Étymologie :
FORCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 « (d'une personne) énergie, vigueur physique » ma force e ma baldur (Roland, éd. J. Bédier, 2902) ; b) ca 1135 « faculté morale, pouvoir capable de produire tel effet » (Couronnement Louis, 146 ds T.-L.); ca 1200 « énergie, courage » Force et pooir (Chastelain de Couci, Chansons, éd. A. Lerond, III, 22) ; ca 1200 « degré d'intensité d'un sentiment » (G. Brulé, Chansons, éd. H. P. Dyggve, LVI, 44 : force d'Amour) ; c) 1669-73 « capacité intellectuelle » (Boil., Art poét., 1, 166 ds Littré) ; d) 1690 vers, tableau d'une grande force (Fur.) ; 2. a) ca 1100 « emploi de moyens violents pour contraindre la volonté des autres » par force e par vigur (Roland, 3683) ; 1176-81 « violence » (Chr. de Troyes, Chevalier Lyon, éd. M. Roques, 1214) ; b) 1176 « ensemble de personnes armées » (Id., Cligès, éd. A. Micha, 3395) ; c) 1566 « pouvoir qu'exercent certaines notions abstraites » (Bodin, Rep., I, XI ds Gdf. Compl.) ; d) 1690 la force du sang de la parenté (Fur.) ; 3. a) ca 1200 « importance numérique, quantité » (Chevalier cygne, 221 ds T.-L.) ; mil. xiiie s. force de + subst. « beaucoup de » (J. de Thuin, Jules César, 113, 7, ibid. ); b) 1784 impr. force de corps (Encyclop. méthod. Mécan. t. 3) ; 4. a) ca 1208 « degré de puissance, d'intensité d'un agent physique » a force de rimes [rames] (Villehardouin, Conquête Constantinople, éd. E. Faral, § 467) ; b) 1690 « capacité de résistance, de solidité d'une chose » (Fur.) ; c) 1690 « degré de rendement, d'efficacité » (ibid. : la rheubarbe est une racine qui a la force de purger); 5. 1580 « principe de mouvement et d'action » force attractive (Montaigne, Essais, éd. A. Thibaudet, livre I, chap. 21, p. 133) ; 1783-88 les forces [de l'univers] (Buff., Min., t. IX, p. 5 ds Pougens ds Littré). Du lat. imp. fortia, neutre plur., pris pour subst. fém. sing., de l'adj. fortis, v. fort.
Lire également la définition du nom force afin d'amorcer la réflexion symbolique.
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Identification :
Selon Paul Marie Duval, auteur d'un article intitulé « Cultes gaulois et gallo-romains. 3. Dieux d'époque gallo-romaine. » (In : Travaux sur la Gaule (1946-1986) Rome : École Française de Rome, 1989. pp. 259-273. (Publications de l'École française de Rome, 116)) :
Dieu gaulois et, plus largement, celtique, connu à Paris par un panneau du pilier des Nautae Parisiaci qui porte son image et son nom incomplet, qu'il faut restituer Smertfrios] d'après une dédicace Marti Smertrio trouvée chez les Trévires. Il reste seulement la partie supérieure du dieu, qui lève une courte massue sur un serpent dressé devant sa tête. L'arme évoque Hercule, mais l'animal n'est ni l'hydre de Lerne ni le dragon des Hespérides et le nom du dieu est gaulois : un parallèle celtique du héros grec, assimilé sur les dédicaces galloromaines tantôt à Mars, tantôt à Hercule (sous le nom de Mertronnus, la racine (s)mer- « prévisions, provision, providence » étant la même). Ce dieu a en commun avec les deux autres la force physique surhumaine qui, tenant en respect les adversaires de toute sorte, assure le maintien de la prospérité dans la paix.
Les inscriptions, au nombre de quatre, proviennent de Gaule et du Norique (Mertronnus, d'Italie du Nord). La racine a fourni des anthroponymes divers en Gaule, en Grande-Bretagne, en Galatie (Asie Mineure). Un nom intelligible pour tous, sous diverses formes bien répandues, distingue ce champion gaulois de la force physique protectrice.
Le même auteur, Paul Marie Duval consacre un article complet à cette divinité, « Le dieu Smertrios et ses avatars gallo-romains. » (In : Travaux sur la Gaule (1946- 1986) Rome : École Française de Rome, 1989. pp. 289-302. (Publications de l'École française de Rome, 116)) :
Ainsi le surnom Smertrius est attribué à des dieux forts et combatifs : il nous faut bien entendre qu'ils sont appelés « prévoyants, pourvoyeurs » à cause de cette force protectrice qui garantit la sécurité, condition de la prospérité. Et cette notion complexe convient très bien à Smertrios, dieu vainqueur du serpent, incarnation particulièrement virile de la Providence active, qu'on nous montre assommant le serpent ennemi de l'homme : l'image exprime sa force salutaire ; le nom, la pensée prévoyante qui arme son bras.
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On a certainement sur ce bas-relief un dieu indigène de type héracléen, une sorte d'« Hercule » gaulois, car la ressemblance plastique avec Hercule est indiscutable, tandis qu'elle est nulle avec Mars ou Dis pater. Toutes les indications favorables à l'existence d'un tel dieu Iui composent une personnalité très suffisamment consistante, voisine de celle d'Hercule : comme les Orientaux avaient Gilgamesh ou Melqart, les Celtes avaient un dieu doué d'une grande force physique, pourfendeur de serpents sinon de monstres, largement prévoyant et protecteur en raison de sa force même. Dieu ressemblant pour l'essentiel à l'Hercule romain, mais nullement dérivé de lui, et peut-être aussi ancien que lui, exempt de toute contamination gréco-romaine autre que purement picturale et partielle à Paris, aussi strictement indigène que [C]ernunnos, Esus et Taruos Trigaranus, ce « champion » accomplit un acte salutaire qui relève sans doute d'une légende celtique ancienne, que nous ignorons comme celle d'Esus bûcheron et du Taureau aux Trois Grues. On ne saurait mieux le définir que par les mots appliqués par Georges Dumézil au Mars italique, un dieu alexikakos comme Héraclès, champion de la vigueur, un dieu « qui combat le contraire de l'abondance ».
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Symbolisme :
Voici la présentation du Tarot du Sepher de Moïse qui met en avant les lames du Livre de Thot :
Lame du nombre 11 - lettre hébraïque Caph - la Force
Le Nombre Onze, La Force dans le livre de Thoth, première des vertus cardinales, et le deuxième Nombre de notre quatrième ternaire (10-11-12). Cette deuxième position le place sous l’influence de la Conscience de notre Ternaire Divin ; il est d’ailleurs composé d’un doublement du Un qui en addition théosophique nous donne (1+1 = 2). Ce Nombre est placé sous l’influence de Mars, planète au sujet de laquelle je renvoie chapitre IV. Ce feu Martien sera celui qui permettra soit une plus forte condensation (coagula) dans la matérialité et l’animalité pour cause de violence de brutalité et d’agressivité ; soit une plus forte dissolution (solve) par la domination et la maîtrise des instincts de cette animalité du feu dévorant qui se manifeste sous l’aspect symbolique du Lion, figurant sur cette Lame du livre de Thoth, ; Lion dominé par la femme, la faculté volitive (Aishah). La Table d’Emeraude enseigne sur cette Vertu Cardinale qu’est la Force par la sentence suivante : C’est la force forte de toute force, car elle vaincra toute chose subtile et pénètrera toute chose solide. Cette vertu n’est pas celle qui a le pouvoir de changer le monde, mais de changer celui qui parvient à sa maîtrise. Vaincre toute chose subtile, revient à se libérer de l’asservissement des forces psychiques, intellectuelles qui cherchent à s’imposer à nous. Et pénétrer toute chose solide, c’est parvenir à se libérer de l’asservissement des instincts de l’animalité, des passions dominatrices des sens physiques avec ses désirs aliénants qui engendrent une ivresse d’émotions au réveil difficile. La force qui a pour objet la domination des autres est un feu dévorant, alors qu’à l’inverse la Force qui est l’expression de la faculté volitive se mettant en harmonie avec les lois de la Providence, est un feu fécondant et générateur d’extase, sans qu’il y ait à craindre d’effets négatifs secondaires. La maîtrise de cette vertu cardinale qu’est la Force, implique une prise de Conscience de ses responsabilités vis-à-vis de plus faibles mais aussi de ceux qui ne maîtrisent pas cette vertu. La force brutale et animalière est de l’ordre de l’inconscient, c’est une domination du libre arbitre par les puissances de la sphère du Destin ; alors que la Force vertu est un attribut de la Conscience, ce qui justifie pleinement la deuxième position de ce Nombre Onze dans ce quatrième ternaire. Concernant ce Nombre Onze Eliphas Lévi disait :
Sur l’un des bras de l’androgyne de Henri Kunrath, on lit ce mot : Coagula et sur l’autre : Solve.
Rassembler et répandre sont les deux verbes de la nature ; mais comment rassembler, comment répandre la lumière astrale ou l’âme du monde ?
On rassemble par l’isolement, et l’on répand au moyen de la chaîne magique. L’isolement consiste pour la pensée dans une indépendance absolue, pour le cœur dans une liberté entière, pour les sens dans une continence parfaite.
Tout homme qui a des préjugés et des craintes, tout individu passionné est esclave de ses passions, et est incapable de rassembler ou de coaguler, suivant l’expression de Khunrath, la lumière astrale ou l’âme de la terre.
Tous les vrais adeptes ont été indépendants jusqu’au supplice, sobres et chastes jusqu’à la mort ; et la raison de cette anomalie, c’est que, pour disposer d’une force, il ne faut pas être pris par cette force de manière qu’elle dispose de vous.
La maîtrise de la Force et la pratique de cette vertu cardinale, est donc la grande étape indispensable de l’évolution de l’âme-de-vie. Lorsque l’on injecte le venin de la faiblesse dans un cerveau et dans une âme-de-vie, invariablement le résultat est la paralysie de ce cerveau et l’atrophie de cette âme-de-vie. Ceux qui encouragent les faiblesses de leurs proches ou de ceux qui sont dans leur entourage, sont de même nature que Nahash l’attract originel, cette-ardeur-cupide, qui est à l’origine du péché originel.
L’initié (le Nombre Neuf), après avoir activé ses facultés supérieures, par la Connaissance, elle doit maintenant les éprouver dans l’action, ce n’est qu’à cette condition que l’acquis de cette Connaissance se confondra avec la Conscience, et que l’initié devient théurge ou mage ; la sagesse n’est pas l’immobilisme mais l’intelligence en action. Pour pratiquer cette Vertu qu’est la Force, nous relèverons qu’il faut avoir préalablement cultivé et maîtrisé ces deux autres Vertus cardinales que sont la Justice (le Nombre Huit) et la Prudence (le Nombre Neuf) ; Justice qui est discernement et Connaissance, Prudence qui repose sur cette Connaissance drapée dans la cape de l’Humilité. Tout comme chaque Nombre contient tous les autres, une Vertu Cardinale doit se manifester dans un subtil dosage avec les trois autres d’où l’indispensable rôle de la Conscience pour parvenir à l’harmonie d’une Pensée Juste en Vertus, la fameuse Maât en soi. Il est intéressant de constater que l’addition théosophique des 11 premiers Nombres nous donne en premier résultat 66, le double signe de l’Amoureux, dans son aspect évolution ou involution ; et l’addition de ce résultat nous donne 12 la lame suivante, les 12 travaux d’Hercule. L’addition de ce 12 nous ramène au Nombre Trois, le Destin qui attend la Conscience ne parvenant pas à dominer la Force. Le Tao-Tô-King nous donne comme correspondance subtile à ce Nombre Onze :
Celui qui est conscient de sa force mais garde la douceur de la femme, est le creuset de L’univers. Etant le creuset de l’univers, il fait un avec le Tao et redevient pur comme l’enfant. Celui qui connaît l’étendue de son savoir et garde la simplicité dans son cœur, est le modèle du monde. Etant le modèle du monde, il rejoint le Tao et son espace infini. Celui qui connaît la gloire mais garde son humilité possède la vertu du monde. Etant la vertu du monde, il atteint la plénitude du Tao et revient à l’unité originelle, cette unité d’où provient toute chose. Le Sage participe alors à l’harmonie universelle. Grain de lumière, il se répand dans l’univers et revient à la grande lumière. Et il retrouve l’infini.
Le Nombre Onze a pour lettre hébraïque Caph, nom divin Kabir-potens (désigne le premier ciel, premier mobile correspondant au nom de Dieu Yod).
Vocabulaire radical de La langue hébraïque restituée :
Ce caractère appartient, en qualité de consonne, à la touche, gutturale. Comme image symbolique, il représente tout objet creux, en général ; et en particulier, la main de l’homme à demi fermée. Employé comme signe grammatical, il est le signe assimilatif, celui de la vie réfléchie et passagère : c’est une sorte de moule qui reçoit et communique indifféremment toutes les formes. Ce caractère dérive, ainsi que je l’ai dit, de l’aspiration Heth, qui découle du principe vocal Vav, image de la vie absolue ; mais il y joint l’expression du caractère organique Guimel, dont il est une sorte de renforcement. C’est, en hébreu, l’article assimilatif et concomitant. Le mouvement qu’il exprime entre les noms et les actions, est celui de la similitude et de l’analogie. Les grammatistes hébraïsants, en ne le rangeant ni parmi les héémanthes ni parmi les paragogiques, ont commis la plus grossière des erreurs; Ils n’ont vu en lui qu’une particule inséparable ou un affixe ; et souvent l’ont confondu avec le mot qu’il gouverne en sa qualité d’article. Son nombre arithmétique est 20.
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Marie-Claire a la gentillesse de partager avec nous son travail de condensation par extraits choisis des Méditations sur les 22 Arcanes Majeures du Tarot d'un auteur qui a préféré garder l'anonymat (Éditions Aubier, 1980, 1984) :
Arcane XI : La Force
Les flots de la foi et de l'espérance se révèlent par le grand "Oui" que disent tous les êtres vivants du fait même qu'ils vivent et qu'ils préfèrent la vie à la mort. Ces flots ne peuvent porter en eux autre chose que le témoignage de la Présence radicale de Dieu c'est-à-dire du sens et du but d'être vivant. Tout ce qui vit participe de la perception collective de la "mer de cristal limpide et calme où la Présence se reflète " et de la réaction du chœur de l'animalité sainte qui ne cesse de répéter : "Saint, Saint, Saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant qui était, qui est et qui sera !".
Il y a deux manières différentes de parvenir à la conviction ; on peut être illuminé par la clarté sereine de la contemplation ou être entraîné par le fleuve des arguments passionnés. La foi des illuminés est pleine de tolérance, de patience et de fermeté bienveillante, la foi des entraînés est fanatique, agitée et agressive. Il y a les esprits dont la pensée et l'imagination sont au service de ce qui est vrai, beau et bon et d'autres dont la volonté éprise d'un but se sert de la pensée et de l'imagination pour gagner les autres à leur cause et les entraîner selon leur volonté. Il s'agit dans les deux cas du mystère de la Force c'est-à-dire de ce qui meut la nature non-déchue et de ce qui meut la nature déchue. Evolution, progrès, généalogies, prophéties, espérances des siècles signifient au fond les ''douleurs de l’enfantement perpétuel'' à travers les âges et l’attente constante de la Naissance qui est l’idéal de toutes les naissances. C’est ainsi que la Vierge Mère donna naissance au Verbe divin : ''Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous''.
Le onzième Arcane représente une femme victorieuse d’un lion dont elle entrouvre la gueule avec ses mains. Elle est aussi à l’aise et ne manifeste pas plus d’effort apparent que le Bateleur du premier Arcane. On dirait qu’ils manifestent deux aspects d’un même principe ; d’une part que l’effort signale la présence d’un obstacle et d’autre part que l’intégralité de l’attention exclut la division intérieure donc tout obstacle, tout effort. La Force est l’Arcane de l’intégralité naturelle de l’être, du pouvoir sans effort. La Force dompte le lion, non par une force pareille à celle du lion, mais bien par une force d’un ordre et d’un plan supérieur. La Vierge dompte le lion et nous invite par là même à quitter le plan de la quantité et à nous élever au plan de la qualité car c’est là que se trouvent la supériorité de la Vierge et l’infériorité du lion. Le lion ne subit aucune contrainte, il n’obéit à personne en dehors de sa propre nature et c’est la Force de sa propre nature qui agit en lui. C’est le Lion devant lequel s’incline le lion, c’est l’Animalité sainte à laquelle l’animalité bestiale obéit. C’est la Magie de la Nature Vierge qui éveille la nature vierge dans le lion. Et c’est la Force que l’Arcane XI est appelé à révéler.
Il y a deux principes qu’il faut comprendre et distinguer lorsqu’on veut approfondir l’Arcane de la Force. L'un est le principe du "Serpent" et l'autre celui de la "Vierge". Le premier est l'opposition dont provient la friction qui produit l'énergie. L'autre est la concordance dont dérive la fusion qui engendre la Force. La conversation (verser-ensemble) à l’opposé de la controverse (verser-contre) est l'opération de la fusion des opinions, l'œuvre de la synthèse : "Car là où deux ou trois sont assemblés en mon Nom, je suis au milieu d'eux". L'électricité du Serpent est due à l'antagonisme des contraires tandis que la Vie est la fusion des polarités. Le Dragon ou Serpent, s'opposant aux sphères supérieures, est à l'origine de l'électricité "terrestre"; les hiérarchies représentées par l'Archange Saint Michel, tenues de résister au Dragon, sont à l'origine de l'électricité "céleste". La vie est comme l'eau limpide et calme de la "mer de verre" comme du cristal sortant du Trône de Dieu. Elle est la Force, la Religion naturelle, l'âme de la nature non-déchue, la Vierge ! La Vierge est donc l'âme de la Vie c'est-à-dire de la Force qui ne contraint rien mais meut tout.
La Zoë ou "vie vivifiante" est la source et le bios ou "vie dérivée" est ce qui coule de la source. C'est le bios qui coule de génération en génération et la Zoë qui vient combler l'individu en prière, en méditation, en acte de sacrifice... La Zoë est vivification d'en haut dans le sens vertical, le bios est la vitalité qui, bien qu'issue de la même source d'en haut, passe dans l'horizontale de génération en génération. Or le bios, la vie biologique, coule dans le domaine du Serpent, c'est pourquoi il est mêlé à l'énergie électrique d'une façon inextricable aussi ce n'est pas le bios qui épuise les ressources de l'organisme mais bien l'électricité. Celle-ci est alimentée par la décomposition chimique, l'opposition des contraires et par la friction interne de l'organisme. Le bios ne se fatigue pas, ne s'épuise pas, ne vieillit pas, ne meurt jamais. Un arbre où le bios prévaut toujours est en principe immortel. Le fruit de l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal, le fruit de la polarité des contraires est donc l'électricité et elle comporte la fatigue, l'épuisement, la sénilité, la mort. La mort est le prix à payer pour la connaissance du bien et du mal c'est-à-dire le prix de la vie dans les contraires.
La Force, c'est le principe de l'unité des trois mondes : du Ciel, du Purgatoire et de la Terre. Au point de vue de la Terre, la virginité est l'obéissance complète du corps à l'âme ; à celui du Purgatoire, l'obéissance complète de l'âme au souffle de l'Eternité ; à celui du Ciel, la réceptivité absolue envers le Divin. La Virginité est donc l'unité de ce qui est en-haut et de ce qui est en-bas et l'action consonante des trois mondes où le Divin, le Coeur et le Corps sont unis. Celui qui avance dans le sens de la profondeur et de la hauteur dans le domaine de l'Invisible arrivera un jour à la sphère connue par les ésotéristes sous le nom de la zone du mensonge qui entoure la terre de mirages mensongers. On ne peut traverser cette zone sans être enveloppé de la pureté parfaite, sans la protection du "manteau de la Sainte Vierge". "L'union fait la force" est la formule de l'accroissement quantitatif de la force, "L'union est la Force" est celle de la Force qualitative parce qu’on est fort en tant qu’il y a unité de l’Esprit, de l’Âme et du Corps c'est-à-dire en tant qu’il y a de la Virginité.
C'est la victoire authentique qu'il faut espérer et attendre dans le conflit que la tradition représente comme la lutte ente l'Archange Michaël et le Dragon. Alors le principe d'opposition sera remplacé par celui de collaboration : "Vaincre toute chose subtile" équivaut donc au changement des forces mentales, psychiques et électriques opposées en forces amies et alliées. Les "choses subtiles" à vaincre sont les forces intellectuelles de la tentation basées sur le doute et les forces psychiques de la tentation basées sur la puissance. Le doute est le principe de la division et de l'opposition donc de la maladie car de même que le doute intellectuel divise l'intellect en le mettant en face des contraires et le réduit à l'impuissance de l'indécision, de même la maladie du corps est un "doute" dans l'organisme où deux tendances opposées le réduisent à l'impuissance. La certitude est due à la vision coordonnée du Soi supérieur ou transcendant "l'Oeil supérieur" et du Moi inférieur ou empirique "l'oeil inférieur". L'Hermétisme ésotérique est appelé à rétablir la coordination des deux yeux entre la culture et la civilisation, la spiritualité et le progrès, la religion et la science. Il peut agir en agent guérisseur dans ce monde qui dissocie la spiritualité et l'intellectualité mais il ne le peut qu'au for intérieur de chaque individu.
Il y a puissance et Puissance. L'une asservit et contraint, l'autre libère et inspire. La vraie puissance apparaît toujours comme impuissance car elle est due à une sorte de crucifiement. La fausse puissance cependant crucifie les autres parce qu'elle ne connaît pas d'autre croissance que celle qui s'opère aux dépens des autres. Si nous adorons le crucifix qui est le symbole de l'impuissance complète extérieure, nous le faisons parce qu'il est en même temps le symbole de la puissance suprême intérieure. La Magie sacrée n'opère qu'avec les courants de la Vie "Zoë" spirituelle, psychique et physique. Ses armes sont des rayons de vie dont l'intensité est telle qu'elle fait fuir quiconque est opposé à la vie ou ne peut supporter son intensité. Par contre, elle attire et vivifie quiconque aspire à la vie et peut supporter son intensité. Chacun de nous doit faire le choix entre la Puissance du crucifiement et la puissance de la contrainte : Prier ou ordonner ?
La Table d’Emeraude affirme que "toute chose solide" c'est-à-dire tout obstacle physique, psychique et mental est pénétrable par la Force ou la Virginité par l’action contraire à celle de l’explosion c'est-à-dire par l’action émolliente. Face à un obstacle mental présenté par un système intellectuel rigide, la Force ne s’occupera pas de la structure mentale elle-même mais fera entrer son souffle dans le cœur de la personne. Le cœur ayant goûté la vie c'est-à-dire le mouvement créateur de la Vie communiquera son souffle à la tête et mettra en mouvement la structure mentale. Celle-ci étant mise en mouvement non par le doute mais par l’élan créateur perdra sa rigidité et deviendra liquide. Quant à l’obstacle psychique, c’est encore l’action émolliente qui effectue la transformation d’un complexe psychique rigide en sensibilité. C’est le souffle de vie qui dissout le complexe par la voie du coeur, de sorte que la méfiance, la peur ou la haine se dispersent et laissent l’âme libre de l’influence aveuglante du complexe psychique. L’obstacle psychique n’existe pour la Force, c'est-à-dire pour le rayonnement de la vie, qu’en tant qu’il est du aux processus morbides de la cristallisation dans les organismes vivants.
La sclérotisation est le processus de l’aliénation graduelle du corps envers l’âme et l’esprit. Le cadavre en est la limite et le terme car le cadavre est un corps complètement aliéné à l’égard de l’âme et de l’esprit. Il y a deux façons de mourir ; l’une où le corps se refuse à servir d’instrument à l’âme (sclérose), l’autre où le principe qui vivifie et anime le corps se retire et fait défaut au corps. Dans le premier cas, c’est le corps qui expulse l’âme ; dans le deuxième cas, c’est l’âme qui se refuse à se servir plus longtemps du corps. Dans la période de la préparation à la mort dite naturelle, c'est-à-dire celle qui n’est pas causée par l’usure de l’organisme ni par une violence extérieure, un processus bien défini a lieu dans le corps vital ou éthérique. Au fur et à mesure qu’a lieu la concentration des forces vitales dans la région coronale de la tête, l’activité vitale diminue dans la région inférieure de l’organisme puis dans la région de l’estomac et enfin dans la région centrale du coeur. Au moment où la concentration de la vitalité au centre coronal est complète, le système circulatoire et respiratoire cessent leur activité. Une fois l’énergie concentrée dans la région coronale, le corps est réduit à l’état de stupeur et la conscience du Moi en sort et s’unit à la conscience du Soi transcendant, ce qui conduit à l’état de l’extase. C’est encore un cas où la Force "pénètre la chose solide" que celui où on meurt de mort naturelle.
Or la Force a deux aspects, celui de l’électricité et celui de la vie, celui de la lutte et celui de la coopération. Ce ne sont pas les érudits et les expérimentateurs qui sont appelés à réaliser un printemps spirituel dans le monde occidental mais bien les hommes participant aux sources authentiques de la vie profonde, de la pensée, du sentiment et de la volonté. Afin que cela ait lieu la pensée doit devenir méditative, le sentiment contemplatif et la volonté ascétique. La Vierge, la Force de l’Arcane est le principe du printemps c'est-à-dire de l’élan créateur et de la floraison spirituelle. Sans Virginité, il n’y a pas de printemps, il n’y a pas de fraîcheur ni de jeunesse. Le scientisme s’est tourné vers la connaissance qui dévoile et déshabille et s’est détourné de la sagesse c'est-à-dire de la connaissance qui voile et habille de symboles et qui est due non pas à l’observation scrutatrice mais bien à l’adoration révélatrice. Pour l’hermétisme, les symboles ne sont pas des obstacles qu’il faut éliminer pour parvenir à la connaissance de la vérité nue, mais bien des moyens pour en recevoir la Révélation. Le monde entier, en tant que séries de symboles, ne cache pas mais révèle le Verbe.
L’Hermétisme a pour principe de base, non seulement, le commandement : "Tu ne tueras point" qui énonce la loi fondamentale de l’attitude constructive dans la vie spirituelle mais encore celui qui est le fondement de toute tradition : "Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne" (Exode, 19,12). Honorer le Père et la Mère, c’est l’essence même de la vie de l’esprit et de l’âme de la tradition, de la continuation constructive du passé au présent parce que c’est l’expérience de l’amour paternel honoré qui nous rend capable d’élever notre regard : "Notre père qui êtes aux cieux" et celle de l’amour maternel honoré qui est sous-jacent à la prière : "Sainte Marie, mère de Dieu priez pour nous". La source de toute vie spirituelle est dans l’expérience de ces deux aspects de l’amour : l’amour viril qui prévoit et dirige nos pas vers ce qui est notre bien et l’amour tendre qui essuie toute larme de nos yeux. Si la tendresse se manifeste chez les hommes, il est impossible que le tréfonds du monde, d’où l’humanité est surgie, n’en contienne pas un trésor inouï.
Les dix commandements du Sinaï représentent les principes ou la Loi de la réalisation de l’incarnation du Verbe dans la tradition chrétienne fondée sur la montagne.
Or la loi fondamentale est la méditation c'est-à-dire la pratique "du jour de repos pour le sanctifier" où la pensée se tourne vers le haut.
"Tu ne commettras pas l’adultère" c'est-à-dire que toute tradition spirituelle doit être fidèle à son impulsion d’origine, à l’essence et à la substance de la cause qu’il a épousée et au but idéal qu’elle poursuit. L’adultère spirituel est l’échange d’une valeur morale et spirituelle supérieure pour une valeur morale et spirituelle inférieure.
"Tu ne déroberas point" c'est-à-dire que tu ne récolteras qu’après avoir semé... Tout ce qui ce qui a pour but de se dispenser des efforts et des sacrifices qu’exige la croissance spirituelle tombe sur le coup de ce commandement.
"Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain" et "Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain" se rapportent à l’esprit de rivalité qui se manifeste soit comme critique négative soit comme envie c'est-à-dire toute vie spirituelle ne doit pas être mue par l’esprit de rivalité mais par l’amour de leur cause et de leur idéal.
La critique, le jugement et la polémique sont les ennemis mortels de la vie spirituelle car ils signifient la substitution à la force vitale constructive l’énergie électrique destructrice.
Les dix commandements constituent La loi de la vie, du progrès et de la fécondité des traditions spirituelles tout comme ils sont celle de la vie, du progrès et de la fécondité de tout individu engagé sur le chemin de la spiritualité pratique car les dix commandements, leur compréhension et leur pratique, signifient l’accord avec la nature non-déchue, avec le principe de la Virginité, avec la Vierge ou la Force du onzième Arcane du Tarot.
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Alexandro Jodorowsky et Marianne Costa, dans La Voie du Tarot (Éditions Albin Michel, 2004) nous proposent leur interprétation personnelle de la Force :
XI. La Force
Sur le site de Philippe Camoin, on peut trouver un petit fascicule intitulé Le Tarot de Marseille restauré ou "L'Art du Tarot" par Alexandro Jodorowsky qui propose une liste de mots clefs impressionnante, glanés selon les œuvres de différents auteurs :
XI. LA FORCE
Fixation des forces célestes par la matière : assimilation, lutte pour la vie - Sélection - Effort - Germination - Moi s'affirmant - Chef au milieu de son armée - Esprit contrôlant le désir - Digestion des idées - Puissance - Haine - Dualité sur le plan des réalisations - Femme qui utilise son attraction sexuelle pour obtenir ce qu'elle désire : ambition - Conquête par la séduction - Intelligence conduisant à la force brutale - Autodiscipline - Magnétisme - Conscience obtenue par la chasteté - Manier avec douceur des situations agressives - Plaisir d'exercer le pouvoir - Courage - Grande passion - Usage de pouvoirs magiques - Inhibitions sexuelles - Union entre les forces sexuelles et les forces spirituelles - Sexe comme base de l'énergie de la prière - Rester conscient même pendant le rêve - Rêver la réalité et réaliser les rêves - Perte de la vigueur - Réconciliation avec des ennemis intérieurs ou extérieurs - Possibilités négatives - Domination du matériel - Peur de l'inconnu - Perversité - Destructivité sexuelle - Haine du phallu - Esprit dominant le corps - Échecs dépassés par le pouvoir de la volonté - Exploitation du peuple - Consolidation de l'énergie - Décadence - Despotisme - Dépendance - Protection affectueuse d'une personne importante - Agression contenue - Triomphe de la vérité et de la sagesse sur les forces de l'ignorance et de la répression - Timidité vaincue - Force morale - Manque d'ambition matérielle - Intellect au service du sexe - Perfidie - Excès d'ambition - Prostitution forcée - Foi en soi-même - Innocence - Ablution - Purification par sublimation - Combat du fixe et du volatil - Mot reçu - Dictée automatique - Langage des rêves - Compréhension de la nature - Dégager le vrai du faux - Colères non contenues - Efforts en accord avec les lois divines - Possibilité de réaliser un plan si l'on ose l'échafauder - Amour impossible - Femme possessive sexuellement - Femme qui peut satisfaire l'homme le plus vorace - Exhibitionnisme - Peut conquérir qui elle désire - Séduite pour être maintenue en esclavage - Valeur de la passivité - Savoir et oser - Forces divines dirigeant nos actions - Prendre pour donner - Énergie cachée de l'absolu - Pouvoir surnaturel - Détachement dans l'action - Élaboration - Sagesse de l'instinct - Vantardise - Cruauté - Main qui tient la main de Dieu - Contemplation - Refuge dans la force de Dieu - Crainte de l'inconnu que chacun porte en soi - Femme frigide qui a peur de l'orgasme - Rassembler et répandre - Indépendance absolue - Stagnation de la lumière astrale - Conquête violente - Proposition directe - Incendie - Force enfermée dans une forme - Rapine - Force des mains - Sculpteur - Travail qui aide - Abîmer ses forces sexuelles par le travail - Héroïsme - Succomber à la tentation - Esprit de possession - Ne pas pouvoir se dégager de l'animalité pour arriver à la conscience cosmique - Épreuves - Connaissance de soi - Éduquer le peuple - Maladie - Indifférence - Hypocrisie - Masturbation féminine - Lorsqu'on aura le bon droit pour soi on sera maître de la situation -
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Symbolisme celte :
Laura Tuan, autrice d'un livret d'accompagnement intitulé Les Tarots celtiques (Éditions De Vecchi S.A., 1998) propose un article sur Teutates pour illustrer l'arcane XI du tarot :
César place Mars, spécialiste des batailles, au troisième rang des divinités gauloises. Mais si son culte était vraisemblablement très répandu dans la Gaule romaine, seuls quelques temples ont été consacrés à ce dieu. Nombreuses sont en revanche les inscriptions où son nom apparaît souvent associé à un attribut ou à un surnom tel Albiorix, Vellanus, Cocidius, Budenicus, Lucetius, Segomo, Rudianus et Camulos, que l'on peut rapprocher de celui du héros irlandais Ginn, également appelé Mac Cumaill. Il existe par ailleurs un Mars Smertrios (ou Smertallos), représenté sous les traits d'un homme robuste, portant des vêtements de peau et occupé à frapper un serpent avec une massue.
Plus qu'un dieu de la guerre, Smertrios semble toutefois être une divinité solaire, une sorte de Mars pacifique, protecteur des agriculteurs et garant, comme Teutatès, de la santé, de la richesse et de la fécondité.
La carte : Le caractère militaire du dieu à l'empreinte martiale se manifeste déjà à travers l'expression du visage, tendu dans l'effort et la lutte. Smertrios porte des habits de guerrier à tonalité rouge (le rouge, couleur du sang, échauffe et incite à combattre) et un casque celtique sur la tête. Sa main gauche serre la gorge d'un serpent, cependant que la droite brandit l'épée prête à le frapper.
Signification ésotérique : Frapper le serpent avec l'épée équivaut dans la pratique à détruire d'un seul coup les énergies instinctuelles qui s'agitent dans les méandres de l'inconscient. Ce n'est pas un hasard si, sur cet arcane, Smertrios n'arrive pas à abattre l'animal : il se contente de le tenir dans son poing ; il renonce ainsi à anéantir l'instinct et choisit de le dompter.
Mots-clés : Force - Héroïsme - Self-contrôle.
A l'endroit : Force, chaleur, justice, volonté, résistance - Comportement exemplaire, instruction des plus jeunes - Magnétisme, courage frôlant la témérité, combativité, ambition, confiance en soi, conviction, self-contrôle, générosité, sincérité - Activité intense, victoire facile, difficultés surmontées, triomphe sur les énergies et les présences néfastes, réalisations, conquêtes, désirs exaucés, procès gagnés - Héroïne, célébrité, protection divine, fidélité dans les sentiments - Travail d'équipe - Nouvelles négociations, succès commerciaux - Jeu de hasard, gain - Bonne santé.
A l'envers : Attitude brusque et autoritaire, cruauté, égoïsme, prévarication, arrogance, orgueil, superficialité, prétentions, abus de confiance - Risque de blessures physiques - Soumission douloureuse, asservissement à une personne puissante - Faiblesse, défaite, obstacles insurmontables - Malheurs, manque d'initiative et de rationalité - Impulsivité dangereuse, usage tyrannique de sa propre puissance - Ignorance, mesquinerie, arrivisme, rapports possessifs, entêtement - Chômage, conflits d'intérêt - Stérilité - Maladies, pathologies du nez, des yeux, du cœur et de la colonne vertébrale, blessures, hémorragies - Guerres, attentats, incendies, sécheresse.
Le temps : Dimanche - Août.
Le conseil : visez toujours le centre, évitez les extrêmes et exercez tout le pouvoir et le contrôle dont vous êtes capable sur vous-même avant de l'appliquer aux autres ; seule la force du cœur vous permettra de faire plier les événements.
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Dans le livret accompagnant le jeu de cartes du Tarot des Druides de Philip et Stephanie Carr-Gomm (Édition originale 2004 ; traduction française : Édition Véga, 2014), on trouve le petit texte explicatif suivant :
A noter que la tradition anglo-saxonne inspirée du Rider Waite Smith inverse sans justification les lames VIII et IX. Nous avons conservé la tradition du Tarot de Marseille, dont l'ancienneté nous semble davantage garante d'une certaine authenticité symbolique.
Le Message : Vous trouverez la sagesse sauvage qui chante dans les profondeurs de votre âme.
Mots-clefs : Amour inconditionnel - Courage - Foi - Pouvoir avec conscience - Sagesse « sauvage » - Compassion -
Signification : La rencontre du Soi sauvage et du soi civilisé.
- Une personne généreuse et sage dans votre vie ;
- Vous entrez peut-être dans une relation plus profonde avec les forces de vie et de la nature ;
- Honorez et célébrez votre sexualité sans causer de la souffrance ;
- Nous pouvons développer force d'âme mature et caractère en abordant le conflit avec une conscience compatissante, confiance et amour.
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Mots-clefs : Peur - Perte d'énergie - Manque de courage - Tourment de l'intérieur - Incapacité à intégrer les passions.
Sens inversé : La difficulté à intégrer votre nature passionnée et instinctive peut conduire à un sentiment de faiblesse ou d'échec ;
- Nous apprenons de nos erreur et développons la force uniquement si nous sommes conscients de son état opposé ;
- Prenez le temps d'explorer vos sentiments et vos pensées.
Kristoffer Hugues, dans Les secrets du tarot celtique (Llewellyn Publications, 2017 ; Éditions De Vinci, 2021) présente ainsi l'Arcane XI :
VIII. La Force
La force alliée à a sagesse brille de mille feux, mais la force seule n'est rien d'autre que de la puissance.
Affirmation : Je suis ce qui vous apporte de la force.
Mots-clés : Compassion - Force - Courage.
La force seule ne peut pas déclencher de profonde transformation. Regardez le dragon à mes pieds ; il est pouvoir - un pouvoir pur, naturel -, mais ce même pouvoir utilisé de manière déraisonnable peut s'avérer destructeur. Avec ma propre force intérieure, je comble donc le fossé entre l'univers de la force et de la puissance et celui de la compassion et du pardon. J'ai trouvé mon expression, et je me connais suffisamment bien pour invoquer ma propre force intérieure. Je suis peut-être le Fou, mais je ne suis pas folle ; mon dragon est apprivoisé. Je réfléchis avant de cracher des flammes qui pourraient bien brûler sans jamais rien transformer. Je suis l'incarnation de la force intérieure et la beauté de la grâce imprégnée de force et de compassion. Trouvez-moi en vous. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ; ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. Je me tiens entre le monde de l'action et la profonde vérité. Les rayons de l'Awen brûlent vivement au-dessus de moi ; j'ai le courage de les prendre dans le chaudron de Cerridwen et de mettre en avant leur beauté. Connaissez-vous vous-même - les paroles du temple irradient de ma posture. Ne vous déchaînez contre personne, car cela discréditerait votre courage ; connaissez-vous plutôt intimement afin d'agir avec compassion. Les vrais meneurs transforment les choses uniquement par le biais de leur sagesse.
Interprétation : Aussi ingérable la situation puisse-t-elle paraître, ne réagissez jamais sur un coup de tête. Inutile de vous emballer tant que vous n'êtes pas en paix avec la situation et avec vous-même. Avez-vous la capacité de trouver une profonde force intérieure avec laquelle gérer la situation de manière saine ? La force n'est pas violence ; elle est sagesse, clémence et bonté. Si vous réagissez de manière agressive à cette situation, c'est probablement la peur qui parle pour vous. Demandez-vous alors ce qui peut provoquer, chez vous, cette peur ou ce sentiment d'insécurité.
Inversée, la Force peut suggérer une attitude défensive et ce côté impulsif dont nous sommes tous parfois coupables. Faites en sorte de ne pas laisser cette agressivité s'exprimer, et montrez de la clémence, peut-être même du pardon, car cela a le pouvoir de guérir les deux partis. Il y a toujours deux partis dans une histoire. N'allez surtout pas punir quelqu'un d'autre ou vous-même par pure malveillance. Vous êtes peut-être le plus fort, mais faites preuve de clémence.
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Marine Lafon et Sandrine de Borman proposent une équivalence entre les 22 arcanes majeures du Tarot et 22 plantes majeures chez les Celtes dans un Tarot des plantes sauvages, Initiations végétales pour s'éveiller à soi (Tana Éditions, 2022) ;
ainsi la Force est-elle associée à