La Gestuelle de la plante :
Julian Barnard, auteur d'un ouvrage intitulé Sur les traces du Dr Bach et de ses fleurs (© Julian Barnard, 2002 ; Éditions Ulmus, 2002 pour la traduction française) nous fait comprendre le choix du Dr Bach en fonction des caractéristiques de la plante :
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Les racines nous parlent de liens physiques, de relations familiales et du passé. Nous avons nos racines dans le passé et nous tirons la forme physique de notre corps du lien génétique avec nos parents. Notre degré d'attachement au monde physique se mesure à la profondeur de ces racines. [...] La racine représente la poursuite du but de la vie ; les racines adventives indique de la détermination et un renouvellement de ce but (comme avec la Mimule et le Saule).
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Le jaune de l'Ajonc stimule le renouveau et une énergie mentale claire (le soleil) - on le trouve dans l'Aigremoine, la Mimule, la Moutarde, et l'Hélianthème, même dans les rameaux dorés d'hiver du Saule et le centre jaune de l'Hottonie des marais ou de l'Églantine. Mais cette énergie s'exprime par la structure vibratoire de la plante entière, pas seulement la fleur.
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Annie Guibert, autrice de Fleurs de Bach, Fleurs de Soi ( (Éditions Médicis, 2008, 2017) consacre également une partie de sa monographie sur Willow au geste de la plante :
La Plante : Le saule choisi par le Dr Bach est une sous-espèce du saule blanc appelée saule vitellin, car la couleur de ses rameaux ressemble au jaune d'œuf (Salix Vitellina).
C'est un arbre souvent de taille moyenne, mais qui peut atteindre parfois vingt mètres, surtout s'il est à proximité de son lieu de prédilection : les terrains humides.
Son tronc assez rabougri et d'aspect sillonné se reconnaît à ses extrémités souvent étêtées, car chaque année, cet arbre est amputé de ses tiges pour en faire des paniers, ou de ses plus grosses branches pour en faire des poteaux, assez résistants malgré leur flexibilité, ou encore du bois à chauffer.
L'abondance de la repousse au printemps suivant, après l'élagage, donne finalement à l'arbre un contour foisonnant, dont le côté disgracieux est tempéré par le jaune éclatant des branches.
Les feuilles sont lancéolées et pourvues de fin duvet en dessous, c'est ce duvet qui différentie la sous-espèce Vitellina.
Chatons femelles et mâles sont sur des arbres différents, ressemblent à des petites chenilles très fournies, d'un jaune délicat, odorantes et au toucher très doux.
Symbolique : Qui pourrait résister sans une once d'amertume aux mauvais traitements infligés au Saule chaque année pour notre usage d'humain, et qui l'élaguent à trois petits mètres ne lui laissant que moignons ? A la différence d'un bonsaï qui réduira sa croissance en conséquence, notre saule vitellin s'en donnera à cœur joie pour repousser de plus belle, créant à nouveau à profusion jeunes rameaux, feuillage abondant souple à la brise, et chatons se balançant au gré du vent et nous agrémentant de plus par sa belle couleur jaune. Quelle joyeuse réponse à la vie n'est-ce pas ?
La vitalité créatrice de cet arbre a d'autres tours dans son sac, puisqu'un rameau coupé et planté en terre fait racine sans problème, n'importe où pourvu qu'il y ait un peu d'eau, et que les racines de l'arbre sont innombrables, formant réseau enchevêtré souvent loin du tronc, encombrant parfois les dalles ou les caillebotis de nos jardins, quand ils ne s'infiltrent pas dans nos canalisations. Belle revanche sur le sort contraire !
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La fabrication de l'élixir :
Julian Barnard, auteur d'un ouvrage intitulé Sur les traces du Dr Bach et de ses fleurs (© Julian Barnard, 2002 ; Éditions Ulmus, 2002 pour la traduction française) nous explique comment faire le remède :
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Le Message de la Fleur :
D'après Les Douze "Guérisseurs" et autres remèdes (1ère édition 1941, traduction française Centre Bach 2011) du Dr Edward Bach :
La fleur de saule est préparée "Pour ceux qui ont souffert de l’adversité ou de l’infortune et trouvent cela difficile à accepter sans plainte ou ressentiment, car ils jugent surtout la vie d’après le succès qu’elle apporte. Ils sentent qu’ils n’ont pas mérité une si grande épreuve, que c’était injuste, et ils s’aigrissent. Souvent, ils sont moins actifs et ont moins d’intérêt pour les choses de la vie dont ils profitaient auparavant."
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Selon Mechthild Scheffer, auteure du coffret de cartes Les Fleurs du Dr Bach, le chemin de l'harmonie psychique (1997, traduction française : Médicis-Entrelacs, 2001), la fleur du saule est :
Mot clé : "La Fleur du Destin"
Chemin : "De l'amertume envers le destin... vers la prise en main de son destin".
Message de la carte :
Quelle est la vérité que je dois mieux comprendre ?
C'est à travers notre conscience et nos pensées que nous générons les événements que nous vivons. C'est pourquoi il importe de penser de manière constructive, dans le sens de notre Moi supérieur. La vie est cause et conséquence, action et réaction, donner et prendre.
Quelle est la décision qui pourra me reconnecter avec mon Guide intérieur ?
J’accepte le fait que tout événement que je vis est, d'une manière ou d'une autre, fonction de moi-même et qu'il constitue ainsi une potentialité constructive d'apprentissage pour moi ? J'essaye de voir immédiatement quelle est cette chance et d'agir en conséquence.
Ces signes me permettent de voir que mon potentiel positif de Saule s'accroît :
Je reconnais mieux les relations profondes de cause à effet d'un événement?. Je suis à même de considérer les deux aspects d'une situation et d'en accepter ma part de responsabilité personnelle.
État d'âme négatif : Découragement et désespoir - On se sent livré impuissant aux circonstances extérieures - Aigri, on se considère comme "une victime du destin".
Dans Les fleurs de Bach authentiques - les trouver, les identifier, les utiliser (Édition originale 2011 ; traduction française : Éditions Médicis, 2017) la même autrice revient sur les principales caractéristiques de la fleur de Willow :
Willow : La Fleur du Destin
Du ressentiment contre le destin... à la prise en main de sa vie
Vous vous sentez régulièrement impuissant, abandonné, injustement traité par le destin ?
Les personnes qui ont besoin de Willow se révoltent souvent contre leur destin, parce qu'elles pensent mériter mieux. Elles estiment que le destin leur doit beaucoup, et quand leurs vœux ne sont pas exhaussés, elles se retirent, aigries, dans un coin pour bouder. Au lieu de s'activer, elles s'entourent inconsciemment d'un mur de négativité.
Symptômes clés : Vous vous sentez livré aux circonstances, totalement impuissant. Vous êtes aigri et victime du destin.
Typiquement Willow :
Votre devise : « Toujours moi ! »
Vous vous sentez impuissant, livré aux phénomènes. Vous prenez l'aide des autres comme allant de soi.
Vous cherchez la faute partout sauf en vous-même.
Ce que Willow m'aide à comprendre : Au lieu de continuer à me sentir comme une pauvre victime, je dois maintenant me rendre actif. Je suis autorisé à devenir moi-même un « artisan », à prendre des initiatives. Si je repense maintenant à la situation sous d'autres angles de vue, des décisions nouvelles peuvent être prises, et je peux peut-être agir autrement que jusqu'à présent.
Willow favorise :
la responsabilité face à son destin ;
une attitude constructive dans la vie ;
la créativité dans ce qui me concerne.
Bon à savoir : Le saule jamais ne s'en laisse conter - malgré des tailles radicales, il donne toujours de nouvelles pousses. Même de simples verges plantées en terre reprennent racine. Cet arbre, qui défie tant de revers par sa force de vie, peut nous enseigner de ne pas renoncer devant les coups du sort, mais de songer à notre propre capacité de penser, er de devenir actif.
Cet arbre peut aussi nous protéger de maladies de toutes sortes : selon une croyance populaire, les enfants dormant dans un berceau tressé de branches de saule non pelées sont à l'abri de nombreuses maladies.
Conseils d'utilisation : Willow a fait ses preuves dans des circonstances difficiles qui ne peuvent pas être changées d'un seul coup.
Parole fortifiante : J'ai le pouvoir - J'ai la force - Je prends la responsabilité.
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Selon Annie Guibert autrice de Fleurs de Bach, fleur de soi (Éditions Médicis, 2008, 2017) et mon enseignante dans la compréhension du message spirituel du Dr Bach :
Willow : Fleur d'arbre, comme les onze arbres de la dernière période, elle fait partie des dix-neuf élixirs dits plus spiritualisés découverts dans le même semestre de 1935.
Elle a été classée par le Dr Bach dans les Fleurs d'abattement et de désespoir, le sixième groupe de sa classification (Oak, Larch, Elm, Pine, Willow, Crab apple, Star of Bethléem, Sweet Chestnut).
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Reconnaître un état négatif Willow : Tout comme d'autres descriptions peu réjouissantes d'autres Fleurs, comme Beech, Vine, ou Heather, la littérature abonde d'une prose peu flatteuse pour décrire l'état émotionnel négatif de Willow, à tel point qu'il nous faudra un certain courage et une bonne dose de lucidité pour admettre, du bout des lèvres, que nous pouvons avoir besoin de cette fleur, allez, seulement de temps en temps !
Bougon, râleur, rabat-joie, rouspéteur, acide, aigri, fielleux, méchant, sournois, lançant des piques souterraines, plaintif, victime, dépourvu d'humour, qui voudrait nous fréquenter, en effet, même de temps en temps ?
C'est qu'il faudrait déjà que ces personnes vaillantes qui nous approcheraient veuillent bien reconnaître que nous ne sommes pas gâtés par la vie, et qu'il nous arrive, ou nous est arrivé bien des malheurs et des souffrances.
Quand il nous arrive une tuile comme on dit couramment, que ce soit une difficulté dans notre vie intime, notre travail, notre vie relationnelle, un accident, une perte d'emploi, un deuil ou une maladie, comment en effet, dans un premier temps ne pas penser que la vie est injuste, que le sort nous frappe injustement et que « l'on n'a pas mérité cela » ? Comment ne pas laisser venir en nous la colère contre notre offenseur, quel qu'il soit, même un petit caillou sur notre chemin qui nous a fait trébucher, contre la vie, contre Dieu, comme l'a fait Job, comment ne pas ressentir le ressentiment qui gronde en nous, comme un fiel qui s'infiltre partout et ne trouve d'issue que dans l'expression d'une plainte ? Comment ne pas s'interroger pourquoi cela tombe sur nous, encore et toujours, et en conclure que « c'est la faute des autres, ou de pas de chance » ?
A cet endroit, nous voilà victime, nous subissons ce qui nous arrive et l'abyssale absence de sens nous plonge dans le désespoir.
Nous allons nous mettre à ruminer sur nos malheurs, à tenter mentalement de leur trouver une explication, nous allons nous enfoncer dans cette plainte passive qui ne fera rien pour en sortir, occupés que nous sommes à y réfléchir et à tenter d'expulser de nous ce poison insidieux de la colère.
Bien qu'aucune Fleur ne soit directement liée à une maladie ou à une autre, mais que ce soit le mécanisme négatif de chaque état émotionnel qui puisse nous y conduire, il est clair que celui de Willow y sera propice, si nous y restons enfermés. L'inflammation de notre mental, l'ulcération de nos colères et de notre vision négative de la vie nous conduiront à des somatisations variées et à un état figé, nécrosé, où aucune transformation n'est possible.
Comme dans l'état de Beech, mais d'une autre manière, ce qui vient de l'extérieur est rejeté, non pris en compte et aucune réponse créative ne lui est apportée.
Que nous rappelle la Fleur de Willow ? La prise de cette Fleur, une étape majeure dans tout accompagnement et une étape quotidienne, tant que nous n'avons pas compris son message définitivement et n'avons pas adopté une attitude plus consciente et plus active, va nous apaiser tout d'abord de notre ressentiment et faire tomber peu à peu la plainte sous-jacente. Nous allons comprendre que cette attitude ne nous mènera à rien, nous confinant dans l'impuissance du subir de la victime. Nous allons bientôt contacter en nous les forces vives qui nous feront comprendre que l'extérieur et l'intérieur se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Les événements qui nous arrivent : dus au hasard, à la fatalité ? Albert Einstein parlait du hasard en disant : « C'est Dieu qui voyage incognito ». Alors, dans l'hypothèse où les événements qui nous impactent nous concerneraient peu ou prou et auraient au moins un rapport avec notre vie, qu'en faire ? Peut-être les accueillir tout d'abord, puisqu'ils sont là, les prendre tout doucement avec nous, et, la première révolte passée, les examiner et réfléchir à leur apporter une réponse, la plus adaptée possible.
C'est dans cette création unique - car son invention nous appartient - à partir de nos talents - et nous en avons tous - que nous allons pouvoir avoir l'occasion de dévoiler notre richesse d'humain, si grand soit notre malheur.
Cette création n'est possible que si nous avons accepté de prendre notre difficulté à bras le corps, entièrement, et que nous la prenons à notre charge, endossant en plein la responsabilité de lui apporter une suite.
Réponse après réponse vont nous montrer qu'il y a une issue, qu'une action attentive est envisageable à chaque difficulté, à chaque souffrance. Nous verrons peu à peu que notre part créative en viendra tout doucement, selon l'intensité de la difficulté, à créer avec elle des zones de paix ou de joie, d'humour, de légèreté, même si elles ne peuvent pas toujours occuper toute la place, tant le malheur est grand parfois.
Nous comprendrons aussi que lorsque nous avions l'habitude de nous plaindre des difficultés fréquentes de notre vie, nous validons notre croyance que la vie ne valait rien et ne nous apportait que malheurs et désagréments. Nous comprendrons que notre vision négative des choses qui les encourageait à se manifester de la sorte, peut désormais laisser place à une autre vision, qui manifestera des conditions plus harmonieuses à notre vie. Peu à peu, la correspondance entre ce qui nous arrive et nos attitudes va se dévoiler, et notre vie va se simplifier, même si le futur nous échappera toujours.
Si le futur en vient à nous apporter des épreuves, nous aurons appris dans l'intervalle à forger notre créativité pour les affronter, et nous aurons acquis la certitude que notre responsabilité pourra leur apporter, comme par le passé, la meilleure réponse dont nous serons capables à ce moment-là.
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