Étymologie :
PYRÈTHRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1256 piretre (Aldebrandin de Sienne, Le Régime du Corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, 72, 10). Empr. au lat. pyrethrum, gr. π υ ́ ρ ε θ ρ ο ν, dér. de π υ ̃ ρ « feu », à cause de sa saveur brûlante. Cf. les var. pele(s)tre, paletre avec dissim. des deux r [fin xie s. peletre (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, n o790)] ; xiiie s. pelestre (Bausteine zur romanischen Philologie, Festgabe für Adolfo Mussafia zum 15. Februar 1905, p. 542) ; 2e moit. du xiie s. paletre (Miracle Vierge, II, 25 ds T.-L., s.v. pelestre).
Lire également la définition du nom pyrèthre afin d'amorcer la réflexion symbolique.
Autres noms : Chrysanthemum cinerariaefolium - Pyrethrum cinerariifolium - Tanacetum cinerariifolium - Chrysanthème insecticide - Marguerite de pyrèthre - Pyrèthre de Dalmatie - Tanaisie à feuilles de cinéraire -
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Botanique :
P. Anjarwalla, et al. auteurs d'un Guide des plantes pesticides. (World Agroforestry Centre (ICRAF), Nairobi, Kenya, 2016, p. 74) nous apprennent que :
Le pesticide botanique le plus largement utilisé dans le monde est le pyrèthre, extrait de la fleur du chrysanthème ; Tanacetum cinerariaefolium. La production de pyrèthre est devenue encore plus mondialisée. Cependant de nombreux agriculteurs le cultivent surtout comme une culture de rente dans l’Afrique de l’est (Khater, 2012).
Tanacetum cinereriifolium : Le Pyrèthre est une plante herbacée vivace, 30-100cm de haut, avec des tiges ramifiées se terminant en capitules denses blancs, comme des marguerites. Le fruit est marron pâle, rond avec 5-7 crêtes, glabres, avec le principe actif de pyrèthre présent dans les petites glandes sébacées de l’akène.
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Pyréthrines (pyrèthre) : C’est un poison de contact à action rapide, extrait de la marguerite de pyrèthre et est très toxique pour les animaux à sang froid.
Il est efficace sur la plupart des insectes, notamment les pucerons, cicadelles, tétranyques, punaises Arlequin, pickleworms, vers du chou.
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Le pyrèthre était cultivé en Croatie à partir de la fin du 19ème siècle jusqu'aux années 1930 quand sa culture a commencé à diminuer. Il a été introduit au Kenya, en 1928, près de Nakuru (Chandler, 1948). Il pousse aussi dans le Nord-Ouest Australie, Tanzanie, Rwanda, Equateur, France et Chili.
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En règle générale, il est difficile d’utiliser la poudre de plante ou des résidus solides en plein champs car ils ne collent pas sur les plantes. Cependant, ils peuvent être utilisés dans certaines circonstances comme avec le maïs (ou millet et sorgho), afin d’éviter les foreurs. Cela se fait en saupoudrant la poudre sur la plante, donc il est ainsi piégé entre les feuilles et la tige. L’industrie d’extraction de pyrèthre en Afrique de l’est produit un résidu appelé PyMarc, qui est souvent vendu localement. Ce produit peut être utilisé en le saupoudrant sur les plants de maïs. De même, les agriculteurs qui font leurs propres pesticides à partir de plantes auront un résidu restant après filtrage. Ceci peut aussi être utilisé d’une manière similaire. Certains agriculteurs mettent ces résidus sur la terre autour des plantes en guise de traitement de contrôle contre les nématodes ou d’autres agents pathogènes du sol (Prakash et Rolland 1997 ; Prasad et al., 2002).
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Utilisations traditionnelles :
[...] Originaire de la côte Adriatique, la plante s’est répandue bien plus largement du fait de ses propriétés insecticides, notamment en Afrique où certains pays comme le Kenya et la Tanzanie en ont fait des cultures rentables d’un point de vue économique. Attention, cependant à ne pas le confondre avec le pyrèthre d’Afrique (Anacyclus pyrethrum) qui contient également des pyréthrines mais en moindre proportion.
Les "pyréthrines" issues du pyrèthre de Dalmatie regroupent plusieurs composés actifs contenus dans les fleurs séchées : pyréthrines, jasmoline, cinerine. On les utilise donc sous forme de poudre de fleurs séchées.
Les dangers du pyrèthre : Le pyrèthre agit sur le système nerveux des organismes à sang froid, mais il détruit sans distinction tous les insectes, les indésirables comme les auxiliaires, y compris les abeilles déjà bien malmenées, ainsi que les organismes aquatiques, poissons et reptiles. De ce fait, il va éliminer également les auxiliaires qui sont normalement chargés d’éliminer ceux qui sont la cible première ! Utilisé en dose moins importante, le pyrèthre a un effet répulsif mais non fatal pour les insectes.
Heureusement, le pyrèthre est rapidement dégradé par la lumière donc sa rémanence est quasi nulle, mais de ce fait, il faut donc renouveler l’application plus fréquemment.
Même s’il est admis en bio, il convient donc d’utiliser de façon limitée le pyrèthre naturel qu’en dernier recours, en cas d’urgence et de façon très localisée contre l’altise du chou, la cicadelle, les larves de doryphores, les criocères, les punaises, les tenthrèdes, les thrips. Attendez la fin de journée, le crépuscule, après le coucher du soleil pour pulvériser le pyrèthre vu qu'il se dégrade à la lumière. Respectez bien les doses indiquées sur l'emballage et protégez vous avec gants et masque car ils ne sont pas sans danger pour l'utilisateur...
Si vous devez avoir recours au pyrèthre, lisez bien l’étiquette afin d’être certain de ne pas acheter des pyréthrinoïdes qui sont des produits de synthèse, agissant comme de violents poisons non sélectifs et rémanents.
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Alexis Lagarde, dans Pertinence de l’utilisation des antiparasitaires externes à base de plantes chez les carnivores domestiques. (2020. Thèse de doctorat) fait le point sur l'efficacité et la toxicité du pyèthre :
Les premières traces d’utilisation du pyrèthre contre les insectes date d’il y a 400 ans av. JC. (Ensley, 2012). Ses effets toxiques contre de nombreux arthropodes ont été étudiés à partir du début du 19ème siècle, et sa première commercialisation en tant qu’insecticide remonte à 1828 en Arménie (Casida, 1980). D’abord utilisé sous forme de poudre de fleurs séchées, à partir de 1920, de nouvelles formes d’extraction ont permis d’obtenir des solutions liquides plus efficaces que les poudres. L’extraction par solvants organiques et l’extraction par dioxyde de carbone supercritique (Gallo et al., 2017) sont parmi les procédés les plus utilisés actuellement pour la production d’extraits de pyrèthre.
Les extraits de fleurs de Chrysanthemum cinerariifolium ont été largement utilisés en tant que pesticides mais aussi dans la lutte contre les ectoparasites en médecine humaine et vétérinaire jusqu’au début de la seconde guerre mondiale (Casida, 1980). Cependant, leur rapide dégradation à la lumière, à l’air et à la chaleur, ont conduit les chimistes de l’époque à développer des alternatives de synthèses plus stables. Dès les années 1950, les premières pyréthrines synthétiques appelées pyréthrinoïdes ont vu le jour. Il fallut attendre l’avènement des pyréthroïdes dits de « seconde génération » (perméthrine, cyperméthrine, fenvalérate, deltaméthrine etc.) qui sont des composés photostables avec un fort potentiel insecticide et peu coûteux à produire pour que les pyréthrines naturelles soient délassées à leur profit dans de très nombreux domaines (Beugnet, 2004). Malgré ce déclin, le pyrèthre est toujours utilisé à travers le monde dans de nombreux insecticides à usage domestique ou encore en agriculture biologique.
En France, le pyrèthre est couramment utilisé dans les produits biocides de type TP18 ou TP19, plus de 500 produits en contenant sont enregistrés sur la plateforme de recensement des biocides SIMMBAD. Les pyréthrines et extraits de pyrèthre sont fréquemment identifiés en tant substance active comme « Pyréthrines et pyréthroïdes N°CAS 8003-34-7 » dans ces produits. Le 11 novembre 2018, une nouvelle dénomination pour cette substance a été définie par l’ECHA :
« Chrysanthemum cinerariifolium, extraits - CAS n° 89997-63-7 : extraits de fleurs mûres ouvertes de Tanacetum cinerariaefolium obtenus avec des solvants à base d’hydrocarbures ou obtenus avec du dioxyde de carbone supercritique » (ECHA, 2019a)
Les produits biocides contenant l’ancienne appellation « pyréthrines et pyréthroïdes » peuvent néanmoins continuer à être commercialisés en vertu de l’article 89 du règlement UE 528/2012. L’extrait de Chrysanthemum cinerariaefolium n’est quant à lui pas encore approuvé en tant que substance active pour un usage dans les produits biocides de type TP19, cette substance est en cours d’évaluation par les autorités sanitaires compétentes espagnoles.
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Mode d’action des pyréthrines : Le mode d’action des pyréthrines est bien connu, tout comme les pyréthroïdes elles ont un effet neurotoxique sur les arthropodes. Elles agissent au niveau des cellules nerveuses en prolongeant le temps d’ouverture des canaux sodiques voltage-dépendants induisant ainsi une dépolarisation de la membrane cellulaire continue (Bar-Zeev, Gothilf, 1973 ; Casida, 1980 ; Beugnet, Franc, 2012 ; Mossa et al., 2018). A doses élevées, des effets sont aussi possibles sur les récepteurs GABA, noradrénergiques, dopaminergiques et cholinergiques (Valentine, 1990 ; Mossa et al., 2018). Par contact direct et ingestion, on distingue deux phases d’action :
Dans un premier temps, l’activité quasi immédiate sur les ganglions cérébraux des arthropodes se solde par une phase de stupeur que l’on nomme effet « knock down ». Il survient quelques minutes après l’exposition, c’est un état de paralysie spastique de l’arthropode qui se comporte comme s’il était mort, il peut être réversible.
La seconde phase un a une action létale sur l’arthropode en quelques heures après l’exposition. Elle est due à une hyperexcitation provoquée par l’action sur les nerfs périphériques de l’insecte, en une hyperexcitation liée à l’action sur les nerfs périphériques, entraînant des mouvements rapides, brefs et incohérents, et se soldant par la mort de l’insecte.
En plus de l’effet par contact, les vapeurs de pyréthrines et pyréthroïdes peuvent avoir un effet répulsif. Ces molécules sont un peu volatiles et leur présence autour des animaux traités est à l’origine d’un effet répulsif vis-à-vis des arthropodes, par irritation ou désorientation (Beugnet, Franc, 2012).
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Efficacité du pyrèthre contre les ectoparasites d’intérêt en médecine vétérinaire : Le pyrèthre possède des propriétés répulsives et insecticides qui ont été bien étudiées par le passé contre de nombreux arthropodes tels que les mouches, les blattes ou les moustiques (Casida, 1973 ; 1980 ; Nagar et al., 2015).
En ce qui concerne l’efficacité contre les ectoparasites vétérinaires, très peu d’études récentes s’y intéressent spécifiquement bien qu’anciennement le pyrèthre et les pyréthrines aient été utilisés à des fins antiparasitaires chez les animaux. L’essentiel des nouvelles études se concentrent plutôt sur l’efficacité des pyréthrinoïdes de synthèses, dont le mode d’action est le même que les pyréthrines naturelles, mais dont la stabilité est grandement augmentée. L’efficacité des pyréthrinoïdes dans le cadre de la lutte contre les moustiques, phlébotomes, tiques, puces et acariens et maintenant clairement établie (Beugnet, Franc, 2012). Nous allons tout de même détailler quelques exemples d’études testant spécifiquement l’efficacité des extraits de pyrèthre contre les ectoparasites d’intérêt vétérinaire.
Moustiques : Les extraits de pyrèthre ont montré in vivo et in vitro des effets répulsifs et insecticides contre des moustiques du genre Anopheles, Aedes et Culex (Ribbands, 1946 ; Hadaway et al., 1970 ; Hadis et al., 2003 ; Duchon et al., 2009). Leur action est de courte durée et dépend de l’espèce de moustique ciblée.
En effet, l’extrait de pyrèthre a montré un puissant effet insecticide contre diverses espèces de moustiques. In vitro des études ont trouvé une dose létale médiane de 1,8ng pour Anopheles stephensi, 4 ng pour Aedes aegypti et 1,9 ng pour Anopheles gambiae pour un extrait de Chrysanthemum cinerariifolium contenant 25 % de pyréthrines (Hadaway et al., 1970 ; Duchon et al., 2009). La pyréthrine I seule a montré une toxicité similaire (LD50=1,1 ng contre A. stephensi et LD50=2,5 ng contre Ae. Aegypti) (Hadaway et al., 1970). L’effet insecticide par contact évalué in vitro contre les moustiques est aussi efficace que celle de pyréthrinoïdes comme la perméthrine ou la deltaméthrine (Duchon et al., 2009). Un papier filtre imbibé d’une solution à 1 % de pyrèthre tue 100 % des moustiques en contact uniquement via leurs tarses avec la surface traitée. Dans cette même étude, il a été montré que l’effet « knock-down » du pyrèthre apparaît 2 à 4 fois plus rapidement que celui de la perméthrine (effet knock down sur 50 % des moustiques en 3,6 minutes pour une solution à 1 % de pyrèthre contre 11,7 minutes pour une solution de perméthrine à 0,75 %) (Duchon et al., 2009).
Concernant l’effet répulsif, Hadis a montré lors d’expériences in vivo une bonne efficacité du pyrèthre contre les moustiques du genre Anopheles (Hadis et al., 2003). Dans une expérience de terrain menée en Éthiopie, l’auteur a testé sur la peau de cobayes humains un extrait de fleurs de Chrysanthemum cineraraiefolium obtenu par solvant (hexane) contenant 25 % de pyréthrines, dilué dans de l’huile de noix de coco à différentes concentrations. Des dilutions à 40 %, 50 % et 75 % de cet extrait ont prodigué 84 à 96 % de protection, sur durées inférieures à 30 minutes, contre les morsures des moustiques Anopheles sp. C’est plus élevé que la protection obtenue avec des solutions d’extraits de graines de margousier dans les mêmes condition (74 % à 87 %). Le répulsif de synthèse DEET a quant à lui montré 91 à 98 % de protection.
Tiques et autres acariens : Les effets acaricides et répulsifs du pyrèthre contre diverses espèces de tiques dures et molles sont rapportés depuis longtemps (Robinson, 1942 ; Whitehead, 1959 ; Gladney et al., 1972 ; Bar-Zeev, Gothilf, 1973). La concentration affectant 90 % des tiques a été évaluée in vitro pour une solution de pyrèthre contenant 10 % de butoxyde de pipéronyle, un synergisant empêchant la dégradation des pyréthrines par le métabolisme des arthropodes (Gladney et al., 1972). Elle est de 0,000059 % contre des larves et nymphes de Rhipicephalus sanguineus ce qui en fait un acaricide puissant. En 1973, Bar-Zeev et Gothilf ont testé in vitro l’extrait de pyrèthre contre les tiques (Bar-Zeev, Gothilf, 1973). Pour l’expérience, des cochons d’Inde étaient placés sur le dos et la peau de leur abdomen tondue et 0,1 mL de solution à tester était étalée sur la peau de l’abdomen des cobayes. Une heure après application, une dizaine de tiques à jeun depuis plusieurs mois étaient placées en contact avec la peau traitée pendant 5 minutes. Ceci a été renouvelé toutes les heures pour évaluer la durée d’action de la solution. Les résultats ont montré qu’un extrait de pyrèthre prodiguait jusqu’à 12 h de protection contre les morsures de tiques. Une solution alcoolique à 5 % d’extrait de pyrèthre procure une protection de 98,8 % pendant 4 h. L’expérience a aussi montré un effet acaricide retardé, en effet, durant les 5 minutes de contact, après 24 h il a été observé 94 % de mortalité.
Les effets acaricides de l’extrait de Chrysanthemum cinerariifolium sont aussi démontrés sur d’autres acariens que les tiques. Par exemple il a été mis en évidence in vitro qu’une solution contenant 2 % de pyrèthre avait effet acaricide de 100 % contre Dermanyssus gallinae pendant 4 h (Maurer et al., 2009).
Puces : Malgré son usage ancien contre les puces, relativement peu d’études ont été trouvées dans la littérature.
Une étude de 2002 montre in vitro qu’une surface imbibée avec une solution d’extrait de pyrèthre à 20 % de pyréthrines potentialisée avec 10% de butoxyle de pipéronyle avait un effet létal sur Ctenocephalides felis. Cet effet était variable selon les souches utilisées, dépendant de leur exposition passée aux pyréthrines naturelles et de synthèse. Pour une surface imbibée à 360 mg/m² de la solution, la mortalité 24h après application de la solution variait de 32 à 100 % selon les souches (Bossard et al., 2002). Le pyrèthre a aussi montré un effet knock down et insecticide sur les puces C. felis (Page, 2008).
Conclusion : Le pyrèthre est selon la dose un répulsif ou un insecticide/acaricide puissant, avec une action rapide est spécifique sur de nombreux ectoparasites d’intérêt vétérinaire, à l’instar des pyréthrinoïdes dont il est le précurseur. Il est cependant instable car il s’oxyde rapidement à l’air libre et est très photolabile (dégradation en quelques dizaines de minutes lors d’une exposition directe à la lumière du soleil (Casida, 1973)). Il présente très peu d’action rémanente et sa durée d’action est de quelques heures. Dans de nombreuses formulations, il a été combiné aux butoxyde de pipéronyle, un potentialisateur de l’activité insecticide des pyréthrines qui inhibe certaines enzymes participant au métabolisme des pyréthrines par les arthropodes.
Données bibliographiques concernant la toxicité des pyréthrines et pyréthroïdes : Les pyréthrines naturelles sont décrites comme très faiblement toxiques pour les mammifères et les oiseaux, mais très toxiques pour les invertébrés et vertébrés poïkilothermes et en particulier les poissons (Ensley, 2012). Elles sont cependant rapidement dégradées dans l’environnement leur bioaccumulation est très limitée (Casida, 1980 ; Nagar et al., 2015).
L’extrait de pyrèthre possède une faible toxicité aigüe par voie orale et cutanée. Les DL50 orales et cutanées sont supérieures à 1000 mg/kg et 2000 mg/kg chez le rat et le lapin (Hayes, 1982). Il est cependant considéré comme nocif par inhalation, une étude a permis de calculer une CL50 de 3.4 mg/L/h chez le rat. Sa toxicité à moyen terme est également faible, la NOAEL établie est de 1000 mg/kg/jour chez le rat. Les pyréthrines ne sont pas considérées comme génotoxiques ou reprotoxiques d’après les études disponibles in vitro et in vivo.
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Malgré une faible toxicité chez une majorités de mammifères, l’intoxication aux extraits de pyrèthres est connue chez les animaux domestiques notamment lors de surdosage ou d’erreurs d’administrations et chez certaines espèces plus sensibles que d’autres. Du fait de l’usage minoritaire du pyrèthre et de son mode d’action proche des pyréthrinoïdes, dans la plupart des études récente, la toxicité des pyréthrines est évoquée en même temps que celle des pyréthrinoïdes de synthèse. Dans la partie qui suit, les études présentées intègrent donc également des cas d’intoxications aux pyréthrinoïdes de synthèses tels que la perméthrine qui sont majoritaires en raison de leur très forte utilisation dans de nombreux domaines (antiparasitaires externes pour chien, insecticides domestiques, pesticides …).
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Sensibilité du chat et du chien : Bien que les deux espèces puissent être victimes d’intoxications aux pyréthrines et pyréthrinoïdes, les chats en sont plus souvent victime que les chiens. Ceci s’explique par une sensibilité accrue aux pyréthrines et pyréthrinoïdes de l’espèce féline en raison d’une déficience physiologique en enzyme de glucuronoconjugaison, ralentissant le métabolisme des pyréthrines et pyréthrinoïdes par l’animal, et en particulier la phase de conjugaison (Malik et al., 2010 ; Beugnet, 2004).
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Voie et mode d’exposition : La plupart des cas d’intoxications chez le chat sont liés à des causes accidentelles, l’application d’un antiparasitaire destiné au chien contenant des pyréthrines ou des pyréthrinoïdes en est la principale. Mais le chat est aussi victime d’intoxication par exposition secondaire au produit, par contact rapproché avec un autre animal traité ou via son l’environnement et notamment l’usage d’insecticides domestique (Siroka, Svobodova, 2013).
Bien que l’exposition soit le plus souvent cutanée, l’exposition par voie orale ou inhalation est très fréquente chez les chats du fait de leur comportement de toilettage. L’absorption par voie digestive est d’ailleurs bonne pour les pyréthrines du fait de leur caractère lipophile, elle estimée entre 40 et 60 % (Ensley, 2012). En ce qui concerne les expositions par voie respiratoire, la vascularisation importante des muqueuses et la faible épaisseur des muqueuses respiratoire font que l’insecticide est rapidement présent dans la circulation sanguine, et les effets quasiment instantanés. L’absorption par voie cutanée est quant à elle plutôt faible (<2 %), les pyréthrines ont surtout une activité de surface (Ensley, 2012).
Signes cliniques : Les signes cliniques se manifestent rapidement après l’exposition, ils mettent en moyenne 3 h à apparaître, mais peuvent être retardés de plus de 24 h dans certains cas. Le tableau clinique lors d’intoxications aux pyréthrines et pyréthrinoïdes est dominé par les troubles nerveux. Les signes cliniques les plus souvent rencontrés sont des trémulations musculaires, de l’ataxie, une hyperesthésie ou des convulsions dans les cas les plus sévères. Ces troubles neurologiques sont parfois associés à des signes digestifs tels que de l’hypersalivation, des vomissements ou de l’anorexie. Enfin, des complications respiratoires ou cardiaques peuvent également se manifester (dyspnée, arrêt cardio-respiratoire)(Sutton et al., 2007 ; Malik et al., 2010 ; Ensley, 2012)
Traitement : Il n’existe pas d’antidote spécifique pour les intoxications aux pyréthrines et pyréthrinoïdes, le traitement est avant tout symptomatique après élimination de la source de la contamination. En premier lieu, il consistera à gérer rapidement les troubles nerveux, avec l’administration d’anticonvulsivant. Il est ensuite impératif de procéder à l’élimination cutanée à l’eau tiède et au savon doux. Ici, le contrôle de la température de l’eau est primordial car elle influence l’activité neurotoxique de la perméthrine. Il est aussi conseillé de faire avaler du charbon pour limiter l’absorption au niveau digestif (Malik et al., 2010).
Pronostic et évolution : Le pronostic de l’intoxication aux pyréthrines est pyréthrinoïdes est généralement favorable du fait de leur relative faible toxicité (Ensley, 2012). Cependant lors le pronostic peut être réservé en cas d’atteint nerveuse sévère, dans ces cas la mort survient pour 10,5 % à 22 % des animaux, généralement suite à un arrêt cardio-respiratoire (Sutton et al., 2007 ; Malik et al., 2010). En moyenne, l’évolution est comprise entre 24 et 72 heures mais peut être plus longue. Les convulsions peuvent persister 2 à 5 jours, les trémulations 2 à 3 jours, et globalement l’évolution dure de 3 heures à 7 jours avec une moyenne de 61,5 heures (Sutton et al., 2007).
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Symbolisme :
Pour Scott Cunningham, auteur de L'Encyclopédie des herbes magiques (1ère édition, 1985 ; adaptation de l'américain par Michel Echelberger, Éditions Sand, 1987), le Pyrèthre (Chrysanthemum cinerariaefolium) a les caractéristiques suivantes :
Genre : Masculin
Planète : Vénus
Élément : Eau
Pouvoir : Protection.
Utilisation magique : Porté sur soi, un morceau de racine est un talisman protecteur. Utilisez cette plante contre les refroidissements et les fièvres. En voyage, la racine de Pyrèthre préserve des accidents et du vol.
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