Étymologie :
PONCE, subst. fém.
Étymol. et Hist.. Ca 1245 minér. (Huon de Cambrai, Regrets ND, 67, 4 ds T.-L.) ; 1538 pierre ponce (Est., s.v. pumex) ; 2. 1621 [éd.] « sachet d'étoffe contenant une poudre (à poncer) colorante » (E. Binet, Essay des merveilles de la nature, Rouen, R. de Beauvais et J. Osmont, p. 201) ; 3. 1723 industr. text. (Savary d'apr. FEW t. 9, p. 573a). Du b. lat. pōmicem, acc. de pōmex « pierre ponce », altération prob. d'orig. dial. (osque) du lat. class. pumex, pumicis. V. FEW t. 9, p. 573a-b.
Lire également la définition de ponce afin d'amorcer la réflexion symbolique.
Symbolisme :
Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :
Une pierre ponce suspendue au cou d'un enfant fait passer son rhume ou sa toux. Placée dans l'oreille d'un âne, elle le fait tomber aussitôt en syncope dont il ne se relèvera que si on la lui enlève.
Véronique Dasen, dans un article intitulé "Sexe et sexualité des pierres dans l'Antiquité gréco-romaine." (In : Les savoirs magiques et leur transmission de l'Antiquité à la Renaissance. 2014. pp. 195-220) s'intéresse aux croyances des Anciens relatives aux minéraux :
Le sexe des pierres : L’identification du sexe des pierres repose principalement sur l’observation de leur couleur. Le principe est simple, comme l’expose Théophraste dans son Livre des pierres (IVe s. av. J.-C.) : une couleur intense, lumineuse, caractérise une pierre mâle, arren, des reflets doux, plutôt mats, une pierre femelle, thelus.
[...]
Sexualité et fécondité : La sexualité et la fécondité constituent l’un des principaux domaines d’action des pratiques magiques où les minéraux occupent aussi une place importante. De nombreuses variétés de pierres servent d’aphrodisiaque ou augmentent la séduction, [...] 1. D’autres, plus rares, la modèrent, comme la pierre ponce qui protège la chasteté des jeunes filles nubiles.
Ces pouvoirs sont associés à la croyance qui crédite les pierres d’une vie propre. Comme l’être humain, les pierres ont des penchants, des sympathies et des antipathies. Elles deviennent animées (empnous) quand on les frotte.
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