Étymologie :
Étymol. et Hist. 1824 (I. Geoffroy Saint-Hilaire ds Mém. du Museum d'hist. nat., Paris, t. 11, p. 355 : le nouveau genre que je désignerai sous le nom de Proteles, Protèle). Comp. des élém. pro-*, tiré du gr. π ρ ο ́ « avant, devant », et -tèle « achevé, complet (dans les conditions exprimées par le formant initial) » (Cottez), tiré du gr. -τ ε λ η ́ ς (cf. α ̓ τ ε λ η ̓ ς « inachevé », η ́ μ ι τ ε λ η ́ ς « à moitié fini », etc. ds Chantraine, s.v. τ ε ́ λ ο ς). Le nom de cet animal signifie « complet à l'avant » car il compte cinq doigts aux membres antérieurs.
Lire également la définition du nom protèle afin d'amorcer la réflexion symbolique.
Autres noms : Proteles cristata - Hyène civette - Loup fouisseur -
Zoologie :
Selon Edmond Dounias, auteur de "Des moissons éphémères. L’art de collecter et de consommer les termites sous les tropiques". (In : Savoureux insectes : d’aliment traditionnel à l’innovation gastronomique. Tours: Presses Universitaires de Rennes, 2016, pp. 273-339) :
Les nombreux prédateurs non primates des termites : Leur énorme biomasse, l'absence de plaque quitineuse dure et leur grande valeur nutritionnelle sur laquelle nous aurons l'occasion de revenir font des termites une ressource alimentaire incomparable au sein du règne animal. Près de 220 espèces de mammifères et de marsupiaux sont spécialisés dans la consommation de fourmis et de termites 82 : genettes, civettes, chats sauvages, mangoustes, chauves-souris, taupes, musaraignes, echidnas, oryctéropes, fourmiliers, pangolins, sangliers, chacals, babouins, ours malais... Le protèle (Proteles cristata), mammifère africain nocturne de la famille des hyènes, le renard à oreilles de chauve-souris d'Australie (Otocyon megalotis) et le numbat (Myrmecobiusfasciatus), un marsupial endémique du sud de l'Australie, sont des cas remarquables de mammifères qui se nourrissent quasi exclusivement de termites: termites à museau du genre Trinervitermes pour le protèle qui les traque au son et à l'odeur exhalée par les termites soldat à l'approche d'un danger ;
Antoine Ducarre, propose un article intitulé "Le protèle, un cousin de la hyène au régime alimentaire très particulier" (publié sur Science et Vie le 28 mai 2024) qui s'interroge sur l'évolution du protèle :
La nature a encore beaucoup de choses à nous apprendre et ce n’est pas le protèle, un animal de la famille des hyènes, qui nous fera changer d’avis.
EN BREF
Le protèle, aussi connu sous le nom de loup-fouisseur ou Proteles cristatus, est un mammifère unique de la savane africaine, distinct de ses cousins hyènes.
Ce mammifère se nourrit presque exclusivement de termites, consommant environ 300 000 par nuit grâce à sa langue collante, contrairement aux hyènes carnivores.
Les chercheurs s'interrogent sur l'évolution du protèle, considéré comme une "lignée fantôme", avec des ancêtres possibles remontant à 15 millions d'années.
S’il y a de grandes chances pour que vous connaissiez la hyène, il est probable que le nom de protèle vous soit très certainement inconnu.
La savane africaine est un environnement où les espèces animales sont très diversifiées. Très grandes ou très petites, très imposantes ou toutes frêles, herbivores ou carnivores, il y en a pour tous les goûts. Si bien que l’on peut croiser des animaux appartenant “à la même famille” et qui n’ont de parenté que le nom. C’est le cas du protèle, un lointain cousin de la hyène.
Il mesure entre 55 et 80 centimètres de long, entre 40 et 50 cm de hauteur et peut peser jusqu’à 12kg. Seul représentant du genre Proteles dans la famille des Hyaenidae (hyénidés), il est une “bizarrerie” de la nature au regard de ses cousins. En effet, dans la savane, les hyènes sont reconnues comme étant des carnivores sociables, pouvant être charognards mais qui peuvent aisément chasser en bande des gnous, des zèbres ou des antilopes. Dans cet environnement, leur principal rival lorsqu’elles sont en meutes, n’est autre que le Roi de tous les animaux, le lion. Ainsi, dans la chaîne alimentaire, la hyène a une place de choix et fait partie de l’élite des carnivores de la savane.
Tout le contraire donc du protèle.
Le protèle, le hyénidé insectivore : Plus précisément encore, les protèles se nourrissent quasi exclusivement de termites. Par nuit, les loups-fouisseurs peuvent en manger près de 300 000 d’après un article de LiveScience. Pour les attraper, le protèle peut compter sur une langue très collante ce qui fait qu’il avale également du sable lorsqu’il se nourrit. Cependant, rien de grave à cela puisque le sable aide à leur bonne digestion des termites. Ce régime alimentaire a également transformé physiquement l’animal. En effet, si les hyènes sont carnivores et ont donc des dents acérées, faites pour déchiqueter la viande, les protèles, eux, ont des dents plus aplaties qui ne leur permettent pas de mâcher de la viande. LiveScience précise que s’ils ont encore des crocs, ils ne servent qu’à la défense de leur territoire et de leurs petits.
Mais ce n’est pas la seule chose que ce régime alimentaire a transformé chez cet animal. En effet, la hyène est un animal sociable qui a besoin de vivre en communauté ou sinon elle s’expose à un grand danger.
De l’autre côté, le protèle est un animal solitaire du fait qu’il ne soit pas un chasseur mais un animal toujours en recherche de nourriture. Un comportement qui est considéré comme incompatible avec la vie de groupe.
Les loups-fouisseurs, une anomalie de l’évolution ? Bien que l’espèce existe, les chercheurs et les scientifiques ne savent pas comment cette espèce en est arrivée là. En effet, le protèle est entièrement différent de ces actuels cousins, mais aussi de ses ancêtres. D’après, l’université de Berkeley, le protèle serait le résultat d’une “lignée fantôme”. Concernant son apparition, aucun consensus n’a encore été trouvé.
En se basant sur certains fossiles ressemblant à l’espèce, elle pourrait être apparue il y a 4 millions d’années. Cependant, des fossiles retrouvés en Chine ont révélé Gansuyaena megalotis, un ancêtre très lointain des hyènes qui avait développé, il y a près de 15 millions d’années, un régime alimentaire composé, lui aussi, de termites.
Le débat est donc toujours en cours, et nul doute que cette espèce sera encore étudiée pendant de nombreuses années avant de comprendre pourquoi et comment, le protèle est apparu.
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Symbolisme :
Symbolisme astrologique :
Gabriel, le créateur du Site Zooastro.com propose de trouver son animal astral en fonction de la position du Soleil et de la Lune dans notre thème :
Les Carnivores correspondent au signe du Sagittaire. Le Sagittaire est un signe de Feu Mutable marquant la fin de l’Automne. Le natif du Sagittaire cherche classiquement à se sentir responsable et connecté à un groupe. Il a une volonté de leader énergique tourné vers les autres, parfois un peu carnassier, mais à travers ses coups de griffes, il a toujours à l’esprit un idéal supérieur, une recherche de record, un goût pour relever les défis collectifs.
Le Sagittaire est collectif, il s’intéresse à la famille. Après le Scorpion (les Poissons), qui a fertilisé la relation, et scellé le destin des interlocuteurs, il appartient au Sagittaire d’assumer le rôle parental et de diriger une famille.
Dans le monde animal, les Carnivores sont les meilleurs candidats pour transcrire fidèlement le symbolisme du signe du Sagittaire :
Les Carnivores, des leaders : Les Carnivores sont des Mammifères carnassiers. Comme tous les Mammifères, ils apportent à leurs petits des soins parentaux importants. Passée la phase d’allaitement, les Carnivores typiques apportent à leurs enfants de la viande chassée. Ils se distinguent par une mâchoire et une denture (les crocs) qui leur permet de chasser et de manger d’autres animaux. Les Carnivores se sont hissés au sommet de la chaîne alimentaire au prix d’un travail héroïque, d’efforts acharnés, et de nombreux sacrifices.
On retrouve là les caractéristiques du 9ème signe du Zodiaque. Le sacrifice de l’individu (mais aussi de la vie de couple) sur l’autel du collectif. L’idéal social pour lequel l’ego prend des risques. L’éducation des enfants, qui nécessite un investissement important… Cet effort qui dépasse les intérêts privés est dicté par l’instinct ou par l’enthousiasme. Mais cette création d’organisation sociale rend aussi plus fort et plus puissant. Une hiérarchisation des fonctions et une domination des forts sur les faibles commence à voir le jour. Comme un parent, le Carnivore dirige le groupe. Il prévoit quelle direction la communauté doit prendre. Pour trouver la force de s’élever dans cette hiérarchie, l’individu a besoin de carburant. C’est la viande rouge.
Le Protèle ou le Maître de cérémonie : Le Carnivore cherche principalement à se sentir responsable et connecté à un groupe. Il a une volonté de leader énergique tourné vers les autres, parfois un peu carnassier. Mais à travers ses coups de griffes, il a toujours à l’esprit un idéal supérieur, une recherche de record, un goût pour relever les défis collectifs. Il aime mettre son auditoire dans le droit chemin et disqualifier des adversaires, comme le ferait un champion.
Mais le Protèle a des préoccupations simples et concrètes : la paix, la joie, la douceur de vivre. Il ne regarde pas plus loin que ses appétits personnels et semble très discret tant qu’ils sont satisfaits. Il a horreur du changement. Sa nature concentrée et tenace ne prête aucune attention à l’agitation extérieure. Il est demandeur d’un contact direct avec la terre, ou avec des matières concrètes et consommables. Rien ni personne ne peut le déloger de l’espace de consommation personnelle qu’il s’est trouvé. Son entêtement matérialiste est certainement le point sensible de sa personnalité.
Le Protèle met sa soif de plaisirs fondamentaux et personnels au service d’une volonté de meneur exigeant.
Les particularités du Protèle : Il pense que la nourriture, et les plaisirs concrets, peuvent fédérer un groupe. Il développe le sens de la ripaille, et est toujours disponible pour l’organisation de banquets. En rassembleur, il sait être généreux. Son idéal passe immanquablement par une phase prosaïque, qu’il s’agisse d’une offrande ou d’un sacrifice. Dans sa conception de l’épanouissement, la consommation personnelle est déléguée au représentant d’un échelon supérieur.
Cette délégation permet l’intégration de l’individu dans un groupe et lui offre une plus grande sécurité. Le Protèle est le grand ordonnateur de ce partage. Il est le maître du banquet. Les membres du groupe qu’il agrège lui aliènent une part de leur liberté. Mais lui aussi sacrifie sa puissance de feu et de mouvement, car ses préoccupations matérielles l’enracinent sur un territoire à exploiter, et le privent d’une partie de son potentiel.
En fait, si l’attention du Protèle est constamment tournée vers la terre, voir sous la terre, sa volonté est de tirer ces richesses vers le haut et d’en faire le carburant d’un enthousiasme collectif. Sacralisée, la nourriture terrestre va permettre au groupe d’aller plus loin. Cette sacralisation du consommable fait de lui l’apôtre d’un clan aux intérêts prosaïques. Le Protèle a une capacité à mener son groupe vers le confort et le profit, car il a le flair pour trouver les bons filons. Ce partage des richesses n’est pas fermé. Mais il est réservé à ceux qui savent se mettre en communion d’esprit et de valeurs avec le Protèle. Celui qui ne saura pas fournir le travail demandé pour entrer dans le groupe sera donc certainement exclu de sa partie de plaisir.
De plus, le Protèle devient agressif et dangereux si on lui retire la jouissance de ces biens, s’il se sent lésé, ou si l’on conteste son autorité. Guidé par son flair et sa méfiance, il remarque les hypocrisies et les velléités de domination… Le Protèle défend farouchement sa position sociale. Il tâche d’être au-dessus de la mêlée, de s’octroyer le meilleur morceau, ou de rester maître dans le choix de la répartition des richesses. Il faut donc se méfier du Protèle qui dort ! Chez lui, la main qui nourrit peut aussi frapper, tel Clovis et le vase de Soissons !
Les pouvoirs du Protèle : Le Protèle à de l’énergie à revendre et n’a pas son pareil pour en faire profiter les siens. Capable de fédérer un groupe autour d’un trésor commun, le Protèle est une affaire qui marche ! Posé sur des rails, il vise les étoiles.
Le natif du Protèle aura tout intérêt à choisir une activité qui exalte son désir de dépenser son énergie, où il pourra assouvir cette soif de profiter simplement des bonnes choses de la vie. Apprécié par la société pour sa capacité à répartir les richesses, il pourra devenir maître de cérémonie, dispensateur d’aides sociales, chef d’entreprise, ou toute autre activité où il s’agit de fédérer des personnes autour d’un bien commun. Ainsi, quel que soit le domaine qu’il choisira, il agira conformément à un idéal, ou à une philosophie de vie.
Ex : Emmanuel Macron, Christina Aguilera, Marion Maréchal-Le Pen. [Soleil Sagittaire - Lune Taureau]
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