La Gestuelle de la Plante :
Julian Barnard, auteur d'un ouvrage intitulé Sur les traces du Dr Bach et de ses fleurs (© Julian Barnard, 2002 ; Éditions Ulmus, 2002 pour la traduction française) nous fait comprendre le choix du Dr Bach en fonction des caractéristiques de la plante :
Un des dessins de Léonard [de Vinci] représente de petites fleurs de dame d'onze heures. Leur géométrie est parfaite, comme la rosace d'une cathédrale. Six pétales pointus entourent six étamines qui forment une petite couronne autour d'un ovaire à six cellules et un unique stigmate (chose intéressante 6+6+6+1 = 19 comme les Dix-neuf remèdes suivants). Les fleurs ont une forme géométrique mais Léonard a donné aux feuilles une forme de tourbillon sauvage avec des lignes en volute. On dirait un siphon d'eau. Ce qui est étonnant, c'est qu'en général, il représentait les plantes avec précision, à la différence des feuilles que l'on trouve dans la nature. Quand elles sont jeunes, celles-ci se dressent comme de petites lances ; au moment où les fleurs s'ouvrent, elles sont déjà sur le déclin et meurent. Pourquoi Léonard aurait-il choisi d'exagérer l'image de la dame d'onze heures de cette manière ? Quel pourrait en être le symbolisme ? Il se pourrait qu'il ait extrait le caractère intérieur (la qualité d'âme, si vous voulez) de cette plante en combinant la géométrie statique avec le mouvement générateur d'énergie vitale. La dynamique des feuilles pourrait représenter l'expérience de vie turbulente que supporte la forme pure et cristalline des fleurs - l'esprit né dans le monde matériel.
Bach choisit les belles fleurs blanche de la dame d'onze heures (Ornithogalum umbellatum) comme remède pour les chocs et les traumatismes :
Le choc de nouvelles graves, la perte d'un être cher, la frayeur consécutive à un accident et autres.
A ceux qui pendant un temps refusent d'être consolés, ce remède apporte du réconfort.
[...] Composant essentiel du remède d'urgence aux cinq fleurs de Bach, Dame d'onze heures est l'un des remèdes les plus importants de tout le système de Bach. Par son action, elle apporte équilibre et calme à ceux qui sont prostrés dans le tourbillon et les remous des traumatismes de la vie - justement ce que Léonard représenta. La géométrie des fleurs aide à reconstruire la structure de la vie quand celle-ci a été bousculée et brisée par un choc.
L'étoile à six branches de cette fleur est unique parmi les fleurs de Bach. Les autres fleurs ont, pour la plupart, cinq pétales comme celles de la famille des rosacées (prunus et églantine) ou quatre (comme la moutarde et le houx). [...]
L'Étoile de David se compose de deux triangles, parfois utilisés pour représenter la rencontre du ciel et de la terre : l'une pointe vers le bas pour le monde spirituel, l'autre pointe vers le haut pour le monde physique. C'est l'équilibre des forces représentées par les triangles qui conduisent à l'harmonie et à l'équilibre. C'est l'état positif de la Dame d'onze heures : ordre et équilibre. Toute cette géométrie transparaît dans la forme en étoile des fleurs.
Pour ceux qui vivent des traumatismes, il se produit un décalage entre le corps physique et le corps subtil - la géométrie est déformée. Cela peut être dû à des accidents physiques (fractures, blessures, ecchymoses, chutes) ou des traumatismes psychologiques (nouvelles graves, perte d'un être cher, frayeur consécutive à un accident). Dans les deux cas, le flux normal d'énergie et d'information est perturbé. le remède répare cela en réalignant la matrice des liens physiques et subtils dans les formes vivantes.
Il y a une autre manière d'interpréter la qualité et la gestuelle de la dame d'onze heures. Les fleurs sot lumineuses, étalées comme un tapis d'étoiles dans l'herbe. elles sont particulièrement sensibles au soleil et ne s'ouvrent que les jours clairs et chauds (comme la gentiane). De nouveaux bourgeons se déplient chaque matin. L'un de ses noms communs est dame d'onze heures. Les fleurs peuvent durer jusqu'à trois semaines avant que les pétales ne se fatiguent de ce mouvement quotidien et ne se fanent. Au dos de ceux-ci se trouve une large bande verte qui camoufle les fleurs encore fermées. En s'ouvrant au soleil, elles apportent une soudaine étincelle de lumière à l'herbe de la prairie. En observant de plus près chaque fleur, on aperçoit six points de pollen jaune alors que les étamines entourent un joyau jaune au cœur de l'étoile qui réchauffe et enforce la lumière blanche. [...]
La ligne blanche dans la feuille étroite est caractéristique bien que les feuilles soient seulement visibles au printemps et se flétrissent souvent au moment où la fleur apparaît. Comme c'est un bulbe, il n'y a qu'une tige mais celles-ci se divise pour former une « ombelle » - une sommité florale plate (d'où O. umbellatum). Chaque fleur est donc reliée à l'axe commun de la tige centrale, ce qui donne une forme d'arbre miniature. Cette structure est commune à beaucoup de plantes mais chez la Dame d'onze heures, la force et la clarté de la forme sont accentuées.
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Le type de sol est aussi corrélé avec l'état représenté par le remède. [...] La lumière, les sols sableux sont les préférés de la Gnavelle, du Châtaignier et de la Dame d'onze heures : ils vivent l'élément Terre en excès.
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De la même manière, il y a des thèmes communs à toutes les fleurs blanches - Prunus, Clématite, Pommier sauvage, Houx, Olivier, Dame d'onze heures, Châtaignier - qui captent la lumière pour guérir, purifier, réparer, énergétiser et élever la conscience. Les fleurs blanches sont différentes des remèdes « verts » (Charme, Gnavelle, Avoine Sauvage et peut-être Bourgeon de Marronnier) qui agissent au point médian entre la pensée et l'action.
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Annie Guibert, autrice de Fleurs de Bach, Fleurs de Soi ( (Éditions Médicis, 2008, 2017) consacre également une partie de sa monographie sur Star of Bethleem au geste de la plante :
La Plante : L'étoile de Bethléem (Ornithogallum ombellatum) est une petite plante vivace et bulbeuse de la famille des Liliacées. Elle s'élève au plus jusqu'à une quinzaine de centimètres et ses tiges portent des feuilles petites et pointues, vert foncé, entrecoupées au centre d'un trait blanc. Les fleurs mesurent deux à trois centimètres et sont constituées de six pétales-sépales assez coriaces, d'un blanc extrêmement pur, souligné cette fois d'une rainure verte au dessous. Ainsi lorsque les pétales sont refermés, voyons-nous comme un petit bourgeon vert strié de blanc. Il serait possible de confondre cette fleur avec l'ail sauvage, mais en réalité l'ail n'a pas ces traits blancs sur vert, ni vert sur blanc, c'est la distinction la plus facile à repérer. Les fleurs sont disposées en ombelle, sorte de petit plateau horizontal, et ne s'épanouissent qu'en fin de matinée, ce qui l'a fait appeler aussi « dame de onze heures ». Chaque fleur a six pétales allongés dans un ovale parfait, à l'extrémité pointue, et forme une géométrie régulière, soutenue par elle - autant régulière - de xis étamines proéminentes, disposées en cercle sur une couronne de tigettes blanches.
La durée de vie des Fleurs est longue de quelques semaines parfois, dans ce manège obstiné et régulier d'ouverture au soleil.
Symbolique : Les fleurs ont toujours été considérées, dans toutes les traditions populaires et a fortiori religieuses, comme des attributs divins orant les maisons et les autels et couronnant les statues, mais peu sont reliées à une légende aussi forte que l'étoile de Bethléem. L'ornithogale, étymologiquement « lait des oiseaux », peut-être en référence à sa couleur très blanche et la forme en petite langue de ses pétales, vient des lointaines terres d'Orient, « là où les déserts s'étendent à l'infini et là où vivaient, il y a bien longtemps, les guetteurs d'étoiles.
Ces hommes déchiffraient les messages venant du ciel, livrant leurs prophéties après s'être consultés et c'est ainsi, qu'au temps de la Nativité, ils furent témoins du rapprochement inhabituel et spectaculaire de deux planètes : Jupiter et Saturne, qui symbolisaient pour eux la royauté et la Terre d'Israël, rapprochement tellement précis et puissant que, selon la légende, "il embrasait le firmament à des lieues à la ronde."
Ils y virent le signe infaillible de la proche venue du Messie, et se mirent en route, en suivant l'étoile resplendissante. »
« L'étoile » les guida au cours de ce périlleux et long voyage, dans des contrées arides et inhospitalières et, grâce à elle, ils purent devenir témoins.
La légende ajoute que « l'étoile » assista à ce miracle, s'émerveillant de l'aventure, de la marche des caravanes, de la beauté des mélopées dans la nuit et du rire des enfants, en en vint bientôt à regretter d'avoir terminé sa mission.
La légende ajoute encore qu'elle demanda alors au divin de rester parmi les hommes et que sa prière ne fut pas vaine.
« L'archange Michel "recueillit l'astre affaibli au creux de ses ailes avant de le déposer délicatement sur le sol auprès d'une source d'eau claire. Là, il écarta les herbes folles pour creuser la terre et lui prépara une couche douillette dans l'humus fertile, afin de l'y installer. Quand au matin, le soleil inonda l'horizon de ses rayons et réchauffa le sol, l'étoile de Bethléem avait pris racine Elle était devenue fleur parmi les fleurs, dans la plus belle prairie du monde" ».
Julian Barnard, qui a beaucoup travaillé sur le symbolisme des Fleurs, a détaillé avec une grande complétude la symbolique en six de cette Fleur, la seule des trente-huit à six pétales. Il explique que la perfection de l'interpénétration de deux triangles à pointes inversées, forme en effet l'étoile de David, symbolisant les noces parfaites de l'esprit qui s'incarne dans la matière et de la matière qui tend vers l'esprit. L'équilibre de chaque triangle équilatéral, l'incarnation du un dans la matière, et le retour du trois au un, dans un mouvement inverse aussi harmonieux, manifeste notre condition humaine, tout en étant sa référence, le guide de notre voyage. Trop de l'un, pas assez de l'autre, et l'harmonie est rompue, le voyage aléatoire et impossible.
Le bulbe garde dans son sol la puissance de l'enracinement nécessaire à ce voyage, et la disposition des tiges et du système de floraison garantir une ouverture maximale au soleil.
Cette fleur ne s'ouvre qu'au soleil ; ce symbole est déjà fort, mais la préparation de l'élixir, tout comme les dix-huit dernières, nécessitera le geste humain de l'ébullition pour recueillir son message, manifestant ainsi le désir de notre personnalité de s'ajuster volontairement à l'harmonie universelle et de s'orienter à son contact.
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La fabrication de l'élixir :
Julian Barnard, auteur d'un ouvrage intitulé Sur les traces du Dr Bach et de ses fleurs (© Julian Barnard, 2002 ; Éditions Ulmus, 2002 pour la traduction française) nous explique comment faire le remède :
Le remède Dame d'onze heures se prépare par la méthode de l'ébullition. C'est quelque peu choquant de voit ces belles tiges fleuries se flétrir dans la chaleur de l'eau bouillante. On pourrait penser que ce remède devrait être fabriqué par la méthode plus douce de la solarisation. mais il n'est pas destiné à un état doux. Le feu transforme. Il amène un changement d'état. On peut le dire aussi des accidents, chocs et traumatismes. Ils brisent la forme du passé et interrompent l'ordre bien établi de la vie. Cela sera parfois nécessaire pour franchir une nouvelle étape de croissance>. Quand les gens vivent le feu du changement, ils peuvent réagir par des symptômes de chagrin et de détresse. Dame d'onze heures aide à rétablir la stabilité de la structure émotionnelle. Le Dr Bach l'appelait le « réconforteur et le consolateur des souffrances et des chagrins. »
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Le Message de la Fleur :
D'après Les Douze "Guérisseurs" et autres remèdes (1ère édition 1941, traduction française Centre Bach 2011) du Dr Edward Bach :
La fleur de l'étoile de Bethléem est préparée "Pour ceux qui sont en grande détresse dans des conditions qui, pour un certain temps, leur causent un grand chagrin. Le choc d’une nouvelle grave, la perte d’un être cher, l’effroi après un accident et ainsi de suite. A ceux qui, pour un temps, refusent d’être consolés, ce remède apporte du réconfort."
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Selon Mechthild Scheffer, auteure du coffret de cartes Les Fleurs du Dr Bach, le chemin de l'harmonie psychique (1997, traduction française : Médicis-Entrelacs, 2001) :
Mot clé : "La fleur du réconfort".
Chemin : "De l'état de choc... vers le recentrage".
Message de la carte :
Quelle est la vérité que je dois mieux comprendre ?
Tout ce que m'apporte la vie fait partie du plan de ma vie et m'offre des potentialités d'évolution. Notre guide intérieur ne nous charge jamais de plus de poids que ne peuvent supporter nos forces.
Quelle est la décision qui pourra me reconnecter avec mon Guide intérieur ?
Je décide de m'ouvrir à de nouvelles impressions et expériences. Dès qu'un événement inattendu, douloureux, m'atteint, je m'abandonne à mon guide intérieur et j'utilise la dynamique de cet événement pour parvenir à de nouvelles connaissances.
Ces signes me permettent de voir que mon potentiel positif de Star of Bethleem s'accroît :
Davantage d'événements peuvent m'atteindre sans que j'en sois trop déstabilisé. Je peux mieux faire face à des événements imprévus et je peux les gérer de manière plus réaliste.
État d'âme négatif : Découragement et désespoir : On n'a pas encore surmonté un traumatisme psychique ou physique ; "le réconfort de l'âme".
Dans Les fleurs de Bach authentiques - les trouver, les identifier, les utiliser (Édition originale 2011 ; traduction française : Éditions Médicis, 2017) la même autrice revient sur les principales caractéristiques de la Fleur de Star of Bethlehem :
Star of Bethlehem : La Fleur de la consolation
Du choc... à la réorientation
Vous êtes choqué et n'avez pas encore surmonté le coup reçu ?
Les personnes qui ont besoin de Star of Bethlehem sont encore comme assommées par un événement inattendu Ce dernier est récent ou date déjà d'un certain nombre d'années. Vous avez adopté une attitude de protection psychique et ne voulez plus vous laisser approcher par quoi que ce soit. Cela peut devenir dangereux. C'est pourquoi Star of Bethlehem est un composant du mélange Rescue.
Symptômes clés : Vous n'avez pas encore surmonté un ébranlement psychique ou physique : votre âme a besoin d'un consolateur.
Typiquement Star of Bethlehem :
Vous avez une blessure psychique et vous ne voulez pas y être touché.
L'effronterie de certaines personnes vous choque.
Des vécus émotionnels forts résonnent encore étonnamment longtemps après.
Ce que Star of Bethlehem vous aide à comprendre : Toute expérience inattendue, choquante, mobilise justement l'énergie nécessaire à la maîtrise de la situation. Une plaie guérit mieux si je l'expose à l'air et au soleil. Cela vaut aussi pour les blessures psychiques. Si je suis prêt à accepter ce vécu, le processus de guérison peut commencer - éventuellement moyennant aussi un accompagnement thérapeutique.
Star of Bethlehem favorise :
le traitement de vécus non encore digérés et surmontés ;
la capacité à réagir du psychisme.
Bon à savoir : L'étoile de Bethléem fait partie des liliacées. Elle pousse entre les herbes du gazon. Il peut arriver qu'elle soit tondue par inadvertance. Mais ces petites plantes ne s'en laissent pas conter car elles poussent constamment de nouveau de leur bulbe. Symboliquement, la plante peut ainsi nous inciter à ne pas nous retirer en nous-mêmes après un choc mais à nous ouvrir de nouveau au soleil, à la vie.
Parole fortifiante : Je ressens - Je respire - Je vis.
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Selon Annie Guibert autrice de Fleurs de Bach, fleur de soi (Éditions Médicis, 2008, 2017) et mon enseignante dans la compréhension du message spirituel du Dr Bach :
Star of Bethleem : En avril-mai 1935, le Dr Bach ajoute à sa série existante, parmi les dix-neuf deniers élixirs dits plus spiritualisés, deux petites plantes, la moutarde et l'étoile de Bethléem. Les autres seront des arbustes et des arbres. Son travail sera clos les mois suivants.
Star of Bethléem est classée dans le sixième groupe des Fleurs d'abattement et désespoir (Oak, Larch, Elm, Pine, Willow, Crab Apple, Star of Bethléem, Sweet Chestnut).
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Reconnaître un état négatif Star of Bethléem : Composante importante du mélange Rescue, elle fut ajoutée par le Dr Bach dan un deuxième temps, après les trois premières que furent Clematis, Impatiens et Rock Rose. Star of Bethléem trouvera son emploi chaque fois que nous serons soumis à des chocs, de nature physique, émotionnelle, mentale, chaque fois que nous serons submergés par le chagrin, la douleur d'une perte, chaque fois encore que nous nous sentirons en grande détresse.
Ainsi définie, l'indication de Star of Bethléem laisse entrevoir une notion de causalité, notion chère aux homéopathes, qui se fient pour définir le remède utile, « aux changements subtils dans la manière de sentir et d'agir », comme le disait Hahnemann.
Cette notion n'est en général pas notre cadre de référence pour choisir la Fleur de Bach nécessaire aujourd'hui, puisque nous ne nous intéressons qu'à la manière de ressentir aujourd'hui, c'est-à-dire comment la difficulté s'exprime, indépendamment de sa cause et de son origine.
Mais, pour Star of Bethléem, la notion de causalité sera utile si nous exprimons que depuis le choc, ou depuis l'accident qui est survenu dans le passé, nous nous sentons perdu, désorientés, tristes ou en chagrin, etc.
Que se passe-t-il lorsque nous recevons un choc, de quelque nature qu'il soit ? En quelque sorte, nos deux triangles sont disjoints et se désagrègent et, nos poupées russes que sont nos corps énergétiques ne sont plus emboîtées. Le choc produit alors une rupture énergétique dans l'alignement intérieur qui nous régissait, l'énergie ne peut plus circuler ; il y a comme une sidération de l'information qui nous animait, qui ne peut cette fois être définie en termes d'émotion de base, comme la peur que nous pouvions nommer par exemple avec Rock Rose.
Plus concrètement, nous pouvons nous sentir littéralement abasourdis, nous n'entendons lus aussi bien, il se peut que notre vue soit affectée, comme notre façon de marcher ou de toucher et prendre les objets. C'est que les radars que sont nos sens sont choqués eux aussi et ne fonctionnent plus aussi bien pour nous donner, comme à l'habitude, les informations sur le monde extérieur. Notre cerveau en panne d'informations, pourra donc se sentir perdu et désorienté. Comment réfléchir et agir en effet dans ces conditions ? Même sa banque de données habituelle là où il peut puiser pour rechercher le connu, le similaire et les attitudes engrangées pour y répondre, ne peut être accessible. Abattement et désespoir sont peut-être la seule réponse possible, déclenchant tristesse et chagrin inconsolables.
Que nous rappelle la Fleur de Star of Bethléem ? Pour nulle autre Fleur que Star of Bethléem, la notion de rappel ne sera aussi criante.
Notre géométrie sacrée est en nous et il est possible de nous en rappeler, et de la rappeler chaque fois qu'elle est mise en défaut par les expériences de la vie, aussi douloureuses soient-elles.
L'étoile de Bethléem a cette capacité de nous ré-informer, de nous réorienter, tout comme les églises et les cathédrales le sont vers le soleil levant, afin que nos traumatismes, nos chocs, nos chagrins, nos pertes, nos douleurs morales, physiques, existentielles, soient accueillis pour être transformés, comme par le feu, en expériences vivantes de qui nous sommes essentiellement.
Accueillies, d'abord, oui, c'est essentiel, car il semble bien que l'on ne puisse transformer ce que l'on a d'abord accueilli et peu à peu accepté, en dépit de la douleur et de la souffrance à tous niveaux qui y est liée.
Star of Bethléem nous réconforte comme le dit le Dr Bach, elle est « le baume de nos douleurs, disait-il, et nous console de nos peines » comme une mère aimante le ferait pour un jeune enfant.
Nous avons tous dans nos têtes et nos cœurs des exemples, dans nos familles ou parmi nos proches, de deuils cruels, abandonnant les endeuillés à des chagrins insondables, d'accidents tragiques, laissant les personnes qui en ont été les victimes de long mois clouées sur un lit d'hôpital et pour lesquelles, à la longue, et à leurs dires, cette expérience a été l'occasion d'un changement radical, d'une prise de conscience différente de la réalité de la vie et d'une mise en œuvre concrète d'une vie autre, plus simple, plus harmonieuse, davantage en lien avec que qui les entoure et ce, parfois, malgré de lourdes séquelles.
Ainsi le choc aura été l'occasion d'un changement de forme, dune transformation, que l'étoile aura guidée de l'intérieur, faisant fondre pue à peu les résistances, les blocages, réveillant ainsi notre être au vivant.
Avec la prise de cette Fleur, parfois sur un long terme, nous pourrons ressentir à nouveau nos sens se remettre en usage, avec une finesse aiguise par une écoute neuve.
Pue à peu, enrichis des douleurs surmontées, nous accepterons à nouveau de nous ouvrir au soleil, et de joncher encore pour un nouveau printemps et dans l'éternel présent, « la plus belle prairie du monde ».
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