Étymologie :
Étymol. et Hist. 1. 1803 « mollusque céphalé » (Boiste) ; 2. a) 1823 « lichen » (Boiste Hist. nat.) ; b) 1906 « espèce de champignon vénéneux » (Pt Lar.). Empr. au lat. sc. mod. volvaria, mêmes sens, dér. du lat. volva « enveloppe » (volve*). Cf. pour le sens 2 b lat. sc. volvaria att. ds De Vries, Epicrisis, 1836-38 d'apr. Léveillé (Dict. de D'Orbigny, 1841, t. 1, p. 170).
Étymol. et Hist. 1842 (Ac. Compl.). Dér. sav. du lat. volva « enveloppe » (volve*); suff. -acé*.
Lire également la définition du nom volvaire et de l'adjectif volvacé afin d'amorcer la réflexion symbolique.
Autres noms : Volvariella volvacea - Agaric à volve - Cǎogū (草菇, lit. "champignon de paille") en chinois - Champignon de baobab (Madagascar) - Champignon de palmier (Afrique) - Het fuang (ເຫັດເຟືອງ, lit. "champignon de paille") en laotien - Nấm rơm en vietnamien - Volvaire caogu - Volvaire cultivée - Volvaire volvacée -
Mycologie :
Eric Boa et al., auteurs de Champignons comestibles sauvages: vue d’ensemble sur leurs utilisations et leur importance pour les populations (© FAO, 2006) attirent notre attention sur une confusion -mortelle - possible :
Des Mexicains vivant en Californie ont mangé l’Amanite phalloïdes – une espèce vénéneuse inconnue au pays natal – pensant que c’était l’espèce comestible Volvariella volvacea.
G.C. Yian, B.M.S. Pitta et M.S. Tiébré, auteurs de "Champignons Sauvages Comestibles Et Pharmacopée Traditionnelle En Zone Forestière De La Côte D’Ivoire" (IOSR Journal Of Pharmacy And Biological Sciences, Volume 15, Issue 2 Ser. II (Mars-Avril 2020), pp. 35-45) présentent la Volvaire cultivée :
Volvariella volvacea (Bull.) Singer (Pluteaceae)
Le chapeau a un diamètre de 3,4 à 3,8 cm. Il est initialement subglobuleux, ovoïde à convexe puis devient subumboné. Le revêtement est sec, lisse, fibrilleux à soyeux ; les fibrilles sont disposées radialement, la couleur est gris foncé au centre et gris clair à la marge. Cette dernière est infléchie puis droite et déchirée à maturité. Les lamelles sont simples, uniformes avec des lamellules irrégulières, plus ou moins espacées, libres, ventrues, flexibles avec une teinte rose blanchâtres à rose. Le pied long de 3,8-11,2 × 0,4-1,1 cm, est central, plein, cylindrique, droit parfois courbé, sec, finement soyeux ou fibrilleux et fibreux. Il est blanchâtre, atténué vers le haut, légèrement bulbeux à la base avec une volve en sac, développée, membraneuse, lobée, lisse et velouté.
Usage thérapeutique : les résultats des enquêtes ont montré que les populations utilisent cette espèce pour traiter le paludisme, le diabète, la tension et les maux de cœur. Les enquêtes révèlent que les carpophores sont cuits en décoction et le décocté est bu par le malade.
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Les travaux réalisés en Côte d’Ivoire, ont montré que Volvariella volvacea est utilisée par les Abbey et les Krobou pour traiter l’anémie.
Vertus médicinales :
Sylvia, propose un article intitulé "Straw Mushroom facts and nutrition" (publié le 30 mai 2019) sur le site Health Benefits times) dont voici une traduction approximative :
Voici quelques-uns des bienfaits les plus courants du champignon de paille pour la santé
Augmenter l'endurance : Le champignon de paille contient de l'ergothionéine, considérée comme un puissant antioxydant contenu dans le champignon et efficace pour protéger l'organisme des radicaux libres. Ce contenu réduira les infections fongiques, les microbes, etc. Il peut également aider à guérir les ulcères ou les sifflements de plaies. La bonne teneur en vitamine A, complexe B et C contenue dans le champignon est utile au système immunitaire. D'autres plantes médicinales contiennent également la même quantité de vitamines A et B, ce qui est très bénéfique pour l'endurance.
Contient peu de cholestérol : Le champignon de paille est composé de plusieurs protéines, ne contient pas de mauvaises graisses et est pauvre en hydrates de carbone. En outre, les fibres et les enzymes contenues dans le champignon aident à lancer le système digestif. La teneur élevée en protéines aide à brûler le cholestérol dans le système digestif.
Bon pour la période de croissance : Les protéines sont utilisées pour la croissance. Par rapport au jaune d'œuf, les champignons de paille ne contiennent pas de graisse, ce qui est bon pour les personnes souffrant d'hypercholestérolémie et, en même temps, excellent pour réduire le taux de cholestérol. La consommation de champignons de paille pendant la période de croissance favorisera le processus de croissance.
Bon pour le diabète : Le champignon de paille est composé d'une bonne insuline naturelle pour le diabète, d'hydrates de carbone et a une faible teneur en graisse. Il est considéré comme très bon pour le foie, le pancréas et d'autres glandes endocrines qui peuvent augmenter la formation d'insuline en bonne quantité. La teneur en antibiotiques du champignon est bonne pour éviter les infections dues aux plaies causées par le diabète.
Réduire les radicaux libres : En plus des flavonoïdes qui sont bien connus pour combattre les radicaux libres, le champignon de paille contient le sélénium nécessaire pour combattre et réduire les radicaux libres dans l'organisme. Les radicaux libres qui proviennent de la pollution, de la fumée, de l'alcool, des aliments contenant de mauvaises graisses et des radiations électromagnétiques peuvent provoquer de graves maladies.
Prévenir la croissance des cellules cancéreuses : Le champignon de paille aide à prévenir la croissance des cellules cancéreuses dans le cancer du sein et de la prostate. Ils sont en effet composés de bêta-glucane et d'acide linoléique conjugué qui ont un effet cancérigène. L'acide linoléique contribue à réduire les effets des hormones œstrogènes, susceptibles d'augmenter le risque de cancer du sein si elles sont trop élevées. Les bêta-glucanes inhibent également la croissance des cellules cancéreuses dans le cas du cancer de la prostate. La teneur en sélénium du champignon inhibe et réduit efficacement la quantité de cellules cancéreuses.
Renforcer les os : Le champignon de paille contient beaucoup de calcium et de vitamine D, au point d'être la deuxième source en vitamine D la plus importante après l'huile de foie de morue. La teneur élevée en calcium et en vitamine D est très bénéfique pour la croissance des os.
Prévenir l'anémie : Nous avons besoin de fer pour structurer notre sang. Une carence en fer peut augmenter le risque d'anémie. Les champignons de paille contiennent suffisamment de fer pour nous aider à éviter ce risque.
Bon pour la santé cardiaque : Les champignons de paille ont une teneur élevée en minéraux supplémentaires, dont le potassium et le cuivre. Nous savons que le cuivre possède des propriétés antibactériennes qui protègent nos organes internes des attaques de maladies bactériennes. Soutenu par une teneur élevée en potassium, il est très bon pour le maintien de la fonction de nos vaisseaux sanguins. Par conséquent, notre cœur sera bien entretenu.
Utilisations traditionnelles : On pense également que ces champignons aident à éliminer l'excès de chaleur du corps.
On leur prête des vertus anticoagulantes et ils peuvent contribuer à réduire l'hypertension artérielle.
On a également observé qu'ils aidaient à traiter le cancer et le diabète.
Les champignons de la paille de riz peuvent aider à guérir les dommages causés par les maladies auto-immunes.
Ils évacuent la chaleur, ont des effets bénéfiques sur l'énergie et favorisent la production de fluides corporels.
Ils ont une fonction curative pour les patients souffrant d'hypertension et ceux qui ont un taux de cholestérol élevé.
Volvariella volvacea a été utilisé pour soulager les coups de chaleur, abaisser la température corporelle, améliorer le lait des femmes en couches, soutenir la santé des bébés et rendre le foie et l'estomac sains.
Volvariella volvacea se compose de protéines d'isomérisation qui peuvent améliorer la fonction immunitaire, réduire le cholestérol et prévenir l'athérosclérose.
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Amako Pauline N'Douba, Djako Sosthène Thierry Akre, Kouhonon Marie-Flavie Banza et al., dans un article intitulé "Status of therapeutic macromycetes in traditional medicine in Daloa (Centre-West, Côte d’Ivoire)." (GSC Biological and Pharmaceutical Sciences, 2022, vol. 21, no 1, pp. 60-66) présentent les usages thérapeutiques de la Volvaire asiatique :
Espèce de Macromycète | Nom vernaculaire (Baoulé) | Maladies traitées | Comment l'utiliser |
Volvariella volvacea | Boyo fêh | Ulcère de Buruli | Réduisez le champignon sec en cendres, mélangez-le avec du kaolin ou des plantes. Le mélange obtenu est appliqué sur la plaie du patient. |
Usages traditionnels :
G.C. Yian, B.M.S. Pitta et M.S. Tiébré, auteurs de "Champignons Sauvages Comestibles Et Pharmacopée Traditionnelle En Zone Forestière De La Côte D’Ivoire" (IOSR Journal Of Pharmacy And Biological Sciences, Volume 15, Issue 2 Ser. II (Mars-Avril 2020), pp. 35-45) étudient également le rôle alimentaire de la Volvaire asiatique :
Rôle dans l'alimentation et appétence : La place des champignons dans l'alimentation des Nagot, des Holli et des Fon de Pobè n'est importante qu'en période de fructification, c'est-à-dire en saison des pluies qui est caractérisée par une raréfaction de la viande sauvage, la principale source de protéines animales en milieu rural. En cette période de soudure, la population locale a souvent recours aux champignons pour combler le déficit de viande. Pour les Nagot, les Holli et les Fon les espèces Volvariella volvacea et Collybia sp. sont les plus appréciés et prennent la même place que la viande, la volaille ou le poisson. Les valeurs d’usages ethnobotaniques calculées le confirment, puisqu’elles sont les plus élevées aux niveaux de ces deux espèces suivant les groupes sociolinguistiques. Par contre les populations Nagot des villages en périphérie de la forêt classée de Wari-Maro , des Monts Kouffé apprécient plus les grands champignons comme les Termitomyces (Yorou et De kesel 2002). Par ailleurs, en Afrique centrale et orientale, les chanterelles qui constituent un genre très bien représenté sont les plus appréciées (Yorou et al., 2002).
A. De Kesel, A.A. Boukary, N.S. Yorou, & J. Degreef, auteurs de Champignons comestibles d’Afrique de l’Ouest. (© CEBioS, Royal Belgian Institute of Natural Sciences, 2024) nous en apprennent davantage :
Il est intéressant de noter que sur les côtes ouest-africaines, des techniques simples de culture semi-naturelle de Volvariella volvacea ont également été mises au point. Cette espèce pousse naturellement dans les vastes plantations de palmiers à huile et, en créant des conditions d’humidité adéquates sur les troncs de palmiers morts, les paysans favorisent la fructification de ce champignon très apprécié.
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Les volvaires ressemblent à certaines amanites. Plusieurs cas d’intoxications mortelles sont dus à la confusion de volvaires avec Amanita phalloïdes (Boa 2004). Les volvaires, principalement Volvariella volvacea, sont cultivés en Asie à l’échelle industrielle. Un excellent manuel pour la culture est fourni par Oei (1993). Rammeloo & Walleyn (1993) détaillent la situation en Afrique tropicale. En Afrique de l’Ouest, Volvariella volvacea est la seule espèce importante du genre en matière de vente locale et consommation.
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Comestibilité et appréciation – Volvariella volvacea est consommé à travers la quasi-totalité de son aire de distribution en Afrique. En Asie, l’espèce est cultivée et commercialisée à l’échelle industrielle, avec une production de 300.000 tonnes par an en Chine (Bao et al. 2013). En Afrique de l’Ouest, la récolte des spécimens se fait surtout sur de vieux stipes pourris d’Elaeis guineensis qui ont servi à la fabrication du vin de palme (Dade 1940; De Kesel et al. 2002). Au Nigeria, par contre, l’espèce est cultivée sur des rafles de palmier (Zoberi 1979). A Madagascar, sa culture est réalisée sur des débris de manioc et de la paille de riz (Peerally & Sutra 1972; Peerally 1979), tandis qu’à Zanzibar et à La Réunion ce sont les déchets de bananier et de caféier qui servent de substrat (Peerally & Sutra 1972). Les déchets de cultures ne faisant pas défaut dans la région, la culture de Volvariella volvacea est envisageable à travers toute l’Afrique de l’Ouest. Les techniques de culture de cette espèce sont largement détaillées dans Oei (1996). Quelques études récentes mentionnent que l’espèce craint le froid et doit être cultivée à des températures avoisinant 30°C (Bao et al. 2013).
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Le site Asiamarché précise les vertus nutritives du champignon de paille :
Les champignons de paille pèsent pour plus de 16 % de la production mondiale de champignons. Ils appartiennent à la catégorie des champignons les plus consommés au monde. Poussant dans les régions tropicales et subtropicales, le champignon de paille a été majoritairement cultivé en Chine. Au 18e siècle, des moines bouddhistes du temple de Nanhua au cœur de la province du Guangdong enrichirent leur régime alimentaire en développant un mode de culture basé sur des coussins de pailles qui servirent à faire pousser ces champignons asiatiques. De là vient le nom de champignon de paille, aussi connu sous son nom français de volvaire volvacée. Très nutritif et riche en fibres, sa texture reste tendre à la cuisson, et son goût délicat ne dénature pas les plats. Il était si apprécié en Chine qu’il était notamment offert aux membres de la royauté en guise de cadeau. Au début du 20e siècle, leur culture s’est progressivement étendue aux Philippines, Vietnam, Thaïlande, etc. Leur nature est très délicate, et s’il est aisé de les trouver frais en Chine et en Asie du Sud Est, en France, nous les trouvons plutôt sous la forme de conserve ou séchés.
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En soupe ou en sautés, les utilisations du champignon de paille en cuisine sont nombreuses. Ce champignon versatile sait se faire discret pour s’accorder délicatement avec tous vos plats. La soupe Tom Yum Kung, un classique de la cuisine thaïlandaise, est le parfait point de départ pour vos recettes asiatiques. Un shop suey de légumes au poulet est le parfait plat pour impressionner vos convives et donner toute son importance à ce champignon. Du bœuf accompagné d’une sauce piquante et des meilleurs champignons de paille est une excellente alternative pour un dîner original. Accompagnés d’une pâte de curry vert, d’un peu de sauce soja, ou encore simplement de lait de coco avec quelques oignons et du gingembre, ces champignons agrémentent également à merveille votre curry.
Ces champignons de paille pas chers possèdent une grande quantité de protéines. Ils sont tout à fait adaptés à un régime sans viande. Les bienfaits du champignon de paille sont incontestables. Riches en potassium et en phosphore, cela les rend particulièrement intéressants d’un point de vue nutritionnel. Ils sont peu gras, dû au fait qu’ils poussent rapidement et n’ont par conséquent pas de cholestérol. Ils sont tout indiqués pour des régimes pauvres en graisse et en sel. Avec une haute teneur en vitamines, ils s’avèrent être de redoutables alliés pour prévenir les maladies. Leur goût est subtil et se rapproche très légèrement du champignon de Paris. Leur texture, presque gélatineuse, reste ferme et ne se délite pas à la cuisson, même en utilisant des champignons en conserve.
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Symbolisme :
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