la face postérieure de cette croix comportent chacune cinq carrés, cela fait donc dix. Ajoutés aux douze carrés du pourtour, cela fait vingt-deux. Ces vingt-deux faces correspondent aux vingt-deux lettres de l'alphabet hébraïque qui représentent les vingt-deux éléments par lesquels la Kabbale nous enseigne que Dieu a créé le monde. En réalité, bien d'autres nombres significatifs sont présentés par la croix.
Le un : la croix elle-même, le tout.
Le deux : les deux branches horizontale et verticale, la longueur et la largeur, les deux dimensions.
Le trois : la longueur, la largeur et la profondeur, les trois dimensions.
Le quatre : les quatre directions des branches.
Le cinq : les cinq carrés des deux faces, c'est-à-dire le pentagramme dans la lumière et le pentagramme dans l'ombre.
Le six : les carrés horizontaux formant le dessus et le dessous de la croix dressée.
Le sept : les carrés formant chacune des deux branches développée en surface plane.
Le huit : tous les carrés formant la branche horizontale développée en surface plane.
Le neuf : les cinq cubes et les quatre directions.
Le dix : la somme des carrés de la face et du dos.
Le onze : les six carrés horizontaux du dessus et du dessous ajoutés aux cinq carrés d'une des deux faces.
Le douze : les carrés du pourtour.
On peut donc constater que les nombres ne sont pas séparés les uns des autres, qu'ils ne sont pas des entités coupées du tout, mais toujours des aspects du tout. Il en est de même pour l'homme. En tant qu'être, il est un. Il est deux quand on l'étudie comme constitué de matière et d'esprit. Trois, quand on le divise en esprit, âme et corps et qu'on le considère comme un être qui pense (intellect), qui sent (cœur) et qui agit (volonté). Il est quatre en tant que composé des quatre éléments : terre, eau, air et feu. Il est cinq quand, les bras ouverts et les jambes écartées, il s'inscrit dans le pentagramme, symbole des cinq vertus : justice, bonté, amour, sagesse, vérité. Ajoutez la colonne vertébrale et voilà le six. Il a sept corps : physique, éthérique, astral, mental, causal, bouddhique, atmique. On pourrait encore le diviser en dix comme les kabbalistes ou en douze comme les astrologues ... Mais l'homme est toujours un. De même les nombres sont des aspects de l'unité, il est impossible de les séparer les uns des autres; ils représentent le tout vu sous différents angles.
Cette vérité est inscrite dans la croix à trois dimensions. Les kabbalistes sont arrivés à condenser toute une science dans ce symbole. Ils ont observé la création et ils ont découvert que la croix en est la base. La croix à trois dimensions symbolise la création dans le plan de la manifestation (figure 3). La croix à deux dimensions (figure 2) exprime la même idée dans le plan spirituel, et la croix à une dimension (figure 1) dans le plan de la pensée. La figure 1 schématise la figure 2 qui résume la figure 3. Pour les Initiés, la véritable croix, c'est la pierre cubique, symbole de la réalisation dans la matière.
Sur la croix à trois dimensions les Initiés inscrivent les vingt-deux lettres hébraïques, mais aussi les planètes, les séphiroth, tous les éléments de la Kabbale, et celui qui sait mêler et combiner les lettres et les signes peut agir sur les esprits de la nature. [Voir l'Arbre séphirotique]
[...]
La croix trouve son équivalent dans bien d'autres symboles, comme le sphinx des Égyptiens, par exemple, qui avait une tête d'homme, un corps de taureau, des griffes de lion et des ailes d'aigle. Ces quatre animaux représentent la croix formée par les deux axes Lion-Verseau et Scorpion-Taureau. Une tradition rapporte que dans des temps très lointains, avant la chute de l'homme, c'est l'aigle qui dans le Zodiaque occupait la place du Scorpion. Le sphinx est donc une représentation des quatre éléments, qui sont également mentionnés dans l'Apocalypse sous la forme des quatre Animaux de sainteté, Hayot haKodesh, ou Séraphins qui se tiennent devant le Trône de Dieu et qui jour et nuit ne cessent de chanter: « Saint, Saint, Saint est Le Seigneur Dieu-Tout-Puissant. » Le sphinx, c'est la croix, et la croix est la racine de la matière, les quatre éléments.
Les premiers Pères de l'Église qui étaient instruits de la science égyptienne et ne voulaient pas qu'elle se perde, out attribué à chacun des quatre évangélistes une des figures composant le sphinx: à saint Matthieu l'homme, à saint Marc le lion, à saint Luc le taureau, et à saint Jean l'aigle. Le sphinx est aussi en liaison avec les quatre points cardinaux. Vous pouvez travailler avec ces quatre directions de l'espace : vous vous tournez successivement vers chacune d'elles en prononçant des formules, en vous liant aux quatre Archanges qui ouvrent les portes de ces quatre directions : Mikhaël à l'est, Raphaël au sud, Gabriel à l'ouest et Ouriel au nord. Quand vous comprendrez la croix vivante, tout commencera à vous parler.
[...]
La souffrance n'est pas un but en soi. Jésus a souffert, c'est entendu, mais ensuite il est ressuscité. Et que signifie ressusciter ? En russe, résurrection se dit « voskressénié », et en bulgare « veuzkressénié », ce qui signifie : sortie de la croix. Comment expliquer cette étymologie ?
La croix, c'est le creuset des alchimistes (d'ailleurs le mot creuset vient du mot croix). L'alchimie est un travail de transformation de la matière. Dans le creuset, l'alchimiste place la matière première qui dans un premier temps meurt et se putréfie ; cette opération correspond à la couleur noire. Ensuite, la matière se dissout et se purifie : elle devient blanche. Puis c'est la distillation et la conjonction, et la matière passe au rouge. Enfin, c'est la sublimation, la couleur or. Ces opérations doivent être interprétées comme différentes étapes de la vie intérieure. Le travail que l'alchimiste réalise sur la matière dans le creuset est en réalité le travail spirituel que le disciple doit réaliser dans ce creuset qu'est son corps. La matière « ressuscitée » sort du creuset transformée en or : l'homme ressuscité sort de la croix. Jésus disait : « Si vous ne mourez pas, vous ne vivrez pas ». Cette phrase peut être considérée comme un résumé du travail alchimique. Et il nous en a lui-même donné l'exemple : il est mort et il est ressuscité.
Dans la nouvelle vie que le Christ maintenant nous propose, il n'est pas préconisé de s'attarder sur le supplice de la croix, car le Christ se manifeste aussi par la beauté, la joie, la lumière. Soyez tranquille, Jésus ne sera pas vexé que vous ne restiez pas fixé sur son martyre. Il veut des hommes nouveaux qui se concentrent sur la lumière, la beauté, la gloire du Christ... [...]
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Dans L'Oracle de la Géométrie sacrée - Le langage de la lumière (Éditions Grancher , 2024) Olivia Braqueville nous propose une carte sur les Quatre consciences ainsi que son interprétation de cette forme sacrée :
Les Quatre Consciences : La Libération des schémas répétitifs
Valeur numérique : 4
Nombre pair associé à la Lune - Polarité féminine - Énergie yin -
Le 4 évoque la réalisation, l'équilibre et la perfection. Il invite l'individu, à mieux se connaître et à trouver sa place dans le monde.
Correspondance avec le Tarot de Marseille : L'Empereur.
L'Empereur représente la force du pouvoir masculin, mais aussi la stabilité, les fondations et la protection. Il permet d'apporter de la clarté.
Description de l'onde de forme : Cette forme géométrique est constituée de quatre cercles principaux se rejoignant dans le bindu (le centre du mandala). Elle fait référence à ce que Jung nomme les « quatre natures de soi » : les sens, l'émotion, la pensée et l'intuition. Deux cercles sont placés à la verticale : celui du bas représente la conscience physique (les sens), attachée à la matière et reliée à l'énergie masculine, celui du haut représente la conscience spirituelle attachée à l'esprit et reliée à l'énergie féminine. Les deux cercles placés à l'horizontale représentent, pour celui de gauche, la conscience émotionnelle reliée à l'énergie féminine et, pour celui de droite, la conscience intellectuelle reliée à la pensée et à l'énergie masculine.
Nous portons donc deux consciences féminines et deux consciences masculines. Harmoniser et équilibrer ce quatre consciences revient à développer une compréhension holistique de notre nature humaine. Considérer notre être dans sa globalité physique, intellectuelle, émotionnelle et spirituelle nous permet de mettre en lumière des aspects de nous-même qui ont besoin d'être équilibrés pour plus de stabilité intérieure. Souvent, les deux consciences féminines vont de pair. Si l'une d'entre elles est faible, l'autre le sera également. Il ne va de même pour les deux consciences masculines. Équilibrer nos quatre consciences est un travail nécessaire pour apporter plus de clarté sur la manière dont nous interagissons dans la vie. Cela nous permettra, en effet, de mieux nous connaître et de sortir du triangle infernal de Karpman (victime - bourreau - sauveur), qui est souvent la conséquence de blessures survenues dans al petite enfance ou de traumas liés à notre héritage transgénérationnel.
Interprétation de la carte : Si Les Quatre Consciences sortent dans le tirage, c'est certainement le moment de chercher plus de clarté en toi-même. Accepte de te regarder sans masque, tel-le que tu es. Reconsidère ces quatre parts de toi-même en observant ton fonctionnement qui peut être lié à des schémas répétitifs te limitant dans la pleine conscience de ton être. Fais un pas vers toi en acceptant de déposer des valises qui, souvent, ne t'appartiennent pas et qui sont bien trop lourdes pour toi ! Tu l'auras compris, cette carte est un message de ton âme qui t'invite à sortir du schéma sacrificiel dans lequel tu t'es enlisé-e depuis des années, soit en lâchant ta posture de victime - bien confortable - qui te donne toujours l'occasion de te déresponsabiliser, soit en abandonnant le rôle de sauveur qui te va si bien mais cultive ton criant besoin de reconnaissance et t'évite, aprce que tu te consacres aux autres, d'aller voir ce qui a besoin d'être libéré chez toi. Ces rôles que tu portes malgré toi peuvent être liés à ton enfant intérieur blessé, qui a manqué d'amour et de sécurité, a été rejeté ou a porté un costume d'adulte bien trop tôt. Il est peut-être temps pour toi d'aller explorer les traumas de l'enfance : pour y arriver, n'hésite pas à te faire aider.
Méditation Yantra Yoga : Installe-toi dans une position confortable et place la carte face à toi. Je t'invite à adopter une respiration naturelle. Je te propose d'inspirer la détente, le calme, la paix, et d'expirer toutes les tensions, toutes les préoccupations du moment. Considère cet instant comme un véritable moment de retour à toi. Une fois que tu te sens centrée et détendue, pose ton regard dans l'espace au centre du mandala. Entre en douceur dans cette transe hypnotique, ne cherche rien. Laisse l'onde de forme faire son œuvre, laisse-la te pénétrer. Permets à ton cœur de s'ouvrir, laisse-le se dilater, s'expanser. A présent, ouvre ton champ d'observation et considère la carte dans sa globalité. Si certaines émotions remontent, ne les retiens pas : accueille-les, sans chercher à en comprendre la raison. Observe sans jugement ce que les quatre consciences te révèlent sur toi-même. Termine par trois profondes et longues inspirations et remercie les Quatre Consciences.
Mantra : J'accepte de lâcher et de libérer toutes les programmations de l'enfance qui me limitent et m'entravent dans ma réalisation personnelle. Je ne suis plus le programme : j'observe le programme,sna sle juger, et je le laiss epartir. J'aporte réconfort et sécurité à mon enfant intérieur, Nous continuons le chemin en paix,
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Symbolisme astrologique :
Selon le cours 1, Module 2, Saison 5 proposé par l'Astrologie pour l'Ere du Verseau et dispensé le 24 août 2024 par Fanchon Pradalier-Roy, Faustine Austerlitz, Mylène Serrat :
La croix est le fonctionnement même de l’incarnation et notamment de la prise de conscience concrète que nous expérimentons sur Terre. C’est par la Croix que nous nous distinguons de la Source, que nous nous différencions dans l’espace/temps, mais c’est aussi par elle que nous pouvons expérimenter et nous désidentifier de l’expérience. Le symbolisme de la Croix est « ce qui demeure parmi tout ce qui passe » (1) justement car elle permet la désidentification et donc le ralliement à notre essence, de bras de croix en bras de croix, de tour de Zodiaque en tour de Zodiaque.
[...]
Les Verticales de Croix sont inconscientes, et d’essence féminine. Par elles nous est véhiculé le Sens.
Les Horizontales des Croix, et donc les signes/maisons qui s’y trouvent, sont conscientes ou tout au moins concrètes. [...]
Les Horizontales nous donnent les moyens de manifester ce que le Sens impulse ; et réciproquement, les Verticales nous donnent la signification de ce qui se joue à l’horizontale.
Au centre de la croix surgit la prise de conscience grâce à la rencontre entre une puissance inconsciente qui arrive par la verticale avec le monde spatial de la réalité sur le plan de l’horizontale. Se crée alors du conscient qui se manifeste sur l’horizontale.
=> L’individu se construit sur l’horizontale des croix grâce aux énergies inconscientes qui viennent des verticales, se concrétisant sur l’horizontale : par des actions (cardinales) ou des pensées (mutable).
La Croix est donc ce qui permet l’incarnation des énergies cosmiques ; c’est le fonctionnement énergétique qui permet l’existence terrestre et qui nous anime à chaque instant de notre vie. Elle représente ce qui s'incarne, ce qui prend forme dans la matière, comment on se met en mouvement dans la matière.
Note : 1) 1 Charles Vouga – conférence du 14/02/1957.
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