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La Colombine

Dernière mise à jour : il y a 1 jour




Étymologie :


Étymol. et Hist. 1831 (P. Borel, Rhapsodies, p. 157). Du nom de Colombine (cf. en 1692 le personnage de Colombine ds Les Chinois de Regnard et Dufresny), personnage de la commedia dell' arte introduit en France par les troupes italiennes venues jouer à Paris à la fin du xvie s. et au xviie s. (v. U. Renda, P. Operti, Dizionario storico della letteratura italiana, pp. 311-313 ; Dict. Lettres XVIIe s., p. 515 ; N.-M. Bernardin, La Comédie italienne en France, Paris, 1902, pp. 4-69). Fréq. abs. littér. : 11.


Étymol. et Hist. 1. Ca 1227 « de colombe, doux comme la colombe » (Gautier de Coincy, Mir. Ste Leocade, éd. Eva Vilams-Pentti, 1320 : Il nos font chiere columbine) ; 2. [xve s. d'apr. FEW t. 2, p. 930a] ; 1575-84 « de la couleur de la gorge du pigeon » (Amadis Jamyn, Œuvres poétiques, IV, 162 vods Hug.) ; 1771 (Trév. : Ce mot vieillit : on dit mieux gorge de pigeon). Empr. au lat. class. columbinus « du pigeon ou de la colombe, de la couleur du pigeon », dér. de columba (v. colombe) ; baiser colombin est un calque de osculum (var. pour oculum) columbinum « baiser de la colombe » c'est-à-dire d'amour (cf. Cantique des cantiques, V, 2 et VI, 8 où la colombe désigne la bien-aimée très ardente) ds St Augustin, De la Trinité, II, Prologue. Fréq. abs. littér. : 5


Autres noms : Thalictrum flavum - Colombine à plumeau - Fausse Rhubarbe - Pied-de-milan - Pigamon commun - Pigamon des prés - Pigamon jaune - Rhubarbe des pauvres - Rhubarbe des paysans - Rue des prés -

Thalictrum aquilegiifolium - Colombine panachée - Colombine plumeuse - Pigamon à feuilles d'ancolie -

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Botanique :




























Vertus médicinales :


Henri Ferdinand Van Heurck et Victor Guibert, auteurs d'une Flore médicale belge. (Fonteyn, 1864) nous apprennent les vertus thérapeutiques du Pigamon jaune :


Propriétés Physiques et Usages Médicinaux : La racine de cette plante est remplie d'un suc jaunâtre, d'une saveur douceâtre, mêlée d'un peu d'amertume. Les anciens ont décrit l'herbe et la racine du pigamon comme diurétique et purgatif à haute dose (Dodoëns, Boerhaave). Les campagnards l'emploient encore pour ce dernier usage. On l'administrait autrefois dans l'ictère et contre les fièvres intermittentes. On rencontre aussi en Belgique, dans les dunes de la Flandre occidentale le Thalictrum minus qui est inusité en médecine.

 

Françoise Nicollier et Grégoire Nicollier, auteurs de « Les plantes dans la vie quotidienne à Bagnes : noms patois et utilisations domestiques », (Bulletin de la Murithienne, no 102,‎ 1984, pp. 129-158) proposent la notice suivante :


röta, f. / *röta, f. / = pigamon fétide = Thalictrum fœtidum : plante avortive.

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Usages traditionnels :


Selon H.-J.-A. Rodet, auteur d'une Botanique agricole et médicale (P. Asselin, 1872) :


Cette plante, connue vulgairement sous les noms de Pigamon commun, de Rue des prés, de Rhubarbe des pauvres, vient dans les prairies marécageuses, sur le bord des eaux, dans les lieux humides et ombragés Les bestiaux la mangent volontiers verte ou sèche. C'est néanmoins une mauvaise plante fourragère. Sa racine, douée de propriétés purgatives, renferme un principe tinctorial jaune.

Parmi les autres espèces de Pigamons, se trouve le Pigamon à feuilles d'ancolie (Thalictrum aquilegifolium. L.), qui végète dans les bois de toutes les montagnes de la France, et que l'on cultive dans les jardins, sous le nom de Colombine plumacée, pour la beauté de son feuillage glauque, élégamment découpé, ainsi que pour ses jolies petites fleurs gorge de pigeon.

 



Symbolisme :


Pour Scott Cunningham, auteur de L'Encyclopédie des herbes magiques (1ère édition, 1985 ; adaptation de l'américain par Michel Echelberger, Éditions Sand, 1987), le Pigamon jaune (Thalictrum flavum) a les caractéristiques suivantes :


Pouvoirs : Guérison ; Divination.


Utilisation magique : Les Pigamons étaient des plantes protectrices et guérisseuses pour les Indiens de la frontière canadienne.

Leurs sorciers employaient les rhizomes pour la divination ; on enveloppait la racine dans la peau d'une loutre ou d'une martre fraîchement tuée et le paquet, attaché par une corde, était descendu dans un cours d'eau poissonneux. Si les poissons, d'habitude avides de dépouille animale, ne touchaient pas à la peau à cause du Pigamon qui se trouvait à l'intérieur, c'était mauvais signe.

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