La Gestuelle de la Plante :
Julian Barnard, auteur d'un ouvrage intitulé Sur les traces du Dr Bach et de ses fleurs (© Julian Barnard, 2002 ; Éditions Ulmus, 2002 pour la traduction française) nous fait comprendre le choix du Dr Bach en fonction des caractéristiques de la plante :
Le houx, Ilex aquefolium, est bien connu pour ses feuilles persistantes épineuses et ses baies rouges qui le rendent si attirant en hiver. C'est en général un petit arbuste qui pousse lentement et qui exceptionnellement tolère bien l'ombre. Alors qu'il pousse aussi en plein air, cette habitude de s'abriter sous d'autres arbres explique beaucoup de choses sur le houx et la raison pour laquelle il a été choisi comme remède. John dit « le Pouvoir Divin qui fixa son taux de croissance ordonna en même temps qu'il s'épanouisse à l'ombre de ses nobles compagnons. D'où le fait que nous le voyons épaissir l'obscurité d'une forêt où il est rarement visité, pas même par quelques rayons de soleil épars... » Un arbre ou une plante qui pousse à l'ombre doit avoir un feuillage vert foncé pour absorber toute la lumière disponible. (1) Cela doit être significatif. Le houx a besoin de lumière ; le remède Houx apporte la lumière de l'amour dans l'obscurité de la négativité.
Les feuilles possèdent chacune en moyenne une quinzaine de piquants, répartis de chaque côté d'une solide nervure centrale. Ils obligent les feuilles, qui autrement seraient plates, à s'incurver sans cesse dans tous les sens. Chaque feuille est alors orientée de façon à recevoir le maximum de lumière d'où que celle-ci arrive. En même temps, toute lumière non absorbée est réfléchie par la surface brillante et lustrée. Elle rejaillit dans l'épaisseur de l'arbuste si bien que d'autres feuilles peuvent l'absorber à leur tour. Le feuillage est très dense à cause des branches qui poussent dans toutes les directions si bien que la structure de l'arbre est souvent difficile à détecter. Il peut y avoir plusieurs petits troncs à l'écorce lisse gris-blanc, ce qui a pour effet d'apporter la lumière au milieu de l'arbre, justement là où c'est le plus sombre. De jeunes rejets partent à la verticale du pied de l'arbre ; leur écorce est verte pour la photosynthèse. Tout cela a l'air très noir et blanc.
On fait grand cas du fait que le houx possède des feuilles piquantes : on dit que c'est une forme de protection pour éloigner les animaux de pâturage et les cerfs. Mais si c'est une mesure défensive, pourquoi les feuilles de houx ont-elles des bords lisses au sommet et sur les bords extérieurs des arbres plus âgés ? Parce que le bétail ne peut pas les atteindre ? (Il n'y a pas de girafes en Europe). C'est peut-être vrai mais les feuilles du sommet d'un arbre en pleine maturité reçoivent toute la lumière dont elles ont besoin - c'est pourquoi elles ont moins de piquants et elles sont plates. Comme certains commentateurs avancent la question de l'attitude défensive ou compétitives des plantes et des animaux, le houx est considéré comme hostile à cause de ses feuilles qui prennent une forme piquante. Comme pour l'état Houx, il est important de ne pas se concentrer seulement sur l'aspect négatif (colère, jalousie, haine ou cupidité) mais de regarder son aspect positif, la lumière dans l'obscurité.
La forme épineuse de la feuille de houx favorise l'enchevêtrement des branches ou des rejets entre eux, et donc des arbres entre eux. Cela forme une matrice de soutien (comme pour l'ajonc) qui aide les plus jeunes arbres à résister au mouvement dû au vent. Une lecture minutieuse de Darwin montre qu'il savait que les épines, piquants et crochets aident une plante à grandir plutôt qu'à se défendre. Les houx ne tolèrent pas de mouvement aux racines (la colère ébranle les fondements de notre sécurité). Quand un arbre jeune et solitaire est exposé au vent, il va souvent perdre ses feuilles et sa tige et laisser du bois mort argenté parmi de nouveaux rejets d'un vert brillant. Aussi leur habitude de se tenir par le bras, dirons-nous, apporte soutien et force au groupe : c'est pourquoi le houx est une si bonne plante de haie.
Les houx ont naturellement tendance à grandir ensemble. Les graines sont souvent transportées par les oiseaux perchés sur les branches une fois qu'ils ont mangé les baies. Chacune d'entre elle contient trois ou quatre graines : c'est pourquoi les arbres sont « plantés » en groupes. Le houx est donc un des rares arbres à pousser dans les sous-bois de hêtres où les pigeons peuvent s'installer pour la nuit. L'arbrisseau de houx possède une longue racine pivotante et dans les premières années ses feuilles sont recourbées au maximum et se tordent pour essayer de trouver lumière et appui. Comme le jeune houx pousse dans les feuilles mortes ou l'herbe fine au pied d'un arbre arrivé à maturité ou à l'intérieur d'une haie, il va rencontrer des difficultés à cause du manque de lumière et d'humilité. Seule sa grande détermination l'emportera. Mais le houx peut se suffire à lui-même, même quand il pousse entre les racines d'un chêne géant. Cela dénote plutôt la détermination positive qui permet de dépasser l'état Houx.
Les épines de feuilles (aquifolium signifie feuilles à aiguilles) nous rappellent en nous piquant que nous devons réveiller l'amour en nous. Alors que l'énergie négative de l'état Houx est tournée vers l'extérieur - nous sommes en colère contre quelqu'un plutôt que nous-mêmes, nous sommes jaloux ou envieux des autres - il est nécessaire de s'intérioriser et de trouver la cause du problème. Le piquant des feuilles de houx fait mal mais stimule la force vitale tout comme le fait l'Ajonc. L'Ajonc nous donne un coup de pied au derrière pour nous faire bouger. Le Houx - un coup de poignard dans le cœur, à dose homéopathique dirions-nous.
[...]
Un autre point est la couleur du houx : celles de feuilles, de l'écorce et des fruits. Le rouge et le vert sont des couleurs complémentaires. on le voit facilement quand on utilise une lampe de chevet avec un abat-jour vert. il projettera une ombre verte sur le mur mais si vous placez votre main de façon à ce que la lumière verte tombe dessus, il apparaîtra une ombre rouge. A l'inverse, une lumière rouge projettera une ombre verte. La couleur complémentaire est stimulée quand la lumière brille dans l'obscurité. Ce même effet s'applique aux ombres qui tombent sur les arbres à feuilles vertes. Mais le rouge des baies du houx équivaut bien au vert foncé des feuilles. Les jeunes pousses vertes tournent au gris argenté, puis prennent un reflet rouge une fois arrivées à maturité. Bon, sans aucune doute, le rouge est la couleur de la colère et le vert - celle de l'envie et de la jalousie. On voit ces couleurs dans l'aura. De même, le rouge symbolise l'animation, le vert -l'équilibre et l'harmonie. Le remède Houx agit donc au moment du choix. L'énergie peut être négative ou positive selon l'intention de l'individu, en fonction de l'objectif de l'âme. Si la liberté d'un individu a été usurpée par une forme d'activité extérieure, il sera plus difficile de faire un choix et de s'y tenir. On contactera la négativité et on sera troublé par le processus en cours
[...]
Le type de sol est aussi corrélé avec l'rat représenté par le remède. [...] Les sols acides sont les préférées des plantes de remèdes plus fortes telles que le Houx.
[...]
De la même manière, il y a des thèmes communs à toutes les fleurs blanches - Prunus, Clématite, Pommier sauvage, Houx, Olivier, Dame d'onze heures, Châtaignier - qui captent la lumière pour guérir, purifier, réparer, énergétiser et élever la conscience. Les fleurs blanches sont différentes des remèdes « verts » (Charme, Gnavelle, Avoine Sauvage et peut-être Bourgeon de Marronnier) qui agissent au point médian entre la pensée et l'action.
1) Anthony Huxley dans Plantes et Planètes (Allen Lane, 1974, p. 216) dit « en Angleterre, le houx commun est considéré comme parfaitement robuste ; dans la partie est des États-Unis, une plante florissante sera traitée avec respect parce qu'elle succombe presque toujours à la canicule à cause de la lumière du soleil renvoyée par les neiges éternelles. » Cette capacité à absorber la lumière devient nocive en cas d'excès de lumière.
*
*
Annie Guibert, autrice de Fleurs de Bach, Fleurs de Soi ( (Éditions Médicis, 2008, 2017) consacre également une partie de sa monographie sur Holly au geste de la plante :
La Plante : Arbre imposant jusqu'à vingt mètres dans certains régions d'Angleterre, le houx (Ilex aquifolium) est en rance un arbuste commun dans nos forêts, où il côtoie souvent le hêtre. Son tronc lisse et argenté se repère aussi facilement que ses feuilles coriaces, pointues, d'un vert persistant et brillant, aux piquants acérés, surtout en bas des branches. Sa floraison parfumée est faite de petites fleurs très blanches à quarre pétales bien réguliers, parfois teintés de rouge, qui sortent de bourgeons très compacts.
Cet arbuste dioïque ne porte donc de baies que sur les pieds femelles, nous connaissons tous leur rouge éclatant qi orne nos portes et les frontons de nos pièces à vivre, en fin d'année, en compagnie du gui.
Symbolique : La vitalité et la grande puissance de cet arbuste sont signées par ses feuilles persistantes et par leurs piquants acétés, qui ont la particularité de disparaître quasiment à mesure que l'arbre s'élève, en même temps que les feuilles pointues s'arrondissent. Ceci suggère le double message de cette Fleur, à la fois une dimension horizontale et verticale. De plus, la racine du houx est profonde et pivotante, indiquant un profond enracinement au cœur du sol, une façon de planter son territoire de manière forte.
Un contraste très sensible existe dan ce buisson entre les deux couleurs de blanc et de rouge, couleurs associées dans de nombreuses traditions : l'une à la paix, l'autre à l'amour, mais aussi à la colère et au feu de la haine. La troisième couleur, le vert profond - couleur associée aux vertus du cœur - des feuilles, permet à la lumière d'être très absorbée à l'ombre des grands arbres, tandis que le vert des feuilles est plus tendre tout là-haut.
*
*
La fabrication de l'élixir :
Julian Barnard, auteur d'un ouvrage intitulé Sur les traces du Dr Bach et de ses fleurs (© Julian Barnard, 2002 ; Éditions Ulmus, 2002 pour la traduction française) nous explique comment faire le remède :
Le remède Houx se fabrique à partir des fleurs par la méthode de l'ébullition. Weeks disait que l'on peut utiliser les fleurs femelles et/ou mâles. Elles poussent sur des arbres différents (c'est pourquoi on ne trouve pas de fruit sur tous les houx). Les deux types de fleurs se ressemblent plutôt dans leur structure et leur apparence : grappes de blanc autour du col des rameaux, contrastant avec les feuilles foncées. La différence se voit dans l'ovaire féminin qui se présente comme un petit dôme vert surmonté de quatre stigmates en forme de disque. Les fleurs femelles possèdent de fausses étamines (vestiges) - qui ne servent à rien pour la pollinisation - tout comme les mâles ont un vestige d'ovaire. C'est un arbre qui semble toujours faire la différence entre ses qualités masculines et féminines. Les bourgeons de fleur femelle se développent pendant le printemps pour fleurir directement en mai tandis que les bourgeons mâles se développent pendant l'été précédent. C'est presque comme s'il fleurissait deux fois par an. De même, pour une raison inconnue, les fruits restent parfois sur l'arbre, ignorés des oiseaux non seulement pendant tout l'hiver mais aussi jusqu'à l'été suivant. Les fleurs qui bourgeonnent en automne ne même temps qu'elles donnent de fruits, évoquent une énergie soutenue et pérenne à l'intérieur de l'arbre, de même que l'Ajonc. L'amour comme l'espoir jaillit éternel, il est toujours là en potentiel. Le houx sent bon et se fleurs produisent un abondant nectar dont la douceur attire une multitude d'abeilles.
*
*
Le message de la Fleur de Houx :
D'après Les Douze "Guérisseurs" et autres remèdes (1ère édition 1941, traduction française Centre Bach 2011) du Dr Edward Bach :
La fleur de houx est préparée pour "Pour ceux qui sont parfois assaillis par des pensées telles que la jalousie, l’envie, la vengeance, la suspicion. Pour les différentes formes de contrariété. Ils peuvent souffrir beaucoup en eux-mêmes, alors qu‘il n’y a aucune cause réelle à leur malheur."
*
*
Selon Mechthild Scheffer, auteure du coffret de cartes Les Fleurs du Dr Bach, le chemin de l'harmonie psychique (1997, traduction française : Médicis-Entrelacs, 2001) :
Mot-clé : "La fleur de l'ouverture du cœur".
Chemin : "De la dureté de cœur... vers la magnanimité."
Message de la carte :
Quelle est la vérité que je dois mieux comprendre ?
Quand on cherche l'unité et l'amour divin à l'extérieur, on subit nécessairement des désenchantements. Les sentiments humains sont toujours incomplets et contradictoires. Nous ne pouvons accéder à l'amour divin qu'en ouvrant notre cœur à notre Moi supérieur qui nous guide spécifiquement selon les principes de l'amour divin. A travers l'amour que nous rencontrons ensuite sur notre chemin de vie, notre compréhension des lois divines augmente, ce qui nous rend à même de penser de plus en plus avec le cœur et de toujours mieux comprendre les sentiments des autres.
Quelle est la décision qui pourra me reconnecter avec mon Guide intérieur ?
Je me décide à accepter l'amour divin par la voie directe, et à ne plus le chercher dans le monde extérieur. Je comprends que nous sommes tous sur le même chemin. J'ouvre mon cœur, puisque c'est en lui que je peux percevoir les impulsions de mon Moi supérieur dans leur forme la meilleure et la plus pure, et je m'abandonne à ce guide.
Ces signes me permettent de voir que mon potentiel positif de Holly s'accroît :
Je peux témoigner plus de bonne volonté aux autres, et ne m'ouvrant ainsi, je peux davantage favoriser notre rencontre, parce que je comprends mieux leurs sentiments. Depuis que je sais mieux reconnaître la partie divine en moi-même, je peux également mieux la reconnaître chez mon prochain.
État d'âme négatif : Influençabilité - Sentiments de forte irritation : jalousie, méfiance, haine, envie.
Dans Les fleurs de Bach authentiques - les trouver, les identifier, les utiliser (Édition originale 2011 ; traduction française : Éditions Médicis, 2017) Mechthild Scheffer revient sur les principales caractéristiques de la Fleur de Holly :
Holly : La fleur de l'ouverture du cœur
D'un cœur fermé... à la magnanimité.
Vous ne laissez pas transparaître ce qi e passe en vous, parce que l'harmonie vous importe ?
Les personnes qui ont besoin de Holly abordent la vie avec des sentiments et un idéal émotionnel forts, mais ont souvent été mal comprises et déçues par leur entourage « par trop humain ». C'est pourquoi elles réagissent souvent à l'expression des sentiments d'autrui avec irritation, méfiance ou agressivité.
Symptômes clés : Vous réagissez avec colère, méfiance, jalousie, tendez à éprouver de la haine et à vous montrer envieux.
Typiquement Holly :
Vous êtes souvent de mauvaise humeur, mais ne savez pas toujours pourquoi.
Vous vous énervez facilement, réagissez sans aménité, de manière acerbe.
Vous ne savez pas bien réagir à l'expression des sentiments d'un autre, avez parfois des réactions inadaptées, en riant par exemple dans une situation triste.
Chez les enfants : accès de colère, irascibilité.
Enjeu : vulnérabilité émotionnelle.
Ce que Holly m'aide à comprendre : Je ne dois pas accorder autant d'importance aux moindres manifestations du tempérament d'autrui. Si je vois la différence entre les sentiments fondamentaux (comme l'amour pour mon partenaire) et des réactions émotionnelles passagères (comme la colère parce qu'il a oublié de passer un appel téléphonique), je peux mieux évaluer les réactions émotionnelles d'autres personnes et y réagir de manière plus adaptée.
Holly favorise :
la prise de distance quand on s'empêtre dans ses propres sentiments ;
la compréhension des différentes tempéraments.
Bon à savoir : Comme toutes les plantes à feuilles persistantes, le houx est un symbole de la vie. En outre, en tant que symbole par excellence de Noël dans les pays anglo-saxons, cette plante est en rapport étroit avec la fête de l'amour. « Holly ouvre le cœur et nous protège de tout ce qui n'est pas amour », écrivit Bach. Avec les branches, on nettoie par exemple les cheminées, pour ne donner aucune chance aux mauvais esprits - en l'occurrence à l'intoxication par la fumée.
Conseils d'utilisation : Holly a particulièrement fait ses preuves auprès de personnes ayant des problèmes de couple et chez des animaux qui réagissent avec jalousie aux bébés ou au partenaire de leur propriétaire.
Parole fortifiante : Je suis empli(e) de joie - Je suis indemne - J'aime.
*
*
Julian Barnard, auteur d'un ouvrage intitulé Sur les traces du Dr Bach et de ses fleurs (© Julian Barnard, 2002 ; Éditions Ulmus, 2002 pour la traduction française) livre sa compréhension de la philosophie de Bach :
L'état Houx est très sérieux car il décrit touts sortes d'émotions négatives qui non seulement brûlent à l'intérieur d'une personne mais s'expriment par un comportement destructif, voire violent. Il est destiné à « la jalousie, l'envie, la vengeance, la suspicion, les différentes formes de vexation. » La vexation est un mot très vieux jeu, mais ici il ne désigne pas un humour noir insignifiant mais une sorte d'agitation, extrêmement malveillante. Il désigne plus particulièrement le fait d'être secoué par des sentiments violents (Latin, vexare, secouer). Tout le monde sait ce que cela fait d'être ébranlé par notre propre colère ou par celle des autres. Cela pourrait bien être le remède le pus important des trente-huit Fleurs de Bach puisqu'il s'adresse à la haine et la rage. Mais Bach l'exprima d'une autre manière en disant que c'était une protection « contre tout ce qui n'est pas Amour Universel. » Il essayait d'éviter la caractérisation négative des émotions qui grossissent d'autant plus qu'on se concentre dessus. La colère est mauvaise en soi mais le manque d'amour peut causer des problèmes. La haine résulte de l'absence d'amour ; les deux s'excluent mutuellement. Houx est pour toute émotion négative persistante qui viole le caractère sacré de la vie.
Pour comprendre pourquoi le Dr Bach a choisi le Houx comme remède, il faut comprendre ce qui se passe quand une personne est jalouse ou enrage. (1) La science neurologique contemporaine estime que « des émotions sont des collections compliquées de réponses chimiques et neurologiques. » qui mènent à des « états avantageux pour l'organisme. Pourtant, bien qu'il puisse y avoir des occasions où la colère est utile et justifiée, c'est essentiellement une réaction négative aux circonstances de la vie. Ce n'est pas une « partie de la régulation homéostasique » qui rééquilibre l'organisme, ou un « comportement de survie » - tout au moins e ce qui concerne les Fleurs de Bach. La colère est une réaction au fait qu'un individu e sent envahi dans on intégrité ; cela peut signifier qu'il y a atteinte à son intégrité, aux normes de comportement, réaction au pouvoir de quelque chose de plus fort, menace contre le sentiment de maîtrise de soi. Envahie (par une pollution physique ou non-physique) une personne peut réagir avec violence. jusque là, c'est une réponse naturelle et justifiée. Mais il il y a problème quand la violence devient habituelle. Quelqu'un qui est toujours en colère a certainement l'habitude d'être soumis à quelque stimulus. L'invasion ou l'attaque qui porte atteinte au sentiment d'intégrité a tellement brisé les défenses naturelles qu'une partie de l'être est annexée comme un territoire occupé. La colère est alors une réaction à une forme d'activité étrangère qui se déroule à l'intérieur des limites du moi Au lieu d'indiquer que l'homéostasie opère, cela indique qu'elle a échoué. C'est un concept important car les maladies invasives comme le cancer peuvent être liées à la colère et à l'état Houx.
[...]
Mais il est probable que des rituels agraires païens furent promulgués, dans lesquels le houx était le roi de l'hiver. C'est ce que rapporte le Chant de Noël du Houx :
De tous les arbres qui sont au bois
Le Houx porte la couronne.
Cette légende est consignée dans Le Roman de Sire Gauvain et du Chevalier. Pour citer Robert Graves : « Le Chevalier vert est un géant immortel dont le club est un buisson de houx. Il conclut avec Gauvain qui apparaît dans la version irlandaise en tant que Cuchulain, un Hercule typique, un pacte pour se décapiter l'un l'autre aux Nouvelles Années alternées - c'est-à-dire au solstice d'été et d'hiver. » Messire Gauvain représente le roi chêne sacrifié. C'est une mythologie complexe mais elle a été adoptée et adaptée par les premiers Chrétiens tout autant que le culte des puits et des sources (Voir Eau de Roche). « Jésus devint ensuite le roi dieu sacrifié ; avec pour couronne d'épines, - une couronne de houx ; des fleurs blanches à quatre pétales comme symbole de sa pureté et de la croix ; des fruits rouges - pour les gouttes de son sang. Le mot anglais Holy (houx) devint ensuite holy (saint) »[...]
On peut donner le remède Houx, dit Bach, quand d'autres remèdes n'ont as produit le résultat escompté ou si le prescripteur sent que trop de remèdes pourraient convenir. C'est l'un des dits « catalyseurs » que Bach recommandait - le Houx pour la personne active et très ardente et l'Avoine sauvage - pour les personnes faibles et déprimées. Houx a été choisi pour cette qualité de lumière et d'ombre, de positif et de négatif. Comme Hêtre, il pousse l'individu à aller de l'avant, à avancer vers la lumière. Ici tout peut être clairement révélé et vu pour ce que c'est.
Note : 1) Shakespeare illustra le processus dans Othello (1604). Othello et Desdémone sont amoureux. L'intervention chuchotée du méchant Iago empoisonne et corrompt l'esprit d'Othello si bien qu'il finit par se consumer de jalousie. Cela eut pour conséquence un tragique échec amoureux qui le conduisit au meurtre et au suicide.
*
*
Selon Annie Guibert autrice de Fleurs de Bach, fleur de soi (Éditions Médicis, 2008, 2017) et mon initiatrice dans la compréhension du message spirituel du Dr Bach :
Holly : Découvert dans la dernière série au milieu de l'année 1935, Holly appartient au groupe V des Fleurs d'hypersensibilité aux influences et aux idées et fait partie des derniers élixirs plus spiritualisés. (Agrimony, Centaury, Holly et Walnut).
[...]
Reconnaître un état négatif Holly :
« Tout ce qui s'oppose à l'amour universel », disait le Dr Bach.
Cette phrase éclaire beaucoup la définition qu'en a donnée le Dr Bach, laquelle contraste là encore entre la puissance des mors comme jalousie, désir de vengeance, suspicion et le mot presque anodin de « contrariétés ». Que se passe-t-il donc pour que ces personnes souffrent autant, et que pourtant, « il semble qu'il n'y ait pas de cause réelle à leur chagrin » ?
Pour comprendre cette Fleur, il vous faut retourner examiner sa classe d'appartenance : l'hypersensibilité aux influences et aux idées, et aussi son groupe , le dernier des Fleurs dites spirituelles.
Dans un état de Holly, nous sommes écorchés vifs et nous nous piquons partout : nos sentiments sont mordants, brûlants, et le rouge est mis à tous les étages. Notre souffrance est intense et pourra se révéler soit à l'intérieur par des sentiments aigus comme la jalousie, 'envie, la haine, les plans de vengeance, la colère rentrée qui nous ronge et qui échauffe notre personnalité tout entière, pouvant conduire à des somatisations souvent brutales, soit à l'extérieur par des colères soudaines, porte ouverte aux mots violents, à des coups et à des violences de toutes sortes sur des objets ou des personnes.
Qu'est-ce qui a pu déclencher cela ?
L'extérieur au sens large, bien sûr, une trahison, qu'elle soit dans le domaine professionnel, intime, amical ou amoureux, une menace que l'on ressent come grave et même vitale, sur notre espace personnel, notre territoire, notre possession, ou ce que nous croyons telle.
Ce qui déclenche pet être un mot, un fait, un comportement, le résultat est dan tous les cas comme une brûlure morale au fer rouge et nous finissons par nous sentir pas aimés, et aussi peu aimants.
Cette révolte fondamentale, existentielle parfois, va trouver son exutoire dans une revendication inconsciente et déchaînée, archaïque dans sa forme, celle de sa place à occuper, en réalité libre des influences extérieures, mais toutefois en relation d'amour avec elles.
Que nous rappelle la Fleur de Holly ? Il n'est nul besoin de partir d'un autre point que la phrase du Dr Bach : « Tout ce qui nous ramène à l'amour universel ».
Cependant, lorsque, jeune enfant, nous sommes dévorés par la jalousie envers ce petit frère ou cette petite sœur que nous n'avions pas demandé(e), croyons-nous, lorsqu'un nouveau venu dans le service où nous travaillons d'arrache-pied depuis des années en continuant de nous former pour progresser, arrache une promotion qui nous revenait de droit, croyons-nous, lorsque l'amour de notre vie nous est soufflé par un autre, sans que nous nous y attendions, lorsque, malgré nos efforts et prières notre maladie va à son terme fatal, comment nous ramener à l'amour universel ? Et qu'est-ce que cela signifie ?
La première condition nous est apportée par la racine profonde et pivotante de cet arbuste qui se donne d'abord son espace, son territoire, sa place personnelle, avant toute chose. Il nous montre que tout cela nous est offert, à chacun de nous aussi, par nature, et que nous en sommes le locataire unique - et nul autre à notre place -, mais aussi le locataire obligé : nous devons l'occuper.
Cette location unique, personne ne peut nous la menacer, ayant chacun la nôtre. La prise de conscience de cette sécurité absolue, inaliénable, va nous apaiser, nous tranquilliser, nos piquants vont s'arrondir et nos herses pouvoir se relever.
Notre base sûre étant garantie, nous pouvons alors grandir et croître au milieu des autres, comme font les houx.
Bon nombre d'enfants, auparavant jaloux, découvrent peu à peu, eux aussi, que leur place personnelle leur a été toujours conservée et bien plus encore, que l'amour de leurs parents est infini et ne se comptabilise pas en fonction du nombre de leurs enfants. Leur croissance d'individus, au milieu du groupe, peut donc avoir lieu en toute sérénité.
La seconde étape, comme le grandir des houx dans les haies et ls forêts, va suivre, à la recherche d'une verticalité et d'une lumière à la source de laquelle nous pourrons continuellement puiser.
*
*